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PHystorique- Les Portes du Temps
6 mai 2018

La Vendée avant 1793 : légendes et récits

La Vendée avant 1793 légendes et récits (3)

La Vendée est un des rares départements de France qui peuvent avoir leur histoire particulière, parce qu'ils ont leur unité, dans le passé comme dans le présent.

Cette partie de l'ancien Poitou, distinguée du reste de la province par sa constitution topographique, ne le fut pas moins, de tout temps, par les mœurs et le caractère de sa population.

La Vendée avant 1793 légendes et récits (5)

Dans ses origines et par les nombreux monuments mégalithiques dont elle est parsemée, la Vendée, sous des noms divers, plonge jusqu'aux époques les plus lointaines, et toutes les périodes historiques de la vieille Gaule et de la France chrétienne ont, chez elle, des représentants et des témoins toujours vivants dans les reliques du passé, dans les usages, dans les traditions, dans les rites superstitieux et dans les chants populaires du pays.

Pendant le moyen âge féodal, le Bas-Poitou fut le siège d'une aristocratie forte et indépendante.

Il devint, au seizième siècle, un des plus ardents foyers de la guerre religieuse, et l'on sait avec quelle conviction héroïque la Vendée défendit, à la fin du dix-huitième, les croyances et les traditions de la vieille monarchie.

Mais ce qui se dégage avec un relief plus puissant et plus lumineux, dans le cours de cette belle et grande histoire, c'est la vigueur de la tradition religieuse, où Ton sent respirer et palpiter, en quelque sorte, à chaque page de ces annales, l'âme de la Vendée catholique.

La Vendée avant 1793 légendes et récits (4)

Cette patrie des géants est avant tout la patrie des chrétiens vaillants et fidèles, fidèles jusqu'au martyre, depuis le jour où elle reçut la foi de saint Martial, son premier apôtre, jusqu'à l'époque où elle versa tant de sang pour la défendre sur les champs de bataille de 1793.

Dans ce long parcours de nos vingt siècles de christianisme, on aime à suivre le radieux sillage de ce flambeau de l'Evangile, que nos cinquante générations bas poitevines se sont passé, de mains en mains, depuis les temps apostoliques jusqu'à nos jours.

C'est la lampe du sanctuaire toujours allumée devant l'autel du vrai Dieu.

Vers le milieu du premier siècle, un inconnu, envoyé par saint Pierre, était venu de la Judée et de Rome jusqu'à ces extrêmes frontières de la Gaule occidentale, au pays du Poitou. C'était l'un des soixante-douze disciples du Sauveur. Il avait entendu les accents de la parole du Maître divin ; il avait pu toucher les franges de sa robe, recevoir le charme de ses regards et contempler les traits de sa physionomie tout à la fois humaine et divine.

Et ce témoin des merveilles de la Rédemption du monde était venu raconter aux populations poitevines tout ce qu'il avait vu de ses yeux, en Galilée, à Jérusalem, au sommet du Calvaire,

Et un jour, les druides, les bardes, les idolâtres celtes ou gallo-romains virent apparaître, sur les collines du Poitou, les pieds sacrés et conquérants de leur apôtre, qui venait leur évangéliser la paix et leur apporter tous les biens du ciel.

C'était Martial, le disciple de Jésus et l'envoyé du prince des apôtres.

C'est lui qui alluma la première lampe, devant le premier autel chrétien de la province dont la Vendée est une des plus belles et des plus illustres parties.

Et depuis ce jour, la sainte lumière, pieusement entretenue par chaque génération qui passait; devant elle, ne s'est jamais éteinte.

Elle est bien touchante, dans sa langue à demi-barbare de l'an 1217, la charte de cet Aimeric, seigneur de la Roche-sur-Yon, qui donne à Dieu et à la Bienheureuse Marie, un de ses domaines et un de ses hommes avec ses héritiers, pour entretenir à perpétuité devant l'autel de la Vierge Notre-Dame du Feines (Beaufou), une lampe qui ne devra jamais s'éteindre, ni le jour ni la nuit.

 

Le principal intérêt du paysage vendéen est dans la partie qui porte le nom de bocage.

Cette belle et large zone du Bas-Poitou est formée d'un réseau de collines courtes, peu élevées et presque toujours arrondies, autour desquelles le touriste est charmé d'entendre gazouiller de nombreux ruisseaux ou gronder des torrents, subitement grossis par la fonte des neiges ou par les grandes pluies d'orage.

Une succession continue de monticules et de massifs granitiques donne à cette curieuse contrée un faciès très varié et très saisissant.

Le nom seul de la Vendée, comme celui de la Bretagne, a des prestiges et comme de magiques accents, que n'ont point, au même degré, nos autres provinces de France.

Il fait vibrer dans tout cœur catholique et français des échos magnifiques, des sentiments et des souvenirs d'une incomparable grandeur, que n'éveilleront jamais, dans les âmes baptisées, les noms de la Grèce et du Latium.

« Allez dans la campagne vendéenne; écoutez les bruits qui passent à travers les branches des grands chênes : ce sont les voix merveilleuses du passé.

 Arrêtez-vous aux murmures des fontaines : elles vous disent leurs naïves légendes. »

Fouillez au pied de ces monuments étranges, de ces énormes pierres qui branlent ou qui virent, vous entendrez les vieux témoins de la Vendée celtique.

Vous trouverez tout auprès, parmi des ruines gallo-romaines, les débris d'un tombeau chrétien, une inscription, un emblème sacré, une empreinte fidèlement conservée dans ces catacombes de l'histoire primitive, et qui révèle, sur cette terre bénie du Bas-Poitou, l'apparition et le passage d'un apôtre, la passion et le glorieux triomphe d'un martyr.

Les anciennes abbayes, les vieux castels qui sont encore debout, avec les armoiries et les devises de nos chevaliers, vous racontent la Vendée féodale et la Vendée des croisades.

La Vendée avant 1793 légendes et récits (2)

En parcourant enfin, d'un bout à l'autre et dans tous les sens, ce théâtre illustre de nos légendes et de nos récits, nous entendons partout la voix de l'histoire qui nous crie : « La terre que tu foules n'est qu'un vaste champ de bataille : tu n'as qu'à frapper le sol pour en faire surgir les grandes figures des héros vendéens. »

 

 

 

Les monuments ne sont pas les seules empreintes que le pays bas-poitevin ait conservées de ses premiers habitants. Un certain fonds d'idées et d'observances superstitieuses est resté dans les traditions vendéennes, non plus comme des croyances sérieuses, puisque la foi catholique les réprouve, mais comme des fictions charmantes ou terribles, dont le peuple a fait sa poésie et ses légendes.

La Vendée avant 1793 : légendes et récits / P.-L. P. [Pierre-L. Prunier]La Vendée avant 1793 légendes et récits (1)

Eglise Saint Hilaire de Foussais-Payré fin du XIe Siècle Marie reçoit le corps de son fils, porté par Joseph d’Arimathie et Nicodème.

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