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PHystorique- Les Portes du Temps
28 février 2019

LA NAISSANCE DE BOURGUEIL ET DE MAILLEZAIS (987-990). Abbayes de l'abbé Gausbert

LA NAISSANCE DE BOURGUEIL ET DE MAILLEZAIS (987-990)3

Dès avant sa promotion à la dignité abbatiale, Gauzbert fut appelé à coopérer à la naissance de deux grands monastères : Maillezais (43) et Bourgueil (44) ; ce fut vers les années 987-989 ainsi que nous tenterons de l'établir dans quelques instants.

Pour Maillezais, l'initiative ne semble pas être venue de lui, comme il est arrivé pour un grand nombre de monastères de cette époque ; elle est venue du comte de Poitiers et duc d'Aquitaine, Guillaume fier-à-bras, en collaboration avec sa femme Emma, soeur d'Eudes de Blois.

A Bourgueil, la part de Gausbert semble plus marquante.

Maillezais est situé en Bas-Poitou, à la limite de, l'Aunis (45), dans les marais de la Sèvre Niortaise et de l'Autize, non loin de Fontenay-le-Comte, sur un îlot de calcaire jurassique, sis au milieu des terres d'alluvion : pays difficile, encore sauvage au moment où fut effectuée la fondation, coupé d'eaux dormantes et de bras morts.

Une partie du douaire que Guillaume avait constitué à sa femme, se trouvait dans cette région, où une colonie normande s'était établie à demeure.

Le pays de Maillezais formait alors le district le plus éloigné de l'immense diocèse de Poitiers.

 

Un monastère-évêché y fut installé beaucoup plus tard par Jean XXII, en 1317, tandis que l'abbaye voisine, Luçon, partageait le même honneur. Par la suite, l'évêché de Maillezais fut transféré à la Rochelle (1652), et le monastère sécularisé (1666).  

Bourgueil se trouve placé dans une région favorisée de l'Anjou, que l'on appelle communément la Vallée (46). La Vallée comprend les terres, basses, et les terrasses de la rive nord de la Loire, de Langeais aux Ponts-de-Cé ; parcourue dans toute sa longueur par l'Authion qui coule parallèlement à la Loire, la Vallée est d'une extrême fertilité ; le peuplement relativement dense de la région avait respecté une importante forêt que les documents anciens nous montrent s'étendant de Bourgueil à Saint-Lambert-des-levées.

Bourgueil se trouvait sur la voie romaine qui conduisait de Tours à Angers.

A la fin du Xe siècle, la partie occidentale de la Vallée, comme tout le Saumurois, relevait au spirituel du diocèse d'Angers ; au temporel, elle faisait partie du comté de Tours et, comme telle, relevait des comtes de Blois qui y possédaient une bonne partie de leurs biens familiaux (47).

Pour retracer les origines des monastères de Maillezais et de Bourgueil qui sont étroitement liées entre elles, nous disposons de deux groupes de documents :

L'Histoire de Maillezais du moine Pierre d'une part (48), et un certain nombre de chartes relatives à Maillezais et à Bourgueil de l'autre (49) ; accorder les deux sources n'est pas tâche aisée.

Le récit du moine Pierre, rédigé au milieu du XIe siècle, vers 1060 exactement, est plein de détails et très circonstancié. Seulement, dans la mesure où le contrôle par les sources narratives indépendantes et surtout les sources diplomatiques est rendu possible, il apparaît clairement que le moine Pierre a une fâcheuse tendance à suppléer par l'imagination à la carence de son information.

Le plus solide de son oeuvre reste encore ce qu'il a puisé directement clans les archives et les traditions propres de son monastère ; mais dès qu'il s'égare dans le domaine de l'histoire plus générale, les confusions et les inventions abondent.

Ce qu'il nous dit de son monastère ne peut non plus être accueilli sans examen ; il est plus d'une fois en contradiction avec des faits connus par ailleurs avec certitude ; on relève plus d'une erreur et d'un anachronisme (50).

Les sources diplomatiques à mettre en regard sont insuffisantes pour éclairer tous les points obscurs ; plusieurs chartes que Pierre de Maillezais a connues, ne sont point parvenues jusqu'à nous (51).

Pour Maillezais en particulier, nous ne possédons aucun acte antérieur à 1003, tandis que Bourgueil a un Cartulaire assez bien fourni à partir de 989-990.

 

LA NAISSANCE DE BOURGUEIL ET DE MAILLEZAIS (987-990)

(Illumination de l'Histoire de l'Abbaye de Maillezais)

Voici l'essentiel du récit: de Pierre de Maillezais.

 Le narrateur commence par faire la description du « désert » de Maillezais avant l'introduction des moines ; c'était, s'il faut l'en croire, une région de marécages, sauvage, habitée par une population très primitive, auprès de laquelle vivait une colonie normande, L'historien nous apprend l'existence en ce lieu d'une résidence ducale, une « aula », qui servait à abriter le duc et sa familia quand il venait chasser dans le pays.

L' « aula » était desservie par une « basilica » dédiée à saint Hilaire (52).

Peu après son mariage, soit aux alentours de 968-969 (53), Guillaume fier-à-bras y vint faire un séjour avec sa jeune femme.

 

Pour surveiller la colonie normande, le duc décida de transformer l' « aula » en un véritable château. ==> Emma de BLOIS (D’Aquitaine) est enlevée par des Normands lors d'un voyage vers l'abbaye de Saint-Michel en L'Herm

A quelque temps de là, au cours d'une chasse, on découvrit, perdues dans les broussailles, les ruines d'une église que des manifestations miraculeuses signalèrent comme un lieu très saint (54).  

Emma persuada son mari de « doubler » le château qu'il projetait d'élever, par un monastère qui utiliserait les fondations de l'église nouvellement découverte.

Telles sont les origines lointaines de Maillezais.

En fait, selon Pierre, le chantier ouvert ne fut pas poursuivit très longtemps : de graves difficultés matrimoniales ayant séparé les deux époux, Guillaume confia la garde du château à l'un de ses fidèles qui abandonna les projets de monastère, conçus par la duchesse d'Aquitaine (55).

Les choses en restèrent là quelque temps, — deux ans selon Pierre de Maillezais —, une vingtaine d'années si l'on suit la chronologie véritable à partir des points de repère qu'il nous donne (mariage de Guillaume d'Aquitaine en 968-969, concile de Charroux, juin 989).

Les deux époux s'étant enfin réconciliés, les travaux reprirent ; pour peupler le monastère qui s'achevait, Emma fit appel à son cousin Gauzbert, abbé de Saint-Julien de Tours, qui accepta de lui fournir treize moines ; le monastère devait rester simple cella jusqu'au moment où sa dotation serait suffisante pour devenir une abbaye autonome.

Pierre de Maillezais précise que cette décision fit l'objet d'un document écrit que nous ne possédons plus. Un concile, qui ne peut être que celui de Charroux (juin 989) (56) fut l'occasion de faire à Maillezais une double dédicace, celle de la basilique Saint-Hilaire, reconstruite, et celle de l'église du nouveau monastère.

La donation de Puy-Létard sur le douaire d'Emma vint constituer les premiers éléments du domaine monastique de Maillezais.

C'est alors, que serait survenue une nouvelle brouille entre Guillaume d'Aquitaine et Emma.

Pour se venger de sa femme, le duc aurait chassé les moines tourangeaux et donné Maillezais à l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, tandis qu'Emma jetait dans ses domaines propres les fondations d'un autre monastère, Bourgueil, destiné à accueillir les moines expulsés par son mari.

Ensuite, Pierre de Maillezais nous fait assister à la profession du duc à Saint-Cyprien, à sa brouille avec son abbé, à son entrée à Saint-Maixent, à sa réconciliation ultime avec sa femme etc.. ; toutes choses qui n'intéressent plus immédiatement l'histoire des deux monastères.

Du récit, il faut seulement retenir qu'après la mort de son père, GuilIaume-le-Grand, nouveau duc d'Aquitaine, se prêta aux désirs de sa mère et réintégra dans Maillezais les moines tourangeaux de l'abbé Gauzbert.

Les données de Pierre de Maillezais sont proprement incontrôlables jusqu'au concile de Charroux ; la seconde brouille de Guillaume fier-à-bras et d'Emma reste très problématique ainsi que les circonstances psychologiques de la fondation de Bourgueil. Peut-être, à tout prendre, un chantier fut-il ouvert à Maillezais vers 970, avec l'idée d'y créer un monastère, puis abandonné pour être repris vers 987-988.

Quant à la création d'une cella vers 987-988 avec le concours de moines tourangeaux demandés par l'entremise de Gauzbert (qui n'était point alors encore abbé, mais trésorier du monastère), elle présente assez de vraisemblance ; dans cette hypothèse, avancée par Pierre de Maillezais sur pièces écrites, la dédicace de juin 989 ne pose pas de problème.

Ce qui ne semble pas exact, c'est une rupture ultérieure entre Guillaume et Emma, du moins une rupture qui ait eu pour conséquence la seconde fondation : Bourgueil.

On voit, en effet, les deux époux faire en plein accord une donation à Bourgueil en septembre 989, donc trois mois après le concile de Charroux et la dédicacé de Maillezais.

La donation de septembre 989 montre que Bourgueil n'est pas né à la date ni dans les circonstances indiquées par Pierre de Maillezais ; de nouveau les deux époux agiront ensemble en faveur de Bourgueil, une deuxième fois entre 990 et 996, puis en juin 994 (57).

Bourgueil existait sans doute au moment de la consécration de Maillezais, et ce n'est point pour servir de refuge aux moines tourangeaux qu'il fut alors créé ; on verra' un peu plus loin ce qu'il en fut exactement ; mais terminons-en auparavant avec les origines de Maillezais.

Une charte du Cartulaire de Saint-Cyprien, datant de 1003, fait état d'événements survenus à Maillezais dans les derniers mois de la vie de Guillaume fier-à-bras, c'est-à-dire 995 ou 996 (58).

Il est dit que le duc, s'étant fait moine à Saint-Cyprien donna à son monastère de profession l'église de Maillezais, et que Guillaume-le-Grand, en 1003, désirant achever l'oeuvre entreprise autrefois par son père et faire de Maillezais un véritable monastère (comme il était prévu dans l'acte du concile de Charroux de 989, connu par le moine Pierre), l'a soustrait à la juridiction de Saint-Cyprien, donnant en compensation d'autres biens à l'abbaye poitevine.

L'histoire de Maillezais après le concile de Charroux semble donc pouvoir être reconstituée ainsi : le duc fier-à-bras et sa femme ne se pressèrent nullement de conduire la cella à l'état adulte, d'autant moins, semble-t-il que la sollicitude d'Emma se porta alors surtout sur l'abbaye de Bourgueil.

De juin 989 à 995-996, Maillezais serait donc demeuré dans un état stationnaire, simple cella sous la dépendance de Saint-Julien de Tours.

En 995, le duc qui se considère comme propriétaire du monastère au titre de fondateur, selon la mentalité commune aux temps carolingiens, ne se fait aucun scrupule à le soumettre à Saint-Cyprien, lorsqu'il prend l'habit monastique ad succurendum dans l'abbaye poitevine.

Les moines tourangeaux qui ne voulurent pas se placer sous l'obédience de Saint-Cyprien, auraient alors regagné leur monastère d'origine ou celui de Bourgueil vers lequel allaient les préférences de Gauzbert.

De 995-996 à 1003, Maillezais fut une dépendance de Saint-Cyprien de Poitiers, jusqu'au jour où le duc Guillaume-le-Grand le reprit au monastère poitevin en dédommageant celui-ci d'ailleurs, et y réinstalla les moines de l'abbé Gauzbert (très probablement des membres de la. communauté de Bourgueil (59).

 

Les origines de Bourgueil sont plus simples (60).

La charte dite de fondation est de 990 ; elle est suivie d'une imposante série de chartes fort intéressantes qui permettent de suivre l'histoire du monastère ; mais elle n'est pas 1 la première. Dès septembre 989, comme nous l'avons dit, la fondation avait été commencée ; on le voit par la charte dont nous avons parlé plus haut.

LA NAISSANCE DE BOURGUEIL ET DE MAILLEZAIS (987-990) Abbé Gausbert

(Abbaye de Bourgeuil)

Ainsi, au moment ou Guillaume fier-à-bras et Emma élevaient un monastère à Maillezais (vers 987988), Emma, à l'instigation de Gauzbert, pensait créer à Bourgueil un autre monastère, observant adamussim, la règle de saint Benoît (61). Saint-Julien de Tours lui fournit derechef quelques moines pour « son » monastère.

A partir de cet instant, Bourgueil qui se trouvait sur ses biens propres et non plus seulement sur les terres de son douaire, retint son attention et eut ses prédilections. Tandis qu'elle laissait Maillezais en l'état de simple cella, sans songer pour le moment à agrandir son domaine, elle activait l'évolution de Bourgueil, le dotant d'un domaine imposant.

En 990, la vie monastique « selon la règle de saint Benoît » y étant désormais florissante, Emma put adresser une lettre au pape Jean XV, lui demandant de confirmer sa fondation et d'en assurer la protection (62). Cette lettre a dû en fait être rédigée par l'abbé Gauzbert ; elle est plus intéressante par la doctrine monastique qu'elle expose que par ses dispositions juridiques;  il en sera reparlé plus loin.

Emma obtint en février 996 confirmation de ses donations par son frère le comte de Blois pour toute la partie du domaine qui provenait de ses biens propres (63) ; elle avait obtenu à une date indéterminée confirmation de son mari, Guillaume, comte de Poitiers pour la partie provenant de son douaire (64), tandis qu'un diplôme royal, de date incertaine, probablement 996, confirmait la fondation du monastère, accordait l'immunité et apportait des précisions sur le mode des élections abbatiales (65).

En 996, le monastère est donc parvenu à une situation stable et bien définie ; il est en possession des premiers éléments d'un important domaine temporel et annonce déjà I' « ingens coenobium Burguliense » dont parlera Adémar de Chabannes vers 1028 (66).

La collaboration de Gauzbert et d'Emma s'est montrée sur ce point fructueuse, et l'on comprend l'affection de l'abbé de Saint-Julien pour le beau monastère de la Vallée dont il tentera encore d'améliorer la situation juridique.

 

Emma de Blois meurt peut-être le 1er août 1004.

 Anno MXCIII°, facta fuit translatio corporis Emmae comitissae. (1093 le corps de Emma de Blois, duchesse d’Aquitaine et comtesse de Poitiers a été transféré et inhumée dans l’église de son abbaye, ce qui est généralement le cas pour les fondateurs d’abbaye.)

 

   

1034-1037. — Gaubert de Maillé et les religieux de Marmoutier s'accordent, en présence du comte Eudes, au sujet du tonlieu levé par ledit Gaubert sur les marchandises de l'abbaye.

(Catalogue, n° 61.)


Nota sit haec convenientia nostris successoribus, quam cum Gausberto de Malliaco fecimus, pro teloneo quod requirebat de 12 rebus Sancti Martini, quae transibant, aut ascendendo, aut descendendo, infra terminos castelli sui, sive per terram, sive per aquam, nobis non minimam faciebat injuriam.
Que cet accord soit connu de nos successeurs, que nous avons fait avec Gausbert de Maillezais pour l'impôt qu'il exigeait des 12 choses de Saint-Martin, qui passaient, soit en montant, soit (1) en descendant, au-dessous du limites de son château, soit par terre, soit par eau, il ne nous a pas fait peu de mal.


Cogebat enim nos ad reddendum sibi telonium quod antecessorum nostrorum suorumque temporibus fuerat inauditum.
Car il nous a obligés à lui payer un tribut qui était inouï chez nos ancêtres et de son temps.


Sed tandem, nobis contradicentibus, quae male coeperat gessisse penituit, ac de se suisque pro injusto quod coeperat telonio domno Alberto abbati legitimam emendationem guadiavit.
Mais enfin, nous contredisant, il se repentit d'avoir mal fait ce qu'il avait commencé, et s'assura un légitime remède pour lui et les siens à l'injustice qu'il avait commencée en taxant le seigneur Albert le abbé.


Denique consuetudines quas requirebat pro exclusatico molendini, qui fuerat domno David monacho, excepto censu legali, cunctas perpetualiter guerpivit, cujus igitur satisfactionis humilitatem domnus abba respiciens, et ut hoc quod guerpiverat per assensum filiorum suorum Arduini, Gelduini, Sancelini, semper maneret firmum, totum emendationis factae debitum ei dimisit, deditque ei unum caballum precii trium librarum.
Enfin, les coutumes qu'il imposait au meunier exclusif, qui avait été moine de Lord David, hormis le recensement légal, il s'empara définitivement de tout, donc le seigneur abbé regardant l'humilité de son satisfaction, et comme ce qu'il s'était emparé du consentement des fils Arduin, Gelduin, Sancelini, ses gens, resterait toujours ferme, il lui remit toute la dette de l'amélioration faite, et lui donna un cheval du prix de trois livres.


 Fuit autem haec convenientia firmata in comitis Odonis praesentia, per voluntatem et assensum Gelduini, ex cujus beneficio praefatus Gausbertus  videtur tenere castrum Malleacense.
Et cet accord a été confirmé en présence du comte Odon, par la volonté et le consentement de Gelduin, en faveur duquel le susdit Gausbertus (10) semble détenir le château de Maillezais.


Testes vero qui ad hoc audiendum convocati fuerant  subtus notati sunt.
Odo comes. Gelduinus Salmuriensis. Arduinus vicecomes. Hamelinus major. Haimericus Ballista. Guanilo thesaurarius. Dado. Richardus major. Rainaldus major. Landricus servus. Tedasius. Bernardus Bloius. Rainfredus presbyter.
Frotmundus. Alfredus Francus.
Les témoins qui ont été convoqués à cette audience sont indiqués ci-dessous.

Je te déteste. Gelduin de Saumurs. Vicomte Arduinus. Hamelin le grand Baliste hymérique. Guanilo le trésorier. Donné Richard l'aîné Rainald l'ancien Landric le serviteur Fatigant. Bernard Bloius Rainfred le prêtre.
Frotmundus. Alfred Franck



(Lat. 12878, f° 77 v° 2. — Lat. 5441IV, p. 1363. — D. Housseau, IIII, n° 6764, et XIIII, n° 66925.)



 

 

 

 

 

 

 

 

Liste des Abbés de Bourgueil.

I. Gausbert, parent d'Eudes, comte de Champagne et de Blois, et d'Emma, fondatrice du monastère de Bourgueil, obtint du pape Silvestre une bulle qui confirmait à cette abbaye tous les biens qu'elle possédait. Il est cité dans des chartes de 991, 994, 996, 1001, 1003 et 1004.

Il mourut le 15 octobre 1005 (1007, d'après D. Martène), et fut enterré dans le Chapitre, avec cette épitaphe :

 Dives in hoc seculo frater Gausbertus laude que plenus Nunc jacet hoc tumulo spoliatus, pauper, egenus.

Hunc laudant merita, nullus fuit melior cœnobita, Largus et in vita non fuit ullus ita.

Transeat ad Christum bonus abbas. Plangimus illum.

Avant d'être appelé à administrer l'abbaye de Bourgueil, Gausbert avait été abbé de Saint-Julien de Tours et de Maillezais.

 

II. Bernon, élu abbé en 1005. Pendant son administration, les prieurés de Saint-Melaine de Chinon et de Saint-Etienne de la Rajace furent donnés à l'abbaye, le premier par un chevalier nommé Hubert; le second, par Milsendis. Il céda aux religieux de Jumiéges la terre de Longueville, en Normandie, et reçut en échange celle de Tourtenay. Il mourut le 21 novembre 1012, et eut sa sépulture dans le Chapitre.

 ==> 1009-1012, juin, TOURS. — Hubert chevalier du château de Saumur, vend à l'abbaye de Saint-Pierre de Bourgueil la viguerie de Chinon, moyennant mille sous d'or, un haubert de prix et un cheval.

III. Teudon ou Théodelin, ou Théodon, ancien moine de Saint-Julien de Tours et prieur de Maillezais, fut élu abbé de Bourgueil en décembre 1012. Il fit confirmer les privilèges et possédions de son monastère par le pape Benoit VIII, et mourut à Bourgueil au mois de janvier 1045.

 

IV. Jean, élu en 1045, mourut le 14 février 1048.

V. Rainaud, élu en 1048, décéda le 24 octobre 1055. De son temps Lovo et Rahier fondèrent le prieuré du Plessis-aux-Moines, paroisse de Chouzé, et le donnèrent à l'abbaye.

VI. Raimond nommé en 1055, est cité dans des chartes de 1069 et 1075. II mourut le 25 décembre 1089. Parmi les donations faites à l'abbaye pendant son administration, on remarque celle du prieuré de Saint-André de Mirebeau, en Poitou, due à Barthélemi, archevêque de Tours, et celle du prieuré de Saint-Pierre de la Péruse, au diocèse de Limoges.

 

VII. Baudry, né à Meung-sur-Loire vers 1047, fut élu abbé de Bourgueil en 1089 et gouverna ce monastère pendant dix-huit ans.

1102. — Mars. Pierre, évêque de Poitiers, confirme à Baudri la possession des églises que l'abbaye de Bourgueil a dans son diocèse. Baudri paraît s'être rendu à Poitiers pour solliciter cette confirmation.

 Corta Pétri episcopi Pictaviensis quæ est confirmatio Ecclesiarum existentium in Episcopatu Pictaviensi spectantium monachis Burgulii : « Ego Petrus, quoniam accessit ad me Baudricus. Anno ab Incarnatione Domini 1102, mense Martio. » (D. Fouquet, 89-90.)

Appelé au siège épiscopal de Dol en 1107, il mourut le 30 décembre 1131 (7 janvier 1130, d'après l'Histoire littéraire), et fut inhumé dans l'église de Préaux.

VIII. Guibert, d'abord prieur de Bourgueil. fut élu abbé en 1107. Il mourut le 30 août 1123.

IX. Bernard, élu en 1123, mourut le 17 février 1126. Il fut inhumé dans l'église abbatiale.

X. – Ilhier, d'abord prieur, puis abbé (1126), fut nommé évêque de Nantes en 1142, et mourut dans cette ville le 28 décembre 1147. Dès 1134, il avait donné sa démission d'abbé de Bourgueil.

XI. Pierre, premier du nom, élu en 1134 et décédé le 24 juin 1148, fut enterré dans le Chapitre.

XII. Robert, élu le 30 juin 1148, mourut en 1150.

XIII. Aimery, élu en 1150, décédé le 15 mai 1185.

XIV. Hilaire, nommé en 1185, fit reconstruire les bâtiments claustraux qui tombaient en ruines. Il mourut à Mirebeau le 17 août 1207, et eut sa sépulture dans l'église de ce prieuré.

XV. Lucas, élu en 1207, et décédé le 8 janvier 1212, fut inhumé dans l'église de Bourgueil.

XVI. Hubert, nommé en 1212, est cité dans des chartes de 1215, 1223, 1224, 1225 et 1230. Il mourut le 22 juillet 1235.

XVII. Guy (1235), décédé le 13 juin 1238, fut enterré dans le Chapitre.

XVIII. Geoffroy, premier du nom, élu en 1238, fit réparer l'église abbatiale en 1246. Il mourut le 19 juin 1257.

XIX. Guillaume, premier du nom, nommé dans les derniers jours de juin 1257, et mort le 16 juillet 1274, eut sa sépulture dans son église.

XX. Hugues, élu en 1274, commença, en 128C, la reconstruction de l'église, qui fut achevée en 1293, et consacrée le 19 juillet, par l'évêque d'Angers, Guillaume Lemaire. Il mourut en 1301 et fut inhumé dans le nouveau temple avec cette épitaphe :

Hic jacet Hugo bonus pastor noster que patronus

Nunc quod sentit onus qui sciat est homo nullus.

Ex toto corde pro te, pater Hugo, precor Deum

Ut sis in requie qualibet oro die.

Obiit v* kal. novembris anno mccci.

XXI. Geoffroy II, élu en novembre 1301, mourut le 28 août 1303.

XXII. Guibert, appelé aussi Gillebert de Vernou, ou l'Anglais, nommé en 1303, donna tous ses biens au monastère. Décède le 11 avril 1316, il fut inhumé dans le chœur de l'église.

XXIII. Gervais, élu en avril 1316, mourut le 2 novembre 1355.

XXIV. Bertrand de Vignac, nommé en 1355, et décédé le 20 mars 1361, fut enterré dans le Chapitre.

XXV. Joscelin, élu abbé à la fin de mars 1361, mourut le 5 septembre suivant.

XXVI. Pierre le Voyer, nommé le 22 septembre 1361, mourut le 17 avril 1371.

XXVII. Mathieu Gauthier, originaire de Limoges, conseiller du roi, fut élu abbé en 1371, et prèta serment de fidélité au roi le 8 juin 1372. Il mourut le 1er décembre 1384.

XXVIII. Guillaume Le Dan, né à Rillé, élu abbé le 6 avril 1386, fit d'importantes réparations à l'église. Décédé le 14 mars 1395, il eut sa sépulture dans le choeur.

XXIX. – Pierre Girard, originaire de Poitiers, élu le 15 mars 1395, continua la réédification de l'église entreprise par son prédécesseur. Il donna à l'abbaye le fief de Chapil, situé dans la paroisse de Brain-sur-Allonnes, et mourut le 29 novembre 1408.

XXX. Jean Reversé, originaire de Benais, reçut du pape l'autorisation de porter la mitre. De son temps eut lieu la dédicace de la nouvelle église. Décédé le 17 décembre 1425, il fut inhumé dans la chapelle Saint-Thibault. Ses armes (deux cloches et une clé) furent sculptées au-dessus de l'autel.

XXXI. Raoul Berruyer fut élu en 1425. Hardouin de Bueil, évêque d'Angers, ratifia cette élection, qui avait été imposée aux religieux par Pierre de Culant, commandant la forteresse de Bourgueil. L'année suivante, au mois de mai, Raoul Berruyer céda son abbaye à Eustache de Maillé, et reçut en échange celle de Seuilly. Il mourut la 23 avril 1440.

XXXII. – Eustache de Maillé (1426) fit relever la flèche du clocher, renversée par la foudre en 1433, entoura de murs le clos de l'abbaye, reconstruisit divers bâtiments appartenant aux religieux, notamment la maison de Saint-Gilles, et donna à l'église un magnifique buffet d'orgues.

Les chroniques de Bourgueil ne sont pas d'accord sur l'époque de son décès. Une le place en 1424; l'autre en 1434 une troisième le 10 octobre 1444.

 XXXIII. Louis Rouault de Garnaches, évêque de Maillezais, donna sa démission d'abbé de Bourgueil en 1450.

XXXIV. Étienne Faulquier, ancien religieux de Saint-Étienne de Caen, suivant les uns, chanoine régulier de l'ordre de Saint-Augustin, suivant d'autres, fut nommé abbé de Bourgueil en 1450. Il mourut en 1455, au prieuré de Plessis aux-Moines, paroisse de Chouzé, et eut sa sépulture dans l'église prieurale. Mais quelques années après on rapporta son corps à Bourgueil pour l'inhumer dans le chœur de l’église.

XXXV. Louis Rouault de Gamaches, déjà nommé, fut de nouveau élu abbé en 1455 et donna sa démission en 1475. Il mourut en 1477.

XXXVI. Jean Heborge (ou Heluye), abbé de Bourgueil en 1475, fut ensuite nommé évêque d'Évreux.

XXXVII. Guillaume de Cluny, originaire de Bourgogne, chanoine de Saint-Gatien et de Saint-Martin de Tours, évêque de Poitiers (1479), mourut à Tours en 1481.

XXXVIII. Adrien Gouffier, cardinal-évêque de Coutances, grand aumônier de France, légat du Saint-Siège, administra l'abbaye de Bourgueil pendant trente-trois ans. Il donna sa démission en 1513. Décédé le 24 juillet 1523, il fut inhumé dans l'église de Bourgueil, à l'entrée de la chapelle de la Vierge.

Il était fils de Guillaume Gouffier, baron de Roannez, sénéchal de Saintonge, gouverneur de Touraine, et de Louise d'Amboise.

XXXIX. Philippe Hurault de Chiverny fut, disent les chroniques, le dernier abbé de Bourgueil portant le froc. Sa nomination eut lieu au mois de juin 1513.

Il fit reconstruire les bâtiments claustraux et deux chapelles dépendant de l'église abbatiale. Il mourut à Paris le 11 novembre 1539, et fut inhumé dans l'église des Blancs-Manteaux. Outre l'abbaye de Bourgueil il avait administré les monastères de Marmoutier, de Saint-Aubin d'Angers et de Pontlevoy.

XL. Charles de Pisseleu, premier abbé commendataire, évêque de Coudom, abbé de Saint- t- Aubin d'Angers, mourut le 4 septembre 1564. Une chronique de l'abbaye dit « qu'il dépouilla l'aumônier, le cellerier et le prévôt, et qu'il persécuta les religieux. »

XLI. Louis de Lorraine, cardinal de Guise, archevêque de Sens et évêque de Metz, abbé de Saint-Victor, de Moissau, de Saint-Germain d'Auxerre, puis de Bourgueil (1504), né en 1527, était fils de Claude 1er, duc de Guise, et d'Antoinette de Bourbon. Il mourut à Paris, le 28 mars 1578.

XLIl. Louis de Clermont de Bussy d'Amboise, pourvu de l'abbaye de Bourgueil en avril 1578, fut tué, à la Goutancière, en Anjou, par N. de Chambes, comte de Montsoreau, le 19 août 1579. Il eut sa sépulture dans l'église des Cordeliers, à Saumur.

XLIII. – René de Savoie, baron de Cypierre (appelé Jean de Sinières, ou Simiers, dans divers titres), obtint l'abbaye de Bourgueil, en 1579, sous le nom de Jean Rosias, qui ne fut en réalité que son économe ou son régisseur. Cependant on a fait figurer ce Rosias dans les listes des abbés du monastère, et il est certain qu'il exerça de 1579 à 1581 toute l'autorité attachée à ce titre. En 1581, René de Savoie, le véritable abbé, vendit le bénéfice au personnage suivant.

XLIV. Guillaume de Bailly, comte de la Ferté-Alais, président de la chambre des Comptes, prit possession de l'abbaye le 5 mai 1581, et mourut à Bourgueil le 28 du même mois. Il fut inhumé dans le choeur de l'église abbatiale.

XLV. Jean de Moulue, seigneur de Balagny, maréchal de France, gouverneur du Cambrai, fut pourvu de l'abbaye de Bourgueil au mois de juin 1582. Il prit possession par Laurent Gillot, doyen de l'église de Cambrai.

En 1585, 1e roi, mécontent de ce qu'il avait abandonné son parti pour prendre celui de la Ligue, lui retira son abbaye et la donna au suivant. Laurent Gillot, bien qu'il ne fût que le prête-nom et l'économe du maréchal, avait été cependant nommé abbé, ainsi que le constatait une bulle conservée dans les archives de Bourgueil.

XL VI. Charles de Bourbon, cardinal de Vendôme, archevêque de Rouen, posséda l'abbaye de Bourgueil, de 1585 à 1593.

A cette dernière époque, le roi la rendit à Jean de Monluc.

XLVII. Jean de Monluc vendit l'abbaye, au u prix de 4,000 livres de rente, à Jean d'Étampes, seigneur de Valençay, conseiller d'État, qui achetait ce bénéfice pour un de ses fils, Léonor, qui n'avait alors que cinq ans. Jean d'Étampes prit possession par Adrien Le Maistre, son économe.

XLVIII. Adrien Le Maistre fut pourvu du titre d'abbé de Bourgueil le 22 juin 1596, et prit possession le 30 avril 1598. Il mourut le 20 mars 1603.

XLIX. Jean Bertaut, évêque de Séez, aumônier de la reine Catherine de Médicis, abbé de Bourgueil (1603), mourut le 8 juin 1611. L. Léonor d'Étampes de Valençay, archevêque de Reims, abbé de Saint-Martin de Pontoise et de la Pelisse, introduisit des religieux de la congrégation de Saint-Maur dans le monastère de Bourgueil le 9 juillet 1030.

Il répara l'église, fit dos dépenses considérables dans le logis abbatial, et établit une levée depuis l'abbaye jusqu'à la Loire. Décédé à Paris, le 1" avril 1651, il fut inhumé dans l'église des Carmes déchaussés.

LI. Henri d'Étampes de Valençay, neveu du précédent, chevalier de l'ordre de Malte, grand-prieur de Champagne, puis grand-prieur de France et ambassadeur à Rome, mourut à Malte le 8 avril 1678.

LII. Louis-Nicolas Le Tellier de Louvois, marquis de Souvré, n'avait que douze ans lorsqu'il fut pourvu de l'abbaye do Bourgueil. En vertu des bulles de Rome, il prit possession le 24 novembre 1678. Il donna sa démission en 1084, en faveur du suivant, son frère, et mourut le 10 décembre 1725.

LIII. Camille Le Tellier de Louvois, né le 11 avril 1675, docteur de Sorbonne, chanoine de Reims, intendant et garde des médailles et antiques du roi, membre de l'Académie française et de l'Académie des inscriptions, abbé de Bourgueil le 31 mai 1684, mourut le 5 novembre 1718, et fut enterré dans l'église des Capucins de Paris.

LIV. Guillaume Dubois, ministre d'État, nommé abbé de Bourgueil le 1er mai 1719; prit possession le 27 avril de la même année. Il mourut le 10 août 1723, et fut inhumé dans le chœur de l'église Saint-Honoré, à Paris.

LV. Louis-Léonard d'Alègre, nommé abbé de Bourgueil en octobre 1723, prit possession le 16 mars 1724, et mourut à Paris le 28 mars 1750.

LVI. Germain Chateigner de la Châteigneraie, docteur de Sorbonne, aumônier du roi, évêque de Saintes, comte de Lyon, prit possession de l'abbaye de Bourgueil le 23 octobre 1750, et mourut à Saintes le 29 novembre 1781.

LVII. César-Guillaume de La Luzerne, évêque de Langres, fut pourvu de l'abbaye de Bourgueil en décembre 1781, et prit possession le 3 octobre 1782 par Joan-Baptiste-Guillaume Bellegarde, prieur de ce monastère. Ce bénéfice lui avait été accordé à la condition qu'il paierait une pension annuelle de 4,000 livres à N. Devaulx, chanoine et comte de Brioude. Ce prélat fut le dernier abbé de Bourgueil.

 

PRIEURS DE L’ABBAYE DE BOURGUEIL

Aimery, 1100. Guibert, 1116. – Ithier, 1123. Nicolas Langlois, 1328, décédé le 1er août 1335. Jacques Pouvreau, 1552. René Dolbeau, 1582. – Pierre Castillon, 1615. – Odile Bataille, 1632 – Benoit de Beaurepaire, 1641. Philippe Cadeau, 1643. Nicolas Vallée, 1649-53. Philippe le Roy, 1654-60. Philibert Nitot, 1661. Boniface Letang, 1665-68. Vulfran Henry, 1669. Martin Le Poitevin, 1670. Vital Armand, 1677-80. Joachim Le Comtat, 1681, décédé le 14 novembre 1690. Joseph Aubert, 1692. Jean-Baptiste-Pierre Guyon, 1693. Louis Tascher, 1696. Pierre Guyon, 1700. Georges Terriau, 1702. Yves Le Goffler, 1703. Claude Patron, 1705-1707. Charles Le Boucher, 1709-13. – Bède Bernard, 1717. Jean Bonaventure Aubert, 1721. Joseph Castel, 1722. Pierre Chevillard, 1723-25. Jean Estevaux, 1728. Jean Murault, 1729. Léonard Geffrard, 1738. Jean Murault, 1740-45. Pierre Martin, 1748-50. Mathurin Le Fresne, 1752. Léonard Gelfrard, 1765. Jean-François Dupuy, 1773, François Labbé, 1775. Jean-Baptiste-Guillaume Bellegarde, 1782. François-Xavier Estin, 1783, 1789.

Chapelles.

On comptait six chapelles dans l'abbaye de Bourgueil les chapelles Ferrand (ou Saint-Michel), Saint-Jean-Baptiste, Jean-François, Notre-Dame-des-Godineaux, Sainte-Anne et Saint-Thibault.

CHAPELLE FERRAND. Elle fut fondée en 1328, sous le vocable de saint Michel, par Mathieu Ferrand, chancelier de France. Les titres de l'abbaye nous fournissent les noms de quelques chapelains Jean Grangier, 1455. Rolland Ricosseau, 1483. Claude d'Andigné, 1551. Michel Budan, 1605-10. René des Hattes, 1611. – Charles de Villecourt, 1632. François Druuat, 16Î7.

 CHAPELLE Saint-Jean-Baptiste. Fondée en 1328, par Nicolas Langlois, prévôt de l'abbaye, elle fut reconstruite en 1407. Hardouin de Bueil, évêque d'Angers, la consacra en 1408. Au commencement du XVIe siècle, elle tombait en ruines. L'abbé Philippe Hurault de Chiverny la fit rebâtir vers 1520. Étienne Le Mer, vivant en 1386, est le premier chapelain connu. Après lui on trouve Laurent Langlois, 1461. Louis Guéroust, 1507. René Moreau, 1559. Olivier de la Houssière, 1572. René Ralault, 1584. Claude Renard, 1596. Guillaume Bollyard, 1598. Armaud de Motal, 1604. François Le Prieur, 1609. François Parent, 1610. René Amirault, 1651.

CHAPELLE Jean-François. Elle eut pour fondateur, en 1334, Jean-François Cholet, moine de Bourgueil. On ignore sous quel vocable elle était placée.

CHAPELLE BUTONNEAU. Elle fut fondée par l'abbé Philippe Hurault de Chiverny en 1533. Par acte du 1er février 1530, cet abbé acheta de Jean Gaudet la métairie de Butonneau, d'une étendue de 26 à 30 arpents et la donna, le 4 juin 1533, à la chapelle. En 1534, le titulaire de ce bénéfice était Jean Crespin, qui eut pour successeurs Philippe Le Masle, 1555. Jean de Quinefolle, 1560. Guillaume de Quinefolle, 1570. Jacques Taillandier, qui prit possession le 2 avril 1585. Jacques de Savonnières, 1590. Pierre Castillon, 1593. Guillaume Belliard, vers 1600. Jean de Caux, 1721. – René de Hatte, vers 1625. Étienne Daix, nommé le 22 novembre 1630.

CHAPELLE Notre-Dame-des-Gaudineaux. –Elle fut fondée vers 1520 par Jamet et Huguet Gaudineau, frères. L'abbé Philippe Hurault de Chiverny la fit reconstruire (vers 1530) et elle fut restaurée par les soins de l'abbé Léonor d'Estampes de Valençay, en 1612. Guillaume Longeais en était le desservant en 1543. Après lui nous trouvons Pierre Guilleau, 1555. Étienne do Saint-Germain, 1557. François Renard, 1559. François de la Vignollc, 1569. François Guerchois, 1572. Pierre de Glanderois, 1575. Toussaint Guériu, 1593. René Uolbeau, démissionnaire en 1608. Christophe Duverney, nommé le 13 novembre 1608. Martin Gallet, nommé en 1610. François de Meaulne, nommé en 1612, vivant encore en 1639. François Besnard 1658. En 1751, cette chapelle avait 31 livres de rente et possédait plusieurs maisons et des prés dans les paroisses de SaintGermain et de Saint-Nicolas de Bourgueil.

CHAPELLE SAINTE-ANNE. Elle eut pour fondateur l'abbé Philippe Hurault de Chivemy, vers 1530. Étienne de Saint-Germain en était chapelain en 1546. Il eut pour successeur Jean Ventelon [1560), et après celui-ci on trouve Florent Godureau, en 1630, et Thomas de Fondettes, en 1658.

CHAPELLE SAINT-THIBAULT. Elle fut fondée par l'abbé Jean Reversé, trentième abbé de Bourgueil, décédé en 1425.

Les titulaires de ces chapelles étaient désignés par l'abbé de Bourgueil,

Dans l'enceinte du monastère se trouvait un logis seigneurial, appelé le Pesle, dont la construction était attribuée à Henri II, roi d'Angleterre (XIIe siècle).

Ce bâtiment fut détruit le 26 mars 1620, par les ordres de l'abbé Léonor d'Estampes de Valençay-

 

Armoiries DE L'ABBAYE DE Bourgueil

D'azur, à deux clés adossées, passées en sautoir, d'or, surmontées de fleurs de lis, de même.

Hôpital DE BOURGUEIL. II fut fondé par Étienne de Bourgueil, archevêque de Tours, de 1323 à 1335. On voit, par une déclaration féodale faite au baron-abbé de Bourgueil le 1er juillet 1448, qu'à cette époque il avait un revenu assez important et qu'il était devenu une propriété communale.

Au XVIIe siècle, les chevaliers de Saint-Lazare, sous prétexte que l'hospitalité n'y était pas suffisamment exercée, songèrent à le faire réunir aux biens de leur ordre. S'appuyant sur un édit du mois de décembre 1672, ils obtinrent en effet un arrêt qui prononçait cette union. Mais les habitants de la ville, par l'organe de leur syndic, Urbain Fouquereau, firent opposition à cette sentence. Un arrêt de la chambre royale du 15 janvier 1675 les ayant déclarés déboutés de leur opposition, ils formèrent appel, prétendant que la négligence de leur procureur, à Paris, nommé Regnaud, avait été cause do leur insuccès. Dans le même temps lo sénéchal de Bourgueil, Amirault, rédigea, en faveur des habitants, un mémoire dans lequel il démontrait leurs droits à conserver un établissement qu'ils tenaient de la libéralité d'un archevêque de Tours, et qu'ils administraient eux-mêmes depuis plusieurs siècles. Le procès, engagé dans ces conditions, dura fort longtemps, et enfin, à la suite d'avis favorables donnés par l'évêque d'Angers et l'intendant de Touraine, parurent, en septembre 1696, des lettres patentes qui maintenaient la ville dans la possession de son hôpital, Toutefois cette décision ne pouvait avoir d'effet que si les bâtiments étaient en bon état et assez spacieux pour recevoir un certain nombre de malades. Stimulés par cette clause menaçante, les habitants s'empressèrent, au moyen de cotisations, d'exécuter les réparations et agrandissements nécessaires. Le local fut disposé de façon à pouvoir recevoir dix lits. En même temps on fit réparer la chapelle. Les habitants de Saint-Nicolas contribuèrent, comme ceux do la paroisse de Saint-Germain, par des dons, à la dépense qu'entrainèrent ces divers travaux. De leur côté, les religieux bénédictins voulurent participer à l'œuvre de charité, en donnant tous les ans près de huit cents boisseaux de différentes espèces de grains.

Par édit du 6 octobre 1696, l'ancienne maladrerie d'Allonnes, qui existait dès le XIIe siècle, fut unie à l'hôpital de Bourgueil.

Eu 1762, cet hôpital disposait de treize lits et avait un revenu de 1,445 livres.

Aujourd'hui, il possède vingt lits; les anciens bâtiments ont été presque entièrement réédifiés; et on y a ajouté de nouvelles constructions. M. Bolliard, curé de Bourgueil, y a établi un asile pour les vieillards. Une jolie chapelle a été bâtie en 1875. Le revenu annuel de l'hospice est de plus de 12,000 francs.

COUVENT DE Saint-Martin. Ce couvent est la maison-mère de l'ordre des sœurs de Saint-Martin de Bourgueil. La chapelle a été établie dans un ancien bâtiment dépendant du monastère de Bourgueil et appelé autrefois le Cellier de l'abbaye.

Avant la Révolution, il y avait, à Bourgueil, un collège d'enseignement supérieur dirigé par des ecclésiastiques.

Le dernier principal fut l'abbé Joan-Hippolyte Tallonneau de la Rivière (1789).

En 1792-93, le tribunal du district de Langeais, établi en exécution des décrets de l'Assemblée nationale des 16, 25 août et 2 septembre 1790, siégeait à Bourgueil. Il se composait de cinq juges MM. Lesaive fils, Person, Hardouin, Drouin et Thibault-Laferrière; de quatre juges suppléants MM. Gibert, Gaignard, Guironneau et Marquis; d'un commissaire national et d'un accusateur public MM. Douault-Herpin et Huguet, et d'un greffier, M. Peffault.

On remarquait autrefois, sur le territoire de cette commune, un dolmen, dont aujourd'hui il n'existe plus de traces.

 

 

Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine : par J.-X. Carré de Busserolle

 

 

 

 

 

Gausbert, origines familiales et monastique avec Eudes I°comte de Blois, Emma et Guillaume comte de Poitiers et duc d'Aquitaine <==.... ....==> Les médecins dans l'Ouest de la France aux XIe et XIIe siècles : L'abbaye de Bourgueil

 

 

 


 

Emma comtesse de Blois et duchesse d'Aquitaine fondatrice des Abbayes Saint Pierre de Maillezais et de Bourgueil

L'abbaye de Bourgueil, plus précisément l'abbaye Saint-Pierre de Bourgueil-en-Vallée, est une abbaye bénédictine, qui adopte la règle de Saint Maur en 1630. Elle est située à Bourgueil, autrefois Burgolium, dans le pays du Bourgueillois, dépendant avant 1790 de l'élection de Saumur, du siège royal de Chinon et du diocèse d'Angers, donc de l'Anjou historique.

 

 

Liste des Abbés - évêques et seigneurs de l'abbaye de Maillezais 

990- 1000 GAUSBERT Parent de la Comtesse Emme, fut d'abord l'Abbé de Saint-Julien de Tours. Il amena treize de ses Religieux dans ce nouveau monastère, à la demande de la Fondatrice qui le chargea aussi du gouvernement de celui de Bourgueil. 1000-1045 THEODELIN Prieur du temps de Gausbert, était Juif d'origine.


 

Le rayonnement Clunisien de l'abbaye de Maillezais sur la région au Moyen Âge !

L'abbaye de Maillezais n'appartint jamais à l'ordre de Cluny, mais elle en subit l'influence. Le projet Clunypedia a pour but de faire connaître le rôle joué par Cluny et les sites clunisiens dans notre histoire et d'aider ainsi à la préservation et à la promotion du patrimoine matériel et immatériel qui en est le témoin.

 

Enquête sur les fortifications d'un prieuré poitevin à Vouzailles pendant les guerres anglaises du XIVe siècle -

Le domaine de Vouzailles, situé dans le Pagus pictaviensis, fut donné en 989, par Guillaume-fier-â-Bras à la comtesse Emma, sa femme, fille de Thibault-le-Tricheur , comte de Blois. Cette princesse en fit don à l'abbaye de Bourgueil, qu'elle avait fondée en 980, sur des terres provenant de son patrimoine."

 

 

(43) Outre le livre de l'abbé LACURIE sur L'abbaye de Maillezais cité plus haut, on se reportera à la thèse de Mlle F. POIRIER-COUTANSAIS, Etude sur les abbayes bénédictines du Poitou du IXe au début du XIIe siècle, dans Posit. thèses Ecole des chartes, 1956, p. 71-72; de la même, Les monastères du Poitou avant l'an mil, dans Revue Mabillon, t. LUI, 1963, p. 19-21.

(44) Le seul ouvrage d'ensemble valable sur Bourgueil est le Volume déjà cité de M. DUPONT, Monographie du Cartulaire de Bourgueil ; sur la fondation voir p. 11-43 ; au XVIIe siècle, Dom FOUQUET avait rassemblé des notes qui sont actuellement en la possession de M. Goupil de Bouille, (p. 209-258 du ms.). (45) Voir A. JOANNE, Géographie de la Vendée, Paris, 1879, p. 10. —J.JACOUPY, Le Poitou, Vendée, Deux-Sèvres, Vienne, Grenoble-Paris, 1944, p. 219-222,

 (46) CHEVALIER-C. CHARLOT, Etudes sur la Touraine, Tours, 1858, p. 298-304.— M. DUPONT, op. cit., p. 1-3.

(47) M. DUPONT, op. cit., p. 3-6,

(48) Dans P. L., t. CXLVI, c. 1247-1272.

(49) Cf. supra n. 18 et 19.

(50) Cf. L. HALPHEN, L'Histoire de Maillezais du moine Pierre, dans A travers l'histoire du moyen-âge, Paris, 1950, p. 154-161, reproduit de la Revue historique, 1908, p. 292-297.

(51) Il sera plus loin question de la charte dressée lors de la dédicace de l'église, à l'occasion du concile de Charroux de juin 989 : Scriptura firmatum est, lib. I, c.2, c. 1254 A.

(52) L'histoire d'une maison de chasse transformée en monastère par un Guillaume due d'Aquitaine nous remet dans le climat de la fondation de Cluny, telle qu'elle est rapportée dans la vie tardive d'Hugues d'Anzy, AA. SS. OSB., t. V, p. 92-106 et AA. SS.Boll. april. t. II, p. 263-221; cf.J. de VALOIS, Sur quelques points d'histoire relatifs à la fondation de Cluny, dans Le Millénaire de Cluny, t.I, Dijon, 1910, p. 209.

Il est très possible qu'en assignant à son monastère une origine semblable à celle du grand monastère bourguignon, Pierre de Maillezais ait voulu revendiquer implicitement l'égalité de dignité entre Maillezais et Cluny, précisément à une époque où Maillezais venait d'être soumis à Cluny à la suite de difficultés internes ; cf. LACURIE, op. cit., pièce justif. XVIII, p. 209-210 et p.1412.

Ceci est d'autant; plus vraisemblable qu'il majore sciemment les termes de la Charte pontificale obtenue par le duc Guillaume-le-Grand pour Maillezais. Maillezais selon Pierre aurait été libéré de toute sujétion : ab omni serviiutis vinculo liberum... et absolutum, nullius sit episcopi aut alterius monasterii dicione subjectum, praeter Romanam principis Apostolorum Ecclesiam, P.L., t. CXLVI, c. 1264 B.

(53) J. POIRIER-COUTANSAIS indique les alentours de 922 (Les monastères du Poitou avant l'an mil, p. 19) ; M. DUPONT propose les alentours de 925 (Monographie du Cartulaire de Bourgueil, p. 14) ; à s'en tenir aux données obvies de Pierre de Maillezais, c'est très peu de temps après le mariage, avant la naissance de Guillaume-le-Grand, cf. L. HALPHEN (L'Histoire de Maillezais du moine Pierre, p. 152 etn. I), le problème n'a pas grande importance, Pierre rapportant des évènements lointains sans établir une chronologie rigoureuse. S'il y eut des premiers travaux à Maillezais ils se situeraient entre 968 et 986.

(54) Un des compagnons du due Guillaume, Gauzlin, poursuivait un sanglier qui alla se réfugier dans une vieille église ruinée, sous la protection des autels ; Gauzlin tenta de l'abattre et pour sa punition perdit la vue. Emma lui conseilla de passer la nuit dans le leiu profané, en priant pour sa guérison, et d'y offrir deux cierges, aussi hauts que lui et du diamètre de sa tête, c. 1250-1251; Une légende très voisine explique les origines de Jumièges ; à la différence que, là, c'est un cerf qui va se réfugier auprès de l'autel ; cf. J. LAPORTE, Légendes de Jumièges, dans Jumièges, Congrès scientifique, 1.1, Rouen, 1955, p. 41-46 ; et Saint Wandrille, dans L'Abbaye de Saint-Wandrille, Noël 1960, p. 18. Pierre de Maillezais a donc fait appel une légende déjà exploitée par l'hagiographie monastique.

(55) A. RICHARD a établi que le garnissaire du castrum de Maillezais à cette époque fut Foulques, frère d'Hugues du Mans, cf. Histoire des comtes de Poitou, Paris, 1903, t. I, p. 114, n. 1.

(56) A. RICHARD, Histoire des comtes de Poitou, t.1, p. 126.

Eglise Poitou Foussais Payré

(Eglise Poitou Foussais Payré)

(57) Septembre 989, don fait à l'abbaye de Bourgueil par Guillaume-fier-à-bras du village et de l'église de Saint-Christophe de Longèves (arr. et cant. de Fontenay-le-Comte, Vendée), de Saint-Michel Le Cloucq (cant; Saint-Hilaire-auxLoges, arr. Fontenay-le-Comte), et de quelques maisons aux Loges de Fontenay (ib.), cf. M. DUPONT, p. 19 et p. 174. — Avril 994, don onéreux fait à l'abbaye de Bourgueil par Guillaume fier-à-bras et Emma sa femme du domaine et de l'église, de Foussais - Payré (cant. Saint-Hilaire-des-Loges, arr. Fontenay-le-Comte) ; l'abbé verse 1.500 sous d'argent, cf. M. DUPONT, p. 19 et p. 175. — Avril 994 selon les copies de Salmon (en réalité l'acte n'a pas de date, cf. J. DELAVILLE-LEROULX, op, cit„ charte XIV-4, p. 36-37), dotation de l'abbaye de Bourgueil par le comte Guillaume et Emma sa femme ; don de l'alleu de Celliers (che de Léncloître; arr. de Châtellerault, Vienne), de l'église de Jaunay (cant. Saint-Georges, arr. Poitiers), de la moitié du domaine de Vouzailles (cant. de Mirebeau; arr. Poitiers), cf. M. DUPONT, p. 19 et n. 7, p. 175.

Il existe, en outre une charte commune de juin 994 dans la coll. Gaignières ; elle à, été signalée par L. HALPHEN, L'Histoire de Maillezais du moine Pierre, p. 158, n. 4 (cf. Paris BN ms. lat, 12.127, p. 123).

 

(58) charte est certainement la donnée la plus solide que nous possédions sur les origines de Maillezais, elle existe en original ; èdit. REDET, Cartulaire de Saint-Cyprien, n° 513 et surtout n. 4 qui donne le texte de la charte originale ; le Cartulaire donne une version abrégée.

(59) Une longue mise en veilleuse de Maillezais est d'autant plus vraisemblable que la 2° fondation de 1003 restera, elle aussi, de portée réduite ; il faudra attendre 1010 et le transfert du monastère dans l'ancien castrum de Maillezais pour voir l'abbaye prendre son essor: 1010 est d'ailleurs la date de fondation retenue par les Chroniques contemporaines (par ex. Chronique de Saint-Maixent, dans MARCHEGAY-MABILLE, Chroniques des Eglises d'Anjou, p. 387).

(60) Pour A. RICHARD, Bourgueil aurait été fondé par Emma après l'échec de la première tentative de Maillezais, soit vers 970 ; mais il ne parle de l'abbé Gauzbert et de ses moines qu'après le concile de Charroux de 989, conformément au récit de Pierre de Maillezais, qui n'en parle qu'à ce moment. A. Richard n'est pas très explicite, mais il ressort de son récit que Gauzbert aurait été appelé à Maillezais, comme le dit le moine Pierre, vers 989, puis presque aussitôt sollicité par Emma de venir, à Bourgueil, transformer la modeste cella qu'elle y avait établi vers 970, en une abbaye autonome ; cf. Histoire des comtes de Poitou, p. 129. M. DUPONT suit la reconstitution des événements réalisée par A. Richard, mais en corrige la chronologie ; pour lui, Bourgueil fut fondé entre 975 et 977 ; 975, époque où Guillaume d'Aquitaine s'éloigne du Poitou et ne paraît plus dans les chartes de la région : 977, première charte relative à Bourgueil), cf. Monographie du Cartulaire de Bourgueil, p. 13-16. Mais il n'est nullement besoin de remonter si haut ; le récit du moine Pierre n'y force point ; quant à la charte de 977, c'est un acte d'administration domaniale dressé par Eudes et Emma et versé ensuite aux archives de Bourgueil ; il n'y-est question ni de monastère, ni d'abbé, ni de moines, mais seulement d'un moulin « ex rebus sancti Mauritii qui fuit de potestate Burgulii » (Tours ms. 1338, pièce 49, f° 162) ; le moulin faisait partie du domaine de la villa ou de la curtis de Bourgueil et se trouvait sur des terres bénéficiales relevant de la cathédrale de Tours ; il n'y a, croyons-nous, rien de plus.

(61) L'insistance sur la règle de saint Benoît que devront observer les moines de Bourgueil est remarquable ; on en trouve la mention explicite dans la charte dite de fondation (Monographie du Cartulaire, p. 162) et dans l'acte de mars 1003 obtenu du pape Sylvestre H (P. L., t. CXXXIX, e. 285). Cette dernière charte indique que l'initiative de la fondation de Bourgueil est principalement venue de Gauzbert : venerabili Gauberto abbate cogente et hortante. L'acte de Sylvestre II figure trois fois au Cartulaire de Bourgueil avec trois dates différentes, 1000, 1003 mars, 1003 mars, cf. Tours ms. 1338, f 218 ss., 224 ss., 231 ss. Nous y reviendrons.

(62) Monographie du Cart. de Bourgueil, pièce justif. n° 1, p. 161 s. et DELAVILLELEROULX, op. cit., n. XIV-I, p. 31 ss.

(63) Gallia, t, XIV, Instrumenta, p. 148, et DELAVILLE-LEROULX, op. cit., XIVIII, p. 35 ; cf. Monographie du Cart., p. 22 et n. 3 ; la date est établie avec certitude par F. LOT, Etudes sur le règne de Hugues Capet; Paris, 1903, p. 178, n, 2,

 

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