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PHystorique- Les Portes du Temps
12 septembre 2018

Collection historique des ordres de chevalerie civils et militaires

collection historique des ordres de chevalerie civils et militaires

(Photo chevaliers Ecurie Capalle - La balade du Roi René Angers)

ORDRE DE SAINT-PIERRE.ET SAINT-PAUL, à Rome. Vers l'an 1520, l'ordre de Saint-Pierre fut institué par Léon X, à dessein d'opposer la force aux Turcs qui ravageaient les côtes et l'état ecclésiastique.

En 1534, le pape Paul réunit cet ordre à celui de Saint-Paul qu'il venait de créer. Le nombre des chevaliers fut de deux cents.

ORDRE DE L'ALLIANCE. Gustave, roi de Suède, institua cet ordre en 1527, à l'occasion de son mariage avec la fille de l'électeur de Brandebourg.

ORDRE DE SAINT GEORGES, institué, en 1534, par le pape Paul III, pour veiller à la défense de la ville de Ravenne, et la délivrer  des attaques des Cortains. Cet ordre a été aboli par le Pape Grégoire XIII. Sa marque distinctive était une crois rouge à huit pointes, surmontée d'une couronne d'or

ORDRE DE TUNIS. On suppose que Charles-Quint fonda cet ordre en 1535, lorsqu'il rétablit Muley-Hassan sur le trône de Tunis. La décoration, était suspendue à- un collier d'or enrichi de pierreries.

ORDRE DU LIS, institué par le pape Paul  III en 1546, et confirmé en 1556 par Paul IV, qui le mit au-dessus des autres ordres d'Italie.

ORDRE DU SAINT-SAUVEUR, institué par Eric XIII, roi de Suède, en 1561, le jour de son mariage avec la princesse Catherine, sœur de Sigismont, roi de Pologne. Le collier était composé de chérubins et de colonnes d'or, et supportait l'image du saint Sauveur .renfermée dans un ovale.

ORDRE DU TUSIN, institué en 1562 par l'empereur Albert II.

La décoration était une croix verte sur un manteau blanc.

ORDRE DE L'AGNEAU DE DIEU, institué, l'an 1564, à Upsal,  par le roi de Suède Jean, surnommé le Grand, le jour le son couronnement, et dans la vue, dit-on, de récompenser plusieurs seigneurs de la cour. La devise était : Deus protector noster (Dieu est notre protecteur).

ORDRE DE NOTRE-DAME-DE-LA-VICTOIRE, projeté après la fameuse victoire de Lépante, gagnée, le 11 octobre 1571, par les Chrétiens sur les Turcs.

ORDRE DE NOTRE-DAME-DE-LORETTE, à Rome. Sixte Quint créa cet ordre en 1587, pour marquer sa dévotion particulière en la sainte Vierge, et pour donner la chasse aux voleurs de la Romagne. Après la mort de son fondateur, cet ordre tomba en décadence, et disparut entièrement.

ORDRE DE LA CHARITÉ CHRÉTIENNE. Henri III, roi de France, créa cet ordre en 1589 pour les officiers et soldats invalides, à qui il donna, à Paris, une maison nommée la Charité chrétienne. Il paraît que les troubles qui agitaient la France sous le règne de ce monarque empêchèrent l'entier établissement de cette noble institution. La devise : Pour avoir servi fidèlement.

ORDRE DU CORDON JAUNE, en France. Un duc de Nevers institua cet ordre en 16o6. C'était une compagnie de chevaliers catholiques et protestants qui s'engagèrent à protéger les veuves et les orphelins.

La devise était : Domine, probasti me (Seigneur, vous m'avez éprouvé.)

ORDRE DU PRÉCIEUX SANG. La ville de Mantoue croyait posséder quelques gouttes du sang de J.-C., qui se conservaient dans l'église de Saint-André. C'est en reconnaissance de ce miracle que Vincent de Gonzague, duc de Mantoue, institua, en 16o8, l'ordre du Précieux Sang ou du Rédempteur. Le nombre des chevaliers était fixé à cent.

ORDRE DE LA MADELAINE, projeté' en 1614 par Jean Chemel, seigneur breton, pour opposer la raison et la religion à la fureur des duels. Louis XIII favorisa cette entreprise, qui ne réussit pas et disparut en peu-de temps. La devise était : L'amour de Dieu est pacifique

ORDRE DE JÉSUS ET MARIE, Institué en  1615, par Je pape Paul V, pour soutenir les intérêts de l'Eglise contre les infidèles et les hérétiques

ORDRE DE LA VIERGE. Deux, gentilshommes de Spelle, en Italie, Pierre-Jean-Baptiste et  Bernard Petrigna , instituèrent , en  1618, l'ordre de la Vierge,  qui fut approuvé par le pape Paul V. Les chevaliers prenaient l'engagement de défendre la religion chrétienne, de faire la guerre aux Turcs, et de  travailler à l'exaltation de la sainte Église. La devise était : ln hoc.

ORDRE DE LA CONCEPTION, en Allemagne et en Italie. Ferdinand, duc  de Mantoue, et Charles de Gonzague de Clèves, voulant entretenir la paix et l'union entre  les princes chrétiens, et contribuer à délivrer les puissances du joug des infidèles, instituèrent cet ordre eu 16188, et le mirent sous la protection de Notre-Dame et de Saint Michel.  Pour y être reçu il fallait faire preuve de bonnes mœurs, être sans reproches et non chargé de dettes, être né en légitime mariage et noble de quatre races.

Cet ordre a été brillant et considéré; mais il 'est insensiblement déchu et a fini par disparaitre

ORDRE DE MARIE-ÉLÉONORE, institué par Marie Éléonore, reine de Suède, après la mort de Gustave-Adolphe, son époux qui fut tué dans les champs de Lutzen en Saxe, le 16 novembre 1652. Il paraît que cet ordre ne fut conféré qu'aux princesses du sang royal. La décoration était un cœur couronné représentant le tombeau de Gustave-Adolphe; la devise : Post mortem triumpho et morte vici ; muftis despectus magna feci (je triomphe après ma mort; en mourant j'ai vaincu; dédaigné par la multitude, j'ai fait de grandes choses).

ORDRE DU COLLIER CÉLESTE DU ROSAIRE., institué en 1645, par la reine Amie d'Autriche, veuve de Louis XIII et mère de Louis XIV: Cet ordre, composé de cinquante filles vouées à la dévotion, était sous la direction d'une supérieure. il a été d'une courte durée. La croix, était suspendue au cou à un ruban bleu.

ORDRE DE LA TÊTE DE MORT. Silvius Nimrod, duc de Wurtemberg-Eller, institua cet ordre en 1652, et en nomma sa mère grande-prieure. Cette institution, qui était prête à disparaître au commencement du 18e siècle, fut rétablie en 1709 par Louise-Élisabeth de Saxe-Mershourg, et, depuis ce temps, on n'y admit que des dames qui jurèrent de se priver de jeux, de spectacles , d'habits ou d'équipages magnifiques , et de tout amusement de galanterie. La devise était : Memento mori (souviens-toi qu'il faut mourir).

ORDRE DE L' AMARANTHE, en Suède. La reine Christine institua cet ordre en 1653, pour perpétuer le nom d'Amaranthe qu'elle avait reçu à une fête annuelle. Les chevaliers jurèrent fidélité et attachement à ses intérêts. Des dames et des seigneurs y étaient également admis, et avaient le droit de manger tous les samedis avec la reine.

Cet ordre, négligé par son institutrice même, ne lui a pas survécu. Sa devise; était : Dolce rel la memoria ! (que le souvenir est doux !)

ORDRE DU NOM DE JÉSUS. Institué en 1656 par le roi -Charles-Gustave, en mémoire de son couronnement. La décoration,  était portée par les chevaliers, suspendue à un ruban de moire d'argent; le même soleil était brodé en argent sur la côté gauche de l'habit.

ORDRE DE LA CONCORDE, créé en 1660 par Chrétien Ernest,  marquis de Brandebourg. La croix, se portait suspendue à un ruban jaune.  

ORDRE DES DAMES ESCLAVES DE LA VERTU. Eléonore de Gonzague, veuve de l'empereur d'Autriche, Ferdinand III, institua cet ordre en 1662, pour entretenir les dames de sa cour dans des sentiments de sagesse et de piété.

L'impératrice était grande-maîtresse, et le nombre des membres était fixé à trente ; elles devaient faire preuve de haute noblesse.

ORDRE DE LA GÉNÉROSITÉ, fondé en 1665 par le prince électoral de Brandebourg, Charles- Emile, qui en conféra la grande maîtrise à son frère l'électeur Frédéric III, devenu premier roi de Prusse. L'Ordre de la Générosité a cessé d'exister en Prusse depuis longtemps.

ORDRE DE L'INTÉGRITÉ ALLEMANDE, institué en 1690, par Frédéric, duc de Saxe-Gotha.

ORDRE DE L'ÉTOILE NOTRE-DAME. Il paraît que cet ordre fut institué à Paris en 1701, par un prétendu roi d'Eiszinie (pays d'Afrique), nommé Aniaba, qui avait été donné en otage à Louis XIV.

ORDRE DE LA MOUCHE A MIEL. Cet ordre, commun aux deux sexes, fut créé à Sceaux, en 1703, par Louise-Bénédictine -de Bourbon, femme du duc du Maine. Cette princesse le donna aux personnes de sa cour. La devise était : Piccola si, ma fa pur gravi le ferite (je suis petite, mais mes blessures sont profondes).

ORDRE DE L'AMOUR DU PROCHAIN, institué en 1708, par l'impératrice Elisabeth-Christine. Cet ordre fut donné indistinctement aux seigneurs et aux dames de la cour de l'impératrice.

ORDRE DU PAVILLON, institué en 17 17i par Louis XV, à l’âge de huit ans, pour les jeunes seigneurs de la cour. Cet ordre· a été d'une courte durée.

La décoration était une croix d'or émaillée; sur le milieu, d'un côté un pavillon, de l'autre un anneau tournant (jeu du roi). Le cordon était rayé de blanc et de bleu.

ORDRE DE LOUISE-ULRIQUE ou DE L'ÉVENTAIL, institué en 1744 par Louise-Ulrique, princesse héréditaire de Suède, dans le but de faire régner parmi les membres l'union et la paix. La devise· était : La liaison fait ma valeur, la division me perd. Cet ordre, dans le principe, destiné seulement aux dames, fut par la suite conféré aux deux sexes

ORDRE DE LA CONSTANCE. Au mois de septembre 1770, on trouva dans le vieux château de Chaource, près Bar-sur-Seine, les ­anciens statuts d'un ordre de la Constance. Quelques seigneurs du· pays ont essayé vainement de faire revivre cet ordre en France.

ORDRE NATIONAL DE FRANCE: Projeté en 1789·, par un des comités de l'Assemblée Constituante. Les lettres R. N., qui se trouvent sur la décoration, signifient: Récompense nationale.

                                                                     

ORDRE ROYAL DE L'UNION DE HOLLANDE, fondé en, février 1807, par Louis Napoléon, premier roi de Hollande; il en attacha la grande-maîtrise à sa couronne. Cette institution fut destinée à consacrer la véritable union des Hollandais. Les membres furent divisés en trois classes : les grands-croix, les commandeurs et les chevaliers.

Les grands- croix portaient la décoration suspendue à un large ruban passé en écharpe de droite à gauche  avec une étoile d'argent sur le côté gauche de l'habit; les commandeurs, en sautoir, avec l'étoile; les chevaliers, à la boutonnière de l'habit, sans étoile. Une des légendes de la croix- signifie: Louis 1er, roi de Hollande; l'autre, Fais bien et ne regarde pas après ou en arrière.

Un décret du 18 octobre 1812 abolit cet ordre et le remplaça par celui de la Réuion.

ORDRE ROYAL DE WESTPHALIE, institué le 15 décembre 1809, par Jérôme Napoléon, pour récompenser les services rendus à l'Etat et à sa personne par des découvertes utiles, des traits d'humanité ou des actions héroïques, Cet ordre civil et militaire était divisé en trois classes; il fut aboli en 1815 avec le nouveau gouvernement Westphalien.

 

ORDRE ROYAL D'ESPAGNE; créé en 1809 par Joseph Napoléon, pour s'attacher les Espagnols et récompenser ceux qui rendaient quelques services à sa cause et avaient embrassé son parti; il était civil et militaire et divisé en trois classes.

 

ORDRE DES TROIS TOISONS D'OR, créé par Napoléon, le 15 août 1809: il devait être composé de cent grands-chevaliers, de quatre cents commandeurs et de mille chevaliers.

Le prince impérial seul devait avoir le droit d'y être admis en naissant, les princes du sang ne pouvaient le recevoir qu'après avoir fait une campagne de guerre ou avoir servi pendant deux ans.

Devaient avoir droit à l'admission les grands-dignitaires et les ministres, après avoir conservé le porte-feuille pendant dix ans; les ministres d'État, après vingt ans d'exercice. Aucune autre personne ne pouvait y être admise sans avoir fait la guerre et avoir reçu au moins trois blessures.

Pour être grand-chevalier, il fallait avoir commandé en chef, soit dans une bataille rangée, soit dans un siège, soit un corps d'armée dans une armée impériale dite grande armée.

Les aigles des régiments qui auraient assisté aux grandes batailles de la grande armée devaient être décorées de l'ordre des Trois Toisons d'Or.

Une décoration de commandeur devait être donnée à celui des capitaines, lieutenants ou sous-Lieutenants de chaque régiment ayant fait partie de la grande armée, qui serait désigné comme le plus brave dans le régiment; et une décoration de chevalier au sous-officier ou soldat ne chacun de ces régiments qui serait également désigné comme le plus brave.

 

L'Empereur était grand-maître, et devait faire les nominations le 15 août de chaque année, dans une assemblée de grands-chevaliers.

Il n'a été fait aucune nomination dans cet ordre, et la décoration n'en a pas été déterminée. Elle devait se porter en sautoir  par les grands-chevaliers seuls,  et à la boutonnière par les commandeurs et les chevaliers.

ORDRE DE LA RÉUNION, institué par Napoléon, le 18 octobre 1811, lors de la réunion de la Hollande à la France, pour remplacer  l'ordre de l'Union, et dans la vue de récompenser les sujets qui se distingueraient dans l'exercice des fonctions civiles ou militaires. Il était composé de deux cents grands-croix, mille commandeurs et dix mille chevaliers. L'Empereur était grand - maître ; le conseil de l'ordre se composait de sept grands-croix, du grand- chancelier et du grand-trésorier.

La décoration était suspendue par les grands-croix, à un large ruban passé en banderole de droite à gauche, avec une plaque d'argent sur le côté gauche. Les commandeurs portaient, la croix suspendue au cou, les chevaliers la portaient à la boutonnière.

Le Roi abolit cet ordre en 1815.

 

NB  Malgré les recherches minutieuses et tous les soins mis à recueillir les matériaux nécessaires pour rendre cet ouvrage entièrement complet, et lui donner toute l’exactitude dont il est susceptible, il est presque impossible qu’il ne s’y soit pas glissé quelques erreurs ou omissions. La difficulté qu’il y a de se procurer tous les changements que les ordres étrangers subissent souvent, soit dans leur organisation, soit dans la forme de leur décorations, nous fait craindre que les quelques-unes de ces variations ne soient pas venues à notre connaissance.

honneur et patrie collection historique des ordres de chevalerie civiles et militaires

 

 

Ordres et les différentes formes de réunions chevaleresque apparues à la fin du Moyen Âge <==

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