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PHystorique- Les Portes du Temps
14 décembre 2015

Le siège des châteaux, Forteresses - Tour de siège, beffroi

Le siège des châteaux, Forteresses - Tour de siège, beffroi 2

BEFFROI. Ce fut d'abord une espèce de tour roulante, en bois, que l'on faisait approcher des murs d'une ville assiégée, afin que les soldats qui se trouvaient renfermés dans cette tour pussent, avec sûreté et avec facilité, lancer des projectiles sur les murailles et dans la ville.

Plus tard, on appela beffroi une tour située dans l'intérieur d'une ville, et dans laquelle se trouvait une cloche. La sentinelle placée dans la tour devait sonner l'alarme en cas de besoin.

Enfin on nomma beffroi la cloche d'alarme elle-même. On disait autrefois berfroi, belfroi; en basse latinité, berfredus, belfredas. (Voir le glossaire de du Cange.)

 

(Doté du plus grand beffroi de France, le château de Tiffauges à subit plusieurs sièges pendant la guerre de cent ans)

 

 Berfrois, perieres i fist faire,

Et sovent fist lanchier et traire.

Le berfroi fist al mur joster,

 Et les perieres fist jeter.

Cil dedens, qui sunt as creniax,

Traient sajetes et quariax. ..

Li altre ont feu aparillié,

Si l'ont sor le berfroi lancié.

(Rom. de Brut, t. 1, p. 16.)

 

Perieres fisent et berfrois

Si 's asaillirent plusor fois.

Lor engin firent al mur traire.

( Ibid. t. II, p. 243.)

Un grant belfroi de bois orent fait charpenter,

Et le firent adont à Resnes amener;

Jusques pres des fossez le firent traîner.

Li beflroiz fust moult hauz quant le firent lever,

 Grande plenté de gent y pooit bien entrer.

(Chron. de du Guesclin, t. 1, p. 69-70.)

Origine et formation de la langue française. Partie 1 / par A. de Chevallet...

 

 

Le siège des châteaux

— Pour faire le siège d'un château, les assaillants commençaient par combler le fossé: des machines de jet envoyaient des projectiles sur les chemins de ronde et dans l'intérieur de la place.

Le fossé comble, on battait la muraille avec le bélier; on appliquait les échelles pour tenter l'escalade; on faisait avancer une tour roulante en bois, le beffroi; de la terrasse du beffroi, un pont mobile s'abattait sur le chemin de ronde et les combattants s'efforçaient de s'emparer des remparts.

Sur d'autres points, des mineurs sapaient la muraille de façon à en provoquer la chute; ils creusaient de longues galeries sous les murailles; ils soutenaient la partie supérieure à l'aide de boisages, puis ils mettaient le feu à ces bois et se retiraient.

Le feu consumait les poutres ; le plafond de la galerie, n'étant plus soutenu, entraînait dans sa chute tout un pan de la muraille.

Les assiégés se défendaient en lançant par les créneaux des pierres, des pieux aiguisés, des flèches, du plomb fondu, de la poix, de l'huile bouillante. Ils tentaient des sorties pour incendier le camp ennemi; ils essayaient, en creusant des galeries de contre-mines, d'atteindre les galeries creusées par leurs adversaires et de les combler.

 

fig 194

FIG. 194. - Attaque d'une place forte au XIIIe siècle; on voit ici les principaux engins d'attaque, le bélier dissimulé sous une cahute, le trébuchet et le beffroi (figure théorique d'après Viollet-Le-Duc.

 

Assaut

FIG, 195. — L'assaut à l'aide du beffroi ; le fossé ayant été comblé, le beffroi, dont la charpente a été recouverte de peaux pour le mettre à l'abri de l'incendie par les assiégeants, est roulé jusqu'à la muraille (figure théorique d'après Viollet-Le-Duc),

 

 

Le siège des châteaux, Forteresses - Tour de siège, beffroi 

 

Beffroi: connu depuis l'antiquité sous divers noms (sambuque, hélépole, truie, tour roulante, etc.) cet engin permet d'...

Posté par P'Hystorique sur lundi 14 décembre 2015

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