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PHystorique- Les Portes du Temps
19 juillet 2018

Les Forteresses de la Mer : la Tour de Broue

les forteresses de la mer Tour de Broue

Les ruines de ce donjon, bâti sur une colline qui révèle sa trace et la forme traditionnelle d’une motte féodale haute de 27 mètres dominant l'ancien golfe de Brouage, sont tout ce qui subsiste d'un puissant château-fort dont les origines remontent au XIe siècle.

À cette époque, les marais ne s'étaient pas encore formés, et l'océan battait les remparts de cet important édifice défensif. (Golfe des Santons)

Broue formait alors un port maritime, une paroisse et une châtellenie, dont l'enrichissement était dû au commerce du sel. Le château était organisé autour d'un corps principal, d'une cour intérieure, d'une chapelle et du donjon proprement dit, qui mesurait alors près de 30 mètres de haut (il ne mesure plus que 25 mètres aujourd'hui), l'ensemble étant clos par une série de remparts, dont il subsiste quelques vestiges.

les forteresses de la mer la tour de Broue (1)

Autour du château existait une petite ville dont il ne reste rien, mis à part quelques pans de murs à demi ruinés.

Le château est mentionné pour la première fois dans une charte de 1047, mais il existe probablement au début du XIe siècle, quand le comte de Poitiers et duc d’Aquitaine Guillaume le Grand accorde au comte d’Anjou Foulque Nerra « Saintes et quelques châteaux ».

En 1047, il appartient à Geoffroy Martel, fils de Foulque Nerra, qui sera le premier comte de Broue.

En 1062, le comte de Poitiers Guy-Geoffroy chasse par les armes Geoffroy Martel et prend alors en mains la destinée de Broue.

 

Cette tour, dont il est fait mention dans une charte de 1078, rapportée par Besly, dans son histoire des Ducs d’aquitaine : « Nam de aias in insulam Olarionis navigavit, et indè ad Castellum quod Broa vocatur, venit, » était bâtie à la pointe de la langue de terre qui s’avance de plus d’une demi-lieue dans le bassin de Brouage, et c’était le grand canal, dont les eaux venaient  baigner ses murailles, qui formait, avec celui de St-Augustin, le havre de Brouage.

(visite virtuelle Les Forteresses de la Mer : la Tour de Broue)

L’expression latine Castellum, annonce que cet antique édifice ne consistait pas seulement dans une simple tour destinée à servir de phare, mais constituait la dépendance d’un château, d’un véritable fort, élevé pour défendre un point très important pas sa position, comme la population qui s’y trouvait alors rassemblée.

 

1078, 23 mai. Guy, comte de Poitiers, fait abandon de tous les droits injustes qu'il voulait percevoir sur les possessions de la Trinité dans la Saintonge.
DE MALIS CONSUETUDINIBUS QUAS SENIORULUS MITTEBAT IN TERRIS NOSTRIS IN SANCTONICO A WlDONE COMITE DIMISSIS.

 


Ut loco nostro ad utilitatem nobisque et posteris valeat ad memoriam notificamus hic qualiter Vuido, venerabilis comes Pictavis, remissionem Domino Deo et nobis fecerit, de malis consuetudinibus, quas homines ipsius injuste miserant in terras, quas in Santonio habemus.
Afin qu'il nous soit utile à nous et à la postérité à notre place, nous racontons ici comment Guy, le vénérable comte de Poitiers, a fait une remise au Seigneur Dieu et à nous, des mauvaises coutumes que ses hommes avaient injustement imposées à les terres que nous avons à Saintes.

 Cum quadam vice idem comes Guido ad Monasterium Novum, quod situm est in pago Santonico, infra terras Sanctae Trinitatis, cum pluribus de baronibus suis advenisset, libenter et honorifice susceptus a nobis, [et] (1) omnem ei humanitatem, ut justum erat, exibuimus.
Lorsqu'à une certaine occasion le même comte Guy arriva au nouveau monastère, qui est situé dans le village de Saintes, au-dessous des terres de la Sainte Trinité, avec plusieurs de ses barons, il fut reçu avec joie et honneur par nous, [et] (1) toute la courtoisie qui lui était due, nous sommes sortis

 Qui cum corpus epulis refecisset, jussit lectum parari sibi ut paululum secrete quiesceret.Cui mox in calefactorio parari jussimus (2) fecimus. Ubi cum paululum quiescens de somno surrexisset, monachi nostri qui malis, consuetudinibus graviter affligebantur, ante illum venerunt, id est : Ranoardus, Fulcoius, Clarus, David, petentes ipsius misericordiam, ut eos et terram Sanctae Trinitatis, a quibus opprimebantur, eriperet miseriis.
Quand il eut rafraîchi son corps avec de la nourriture, il ordonna qu'on lui prépare un lit, afin qu'il puisse se reposer un peu en secret. Quand il se fut levé de son sommeil, se reposant un peu, nos moines, qui étaient gravement affligés par de mauvaises coutumes, vinrent devant lui, à savoir : Ranoardus, Fulcoius, Clair, David, implorant sa miséricorde, afin qu'il puisse les délivrer eux et le pays de la Sainte Trinité, par laquelle ils étaient opprimés, de leurs misères.

At ille satis honeste blandeque respondit eis : Domini mei, inquiens, nolite erga me turbari, sed expectate parumper, quia ego, ut ipsi videtis, rebus multis et necessariis ad praesens occupatus ad Sancti Petri de Duniaco abbatem pergo, in insutam quae Aias nuncupatur.
Mais il leur répondit tout à fait honnêtement et poliment : Messieurs, parlant, ne vous inquiétez pas pour moi, mais attendez un peu, car, comme vous le voyez, je suis actuellement occupé de beaucoup de choses nécessaires, et je vais chez l'abbé de Saint Pierre de Duniaco, dans un lieu appelé Aix.


Sed inde regrediens quam citius potero ad locum istum redibo, et Seniorulus mecum, necnon et illi quorum manibus et consilio meas commisi villicationes, et tunc omnia sicut Gosfridus comes tenuit et vobis dedit, quae per legitimos testes probare poteritis, restituam vobis.
Mais revenant de là, je reviendrai dès que je pourrai en ce lieu, et l'aîné avec moi, ainsi que ceux aux mains et aux conseils desquels j'ai confié mes intendances, et alors je vous rendrai tout ce que le comte Geoffroy a détenu et vous a donné, que vous pourrez prouver par des témoins légitimes.


Assenserunt omnes et benedixerunt Deum et comitem monachi, qui ibi praesentes erant, insuper et laici quorum ista sunt nomina : Hugode Surgeriis, Beringarius capellanus comitis, Mauritius de Vulvento, Robertus de S. Spano, Radulfus Maletatas.
 Ex hinc nobis vale faciens, sicut disposuerat satis prospere peregit. Nam de Aias in insulam Olarionis navigavit, et inde ad castellum, quod Broa vocatur, venit.
Tous furent d'accord et bénirent Dieu et le comte des moines qui y étaient présents, ainsi que les laïcs dont les noms sont ceux-ci : Hugues de Surgères, Beringarius l'aumônier du comte, Maurice de Vouvent, Robertus de S. Spano, Raoul Maletatas.

 Adieu à nous d'ici, comme il l'avait prévu, il l'a fait avec beaucoup de succès. Car il a navigué d'Aix à l'île d'Oléron, et de là il est venu à un fort appelé Broue.

Nosque per biduum ejus adventum, ut praedixerat, expectantes, tertio die, quod apud Broam commorasset, didicimus. Tunc de monachis duos, id est Clarum et David, ad eum misimus, ut de verbis quae praedixerat nobis, per illos responderet[et ille iterum invitavit] ut sequenti die Marennam adissent, quia nec Seniorulus, nec aliquis de suis, qui consuetudines sciebant, praesentes aderant.
Et nous, ayant attendu deux jours sa venue, comme il l'avait prédit, apprîmes le troisième jour qu'il était resté à Broue. Alors nous lui envoyâmes deux des moines, c'est-à-dire Clarus et David, afin qu'il puisse répondre par eux des paroles qu'il nous avait prédites, étaient présents.


Qua de re laetificati fratres illi, antequam illucesceret, Marennam venerunt. Ibi cum diu expectassent, circiter horam primam comes de lecto surrexit, mulamque suam parari praecepit. Monachi vero interim in secreto quodam praestolantes, antequam mulam ascenderet, ante illius oculos se praesentarunt.
À cela, les frères se sont réjouis, avant qu'il ne fasse jour, ils sont venus à Marenne. Après qu'ils y eurent attendu longtemps, vers une heure, le comte se leva et ordonna de préparer sa mule. Mais les moines, pendant ce temps, trottant en cachette, avant qu'il ne monte sur le mulet, se présentèrent à ses yeux.


 At ille sat misericorditer in eos respiciens, Seniorulum, qui illum mox in boscum, qui Encras vocatur, deducere cupiebat, manu in secretum quoddam traxit; deinde in oratorium Sancti Saturnini ; ibique prima, tertia, sexta et nona, ut mos est omnibus quibus Christi placet servitium, auditis de ecclesia exivit, et cum eo Seniorulus et caeteri.
Mais il resta assis à les regarder avec miséricorde, l'Ancien, qui désirait le conduire immédiatement au bois appelé Encras, l'attira par la main dans un certain lieu secret ; puis dans l'oratoire de Saint Saturnin; et là, le premier, le troisième, le sixième et le neuvième, comme c'est la coutume de tous ceux à qui le service de Christ plaît, l'ayant entendu, il sortit de l'église, et avec lui l'ancien et les autres.


 Cui saepedicti fratres venerunt obviam, inquisituri quid de his quae superius narrata sunt, illis responderet. At ipse nihil moratus, hoc ad eos initium sermonis arripuit : Fateor meam culpam, inquit, domini mei, quod terras tam cultas quam incultas, quas Dominus et tanquam pater meus Gosfridus comes et Agnes mater mea largiti sunt Domino Deo et monachis Sanctae Trinitatis de Vindocino [Vendosmo], sicut debuimus servari, quia necessitate computsus, consuetudines malas, quas auferre debuissem, inserui, sed omnipotenti Deo Domino in cujus honore et nomine ipse comes Gosfridus ecclesiam vestram dedicari constituit, vobisque et omnibus aliis ab hinc in antea permitto, concedo, et ad integram restituo; terras easdem et caetera omnia cum pristinis consuetudinibus, sicut ipse et mater mea cum illo tenuerunt et monasterio Sanctae Trinitatis dederunt, ut habeatis et teneatis firmissimo stabilimento vos et posteri vestri.
Les frères du temps vinrent à sa rencontre pour s'enquérir de ce qu'il leur répondrait concernant les choses qui ont été dites ci-dessus. Mais lui-même, sans rien retarder, leur apporta ce début de discours : J'avoue ma faute, dit-il, monseigneur, que les terres, tant cultivées que non cultivées, que le seigneur et, comme mon père, le comte Geoffroy, et ma mère Agnès, ont donné au Seigneur Dieu et aux moines de la Sainte Trinité de Vendômes [Vendosmo], comme nous aurions dû être préservés, parce que, poussé par la nécessité, j'ai inséré de mauvaises coutumes que j'aurais dû supprimer, mais au Dieu tout-puissant, en l'honneur et au nom duquel le comte Geoffroy lui-même a décidé de dédier votre église, et à vous et à tous les autres désormais, je l'accorde et je la restitue entière ; les mêmes terres et tout le reste avec les anciennes coutumes, que lui et ma mère ont tenues avec lui, et les ont données au monastère de la Sainte Trinité, afin que vous et vos descendants puissiez les avoir et les conserver avec un établissement solide.

Tunc inclinavit se comes et accepit viridem scriptum [scirpum], nam domus recenter erat juncata, sicut solemus facere quando aliquem personae potentis, vel dominum suscipimus, vel amicum. Tunc junco ipso non tam donum faciens, quam restaurationem, dedit duobus fratribus, de illis qui praesentes aderant, id est domno Claro et fratri David.
Alors le comte s'inclina et prit l'écriture verte [scirpum], car la maison venait d'être jointe, comme nous avons l'habitude de faire quand nous recevons une personne d'autorité, soit un maître, soit un ami.
Alors, non pas tant un présent qu'un don, mais une restauration, il le donna à deux frères, parmi ceux qui étaient présents, c'est-à-dire lord Claire et frère David.


Cumque ambo ad pedes ejus se prostravissent, levavit eos benigne, obsecrans ne talia amplius agerent; sed pro illo orationes ad Dominum funderent. Hoc videns Seniorulus lacrymabititer comitem precabatur, ut sicut monachis, sic et sanctimonialibus concederet terras suas tenere et habere quietas, quod ut petierat, comes voluntarie annuit.
Et quand ils se furent tous les deux prosternés à ses pieds, il les souleva avec bienveillance, les priant de ne plus faire de telles choses ; mais pour lui, ils doivent adresser leurs prières au Seigneur. Voyant cela, l'aîné supplia en larmes le comte d'accorder que, comme les moines, les saintes religieuses garderaient leurs terres et se reposeraient;


 Unde ille letus effectus, flendo manus ejus osculatus est. Hujus rei et confirmationis testes, inferius subscripti sunt: Ipse comes Guido; monachi, Clarus et David ; clerici, Simon grammaticus, Arnaldus archipresbyter de Broa, Odo monacharum capellanus ; laici : Seniorulus, Rainaldus nepos ipsius, Giraldus, Rotbertus. Anno ab incarnatione Domini MLXXVIII, indict. 1, 10 kal. junii.
Acta est ista concessio a venerabili comite Pictavorum Vuidone, infra terram quse vocatur Maritima, apud ecclesiam Sancti Saturnini.

D'où ce fâcheux effet, il pleura et lui baisa la main. Les témoins de ce fait et de la confirmation sont signés ci-dessous : le comte Guy lui-même ; les moines, Clarus et David; les clercs, Simon le grammairien, Arnauld l'archiprêtre de Broue, Odon l'aumônier des moines ; Laïcs : Seniorus, Rainald son neveu, Girald, Robertus.
L'an de l'incarnation du Seigneur 388 (1), inculp. 1, 10 cal. de juin

Cette concession a été faite par le vénérable comte Guy des Pictes, sous la terre qui s'appelle Maritima, à l'église de Saint Saturnin (de Marenne).



(1). Les mots entre [] sont de la copie de Decamps, 103, f. 141.
 (2). Jussimus semble inutile, et ne se trouve pas dans Decamps

 

 

 

La donation faite, en 1047, à l’abbaye de Saintes, par Geoffroi, comte de Saintonge, de l’église de St-pierre et St-Eutrope de Broue ; la disposition des lieux. Les documents de l’histoire, les vestiges qui subsistent encore des douves et fortifications, et le témoignage positif consigné dans le procès entre le Maréchal de Richelieu et l’abesse de Saintes, que Broue était la forteresse du Gouvernement de l’ile de Marennes et Hiers, s’accordent aussi pour confirmer cette opinion.

les forteresses de la mer la tour de Broue (3)

Il était difficile, en effet, de trouver une plus belle position militaire que celle de ce fort : placé sur un promontoire qui dominait tous les alentours, et s’élevait spécialement et presque à pic de 30 mètres au -dessus du Grand Golfe, devenu depuis platin de Brouage par la retraite de la mer ; entouré en grande partie et défendu par les eaux de ce même golfe ; fortifié, en outre, par l’art comme part la nature, ce château était alors vraiment imprenable.

==> (1100 - 1107). Arnald de Broue cité dans : LETTRE CONCERNANT UNE CERTAINE GRANDE PLAINTE QUI EXISTAIT ENTRE L'ABBESSE DE LETHBOURG ET THEBBAUD.

L’histoire nous apprend aussi qu’en 1372, les Anglais, poursuivis de tous côtés par les armes victorieuses du connétable Duguesclin, abandonnèrent  toutes les places de la Saintonge et vinrent  se réfugier dans la Forteresse de Broue.

L’éloignement de l’Océan, en diminuant simultanément l’importance et les moyens de défense de ce fort, l’aura probablement assez fait négliger pour en occasionner la ruine.

 

 

Malgré la solidité de sa construction, il n’en reste plus aujourd’hui que quelques remparts et fossés à demi comblés et la moitié d’une tour carrée d’environ 25 mètres de hauteur, qui servait vraisemblablement, dans les temps, dans les temps reculés, de phare fortifié ayant également pour objet d’éclairer la marche des vaisseaux sur cette côte dangereuse, et de défendre l’entrée du port.

Cette tour est bâtie en moellons avec quelques rangs de pierres de taille de distance en distance ; le mortier, de couleur rougeâtre et fait avec du gros sable mêlé de charbon pilé, est extrêmement dur et ne se détache des pierres que par masses. Les murs, d’une épaisseur de 2 mètres 60 centimètres, sont appuyés par des piliers buttant, construits en pierre de taille. Ces piliers sont au nombre de cinq, à la façade du couchant ; il y en avait aussi aux autres façades, car on en remarque encore deux à celle du Nord, et trois à celle du Midi.

les forteresses de la mer la tour de Broue (2)

On aperçoit, dans l’épaisseur des murs, des trous ronds, qui ont 12 centimètres de diamètre. La partie de la tour qui est existante, est  remarquable, du côté de l’Est, par deux portes cintrées, qui aboutissent à un petit corridor pratiqué dans la longueur du mur, à la hauteur de 11métres 70 centimètres ; au- dessus des portes sont deux fenêtres de la même forme, au milieu desquelles s’élève une grande cheminée qui va en s’élargissant par le bas en forme de cloche et qui parait avoir été le foyer du Fanal ; elle est accompagnée de deux petites colonnes sans couronnement.

Le mur est terminé par des créneaux de 2 mètres de hauteur. L’opinion vulgaire est qu’il y a des souterrains sous la tour ; quelques personnes assurent avoir découvert des excavations ou l’on enfonçait de longues perches, sans trouver le fond, et desquels trous sortait un air frais, même dans les temps les plus chauds.

les forteresses de la mer la tour de Broue (4)

Si l’opinion de quelques antiquaires, qui ont cru devoir placer le port des Santones auprès de la tour de Broue, est erronée, il est au moins hors de doute, que la mer baignait et longeait autrefois ce promontoire. On pourrait même, au besoin, trouver une nouvelle preuve de ce séjour et de l’ancien état de ce bassin, dans le nom même de Broue qui, en langue celtique, signifie Boue, Bri, terre glaise. ==> Lacurie (abbé). Carte du Golfe des Santons, Pictons sous les Romains

 

1555 : abandon de Broue et naissance de Brouage.

En 1727, en creusant un fossé au pied de la hauteur sur laquelle la tour de Broue a été bâtie, on a découvert la quille d’un bâtiment d’un fort tonnage. Au-delà de la tour et près du château d’un Blénac, des ouvriers trouvèrent aussi, en fouillant  la terre, des coquillages, une ancre et des débris de navires. Il est certain, par le rapport de témoins oculaires, qu’il se construisait encore, vers 1620, des bâtiments de 40 tonneaux au pied de la tour de Broue.

 Au fil de siècles, le paysage a changé de visage et aujourd’hui Broue contemple Brouage, toutes deux orphelines de la mer. Cette dernière a laissé place au marais qui abrite une biodiversité  exceptionnelle (échassiers, rapaces, cistudes, orchidées, etc.).

En période de nidification, vous pourrez observer le balai incessant des Choucas des tours (petits corbeaux) qui nichent dans la tour ainsi que quelques cigognes.

 

  Miracle de Saint Macoult à Broue (st Malo à Brouage- Portus Santonum ) <==........==> LA TOUR DE BROUE 1115-1789 ; En 1372, le château est assiégé par Bertrand Du Guesclin

....==> Ciconia ciconia, les sentinelles des marais salants de Brouage (tour de Broue)

==>Notice Historique sur la ville de Brouage et de son port souterrain

 

 


 

An Mil - Carte des Châteaux de l' Anjou sous Foulques Nerra

Le temps des Carolingiens s'achève. Le grand empire de Charlemagne n'existe plus. En Francie occidentale, le dernier souverain carolingien meurt et Hugues Capet devient roi des Francs. C'est le début d'une nouvelle ère, celle des Capétiens.

 

tour de broue coffre à sel poster

Charente-Maritime. PCR " Charente-Maritime. PCR « Les marais charentais au Moyen Âge et à l’époque moderne : peuplement, environnement, économie »

Ce PCR a pour aire d'étude l'espace qui correspond à la grande échancrure côtière en cours de comblement appelé golfe de Brouage ou marais de Saintonge. Cette zone comprend les communes de Hiers-Brouage, Saint-Sornin, Saint-Just-Luzac, La Gripperie-Saint-Symphorien, Saint-Agnant, Saint-Jean-d'Angle, Saint-Froult, Port-des-Barques.

https://journals.openedition.org

 

Saint-Sornin (Charente-Maritime). Broue

Le projet collectif de recherche intitulé " les marais charentais au Moyen Âge et à l'époque moderne : peuplement, environnement, économie " est en 2016 au milieu de sa seconde triennale. Depuis 2011, il associe des archéologues, historiens, géographes et environnementalistes venant d'horizons institutionnels divers. La pluridisciplinarité est au cœur du projet.

https://journals.openedition.org



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