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PHystorique- Les Portes du Temps
25 décembre 2018

Le 25 décembre 498 Clovis roi des Francs est baptisé avec 3000 guerriers à Reims par l'évêque Saint-Remi.

Le 25 décembre 498 Clovis roi des Francs est baptisé avec 3000 guerriers à Reims par l'évêque Saint-Remi (5)

 Le 25 décembre 498 Clovis roi des Francs est baptisé avec 3000 guerriers à Reims par l'évêque Saint-Remi.

Childéric, roi des Francs, mourut à Tournay en 481, et son fils Clovis lui succéda.

C'était alors un instant solennel pour la chrétienté. Car l'année précédente, en 480, naissait en Italie saint Benoît, destiné à opérer, par la fondation de l'ordre monastique, une rénovation du monde et une sorte de seconde fondation de l'Église catholique, puisque ce sont les moines qui ont civilisé l'Europe, et que, pendant plusieurs siècles à la suite, les évêques des pays chrétiens et les apôtres des nations infidèles furent presque tous des moines. C'était donc par une corrélation divine que la Providence préparait en même temps une monarchie chrétienne pour la France, qui, par l'éclat dont elle fit briller l'ordre monastique, devait être au moyen âge la vraie patrie des moines, le vrai foyer de la civilisation monastique.

Les Francs étant alors partagés en divers royaumes, celui dont Clovis héritait; ne s'étendait guère au- delà du territoire de Tournay, et la domination que nous avons vu Childéric exercer à Paris, où il régnait après s'en être emparé par un long siège, au temps où il rendait de si grands honneurs à sainte Geneviève, semble n'avoir été que la conséquence d'une incursion dans le territoire encore au pouvoir des Romains.

Cependant, dès l'avènement de Clovis, et quoique les Francs fussent encore païens, il semble que saint Remy et d'autres évêques des Gaules aient témoigné une faveur marquée à ce prince, comme s'ils prévoyaient qu'il devait être un jour le soutien de l'Église.

D'ailleurs, les Bourguignons et les Goths, qui possédaient une grande partie des Gaules, étant Ariens, on comprend la préférence du clergé catholique pour les Francs : car il est notoire que les infidèles sont généralement bien plus respectueux pour la religion catholique que les hérétiques, et la belle conduite du roi païen Childéric envers sainte Geneviève est de nature à faire honte, par comparaison, à bien des catholiques de nos jours; de même que la bienveillance du gouvernement ottoman pour nos missions catholiques établit actuellement un regrettable contraste entre la liberté complète dont la juridiction de l'Église et la vie religieuse jouissent chez les musulmans, et les restrictions tyranniques que la conscience et la liberté catholiques subissent sous la loi des États chrétiens de l'Europe.

Le 25 décembre 498 Clovis roi des Francs est baptisé avec 3000 guerriers à Reims par l'évêque Saint-Remi.

Clovis se révéla tout de suite comme conquérant.

Dès l'an 486, il vainquit à Soissons les Romains commandés par Syagrius, et s'empara du territoire attenant à cette ville. Établissant une certaine discipline parmi ses soldats barbares, il s'attachait surtout à ne pas s'aliéner le clergé catholique, et à préserver les églises de toute spoliation.

On sait avec quelle déférence il voulut rendre à Saint-Rémy un vase sacré dérobé dans sa ville de Reims, et comment ensuite il punit de mort l'audacieux soldat qui avait brisé ce vase.

L'espoir du clergé des Gaules était d'amener Clovis et ses Francs à la foi catholique. C'est dans cet esprit que les évêques du pays, et à leur tête Saint- Remy, qui était alors le plus célèbre d'entre eux, et qui avait su prendre déjà quelque influence sur le prince franc, préparèrent le mariage de Clovis avec Clotilde, nièce de Gondebaud, roi de Bourgogne, princesse qui, quoique élevée à la cour de ce roi arien, avait conservé la foi catholique ; elle avait d'ailleurs été instruite à la grande école de l'adversité : car elle avait vu son père et sa mère tués par Gondebaud qui voulait régner seul.

Devenue reine des Francs, à la grande joie des Gaulois catholiques du Soissonnais, désormais sujets de Clovis, Clotilde gagna la confiance du Roi, et en profita pour le détacher peu à peu de l'idolâtrie.

Elle obtint de lui la permission de baptiser leur fils premier-né, nommé Ingomer; mais l'enfant mourut presque aussitôt, et Clovis, en tirant un sujet de scandale, dit à Clotilde : « S'il avait été consacré à mes dieux, il vivrait encore. » Cependant il ne s'opposa point au baptême de son second fils Glodomir. Ce second enfant tomba malade à son tour, et Clovis accusait déjà la religion chrétienne de la mort de ses deux fils, lorsque les prières de Clotilde obtinrent la guérison de Clodomir.

Clovis, d'abord ébranlé dans ses bonnes dispositions par la mort de son premier-né, fut vivement frappé de la guérison inespérée de son second fils, sauvé de la mort par le Dieu des chrétiens sur la prière de Clotilde. Celle-ci, qui savait que le clergé des Gaules comptait sur son influence, persévérait dans la prière.

Il est très-probable que sainte Geneviève, qui, comme oracle du peuple et de l'église de Paris, était sans doute instruite par le clergé du prix qu'on attachait à convertir le Roi franc, adressait au ciel sa puissante intercession pour obtenir cette conversion du conquérant que Paris pressentait avoir bientôt pour maître : on ne peut donc douter que sainte Geneviève n'ait eu, par ses suffrages, une part au moins égale à celle de sainte Clotilde dans la conversion de Clovis.

Ici se place en effet un fait mémorable, l'amitié de sainte Geneviève et de sainte Clotilde, l'union intime de l'humble vierge de Nanterre avec la noble reine des Francs, union vivifiante des âmes, qui devait avoir de si grands résultats pour la France et pour l'Église.

Saint Remy fut probablement le lien de ces deux belles âmes : cet illustre évêque, conseiller intime de Clotilde, connaissait certainement la sainteté et les œuvres éclatantes de Geneviève; c'est pourquoi il réunit à lui les cœurs de ces deux admirables femmes pour former une sainte conjuration à laquelle Dieu ne pouvait rien refuser.

Saint Remy, sainte Geneviève et sainte Clotilde demandant ensemble au ciel la conversion de Clovis ! quel faisceau d'irrésistibles invocations ! Triple puissance du sacerdoce, de la virginité et de la famille, qui vous eût résisté ? Dieu veut être vaincu par nos prières : la souveraineté du Créateur, voulant se communiquer à sa chère créature, lui donne la prière, la vertu, la pénitence, le sacrifice: armes sublimes forgées dans le ciel, unissez-vous donc, combattez vaillamment, et d'en haut vient la victoire , la justice de Dieu fléchit devant sa miséricorde, et la bonté divine s'incline vers nous, parce que, dans ce combat spirituel, Dieu veut être vaincu par ses sujets, comme il voulut l'être par Jacob dans sa lutte mystérieuse: il est venu nous le dire lui-même, « le royaume des cieux « souffre violence, et les violents le conquièrent »

Dieu préparait en effet les voies à la conversion du roi des Francs. Quatre mois après la merveilleuse guérison du jeune Clodomir, en 496, les Allemands ayant envahi, près de Cologne, les États de Sigebert, roi des Francs ripuaires, Clovis vint au secours de ce prince, et engagea la bataille à Zulpich ou Tolbiac.

Les Francs eurent d'abord le dessous. Clovis, qui avait commencé par invoquer ses dieux, voyant la bataille perdue, se souvint que le Dieu des chrétiens lui avait rendu son second fils : il invoqua le Dieu de Clotilde, et lui promit de se faire baptiser s'il avait la victoire. La victoire fut éclatante.

De retour dans ses Etats, Clovis eut hâte de se faire instruire de la foi chrétienne par saint Remy et par le moine saint Vedastus ou saint Waast. Quelle ardeur chez ce barbare, et comme il répondait vivement à la grâce !

son zèle est fait pour confondre notre tiédeur et notre lâcheté. Comme il craignait l'opposition de son peuple, une assemblée de Francs, après avoir entendu la parole de l'évêque de Reims, s'écria : « Nous voulons servir le Dieu « que Remy adore ! »

 

la Cathedrale de Notre-Dame Reims nef allee centrale dalle ici Saint-Remi baptisa Clovis roi des francs

Le jour de Noël de l'an 496, dans l'église de Saint-Martin de Reims, Clovis reçut solennellement le baptême, de la main de saint Remy, avec plusieurs milliers de ses sujets. Le pape saint Anastase II écrivit à Clovis pour le féliciter de ce grand événement, qui donnait à l'Église un puissant protecteur temporel, et pour saluer en lui le premier souverain de la nation qui, seule catholique encore parmi les races barbares fondant le monde nouveau sur les ruines du monde antique, reçut pour ce motif le titre de « fille aînée de l'Eglise» , titre qui a été le gage de sa prospérité et de sa grandeur tant qu'elle en est restée digne, c'est-à-dire sous les dynasties mérovingienne et Carolingienne, et aussi sous la dynastie capétienne jusqu'au début du quatorzième siècle, mais qui cessa d'être mérité depuis que les rois de cette troisième race, prétendant se déclarer indépendants du chef de l'Église, contrôler ses pouvoirs spirituels, et se faire ses rivaux plutôt que ses fils soumis, eurent attaché au nom même de leur royaume, en les qualifiant de « gallicanes", les fausses et détestables doctrines qui, par un retour mérité de la justice divine, inoculèrent dès lors à cette monarchie le germe de sa dissolution et l'acheminèrent peu à peu vers sa ruine.

 

  

Il n'est pas possible de déterminer à quelle époque précise Clovis, ayant étendu sa domination sur toute l'Ile-de-France, établit sa capitale à Paris, ni par conséquent la date où commencèrent les relations intimes et suivies que ce prince et sainte Clotilde entretinrent avec sainte Geneviève.

Cependant tout semble indiquer que ce fut dans les années qui suivirent immédiatement le baptême de Clovis, c'est-à-dire dans les dernières années du cinquième siècle, puisque c'est en 507 que ce roi, préparant à Paris, qui semble alors avoir été déjà depuis assez longtemps sa capitale, son expédition contre Alaric, résolut et commença la fondation de la basilique des Saints Pierre et Paul ou de Sainte-Geneviève.

Quoi qu'il en soit de l'époque où commencèrent ces relations, nous savons que, dès le moment où Clovis se fut établi à Paris, Geneviève fut désormais, avec saint Remy, la conseillère spirituelle et l'oracle de ce premier roi chrétien des Francs, et que notre Sainte se trouva dès lors en rapports constants avec ce prince, comme avec la reine Clotilde et le saint évêque de Reims.

Il n'est pas douteux que Clotilde, qui avait eu l'honneur de servir d'intermédiaire providentiel à la conversion de Clovis et du peuple franc, et dont deux arrière-petites filles, Berthe et Ethelburge, devaient exercer plus tard un ministère analogue auprès du royaume anglais de Kent en secondant l'œuvre des missionnaires bénédictins qui convertirent la Grande-Bretagne, n'ait trouvé dans l'intimité de sainte Geneviève une source de grâces et de progrès spirituels pour devenir de plus en plus digne de la couronne des Saintes que l'Église lui a décernée.

Histoire de Sainte Geneviève, vierge, patronne de Paris, et de son culte

Artaud-Haussmann, Marie-Emmanuel.

 

La Sainte Ampoule était une fiole contenant une huile sacrée qui, selon la légende, aurait servi lors du baptême de Clovis. Son nom viendrait du latin ampulla (petit flacon, fiole) ou du saxon ampel (coupe, fiole). 

 

Invocation

Toi, dont le front est pur comme celui d’un ange,

Qui vécut ignoré sur cette terre étrange,

Muse, réveille-toi ! Que les nobles transports

S’échappent de ta lyre en de mâles accords.

Rappelle-moi ces jours de triomphe et de fête,

Ou d’un Dieu tout-puissant le bras, que rien n’arrête,

Renversa de Satan les projets criminels,

Et guida de Clovis les enfants immortels

Dans des champs de lauriers cueillis par la victoire.

France ! ce fut pour toi ton plus beau jour de gloire,

Ce jour où, prosterné sur les sacrés parvis,

Saint Rémi répandit sur le front de Clovis,

Au nom du christ mourant, l’eau sainte du baptême,

Et brisa tous les dieux, excepté Dieu lui-même !

Qu’elle divinité secondera mes chants ?

Esprit-Saint, je t’invoque, anime mes accents ;

Donne-leur cette ardeur, ce langage de flamme,

Que le souffle divin répandit dans ton âme ;

D’un voyageur tremblant guide les faibles pas ;

A des temps orageux ne l’abandonne pas.

Et toi, valeureux chef, dont le nom magnanime

De la postérité va franchissant l’abîme,

De mes travaux naissant reçois le faible don ;

C’est sous le chêne altier que s’abrite l’aiglon,

C’est contre le rocher battu par la tempête

Que le frêle roseau laisse pencher sa tête.

Siméon_Charles

 

 

Des historiens se sont disputés quant à l’année et au lieu de ce baptême : 496 à Reims, 498 ou 499 à Reims ou 508 à Tours. Des historiens du XIXème siècle, en particulier les historicistes luthériens allemands, malheureusement suivis par Philippe de Villiers dans son dernier livre « le Mystère Clovis », ont tenu pour un baptême à Tours en 508.

Contre l’hypothèse de Tours, il faut considérer que saint Grégoire, évêque de Tours, qui rédige son « Histoire des Francs » vers 575, aurait été bien placé pour rapporter des traditions locales s’il en existait ; il n’en est rien alors que sainte Clotilde finit ses jours en Touraine en 545, et qu’en 556 saint Euphrone devint évêque de Tours, prédécesseur de saint Grégoire et son cousin issu de germain. Ensuite, la tradition rémoise de la sainte Ampoule qui servit au baptême exclut un baptême à Tours….. https://medias-catholique.info/le-bapteme-de-clovis-lui-fut-administre-un-25-decembre-par-saint-remi-a-reims-bien-avant-508-abbe-serres-ponthieu/20048

 

 

Le Baptême de Clovis

Clovis est né vers l'an 465. Vers l'âge de 15 ans, il devient roi des Francs saliens à la mort de son père Childéric 1er en 481. Les Francs saliens sont une tribu germanique établie dans l'empire romain (dans la Belgique actuelle - partie bleue sur la carte de la Gaule à l'avénement de Clovis).

http://www.amis-cathedrale-reims.fr

==> Topographie du Mont-Glonne et l’Occupation de son territoire par les Romains, les Wisigoths et les Franks.

==> Clovis et l’Histoire des Francs dans les récits de Grégoire de Tours.

 ==> Le Tombeau de Saint-Remi de Reims- (vers 437-13 janvier 53)

==> Le sacre des Rois de France à Reims

==> Sacre des Rois de France -17 juillet 1429 - Charles VII est sacré à Reims

==> Le baptistère Saint-Jean de Poitiers, l'un des plus anciens monuments chrétiens d'Europe (Prosper Mérimée - P. de la Croix)

 

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