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PHystorique- Les Portes du Temps
3 août 2018

Les romans des Chevaliers de la table ronde à la cours Henri II Plantagenet et Aliénor d’Aquitaine.

Les romans des Chevaliers de la table ronde à la cours Henri II Plantagenet et Aliénor d’Aquitaine (2)

Remontons au XIIe siècle, au temps des troubadours et des trouvères d' Aliénor. == >Les Derniers Trouvères d'Aliénor (Chevalier Vert du Roi arthur)

Duchesse d'Aquitaine et comtesse de Poitiers, elle occupe une place centrale dans les relations entre les royaumes de France et d'Angleterre au XIIe siècle : elle épouse successivement le roi de France Louis VII (1137), puis Henri Plantagenêt (1152), futur roi d'Angleterre Henri II, renversant ainsi le rapport des forces en apportant ses terres à l'un puis à l'autre des deux souverains.

Deux filles naissent, la comtesse de Blois et Marie de Champagne, cette dernière commande à Chrétien de Troyes un roman de chevalerie, celui- ci s’inspire alors des légendes celtiques et crée « le cycle des chevaliers de la table ronde ».

Aliénor d'Aquitaine Donjon de Fouras

À la cour fastueuse qu'elle tient en Aquitaine, elle favorise l'expression poétique des troubadours en langue d'oc.

Vers 1170, on met en roman des récits d’origines celtes (bretons, irlandais, gallois).

Ces romans constituent la Matière de Bretagne. (Ex : Marie de France, les Lais).
Lais est un mot breton signifiant chanson.

La Matière de Bretagne est un ensemble de récits, chansons, contes et légendes celtes
qui proviennent d’un fond mythique indo-européen.

Les romans de Chrétiens de Troie sont arthuriens, construits à partir de la matière de Bretagne. ==> Chrétien de Troyes - la littérature Arthurienne
- Eneas et Enide
- Cligeis
- Le chevalier de la Charrette (histoire de Lancelot)
- Le Chevalier au Lion (histoire d’Yvain)
- Le Conte du Graal (histoire de Perceval)

 

Les romans des Chevaliers de la table ronde à la cours Henri II Plantagenet et Aliénor d’Aquitaine (3)

Dès sa naissance, Henri II s’était trouvé environné d’une popularité singulière, sans avoir rien fait pour la mériter. Son grand-père, Henri Beauclerc, était Normand, sa grand-mère Saxonne, son père Angevin. Il réunissait en lui toutes les races occidentales. Il était le lien des vainqueurs et des vaincus, du midi et du nord. Les vaincus surtout avaient conçu un grand espoir, ils croyaient voir en lui l’accomplissement de la prophétie de Merlin, et la résurrection d’Arthur. Il se trouva, pour mieux appuyer la prophétie, qu’il obtint de gré ou de force l’hommage des princes d’Ecosse, d’Irlande, de Galles et de Bretagne, c’est-à-dire de tout le monde celtique. Il fit chercher et trouver le tombeau d’Arthur, ce mystérieux tombeau dont la découverte devait marquer la fin de l’indépendance celtique et la consommation des temps.

En Bretagne, comme en Irlande, le catholicisme est cher aux hommes comme symbole de la nationalité. La religion y a surtout une influence politique. Un prêtre irlandais, qui se fait ami des Anglais, est bientôt chassé du pays. Nulle église, au moyen-âge, ne resta plus longtemps indépendante de Rome que celles d’Irlande et de Bretagne. La dernière essaya longtemps de se soustraire à la primatie de Tours, et lui opposa celle de Dôle.

Les romans des Chevaliers de la table ronde à la cours Henri II Plantagenet et Aliénor d’Aquitaine (4)

Les nobles, ainsi que les prêtres, sont chers à la Bretagne, à la Vendée, comme défenseurs des idées, des habitudes anciennes. La noblesse innombrable et pauvre de la Bretagne était plus rapprochée du laboureur. Il y avait là aussi quelque chose des habitudes de clan. Une foule de familles de paysans se regardaient comme nobles, quelques-uns se croyaient descendu d’Arthur ou de la fée Morgane, et plantaient, dit-on, des épées pour limites à leurs champs. Ils s’asseyaient et se couvraient devant leur seigneur en signe d’indépendance. Dans plusieurs parties de la province, le servage était inconnu : les domaniers et quevaisiers, quelque dure que fût leur condition, étaient libres de leur corps, si leur terre était serve. Devant le plus fier des Rohan, ils se seraient redressés en disant, comme ils font, d’un ton si grave : Me zo deuzar armoriq ; et moi aussi, je suis Breton. Un mot profond vine t d’être dit sur la Vendée, et il s’applique aussi à la Bretagne : Ces populations sont au fond républicaines, républicanisme social, non politique.

Ne nous étonnons pas que cette race celtique, la plus obstinée de l’ancien monde, ait fait quelques efforts dans les derniers temps pour prolonger encore sa nationalité ; elle l’a défendue de même au moyen-âge.

Pour l’Anjou prévalut au douzième siècle sur la Bretagne, il a fallu que les Plantagenets devinssent, par deux mariages, rois d’Angleterre et ducs de Normandie et d’Aquitaine.

La Bretagne, pour échapper, s’est donnée à la France, mais il a fallu encore un siècle de guerre entre les partis français et anglais, entre les Blois et les Montfort.

Les romans des Chevaliers de la table ronde à la cours Henri II Plantagenet et Aliénor d’Aquitaine (1)

 

Richard et les troubadours, Richard et les trouvères (Richard, poète poitevin lui-même)

Richard Cœur de Lion et les romans de la Table Ronde.

— Richard a eu, indirectement, une influence sur tes romans « bretons », tout au moins sur deux d'entre eux, fort importants : celui de Lancelot, celui de Perceval. On sait, en effet, que le Roman de Lancelot ou du Chevalier de la Charrete  à été commandé à Chrétien de Troyes par Marie de Champagne, cette demi-sœur tendrement aimée de Richard, lequel lui adressa sa complainte du prisonnier.

Or, le roman allemand Lanzelot d'Ulrich de Zatzikhoven (composé entre 1194 et 1203) révèle qu'Ulrich a eu connaissance de son sujet par un livre qu'avait apporté en Allemagne un compagnon de captivité de Richard, Hugues de Moreville. Et plusieurs détails du Lanzelot prouvent que sa source était un poème de l'âge d'Aliénor, de Henri II et de Richard.

D'autre part, le Perceval ou Conte du Graal de Chrétien a été dédié à Philippe d'Alsace, cousin de Richard par sa mère Sibylle d'Anjou. C'est un premier trait qui rattache ce conte à la maison d'Anjou. Il en est d'autres. Wolfram von Eschenbach, qui a utilisé Chrétien dans son Parzival, a connu une autre source qui mettait en cause la maison d'Anjou.

Certain érudit allemand a même voulu identifier le personnage de Gahmuret de Wolfram avec Richard Cœur-de-Lion (Gahmuret est le père de Parzival). Le rapprochement ainsi compris est peut-être exagéré, mais il est fort possible que, dans la composition de son personnage, le poète allemand se soit inspiré du personnage du Cœur-de-Lion devenu déjà légendaire.

Il semble aussi que Wolfram ait utilisé le roman de chevalerie Joujrois — ou une de ses sources — qui a des rapports avec des légendes ou anecdotes concernant l'Aquitaine.

L'un est le roman d'Érec et Énide, de Chrétien de Troyes. L'épisode final des fêtes du couronnement à Nantes utilise des données recueillies probablement sur place, lors de la brillante cour de Noël que tinrent à Nantes en 1169 Henri II et Aliénor, à l'occasion des fiançailles de leur fils Geoffroy.

Le nom du héros, Êrec, est celui d'un comte de Nantes fameux, Guerec. Le roman de l'amour conjugal entre deux très jeunes gens n'est peut-être pas non plus sans rapport avec l'union de Geoffroy et de Constance.

 

Le Roman de Brut

Un clerc normand nommé Robert Wace, est chargé par le roi Henri II Plantagenêt de rédiger à nouveau une histoire d’Angleterre relatant l’histoire de l’ancêtre supposé du roi Henri II Plantagenêt, Brut, qui aurait lui-même eu pour aïeux Brutus, premier de l'ile de Bretagne, et Énée, mais cette fois en anglo-normand, langue pratiquée alors à la cour.

Probablement commencé vers 1150, le Roman de Brut est achevé en 1155. Wace traduit « Historia Regum Britanniae » écrit en 1125 par Geoffroy de Monmouth et  dédie son œuvre, à Aliénor d’Aquitaine, épouse du roi. Peu de temps après l’avènement en Angleterre du roi Henri II Plantagenêt, Wace présenta, à la reine Aliénor, son Roman de Brut, histoire partielle de l’île de Bretagne destinée à éclairer les jeunes souverains sur les origines lointaines de leur nouveau royaume.

Tout en s’inspirant de Geoffroy de Monmouth, il développe le portrait d’Arthur et la description de sa cour et l’histoire arthurienne occupe un tiers de son récit, qu’il appelle La Geste des Bretons, mais que nous connaissons sous le nom de Roman de Brut.

Ce récit que Geoffroy affirme totalement véridique n’est pas sans visée politique : Le poème raconte la fondation mythique de la nation bretonne (ou brittonique) par Brutus, descendant d’Énée, qui investit l’île et lui donna son nom ; l’histoire se poursuit jusqu’à la fin du VIIe siècle, en passant par la défaite des Bretons insulaires, vaincus par les envahisseurs anglo-saxons désireux de maîtriser tout le territoire. Arthur est celui qui a résisté, le héros tutélaire des Bretons dont une partie émigrera en France suite aux invasions des Angles et des Saxons.

Le Roman de Brut fut la plus populaire des œuvres de Wace, et elle survit, en tant que telle, dans plus de trente manuscrits ou fragments. Le roman a fait l'objet d'adaptations en prose par Rusticien de Pise et le pseudo « Élie de Boron », et d'une traduction en anglais par Layamon.

 La nouvelle dynastie des Plantagenêt, dont le pouvoir récent n’est pas encore assuré au milieu du XIIe siècle, se sert du mythe arturien pour s’en réclamer l’héritière et acquérir ainsi une légitimité historique.

Thomas d'Angleterre (Tumas de Britanje) (actif entre 1170 et 1180), est un clerc et poète normand à la cour d’Henri II Plantagenêt (1133-1189) et Aliénor d’Aquitaine (1122-1204). Il est connu pour son poème en ancien français Tristan, une version de la légende de Tristan et Iseut. ==> Thomas d'Angleterre - (1150-1200) TRISTAN ET YSEULT

 

Brocéliande apparaît dans l’œuvre poétique du seigneur occitan Bertran de Born, en 1183 et 1196 sous la forme Bresilianda. Par deux fois il place la forêt légendaire en petite Bretagne, tout en l’associant au comte Geoffroy Plantagenêt ainsi qu’à des références arthuriennes.

 ==> LES PLANTAGENETS ET LES LEGENDES DU ROI ARTHUR (Kay - Cainon Vicus – Chinon)

==> La vie d’Aliénor d’Aquitaine

==> Aliénor d'Aquitaine protectrice des Troubadours et Trouvères

==> Le Goliard Gautier Map raconte l'histoire de Lancelot du lac à Henri II et Aliénor d'Aquitaine.

==> Aliénor d'Aquitaine, Henri II & Richard Coeur de Lion ont contribué à la fondation de l'Angleterre et du Royaume Uni.

==> L'expansion de l'empire Plantagenêt (carte et Donjon de Niort)

==> Armoiries des Chevaliers de la Table Ronde

 


 

Photos des Chevaliers Pourpres à Brouage

L'association a pour cadre les Mythes Arturiens, qui lui donne cette devise, chère à nos coeurs :  " Combats les Forts, défends les Faibles "

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