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PHystorique- Les Portes du Temps
3 février 2018

L'Hermione La Fayette, mature toutes voiles dehors

entretien Hermione la Fayette (1)

Le gréement

- Nommer les mâts. Préciser qu’un trois-mâts en comporte en réalité 4 (on ne comptabilise que ceux qui sont perpendiculaires à la quille).

Le grand mât d'un vaisseau de ligne du XVIII°S pouvait atteindre 57 m de haut de la quille à la pomme du mât. Sur un grand vaisseau du XVIIIe  siècle, le diamètre du bas mât était de 1,05m.

 

Pour construire les navires de la flotte du Ponant, il fallait du boisement de qualité (chêne « Marinier », beaucoup de bois,  Colbert fit planter et entretenir les forêts dont celle de Mervent – Vouvant.

 

entretien Hermione la Fayette (2)

Le cordage

Un bout qui se prononce « boute », désigne, de façon générale, un cordage sur le navire car le mot « cordage » n'est jamais utilisé par les navigateurs.

Matière première des cordages, le chanvre est récolté au mois d'août, séché, battu, peigné, puis filé. Le fil obtenu est appelé fil de carret.

mature Hermione La Fayette Rochefort reconstitution historique (1)

Plusieurs fils de carret sont réunis à deux ou plusieurs en les tortillant ensemble. Cette opération s'appelle le commettage. Le cordage simple est appelé aussière et plusieurs aussières composent les grelins, les plus gros cordages à bord.

Ces derniers sont utilisés pour la manœuvre des ancres. Leur enroulement nécessite l'utilisation du cabestan, sur lequel agissent simultanément soixante-dix à cent quarante hommes.

atelier voile Hermione La Fayette Rochefort (1)

CORDERIE.

La corderie, qui est à proximité de trois appontements sur la Charente, date de la fondation du port, en 1666 c'est un atelier de 371 mètres de longueur du sud au nord et de 8 mètres de largeur intérieure dont l'ancienneté ne nuit point à la solidité et qui parait bien approprié aux exigences du service.

On peut distinguer trois époques pour les progrès qui ont été réalisés à Rochefort dans la fabrication des cordages

En 1769 Duhamel-Dumonceau a démontré par de nombreuses expériences, faites sous sa direction, à Rochefort, que l'espadage nettoyait le chanvre en séparant les fibres longitudinales du tissu vésiculaire et de l'épiderme qui les unissent ; que le peignage doit être poussé tant qu'on gagne, par l'augmentation de force des cordages, ce qu'on perd par le déchet; .qu'il est avantageux de filer fin et de l’ordre des fils le moins possible, la limite étant que les filaments rompent, plutôt que de glisser les uns sur les autres

2) En 1821 M. Hubert a apporté au commettage un très grand perfectionnement par l'invention de son petit chariot à tirer les torons, dont les fils, fournis par des bobines mobiles sur un plantage, viennent passer dans un tube et sont disposés par couches concentriques, de manière à résister tous ensemble pour casser à la fois à leur limite de force.

Les règles du raccourcissement et des charges ont été, à cette même époque, bien établies dans les diverses opérations de l'assemblage

3) En 1851 de nouveaux progrès ont été réalisés dans le commettage des cordages, qui se fait maintenant à Rochefort avec autant de régularité que le corps des filets d'une vis. En effet, une vis sans fin en bronze, glisse régulièrement sur un grand arbre en fer, carré et communique au crochet d'un chariot mécanique le mouvement de rotation qu'eue reçoit de cet arbre mû lui-même par une machine à vapeur de huit à dix chevaux.

Le corps de la vis s'avance selon l'exigence du raccourcissement et du tors et lorsque la vis. mobile, qui est constamment appliquée contre le chariot, rencontre un des supports il charnière de l'arbre directeur, le support bascule la vis passe, et un contrepoids le ramène à la position normale.

Cette nouvelle installation formant un système complet pour toutes les opérations du commettage et fonctionnant à la vapeur a été faite par ordre de M, le Ministre de la marine, sur les plans et devis de M. l'ingénieur Auriol.

Le commettage à l’émérillon, avec le même moteur à vapeur a été également étudie et perfectionné.

Pendant l'année 1855, avec un personnel réduit à soixante ouvriers et vingt-quatre journaliers, on a peigné filé goudronné bobiné et commis plus de 400,000 kilogrammes de cordages et il aurait été très facile de faire beaucoup plus si la guerre l'eût exigé.

 

 

Le Cordage pour l’Hermione

27 kilomètres de cordage + de 5 kilomètres de rechange

Les différents cordages fabriqués pour L'Hermione sont nombreux, chacun ayant un nom et une utilisation précise : haubans, galhaubans, étais, drisses, balancines, bras, écoutes, cargues, amarres, câbles d'ancre, estropes des poulies, filets de protection… Leur diamètre est différent selon leur fonction ; les plus gros sont les bas-étais de 108 mm, les haubans du mât de misaine font 62 mm contre 54 mm pour ceux du mât d'artimon, et d'autres cordages font seulement 10mm.

Fabrication d'un cordage

 

Les principaux corps de métiers pour les armées navales et les arsenaux de Marine (Ordonnance royale Louis XIV) <==.... 4 ....==> L'Hermione La Fayette met les voiles !

 


 

==> La forêt de Mélusine, Le massif forestier de Mervent-Vouvant

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