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PHystorique- Les Portes du Temps
14 avril 2019

Thouars enceinte de la Ville et fortifications (Visite Virtuelle Historique)

Thouars enceinte de la Ville et fortification

On voit encore autour de Thouars, sur presque tous les points, les murs construits au commencement du XIIIe siècle, pour mettre la ville à l'abri des invasions dont elle avait eu tant à souffrir depuis Pépin III , dit « le Bref ».  Il est donc facile de se rendre compte du tracé de cette enceinte et de reconstituer par la pensée l'aspect que devait présenter la cité de cette époque.

Du côté du midi, sur le sommet du rocher qui supporte aujourd'hui la demeure princière de Marie de la Tour- d'Auvergne, se dressait le nid d'aigle des vicomtes, forteresse menaçante munie de tours et d'un donjon élevé, offrant sans doute quelque ressemblance avec celui de Loudun.

L'accès de ce château, impossible du côté de la rivière, était défendu vers la ville par un fossé (charte de 1206). En remontant un peu vers l’est, un fort, construit dans l'emplacement de la cure actuelle de Saint-Médard, se reliait au mur d’enceinte et à une tour avancée dont on voit encore les restes dans le coteau appartenant aujourd'hui à M. Charrier.

 Non loin de ce fort, une tour très-haute, connue, d'après Drouyneau de Brie, sous le nom de Fringall ou Grènetière, s'élevait au milieu de la muraille, servant tout à la fois de porte de ville et de fortification. L'intérieur de ce bâtiment, transformé depuis longtemps en prison, est curieux à visiter.

Le XIIIe siècle y est représenté par les appartements voûtés, la charpente de la toiture, et une lourde porte garnie de ses ferrures. Deux énormes cages en bois, ne datant probablement que du XVIIe siècle, sont établies dans le grenier. Elles ont servi à renfermer les faux saulniers qu'on arrêtait à cette, époque aux environs de Thouars. Il est à remarquer qu'une les voûtes de cette tour est en coupole.

Le mur de l'est allait aboutir à la Porte-au-Prévôt, massive construction, flanquée de deux tours, entre lesquelles se trouvait le passage défendu par des herses. Une toiture, dans le genre de celle de la porte Fringall, couvrait cette véritable forteresse, au  sommet de laquelle on voyait une échauguette pour la sentinelle chargée de veiller  sur la ville.

De ce point, le plus élevé des environs, le guetteur, découvrant de tous côtés la campagne  une très-grande distance, pouvait donner à temps l'alarme à la garnison. Un ornement en  plomb brillait au sommet de cette échauguette. Il représentait le légendaire pélican se déchirant les entrailles pour assouvir la faim de ses petits ou pour les ressusciter en répandant sur eux son sang.

Il y a environ trente ans que celle toiture a été enlevée par les soins de l'administration municipale, plus soucieuse de ménager les finances de la ville que de conserver un monument digne d'intérêt. Cette destruction aura pour résultat infaillible la ruine complète de la Porte-au-Prévôt.

Le couronnement est déjà en très-mauvais  état et on ne peut plus faire sans danger la visite des salles de cet édifice. Les carreaux à six pans en terre cuite portant  en creux l'empreinte de deux fleurs  de lis, qu'on trouve au milieu des ruines, dans les embrasures des fenêtres, semblent prouver qu'un certain luxe avait présidé à la décoration de l'intérieur de ce monument.

Thouars enceinte de la Ville et fortificationPorte-au-Prévôt

La Porte-au-Prévôt était la principale entrée de la ville. Ses abords étaient défendus vers le Bouël au-delà des fossés, au coin du chemin de la Madeleine, par un fort dont on a trouvé les fondations il y a quatre ans.

Le 3 février 1822, la. Porte-au-Prévôt et la tour Grènetière ont été abandonnés gratuitement à la ville de Thouars, par le duc de la Trémoïlle, qui était rentré en possession de ces immeubles en vertu de la loi de 1814.             .

La porte de Chavanne s'ouvrait un peu plus loin en descendant vers l'ouest, au point précis où se trouve actuellement le bureau d'octroi dit de la porte de Paris.

Les restes de cette construction, démolie il y a environ trente ans, n'avaient rien de bien remarquable. Le mur d'enceinte venait enfin aboutir au moulin du vicomte. Le passage de la rivière, qui aurait pu s'effectuer facilement dans cet endroit, au moyen de la chaussée, était défendu par un fort dont on voit encore quelques traces.

A l'est et au nord, la ville était entièrement couverte par un rempart muni de trente-sept tours et d'un double fossé. Vers l'ouest et le midi, le Thoué lui servait de défense naturelle; mais, comme la rivière laissait à découvert plusieurs points très-accessibles par les ponts de Saint-André, de Saint-Jean et de Saint-Jacques, on avait  ajouté à l'enceinte principale une muraille moins forte suivant le cours de la rivière et venant aboutir à deux; portes qu'il aurait fallu forcer pour pénétrer, dans la place (la porte Maillot, auprès du cimetière de Notre-Dame, et la porte de Saint-Jacques, sous le mur du jardin des écuries du château).

Le manoir du vicomte, qui s'élevait entre ces deux portes, défendait suffisamment l'accès du pont et de la porte de Saint-André placés tout à fait au midi de la ville. La basse ville était sacrifiée, ce qui preuve son peu d'importance à cette époque. Elle se trouvait enserrée entre cette dernière enceinte et la rivière, et par conséquent exposée à une surprise; mais deux poternes, qui existent encore, permettaient à ses  habitants de gagner la ville haute pour se mettre à couvert.

Thouars enceinte de la Ville et fortification Le pont des chouans

(Thouars - Le pont des chouans (Guerre de Vendée 5 mai 1793)

 L'une de ces poternes s'appelait le guichet Bégaud. Elle est placée dans la rue des Grandes-Cosses. Le pont de Saint-Jean, qu'on appelle toujours le Pont-Neuf malgré sa vétusté, était protégé par deux portes flanquées de tours ; l'une était placée au milieu du pont, l'autre faisait partie d'un travail avancé qui existe encore en grande partie.

 La tour la plus importante de ce fort s'appelait tour de la Fitte. Une autre tour placée à main gauche, dans la rue qui descend au Pont-neuf, portait le nom de tour de la Chappotée. Elle fut cédée en 1625 par Marie de La Tour à son boulanger nommé Barbier.

Mémoires de la Société de statistique du département des Deux-Sèvres

 

Antiquité de la Ville de Thouars. <==.... ....==> Chevaliers du Poitou - Les Vicomtes de Thouars

==> Thouars ; La Tour du Prince de Galles , Edouard de Woodstock dit aussi Prince Noir d'Aquitaine

 

 

Le 16 août 1158 Henri II roi d’Angleterre rasa les murailles et le château de Thouars, l’église Saint-Médard fut brûlée.<==.... ....==> Guerre de Cent Ans, Juin 1372 - siège de Thouars pendant la Campagnes du Dogue noir de Brocéliande (Du Guesclin) dans le Poitou

 

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