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PHystorique- Les Portes du Temps
20 avril 2018

La légende du Chevalier et du dragon dans le Marais Poitevin, (Loch Ness du Poitou)

La légende du Chevalier et du dragon dans le Marais Poitevin

La légende commença au cœur de l’Aunis Marais Poitevin, pays des Plantagenet et de Mélusine.

La première personne qui raconte avoir vu un monstre dans les marais du Picton était un moine,  la légende parle d'un monstre de 4 ou 5 mètres de long et aurait englouti un Maraîchin et son troupeau tel un Gargantua.

Nessie Marais Poitevin lédgende du Dragon et du Chevalier

Dans le Poitou, ce récit est connu bien avant la naissance de la légende de Mélusine. Pour certains, le « Nessie »  serait le dernier survivant des plésiosaures, ces grands vertébrés aquatiques contemporains des dinosaures. Pour d’autres, le monstre ressemblerait à un gros serpent ailé.

La légende du Chevalier et du dragon dans le Marais Poitevin, (Loch Ness du Poitou) (2)

Cependant, plusieurs observateurs responsables et respectables ont été absolument convaincus d’avoir vu une énorme créature. Il n’existe aucune preuve ou trace concluante suggérant que le monstre fut réel, juste une légende du Moyen-Age, mais lors de l’agrandissement de la Ville de Niort, autour du donjon, la découverte du Tombeau dit du Dragon a relancée la légende.

la légende du chevalier et du dragon

La légende rapporte qu’en ce temps-là, chassé des marais par des seigneurs et leurs Colliberts,  le monstre était venu trouver refuge dans les vastes souterrains obscurs de Niort.

La légende du Chevalier et du dragon dans le Marais Poitevin, (Loch Ness du Poitou) (3)

À cette époque, le Marais s’étendait encore jusqu’au bourg de Ribray, et les abords de la Porte Saint-Jean étaient couverts de joncs et de plantes aquatiques.

Pendant trois mois, le « Serpe », sema la terreur  dans la région de Niort.  Il en sortait, aussi bien de jour que la nuit et terrorisait la ville. Il se faufilait dans les rues, les jardins et les maisons, à la recherche de nourriture, de la chair tendre des petits enfants, des femmes et des hommes qu’il dévorait d’une seule bouchée.

Dragon Niort légende Poitou (2)

Du paysan aux preux chevaliers au courage légendaire, le dragon se jouait des pièges qu’on lui tendait, personne n’osait l’affronter en raison de sa puissance. Il avait plusieurs fois mis en fuite des bandes d’hommes armés venus le combattre.

Un jour, un soldat nommé Allonneau condamné à mort pour désertion, implora sa grâce en offrant de tuer le monstre.

Armé d’un casque d’acier, d’une lance et d’un poignard, le petit soldat se rendit près de la porte Saint-Jean, devant l’antre du monstre.

La légende du Chevalier et du dragon dans le Marais Poitevin, (Loch Ness du Poitou) (1)

Le combat fit rage, mais d’un geste agile, il réussit à lui plonger son couteau dans la gorge du dragon qui s’écroula en vomissant des flots de sang et se débattit en tordant sa longue queue.

Plein de fierté, le soldat crut la partie gagnée, ôta son casque mais hélas, dans un ultime soubresaut, le dragon lui crache du venin au visage.

Le petit soldat et le dragon poussèrent alors ensemble leur dernier soupir.

Le corps du monstre fut placé sur une charrette et promené dans toute la ville.

aDragon Niort légende Poitou (3)

Au soldat, en reconnaissance de son sacrifice, un tombeau fut érigé dans le cimetière de l'hôpital général.

Il fut l'objet d'une grande vénération de la part des Niortais pendant de longues années. Un soldat couvert d'une armure était représenté sur la pierre de sa tombe. Le serpent avec ses ailes qui se dressait en tordant sa queue, était gravé à ses côtés.

C’est la version la plus populaire de la légende du Dragon de Niort. Une version, fait état, non plus d’un soldat mais d’un chevalier.

Ce tombeau se trouvait dans l’ancien cimetière de Notre Dame de Niort, il s’y trouvait encore vers 1792, lors de destruction du cimetière.

Une pierre tombale existe bien. Elle est entreposée au musée d’Agesci après avoir été exposée, il y a quelques années, au Pilori.

Après la vente de ce cimetière en l'an X, des constructions s'élevèrent de toutes parts. La pointe du carrefour restait seule libre, on y bâtit en ce moment une maison (1895). Les fouilles faites à cette occasion ont permis de constater la présence de quatre couches de sépultures, les plus profondes creusées dans le tuf, celles qui leur succèdent entourées de pierres posées de champ, au-dessus des auges, - finalement une pierre à chevalets cruciforme, décorée d'une croix en relief, portant un millésime du commencement du XVIIe siècle.

On a trouvé, en un mot, sur cet étroit espace, toutes les formes d'inhumation observées par l'abbé Taury autour de Notre-Dame, à part les sépultures entourées de murs.

Ce que nous avons vu suffit amplement pour faire remonter au XVe siècle sinon au-delà, la création du cimetière de la Porte St-Jean.

-La pierre prismatique portant d'un côté l'effigie d'un chevalier et de l'autre celle d'un dragon ailé, recueillie par le musée de la Société de Statistique après une longue odyssée, provient de ce cimetière où d'Orfeuille la vit en place en 1788.

En 1792, il retrouva la tombe roulée à quelques pas de la fosse qu'elle recouvrait à l'origine, le 16 fructidor an VI, elle était encore dans le cimetière (2), bien que l'administration municipale eut prescrit, dès l'an II, l'utilisation des pierres tumulaires des anciens lieux de sépulture.

 

(1) On remarquera qu'à l'époque où le plan C fut levé, la clôture du cimetière extérieur de N.-D., renversée pour donner une largeur suffisante à la route Saint- Jean nouvellement créée, n'avait point encore été rétablie.

(2) Dissertation sur l'existence des dragons présentée à l'administration centrale du département des D.-S. à la séance du 16 fructidor, an vi, par le citoyen C. L. M. Dorfeuille. St-Maixent, F. Laîné, an vu, avec. pl. Avertissement IX, XI, 25, note 4.

 

Une lettre de Dorfeuille dans le Bulletin du département des Deux Sèvres, du 20 germinal an VI, 9 avril 1798, n° 53, p. 417, ouvre la longue série des articles consacrés au tombeau au Dragon.

L'auteur l'attribue à Guillaume de Beauchamp, mort en 1589, avec le monstre dont il délivra ses concitoyens. Il lui faut de grands efforts de mémoire pour rétablir en partie l'unique ou double inscription, dégradée par les soldats soignés à l'hôpital militaire.

Dans sa Dissertation présentée en l'an VI à l'administration centrale du département et publiée l'année suivante, il hésite entre Guillaume de Beauchamp et Jacques Allonneau, mort en 1692.

Le nom du soldat en langue latine, se trouvait, dit-il, sur l'un des côtés de la pierre avec ces mots :

Homo occubuit serpentis veneno

(l'homme a péri par le venin du serpent)

relatant les tristes conséquences de sa lutte contre le Dragon.

La légende du Chevalier et du dragon Pierre_Tombale_Dragon

Il y avait enfin à l'un des bouts :

Siste viator

Rem habes paucis Hi periere simul

(arrête-toi voyageur, voici le fait en peu de mots : ils ont péri ensemble).

François Mazure donna en l'an IX une critique de l'article du Bulletin et de la Dissertation. Cette fois il- n'est parlé que d'une seule inscription, lue par lui sur le tombeau en 1792, c'est celle qui précède, elle se serait terminée ainsi :

Jacobus Allonneau 1692 (1).

(1) Journal Officiel dit département des Deux-Sévres, 10 pluviôse an IX, n° 26, p. 207.

 

Par suite, le nom du soldat se serait trouvé à l'un des bouts et non sur l'un des côtés. Tous ces détails gagneraient singulièrement en précision si l'un ou l'autre eut pris copie (1).

M. l'abbé Alfred Largeault a publié (2) une note trouvée dans les archives de la Société de Statistique qui donne encore l'année 1589.

Guillemeau oncle, avait finalement fait transporter le tombeau à son moulin des Loups, vendu plus tard par ses héritiers à M. de Savignac, ancien directeur de la Poste à Niort.

En 1834, la pierre abandonnée aux caprices des fermiers, servait à attacher une barrière et pour l'adapter à cet emploi, on en avait retaillé le bout correspondant aux pieds. Ce fut dans cet état pitoyable que cet ancien tombeau entra au musée de la Société de Statistique peu après sa fondation (3).

L'archéologue comédien Beaumesnil, associé et peu consciencieux pensionnaire de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, avait visité le Poitou en 1747 et en 1780 ; les notes et les dessins relevés dans cette province ont été données à la bibliothèque municipale de Poitiers.

Beaumesnil était venu à Niort. M. l'abbé Alfred

(1) Guillemeau oncle, médecin en chef de l'hôpital, avait fait transporter cette pierre sous des saules dans un petit jardin qui lui appartenait sur les bords de la Sèvre. Mazure dit qu'elle s'y trouvait encore en pluviôse, an IX. Ce jardin minuscule est aujourd'hui compris dans l'enclos du pré Jamonneau.

(2) Bull. de la Soc. de Stat. 4-6, 1885, p. 55.

(3) H. de Ste-Hermine. Combat entre un dragon ailé et un soldat. Revue de- l’Ouest Niort, Robin. 1834, avec grav. reprod. dans l'Histoire de Niort de L. Favre, 334-35-

La bibliographie du dragon de Niort ne nous a pas paru rentrer dans le cadre de notre travail. Nous citerons seulement : Jouyneau-Desloges. Lettre à Eloi johanneau, secrétaire perpétuel de l'académie celtique, sur le dragon de Poitiers, appelé la Grand Gueule et celui de Niort. Mèm. de l'Académie Celtique, n° I du t. v, de la suscription XIIIe de la collection, p. 51 (1810).

Eloi Johanneau. Notice sur le monument et la fable du Dragon de Niort, extr. d'une dissertation de M. d'Orfeuille sur l'existence des Dragons. Mém. De l’acad. Celtique, ibidem, p. l3I.

Cfr. Eusèbe Salverte. Des dragons et serpents monstrueux. Rev. encyclopéd.

XXX, 20 mai 1826.

 

Largeault a retrouvé à la bibliothèque de Poitiers (1) trois dessins relatifs au tombeau du cimetière de l'hôpital, le premier donne l'ensemble du monument et deux inscriptions, le second le soldat, le troisième le dragon.

(i) Catalogue aes manuscrits de la bibl. publ. de Poitiers, de M. Aug. Lièvre, in-81. Paris, Plon, 1894, n° 547, fol. 26, v. 12/20 centim.

 

Les_cimetières_de_Niort légende du chavalier au dragon

Nous avons fait reproduire le tout par la photogravure. D'après Beaumesnil, le tombeau avait la forme d'un coffre fermé sur toutes ses faces.

Le couvercle à deux pentes dont l'une offrait l'effigie du chevalier (à droite) et l'autre, celle du dragon (à gauche) portait ces mots sur l'une de ses faces transversales (du côté des pieds) :

SISTE VIATOR

 REM HABES PAVCIS

HI PERIERE SIMVL

Beaumesnil a écrit en regard dans un écusson : 6 pieds 3 pouces de long, 2 pieds 3 pouces de haut, 2 pieds 8 pouces de large.

Enfin la principale inscription se lisait, dit-il, sur l'une des grandes faces verticales du monument (du côté du chevalier) elle était ainsi conçue :

IN PERPETVAM FACTI MEMORIAM

ROSVERVNT COALVMNI SODALITATIS DIVI NICOLAI DE BELLO

CAMPO IACOB ALLONNEAV D. DVPLESSY IN SVPREMA CVRIA

PATRONI EIDEM SODALITII PRAEFECTI, ANNO 1680

- Et au-dessous sur la plinthe du socle :

PETRO ALLONNEAU ET ANDREA ROVILLE CONVICTORIBVS

Comme on le voit, tout nom de défunt fait entièrement défaut.

Le personnage cuirassé a les bras et les jambes capitonnés comme un étudiant allemand armé pour le duel, et porte une épée aussi courte qu'une main gauche ; il semble vêtu de deux tuniques, la supérieure, en cuir sans doute, descend à mi-cuisse ; ses cheveux tombent sur ses épaules, un mufle d'animal lui sert de casque.

 

Nous ne dirons rien du monstre, si ce n'est que sa tête est tournée vers l'image du chevalier. -

La légende du Chevalier et du dragon dans le Marais Poitevin (2)

Ces deux derniers dessins sont accolés. Beaumesnil a écrit en marge : « Dessin du susdit tombeau lequel est fait en dos d'asne et d'un relief peu saillant.

Les gens de Niort appellent ce tombeau le tombeau de la Serpe.

« Ce qui fit mourir ce soldat qui étoit un criminel, fut de ce qu'il ôta son habillement de tête aussitôt après avoir tué le serpent dont la vigueur du venin le fit trépasser sur le champ. On tient que cet habillement de tête étoit un globe de verre que la force du poison fit casser.

« La tradition est que du côté du serpent était l'inscription de l'épopée et de l'année, mais on n'en peut rien dire vu que la pierre y manque toute. »

Si l'on en juge par ce qu'il reste du couvercle conservé au musée lapidaire de l'hôtel-de-ville, le dessin de Beaumesnil laisse beaucoup à désirer au point de vue architectural. Les trois observateurs ont lu : Siste viator etc,

Reste l'inscription relevée par Beaumesnil seul. Elle semble fort exacte. Nous verrons bientôt que la confrérie de St-Nicolas de Beauchamp n'est point un mythe, de même pouvons-nous affirmer que le chèvecier Jacques Allonneau seigneur du Plessis, avocat, a réellement existé (1), Pierre Allonneau était son frère (2). Enfin d'après l'Armorial d'Alfred Bonneau (3), André Rouillé, autre associé de la confrérie, était pair de la commune en 1675.

(1) Jacques Allonneau mourut le 24 juillet 1695. Marie Racapé, sa veuve, se remaria avec l.ouis Gabriault. Il était fils d'autre Jacques Allonneau, procureur au siège royal, et d'Anne Clemanson. Voy. D. Piet-Lataudrie. Papier mémorial de la famille Bastard. Mém. de la Soc. de Stat. 3e sèrie, t. IV. Le nom de Jacques Allonneau avait été lu tant bien que mal par d'Orfeuille et Mazure.

(2) Ibidem, p. 7.

(3) Mém. de la Soc. de Stat. 2e série, t. v. II3

 

Dragon Niort légende Poitou (4)

Il est difficile d'admettre que ces noms aient été inventés à plaisir.

Reste le fait dont on a voulu éterniser la mémoire. Nous ne saurions croire à l'aventure du condamné combattant un dragon pour échapper à la mort, vainqueur, puis fatalement atteint par le monstre expirant; quoi qu'en ait dit d'Orfeuille et beaucoup d'autres avant lui, il n'y eut jamais d'êtres pareils au monde, au moins depuis les dernières convulsions géologiques. Il ne saurait même s'agir d'un gros serpent échappé de quelque ménagerie, ces animaux n'ayant point de venin.

Ainsi la légende est fausse de tous points.

D'autres ont parlé d'un duel funeste aux deux adversaires déposés dans le même tombeau.

L'un de ces soldats que les dragonnades rendirent tristement célèbres au XVIIe siècles aurait pris part à la lutte et ainsi s'expliquerait l'effigie symbolique du dragon.

Pour bien des raisons, cette hypothèse nous semble singulièrement hasardée. On a vu que le tombeau était manifestement trop étroit pour recouvrir deux cadavres, enfin au XVIIe siècle surtout, on ne recevait guère les duellistes en terre sainte.

Beaucoup de familles nobles portaient un dragon dans leurs armes. Sur le couvercle du sépulcre du cimetière de l'hôpital, le dragon ne représenterait-il point la principale pièce du blason du chevalier dont l'effigie lui est adossée ?

Il est certain qu'en bien des lieux, des légendes fort analogues à la nôtre, n'ont d'autre origine que la présence du monstre sur un écu.

Enfin ces mots, HI PERIERE SIMVL, pourraient s'expliquer par la restauration au XVIIe siècle d'un tombeau beaucoup plus ancien. Il est fort probable qu'alors la légende existait déjà, la confrérie de St-Nicolas de Beauchamp n'aurait eu d'autre tort que de l'accepter comme un évènement réel (1).

Resterait à savoir pour quelle cause elle se chargea de cette restauration, peut-être était-elle chargée de l'entretien du tombeau ?

Il y eut antérieurement à la révolution un grand nombre de confréries de St-Nicolas, dites aussi du Cibavit, desservies dans les églises.

Celle de N.-D. de Niort est encore indiquée dans le pouillé de Michel Vincent Chévrier (1782) ; on perd un peu plus tôt la trace de la confraternité de St-Nicolas de Beauchamp dont le siège était à St-André. Nous reproduisons en note un acte de réception prouvant son existence en 1655 (2). Peut-être se fusionna-t-elle plus tard avec celle de Notre Dame.

L'usure de la pierre par le salpêtre ne permit ni à d'Orfeuille, ni à Mazure de lire complètement la grande inscription reproduite par Beaumesnil. L'un et l'autre disent avoir relevé l'année 1692, faudrait-il en conclure que sur ce point le comédien souvent peu exact, se serait trompé ?

 

(1) Dans le recueil de Beaumesnil le dessin de la Grand'Goule de Poitiers précède immédiatement celui du tombeau au dragon du cimetière de l'hôpital de Niort. Beaumesnil a écrit au-dessus :

« Bête appelée la grande goule que l'on promène à Poitiers à la procession de toutes les paroisses, la semaine des rogations ; qui a, dit-on, dévorée (sic plusieurs religieuses et quantité de prisoniers (sic), on en attribue la deffaite à un saint-évêque de Poitiers. ) »

On lit enfin à droite du dessin de la grand'goule :

« Il y a à Niort hors la porte St-Jean en un cimetière un tombeau de pierre dont l'histoire est fort approchante de celle de la grande goule, la voir à la suite ».

(2) Parch. rogné, cab. de M. Ch. CuviIlier.

« Aujourd'huy l'unziesme May mil six centz cinquante cinq jour de la vigille de la feste de la pentecoste l'office de Vespres dicte en l'église de Monsieur Saint- André en cette ville de Niort, a esté receu confrère de la (confrérie) des clercqs Monsieur Saint Nicolas de Beauchamps deservie en lad. église André Albert filz de... Albert l'un des confrères de lad. confrairie en présence et du consentement de plusieurs confrères y... ns moyennant que le dit Albert a fait le sermant au cas requis et promis paier son entrée et... ne en ladite confrairie ce qu'il a présentemant fait ès mains de Anthoine Gellé le jeune l'un des bastonniers recepveur de la d. confrairie. La dite reception faite par Louis Migault escuier sieur des Fontenelles chevecier de la dite confrairie.

Signatures de Migault chevessier, Raccappé bastonnier, Gellé bastonnier, Dugué confrère et secrétaire de la d. confrairie, Faudry, Minault, Pastureau, Couraud, Albert.

 

Jacques ou Jacobus Allonneau, comme on l'a vu, n'était pas une mauvaise lecture. D'Orfeuille avait, avec autant de raison, déchiffré de bello carnpo, Guillaume ne peut être dû qu'à une erreur de mémoire, car on ne voit pas comment le saint de la confrérie a pu fournir ce prénom, on s'expliquerait mieux l'invention d'un Nicolas de Beauchamp.

G. Legouvé Les cimetières de Niort

 

Pourquoi y a t-il quatre sculptures de dragons dans le centre-ville de Niort
Ces sculptures sont devenus au fil des ans l'un des symboles de la ville. C'est la légende du Soldat et du Dragon qui est à l'origine de cette implantation.

aDragon Niort légende Poitou (6)

l'Écossais sir John Lauder de Fountainhall, qui vécut à Poitiers entre juillet 1665 et 1666, pour y apprendre la langue française et le droit, rapporte aussi  cette légende dans son journal de voyage, mais en présentant la Grand'Goule comme un crocodile.

Plus particulièrement, il affirme que l'histoire est celle d'un crocodile empaillé visible à l'époque au Palais des comtes du Poitou : « Là est attachée à une muraille avec des chaînes de fer la carapace d'un hideux crocodile ; bien qu'elle soit infiniment réduite (il y a des centaines d'années que la bête a été tuée), elle est monstrueusement grande, avec une gueule énorme. Elle fut trouvée, dit-on, dans une de leurs prisons que je vis également. Un jour, des prisonniers y furent jetés pour quelques fautes. Le lendemain, on vint pour les voir ; on n’en trouva aucun, tous avaient été mangés, engloutis par la bête. On ne savait comment venir à bout de ce terrible animal, aucun homme n’osant essayer de le tuer. Alors on promit la vie sauve à un condamné à mort, à la condition qu’il le tuerait. Celui-ci vint donc à la prison avec un pistolet bien chargé, et comme le crocodile, vraisemblablement excité par la faim, s’avançait furieux pour le dévorer, il lui tira son coup de pistolet sur une tache blanche de la poitrine ou il est moins armé d’écailles que partout ailleurs ; il le tua et eut la vie sauve ».

Le drapeau du pays de Galles

Le drapeau du pays de Galles s'appelle le Dragon rouge (Y Ddraig Goch en gallois, Red Dragon en anglais). C'est un dragon rouge sur un fond blanc et vert. Le drapeau est officiel depuis 1959, mais le dragon rouge est lié au pays de Galles depuis des siècles.

L’évêque et historien Geoffrey de Monmouth a écrit que le dragon était lié aux légendes arthuriennes et notamment à Pendragon

L’évêque et historien Geoffrey de Monmouth a écrit que le dragon était lié aux légendes arthuriennes et notamment à Pendragon – le père du Roi Arthur – dont le nom veut dire « Tête de Dragon ». Il raconte aussi la prophétie selon laquelle Merlin se serait battu avec des dragons rouges et blancs symbolisant la lutte entre les gallois (représentés par le dragon rouge) et les anglais (représentés par le dragon blanc).

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Passons maintenant au club fondé en février 2011 par Gaëtan Bigouret, Mide O’Sullivan et Franck Leray :  Niort Gaels. Le Dragon : Niort - Fédération de Football Gaélique en France.

Ce sport est le plus populaire d’Irlande,  le premier match officiel a été joué en 1712.

C’est le symbole de la ville deux-sévrienne. Plusieurs légendes sont connues, et le dragon est commun à toutes ces légendes, calomnie monstrueuse terrorisant les populations du marais. La plus populaire date du XVIIe siècle, c’est celle d’un jeune soldat qui demande son amnistie contre une promesse de terrassement de ce fléau. La bête et le soldat moururent en même temps.

Le Gris : Si aujourd’hui la ville est dominée par le secteur tertiaire, Niort fut marquée autrefois par un passé industriel non négligeable, avec ses usines de chamoiseries, le gris étant la couleur de la fumée…

Le Rouge : Le rouge est en rapport aussi avec l’emblème du club. C’est bien évidemment la couleur du feu jadis craché par les dragons. Mais il faut aussi savoir que les usines de chamoiseries avaient comme clients les cavaliers de l’armée. Ces cavaliers étaient regroupés dans des régiments de Dragons. Les pantalons que la ville fournissait aux régiments de Dragon étaient rouges.

La croix  : On y distingue la croix celtique, fort symbole des cultures Irlandaises et celtiques, ainsi que le Dragon du Marais.

Le club devient le treizième à voir le jour en France, propageant la fièvre gaélique en Poitou.

==> Mélusine Mythe et Légende du Dragon ( Poitou donjon Niort – Claudine Glot, Centre Arthurien Comper)

 


 ==> Tournoi des Dragons Gaels à Niort ( Fédération de Football Gaélique en France )

 

Un vent d'Irlande va souffler sur le Niortais

Le 22 avril 2017 se déroulera une manche majeure du championnat fédéral de Football Gaélique à Niort au stade Espinassou. Ce n'est pas la première fois que les Niorts Gaels, club de football gaélique Niortais fondé en 2011, organisent un tournoi de football gaélique dans la ville de Niort mais cette année sera certainement le plus gros rassemblement de joueurs et joueuses venus de tout l'hexagone.

http://www.niortgaa.com

 

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