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PHystorique- Les Portes du Temps
20 août 2018

Angers : Joutes Equestres (La Balade du Roi René)

Angers : Joutes Equestres (La Balade du Roi René)

Amoureux des arts, son héritage angevin touche autant au patrimoine bâti qu'au patrimoine artistique ou littéraire. On lui doit, à l'intérieur du château d'Angers, le fameux «portail neuf» (le châtelet). Il a fait construire ou aménager des demeures de plaisance : le château de Baugé, le château de Saumur, le manoir de Launay à Villebernier, le manoir de la Ménitré, etc. Il a aussi écrit des œuvres dans l'esprit chevaleresque tels Le livre des tournois ou Le livre du cœur d'amour épris.

Les fêtes de Chevalerie à la cour du roi René, s'inspirant des romans de la Table Ronde.

le 11 août 1448, à Angers, en l'église Saint-Maurice, il créa les chevaliers de l'ordre du Croissant. L'ambition de cet ordre était de se placer à un niveau de prestige comparable à celui de la Toison d'Or, créé quelques années auparavant. ==> Ordre de Chevalerie - Ordre du Croissant ; Los en Croissant, Roy René d'Anjou

 

Il a aussi écrit des œuvres dans l’esprit chevaleresque tels Le livre des tournois (Le Traicté de la forme et devis comme on fait un tournoi ) ou Le livre du cœur d’amour épris. ==>....

 

les chevaliers de la Compagnie Capalle:
Foulques Nerra, comte d'Anjou, Vido
Geoffroy II, duc de Bretagne, Charlyne
Charles de Bourbon, Charles
Guy de Thouars, Eddy

 

 

Angers : Joutes Equestres (La Balade du Roi René)

 

Notes sur le château d'Angers

 

On sait que le château d'Angers a été bâti par saint Louis (1). Au commencement du XVe siècle, Yolande d'Aragon fit élever l'élégante chapelle qui s'y voit encore. Le petit château a été rebâti dans le style primitif, au commencement du XIXe siècle; c'est là que le roi René serait né le 16 janvier 1409.

Yolande d'Aragon, duchesse d'Anjou, reine des Deux-Siciles, était la belle-mère de Charles VII.

Un matin de mars 1429, elle apprend, dans son château d'Angers, qu'une jeune fille est venue de Lorraine frapper, sur la recommandation de sa bru, Ysabel, femme de René, à l'huis royal de Chinon. Parlant au nom de l'archange des combats, des vierges Catherine et Marguerite, avec l'accent des cœurs simples et purs, sa voix s'élève ardente et sincère, pour prêcher la guerre sainte. La duchesse d'Anjou pousse un cri de joie, de délivrance, et vole à Chinon pour protéger Jeanne d'Arc.

En mai 1466, Léon de Rosmital, riche seigneur de Bohême, visita l'Anjou. On lit dans le récit de son voyage : « Le château d'Angers a 22 grosses tours, toutes semblables. Jamais je n'ai vu jusqu'ici une citadelle plus forte et mieux défendue. Nous y fûmes reçus avec bienveillance. On nous- fit voir dans ce château un grand nombre d'oiseaux de toute espèce. Jamais je n'ai vu de plus belles caves; quelques- unes, remarquables par leur grandeur, ressemblent à des appartements. Toutes étaient remplies d'oiseaux; les noms de quelques-uns d'entre eux me sont inconnus. Là aussi nous furent montrés trois lions, deux autruches, deux léopards et des chèvres d'Arabie amenés des pays les plus lointains, comme je n'en avais jamais vus auparavant. » (Anjou historique, XV, 3)

En 1485, on a recreusé et élargi les douves du château.

Jean de Bourdigné, chapelain de la cathédrale d'Angers, écrivait, en 1529, dans son Histoire agrégative des annales et chroniques d'Anjou : « Angers est la capitale du duché d'Anjou, où est pour la demeure du duc un château somptueux et bien séant, assis sur une roche, puissant et bien édifié tant par artifice que par la nature, si bien que les gens se connaissant en faits de guerres, batteries, mines et assauts, le tiennent pour l'une des plus fortes et puissantes places du royaume et le jugent imprenable, si ce n'est par famine. »

Le 7 novembre 1585, Henri III donna l'ordre de démolir le château, mais Donadieu de Puycharic arrêta l'œuvre de destruction. Toutes les tours furent rasées de deux étages, à l'exception des deux tours jumelles de la porte des Champs, qui, grâce à la chambre des orgues située entre elles, ne furent rasées que d'un étage et demi. On ne diminua la tour du Nord que d'un seul étage, à cause de son moulin à vent qui servait à l'approvisionnement du château. Donadieu de Puycharic fit sculpter un trophée de canons portant le millésime de 1596, que l'on voit encore. (2)

C'est au château d'Angers qu'Henri IV .mit fin à la guerre de la Ligue, en signant le contrat de mariage de César de Vendôme, son fils naturel, avec la fille de Mercœur, duc de Bretagne, le 5 avril 1598 (Anjou historique, I, 127).

Léon Godefroid. qui visita l'Anjou en 1638, dit du château d'Angers : « Le château, qui est de grand renom pour sa force, est bâti à l'une des extrémités de la ville, répondant même sur les murailles ; la situation de ce château est sur un lieu grandement élevé et commande à toute la ville; l'accès n'y est guère facile, la roche qui le soutient étant escarpée quasi de tous cotés, surtout vers la rivière qui d'un côté lui sert de fossés, les autres en ayant de fort profonds. La forme de ce château est oblongue, environnée de fortes murailles parmi lesquelles on compte 18 tours. Le dedans, auquel à peine donne-t-on entrée, est gardé par plusieurs soldats qui y sont en perpétuelle garnison, et est muni de canons et autres pièces de fonte. » Bibliothèque Nationale, fonds français, 2759.)

On lit dans les Rivières de France avec un dénombrement des villes et curiosités remarquables dans chaque province, ouvrage publié en 1644 par l'abbé Coulon : « Le château d'Angers est posé sur un haut, environné de bons fossés taillés dans le roc, flanqué de 18 grosses tours bâties d'une pierre noire. L'entrée en est plus facile aux étrangers qu'à ceux du pays ; encore est-ce avec tant de précautions, et aux uns et aux autres, que les civilités des gardes qui vous reçoivent entre les ponts et les portes (qui se lèvent et se ferment sur vous), sont aussi suspectes que les compliments d'un sergent qui vous salue à la porte d'une prison. Du côté qu'est le précipice sur la rivière, qui passe au pied, on montre une machine avec laquelle on tire fort aisément un gros fardeau de bas en haut, se reposant quand on veut, sans craindre que la charge n'échappe et ne retombe. »

On sait que le surintendant des Finances, Nicolas Fouquet, marquis de Belle-Isle, fut arrêté à Nantes, par ordre de Louis XIV, le 5 septembre 1661. On le fit monter aussitôt dans un carrosse entouré de plus de cent mousquetaires et on le conduisit au château d'Angers.

Colbert le principal instigateur de la disgrâce de Fouquet, accompagnait le roi à Nantes, avec un grand nombre de personnages de la Cour. — Les Mélanges Colbert (CVI, folio 19) renferment une lettre bien suggestive, écrite d'Angers, le 3 septembre, deux jours avant l'arrestation de Fouquet, par le sieur de Châtillon et adressée au futur contrôleur général des nuances : « Monseigneur, je vous envoie un griffonnement du Château d'Angers, lequel je vous supplie de ne soumettre à aucun examen, n'étant ni assez exact ni assez correct pour un original. Sa capacité et étendue peut être triple de celle de la Bastille. De vous en faire une déduction par le menu et au juste, il ne m'a pas été possible présentement. Aussi ai- je cru qu'il suffirait de vous rapporter que l'ayant visité et examiné en gros, tant en son corps qu'en ses défauts les plus apparents, il se peut dire que la place est inattaquable à coup de main, hors toute entreprise et dessein d'insulte, ne connaissant point de fossé pareil taillé dans le roc, ni hauteur égale de muraille en tout son pourtour. Sa structure est antique, n'y ayant rien d'offensif à la moderne ; toute son enceinte de maçonnerie est saine, à la réserve des voûtes des tours, terrasses et plates-formes, se sentant de la vieillesse de l'édifice. Tous les dedans, les couvertures et charpentes sont en si pitoyable v état qu'il ne se peut exprimer. La chapelle, d'une magnifique structure, s'ensevelira dans peu dans les ruines. Point de halles ni logements de soldats, nulle guérite. Les ponts, les parapets et embrasures sont à rétablir de neuf. Tout conclut à une réparation prompte : pour bien la commencer et aucunement l'avancer, dix mille écus seront très utilement employés ; attendant un jour de la munificence du Roi les moyens de restituer et de rétablir 'le tout en un état de perfection. L'état auquel les choses se voient présentement, fait peur. — Je vous supplie très humblement, Monseigneur, d'excuser le peu de temps que j'ai, ayant autant de bonne volonté qu'homme du monde de rendre les devoirs de respect et toute obéissance, comme votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur. — Châtillon. »

En 1667, Charles de Beaumont d'Autichamp fut nommé par Louis XIV lieutenant de roi du château et de la ville d'Angers. Cette charge s'est perpétuée sans interruption dans cette famille jusqu'à la Révolution Française.

Barthélemy Roger, moine de l'abbaye de Saint-Nicolas-lès- Angers, écrivait, en 1674, dans son Histoire d'Anjou : « Le château sert de clôture à la ville, depuis la porte Toussaint jusqu'à la Basse-Chaîne. Ce château est une des plus belles et fortes places de France. Il a deux portes, l'une du côté de la ville, et l'autre qui regarde dessous, qu'on appelle la porte des Champs. Depuis sa construction, on y a ajouté deux nouvelles fortifications, savoir : l'éperon des Lices et le boulevard de la Basse- Chaîne. »

Le 23 janvier 1687, le marquis de Seignelay mandait à l'évêque d'Angers : « Le roi envoie au château d'Angers quelques femmes religionnaires opiniâtres, qu'il a été jusqu'à présent impossible de convertir, et Sa Majesté m'ordonne de vous en donner avis, afin que vous preniez la peine de les voir pour les exciter à recevoir les instructions que les ecclésiastiques que vous choisirez pour cela pourraient leur donner, en cas qu'elles se trouvent dans de meilleures dispositions qu'elles n'ont été jusqu'ici. »

Le 4 août 1687, le même écrivait au commandant du château :

« Le roi envoie au château d'Angers les sieurs de Montginot, de Verdeille et de Romeron, qui sont des gens opiniâtres dans la religion prétendue réformée. Sa Majesté veut qu'ils soient soigneusement gardés sans avoir communication ensemble ni avec personne du dehors, si ce n'est avec M. l'Evêque d'Angers ou les ecclésiastiques qu'il voudra leur envoyer. Ils doivent payer leur dépense ; et s'ils veulent des valets, il faut que vous -, leur en donniez d'anciens catholiques, de la bonne conduite desquels vous soyez assuré; s'ils veulent en faire venir de Paris, vous prendrez la peine de m'en envoyer un mémoire, afin qu'avant de les leur envoyer, je fasse examiner s'ils sont de la qualité dont ils doivent être. »

Seignelay mandait encore, le 28 août 1687, à M. d'Autichamp, lieutenant de roi au château d'Angers : « Le roi trouve bon que vous fassiez enterrer le corps de la veuve Pitan dans quelque jardin ou autre endroit du château, et que vous teniez cela secret le plus qu'il se pourra. Son fils prétend qu'elle avait plusieurs diamants sur elle, qu'elle cachait jusque dans ses cheveux, et qu'elle en avait aussi donné à garder à une femme prisonnière avec elle. Il faut que vous en fassiez une perquisition exacte, et que vous m'envoyiez, s'il vous plaît, l'inventaire de tout ce que vous aurez trouvé lui appartenir. » (.Documents inédits sur l'Histoire de France).

Le 11 mars 1689, Seignelay écrivait au commandant du château : « Le roi envoie au château d'Angers une femme nouvelle catholique, dont l'esprit est pernicieux sur le fait de la religion. Il faut qu'elle y soit soigneusement gardée, et empêcher qu'elle n'écrive ; mais vous pourrez lui faire voir tel ecclésiastique que M. l'évêque d'Angers jugera à propos. »

Le comte de Pontchartrain mandait, le 12 mars 1691, au lieutenant de roi, au château d'Angers : « Mme la duchesse de la Force a tort de vous demander des livres des ministres. Claude et Jurieu, et vous ne devez lui en donner aucun. Si elle veut de bons livres pour s'instruire des vérités de la religion, vous pouvez lui donner ceux que M. l'évêque d'Angers trouvera à propos. A l'égard de la femme qu’elle veut ôter, il faut que vous me fassiez savoir, s'il vous plaît, si elle est ancienne catholique, si elle en veut une autre à sa place et qui elle est, afin que je prenne sur cela les ordres du roi. »

Le 16 octobre 1695, le comte de Pontchartrain écrivait au commandant du château d'Angers : « Le roi envoie au château d'Angers un homme très dangereux, pour avoir composé et écrit des libelles. Il faut qu'il y soit soigneusement gardé, sans qu'il ait aucune communication au dehors ni la liberté d'écrire. Sa dépense sera payée à 20 sols par jour. » Il s'agit de Daniel de Larroque, qui fut mis en liberté en 1699. Le comte de Pontchartrain mandait, en effet, à l'évêque de Meaux, le 3 janvier 1700 : « Le sieur de Larroque, qui avait été enfermé au château d'Angers, pour avoir fait une préface à un mauvais livre, fut mis en liberté l'année passée, à condition de rester dans la ville d'Angers jusqu'à nouvel ordre, ce qui fut fait après que mon père vous eût consulté, par ordre du roi, sur son sujet. Ce même homme demande à présent la liberté entière de se retirer où il le trouvera à propos. Je vous prie de prendre la peine de me mander quel est votre sentiment à cet égard, afin qu'en rendant compte au roi de sa lettre je puisse en même temps dire à Sa Majesté ce que j'aurai appris de vous. »

 Larroque était à Fontevrault en 1702 : il composa en cette année, à l'aide des archives de l'abbaye, la biographie de toutes les abbesses (Anjou historique, VII, 456).

Le lieutenant de roi des villes et château d'Angers eut maille à partir, de 1741 à 1744, avec le Présidial et la Municipalité d'Angers. L'histoire de ces différends a été racontée dans l'Anjou historique (XIII, 147 ; XVI, 367).

Claude-François Duverdier de la Sorinière écrivait, d'Angers, le 17 septembre 1743, au Mercure de France: « Nous avons un fort beau et bon château, où réside un lieutenant de roi, très respectable et très respecté. Cette forteresse est presque toute bâtie de pierres d'ardoise, dont on a taillé des blocs énormes, qu'on a liés avec le meilleur ciment. »

En 1776, un ingénieur géographe, nommé Moithey, publia des Recherches historiques sur la ville d'Angers. Il parle ainsi du château : « Il est flanqué de 18 grosses tours rondes et d'une demi-lune. Du côté de la rivière, il est bâti sur un rocher de 125 pieds de haut. Ses fossés à fond de cuve sont de 90 pieds de large et profonds de 33. Il y a au pied du château une chaîne que l'on tend à la tour Guillou, lorsqu'on veut fermer l'entrée de la rivière. »

On lit dans la Description de la ville d'Angers que l'abbé Péan de la Tuilerie publia en 1778 : « Le château est à l'une des extrémités de la Cité, sur un rocher, et entouré de fossés à fond de cuve, taillés dans le roc, qui est escarpé du côté de la rivière, qui coule au pied, et de laquelle on élève avec une machine très commode toutes les munitions qui lui sont nécessaires. Il est d'une figure triangulaire, tout bâti d'ardoises et flanqué de 18 grosses tours rondes et d'une demi-lune qui est à la porte du faubourg. La chapelle est haute et fort grande, bien construite, et voûtée d'une manière assez hardie. Elle touche un appartement, du même côté, où il se voit encore une cage de fer. Le château est muni de quelques pièces d'artillerie, propres pour sa défense et pour les réjouissances publiques. Il y a une garnison d'Invalides et un capitaine ou gouverneur pour le roi, qui commande dans la ville et dans ses dépendances. »

Mme Letondal raconte, dans ses Mémoires, qu'en 1779 elle alla au château voir la fameuse cage de fer. Elle y rencontra des prisonniers anglais, à qui elle fit la charité (Anjou historique, V, 6).

Desjobert, qui visita le château le 21 mai 1780, dit que « la cage ressemble beaucoup à celle du Mont Saint-Michel. » (Anjou historique, XI, 238),

Une loi du 10 juillet 1791 rangea le château d'Angers parmi les places et postes militaires de l'intérieur, déclarés aliénables par les corps administratifs. Aussitôt on forma le projet de réunir au château le tribunal criminel et son greffe, les trois prisons ou maisons de détention et une compagnie de vétérans ou quelques brigades de gendarmerie à pied. L'exécution de ce projet, repris au début du XIXe siècle, n'eut jamais lieu.

Du 31 août au 12 septembre 1792, cent quarante-quatre ecclésiastiques Manceaux, qui avaient refusé le serment à la constitution civile du clergé, furent emprisonnés au château d'Angers, avant de partir pour la déportation en Espagne. (Anjou historique, XIX, 139).

Sur la prison du château d'Angers pendant la Révolution, voir l'Anjou historique (V, 72 ; XIII, 596 ; XV, 66).

Sur l'arsenal du château, formé en 1793 et qui subsista jusqu'en 1803, voir l'Anjou historique (XII, 469).

Le 10 octobre 1795, eut lieu la translation des prisonniers du château à la Rossignolerie, mais le 5 juin 1799 un arrêté de l'administration départementale ordonna de les transférer de nouveau au château, à cause de la guerre des chouans.

Le 19 avril 1800, le préfet enjoignit à la municipalité d'Angers d'opérer le transfert des prisonniers du Château à la Rossignolerie.

Enfin le 15 juin 1804 un arrêté préfectoral ordonna que les détenus de la Rossignolerie seraient définitivement transférés au Château, à cause de, l'établissement du lycée.

Deux ans après, le 29 août 1806, ceux de la Prison Nationale (place des Halles) y furent également transférés.

En 1813, on enferma deux cents matelots anglais dans la chapelle. L'empereur fit emprisonner au château d'Angers, en février 1814, le futur cardinal d'Astros (Anjou historique, XIX, 89).

Au commencement de 1814, trois cent trente -deux condamnés venant de Willevorde furent évacués sur Angers et déposés dans l'ancienne abbaye de Saint-Nicolas. Une maladie pestilentielle, dont ils avaient apporté le germe, se développa bientôt; un grand nombre y succomba, ainsi qu'une grande partie des administrateurs et officiers de santé qui leur donnèrent des soins. Le reste de ces malheureux fut par ordre transféré au Château, et, malgré l'agglomération de huit à neuf cents personnes sur ce point, en y comprenant les prisonniers habituels, la contagion cessa et les malades recouvrèrent peu de temps après la santé.

Sous la Restauration, un lieutenant de roi fut installé au château, comme avant la Révolution (3).

Le 22 mai 1815, un décret impérial mit le château d'Angers en état de siège, et à ce moment on coupa le pont en pierre près la voûte d'entrée, pour y établir un pont-levis.

A la fin de 1815, le château fut transformé en magasin à poudre et en arsenal, tout en conservant les prisons des hommes. L'ordonnance royale du 1er août 1821 classa le château parmi les postes de guerre.

De 1820 à 1836, les aliénés du département de Maine-et-Loire furent installés au château d'Angers (Anjou historique, XXII, 174).

En 1831, on a démoli le bastion qui défendait la Porte des Champs et qui s'étendait jusqu'à la statue du roi René (1). A la même époque, on démolit également la tour Guillou du côté de la Basse-Chaîne.

C'est en 1856 que les détenus quittèrent définitivement le château pour la prison actuelle.

L'Anjou historique Lachèse & cie (Angers)

 

 

==> Le Roi René Ier d'Anjou, dit le « Bon Roi René », duc d’Anjou, comte de Provence…(Time Travel 1409-1480)

 Château de Saumur, les Ducs d'Anjou cherchent des destriers pour les joutes du Roi René <==.... ....==> Tournois de René d'Anjou (Quintaine et Joutes)

 

 

 

 


 

(1)   Dans la chapelle de Sainte-Geneviève, qu'un de ses prédécesseurs avait fait construire au château d'Angers, Geoffroy Martel établit (XIe siècle) un Chapitre en l'honneur de saint Laud, dont les restes y étaient vénérés. Le sanctuaire prit de ce fait le nom de Saint-Laud. Quand Foulques V, au siècle suivant, apporta de Jérusalem une relique de la Vraie Croix, il la remit à ces chanoines. Louis IX ayant fortifié Angers et flanqué le château d'importants ouvrages de défense, le Chapitre de Saint-Laud se trouva dans l'obligation de quitter ce lieu devenu complètement place de guerre, et le saint roi lui donna en compensation (1234) l'église de Saint-Germain, située dans l'endroit appelé aujourd'hui Cour Saint-Laud.

(2)   L'écusson du côté de la Maine porte les armes royales et le millésime de 1593.

(3)   Depuis 1667 jusqu'à la Révolution, la charge de lieutenant de roi se perpétua sans interruption dans la famille d'Autichamp. Le 7 mars 1803, le préfet écrivait : « Le logement du lieutenant de roi, au château, est dans le plus mauvais état ! »

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