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PHystorique- Les Portes du Temps
2 juillet 2019

Voyage au temps des Gladiateurs dans la Mediolanum Civitas Santonum (Fouilles archéologique de l’amphithéâtre de Saintes 1882)

Panem et circenses, voyage au temps des Gladiateurs dans la Mediolanum Civitas Santonum (Saintes)

(ACTA Gladiator Helmet)

L'amphithéâtre gallo-romain de Saintes est exceptionnel à plus d'un titre. Achevé vers les années 40 après JC, il a été le premier construit en Gaule Romaine, Saintes était alors la capitale de la Gaule Aquitaine.

L'Amphithéâtre gallo-romain de Saintes, appelé localement les Arènes de Saintes, fut commencé sous le règne de l'empereur Tibère (14-37 apr. J.-C.) et terminé sous Claude (41-54 apr. J.-C.). Il était situé à Mediolanum Santonum (actuelle ville de Saintes), capitale de la civitas Santonum (la cité des Santons, subdivision administrative romaine) et de la province de Gaule aquitaine.

Panem et circenses, voyage au temps des Gladiateurs dans la Mediolanum Civitas Santonum (Saintes)

L'amphithéâtre avait pour fonction d’accueillir un grand nombre de spectateurs autour de représentations sanglantes et violentes. Il permettait de fournir au peuple des distractions et de la nourriture, « panem et circenses » selon l'expression de Juvénal.

L'amphithéâtre de Saintes mesurait 126 mètres de grand axe sur 102 mètres de petit axe et pouvait accueillir entre 12 000 et 15 000 personnes. Il est reconnaissable à sa structure particulière : la cavea, ou ensemble de gradins, était appuyée sur les flancs du vallon à l'est et sur un remblai à l'ouest. Les gradins s'appuyaient directement sur le vallon dont les flancs furent creusés. Près d'une centaine d'accès permettaient aux spectateurs d'atteindre les différents niveaux de la cavea qui possédait une trentaine de gradins.

 

Panem et circenses, voyage au temps des Gladiateurs dans la Mediolanum Civitas Santonum (Saintes)

 

(Plan des ruines de l'arène de Saintes)

L'arène (1) mesurait 66,5 mètres de long pour 39 mètres de large et était entourée d'un mur en blocs de grand appareil de 2 mètres de haut. Les Arènes ont été classées dès 1840 au premier registre des monuments historiques français.

 Deux grandes portes est et ouest de l’amphithéâtre permettaient de communiquer avec l’extérieur.

La porte Sanavivaria où entrait la pompa et d’où ressortaient les gladiateurs vainqueurs, baptisée la porte des vivants. (6)

La porte Libitinensis, rappelant la déesse des funérailles autrement dit la porte des morts, d’où sortaient les dépouilles des gladiateurs et animaux mis à mort pour les enterrer non loin de là dans une nécropole. Cette porte est aujourd’hui comblée.(9)

 

Les fêtes romaines à MEDIOLANVM (Saintes), c'est du 19 au 21 juillet 2019 avec cette année un salon de la BD antique (salle de l'Étoile), une grande POMPA avec arrivée de l'empereur, des spectacles vivants antiques, la TABERNA ROMANA, un village d'artisans antiques sur la place Bassompierre, les LVDI ROMANI à l'amphithéâtre avec des jeux du cirque, des courses de chars et des combats de gladiateurs (ACTA). Les légionnaires animeront le jardin public depuis leur campement.

Tout le programme sur https://www.ville-saintes.fr/decouvrir-sortir/agenda/journees-gallo-romaines/

 

Fouilles archéologique de l’amphithéâtre de Saintes 1882

Bulletin_de_la_Société_des_[

 Les travaux de déblaiement des arènes de Saintes, commences en 1881, sous la direction de M. Listch, inspecteur général des monuments historiques, et sous la surveillance de M. Rullier, architecte d'arrondissement à Saintes, ont été repris cette année.-

On sait qu'une subvention de 10,000 fr. a été accordée pour ces travaux en 1881, et une semblable somme, en 1882, par le ministère de l'instruction publique et des beaux- arts.

 Les fouilles de 1881 ont mis à découvert : 1e une partie du grand vomitorium est, établi dans le grand axe du monument, et dans les murs duquel pénètrent deux tout petits escaliers conduisant à la galerie de service où devaient se faire les manœuvres relatives à la tension du velarium; 2° l'aqueduc déversoir qui est dans cet axe ; 3° une chambre située à gauche, ayant une entrée dans le vomitorium et une autre dans l'arène.

On ignore d'une façon certaine la destination de cette chambre qui pourrait être une salle pour les gladiateurs, peut-être une tannière pour les bêtes (vivarium).

C'est par des portes ainsi disposées que les bêtes sauvages et les combattants entraient dans l'arène.

Au-dessus reposaient les premiers gradins ; 4° la partie du podium allant du vomitorium au petit axe de l'amphithéâtre, côté du nord ; 5° un compartiment entouré de grosses maçonneries au pied de ce petit axe, et d'une affectation inconnue ; 6° les passages ou corridors partant du vomitorium, à droite, et desservant le podium et la première précinction ; 7° les murs de deux cunei, reliés par un mur transversal percé de trois petits arceaux maçonnés, où le public, avant le déblaiement, voulait voir les tannières souterraines destinées aux bêtes, ce qui est une erreur.

 Ces murs supportaient-ils le gradus d'un maenianum ? ou bien l'espace qu'ils enserraient était-il libre ? Dans ce dernier cas, on n'en saurait préciser l'emploi. Entre cet espace qui avait vue immédiatement sur l'arène et le vomitorium, on voit, joignant le podium, des vestiges de gradins. (1)

Bulletin_de_la_Société_des_[

Les fouilles de cette année jettent plus de lumière sur les dispositions de l'amphithéâtre, sans cependant en éclaircir d'une manière complète les aménagements. Le dégagement du cuneus, formant le petit axe dont il est parlé plus haut, a révélé un immense escalier commençant à la première précinction et conduisant à l'esplanade extérieure par où la foule s'épandait pour s'introduire dans les avenues de l'édifice. C'est sur cette esplanade qu'était l'entrée principale réservée probablement aux dignitaires et personnages officiels de la cité gallo-romaine, et par

laquelle ils devaient passer pour se rendre à leurs sièges d'honneur placés sur le podium.

La façade de cette entrée avait un certain caractère architectural, si on en juge par les moulures encore apparentes des pilastres. Comme l'enceinte extérieure du monument a été mise à découvert à commencer de l'entrée en question, et même un peu en deçà, jusqu'au point où l'ellipse de cette enceinte se rétrécit sensiblement; que des tranchées ont été pratiquées de l'amphithéâtre au mur de soutènement qui lui fait vis-à-vis, il est facile de se rendre compte de l'aspect primitif des lieux.

Ainsi l'esplanade, à son centre, devait avoir à peu près le niveau de la deuxième précinction tout porte à croire qu'il y avait trois rangées de gradins. Elle allait en pente vers les extrémités est et ouest de l'édifice. A droite et à gauche du long escalier du petit axe, il existe deux petits escaliers conduisant sans doute à la galerie ou plate-forme de service. Celui de droite est perpendiculaire, celui de gauche horizontal à l'enceinte. En se dirigeant vers l'est; c'est-à-dire du côté du grand vomitorium déblayé, il est maintenant possible d'indiquer les entrées par lesquelles on pénétrait dans la cavea.

On peut même remarquer une série de murs parallèles destinés à consolider les cunei qu'ils reliaient verticalement.

Avant les fouilles, on considérait, à tort, le vide formé par l'intervalle d'un de ces murs comme pouvant bien être l'aqueduc d'apport pour les naumachies. Mais le fait le plus intéressant des fouilles, c'est assurément la mise à jour d'un grand escalier adossé au mur de soutènement et qui devait, par des étages successifs, permettre à la foule de descendre dans le vallon.

Par les paliers de ce grand escalier, des spectateurs pénétraient dans les arches intermédiaires les autres descendaient dans le vallon même, contournaient l'amphithéâtre, et entraient dans les galeries par les autres arches, dont les deux principales sont placées à droite et à gauche du vomitorium.

Le grand vomitorium est complètement dégagé. Il est de plein pied avec le sol primitif, qui est de 5 mètres en contrebas du sol actuel, tandis qu'on accède aux deux entrées qui le touchent à l'aide de marches extérieures.

 C'est par ces deux entrées que le public s'introduisait dans les avenues conduisant au podium et au maenianum qui était adjacent. D

eux murs sans liaison, perpendiculaires à l'amphithéâtre, adossés chacun à ces escaliers, et le long desquels existe un dallage formant plate-bande, se dirigent parallèlement dans le vallon, vers la maison du Coteau, propriété de M. Louis Audiat.

Ils indiqueraient que le vomitorium devait être précédé d'une petite enceinte rectangulaire destinée à le protéger contre la foule. Les grands vomitorium situés à chaque extrémité du grand axe de l'ellipse, devaient être les seuls passages servant à introduire dans l'arène le matériel des jeux. Il est vraisemblable, que des moyens identiques d'accession devaient exister du côté ouest de l'esplanade et du côté sud de l'amphithéâtre.

Il nous reste maintenant à décrire les travaux qui ont eu lieu dans la cavea, à droite du grand vomitorium ouest.

Ce vomitorium sert en partie actuellement de cave à une petite maison construite au-dessus on n'a donc pu y toucher. A l'intérieur de l'arène, l'arceau en a été muré. C'est à côté de cet arceau, et en se dirigeant vers le sud, que les fouilles ont mis à découvert les murs du podium et les gradins intacts du premier maenianum, avec le petit escalier en pénétration du balteus, et par lequel le public passait pour y arriver.

Un affaissement des gradins existe tout près du vomitorium. Et en examinant bien, on voit que ces gradins reposent sur une chambre identique à celle des premières fouilles, même côté du grand axe. Une ouverture donne dans le vomitorium et une autre dans l'arène.

On sera tout à fait fixé lors que cette chambre, encore remplie de terre, aura été déblayée. A notre avis, la découverte de ces gradins a une réelle importance, en ce sens qu'ils aideront à déterminer le nombre exact de précinctions et de rangées de gradins dont se composait l'amphithéâtre.

A priori, nous estimons qu'il y avait deux précinctions et trois maeniana.

Rien encore ne révèle l'existence de naumachies.

Le mur de soutènement lui-même est enfoui à moitié de sa hauteur. La partie enterrée à son parement intact, circonstance qui semblerait indiquer que les arrachements faits à la partie apparente de ce mur sont de date relativement récente. Il importe de noter également que la pierre à rebord recouvrant le mur d'enceinte du podium est percée de trous de distance en distance. Ces trous devaient recevoir évidemment les fers destinés à supporter ou à consolider la balustrade dont le podium était surmonté. On sait que les personnages de distinction étaient protégés par cette balustrade contre les atteintes des bêtes féroces lancées dans l'arène.

Le peu que nous venons d'exposer doit faire vivement désirer la continuation des fouilles. L'amphithéâtre de Saintes ne ressemble pas aux autres.

Encaissé dans un étroit vallon, adossé aux coteaux par les deux grands côtés de son ellipse, il a exigé des combinaisons spéciales qu'il y aurait intérêt à connaître. Toutes ces considérations nous font vivement souhaiter que le ministère continue à se montrer bienveillant pour l'archéologie et qu'il accorde, à cette remarquable et importante ruine, la nouvelle faveur d'une subvention.

A. L.

Le 9 juillet, à Saintes, en creusant au cimetière une fosse pour Guillaume Héraud, ancien entrepreneur, les ouvriers ont mis à découvert des murs romains et des careaux de diverses couleurs qui devaient sans doute former une mosaïque.

Le mur certainement appartenait aux thermes de Saint-Saloine.

 

 

 

 

 

 

ACTA Mediolanum Santonum, Franchissez la porte des Morts de l'amphithéâtre Gallo-Romain de Saintes et Devenez GLADIATEUR <==.... ....==> Organisation des légions romaines d'Auguste à Alexandre Sévère - 2000 ans de l’Arc Germanicus de Saintes

==> Les pierres racontent Medialonum Santonum à l'époque des gladiateurs

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