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PHystorique- Les Portes du Temps
8 avril 2020

ESSAIS HISTORIQUES SUR LE TALMONDAIS, Les vicomtes de Thouars

Les premiers Seigneurs du château de Talmont (2)

De 1200 à 1230, les documents restent muets sur ces seigneurs ; cependant, au mois de juin de cette dernière année, un acte du Trésor des chartes nous montre Guy de Thouars, seigneur de Tiffauges, dominus Theofaugi, qui rend au roi de France Louis IX ou saint Louis, alors campé devant le château des Ponts-de-Cé, foi et hommage-lige pour la vicomté de Thouars, qui devait lui revenir comme chef de famille, après la mort de Raimond, son oncle.==> 1230 Ponts de Cé, les seigneurs de Thouars, Tiffauges et Hugues de Lusignan, comte de la Marche, rendent hommage au roi Louis IX

 

Thouars. 1230. Mai.


Litteræ Raimondi vicecomitis Thoarcii illustrissimo domino suo Ludovico Franciæ regi et charissimæ dominæ suæ Blanchæ reginæ, ejusdem regis matri, quos certiores facit se, de centum sexaginta libris annui redditus, tam sibi quam fratribus suis in camera regia ex dono regis pertinentibus, quinquaginta libras annui et perpetui redditus Roberto de Mallebrario militi et fideli suo in augmentum feodi donasse, prædictos regem et reginam attentissime supplicans ut dicto Roberto et ejus heredibus dictas quinquaginta libras reddi de cetero jubeant. - "In cujus rei testimonium, vobis nostras patentes litteras destinamus sigilli nostri munimine roboratas.


Actum apud Thoarcium, anno Domini M° CC° tricesimo, mense maio."



Lettre de Raymond, vicomte de Thouars, à son très illustre seigneur Louis, roi de France, et à sa bien-aimée dame, la reine Blanche, mère du même roi, dont il s'informe, de cent soixante livres par an , payait à lui-même et à ses frères dans la chambre royale appartenant au don du roi, cinquante livres par an et qu'il avait donné une rente perpétuelle à Robert de Maulévrier, son fidèle chevalier, outre l'augmentation de la redevance, implorant instamment lesdits roi et reine d'ordonner que lesdites cinquante livres soient payées audit Robert et à ses héritiers, sur le reste.
« En foi de quoi, nous vous adressons notre lettre ouverte, renforcée de la protection de notre sceau.


Fait à Thouars, l'an du Seigneur 1230, au mois de mai."

Sceau de Raimond, vicomte de Thouars, frère de Hugues II; cire blanche, double queue; decrit dans l’Inventaire sous le n°1086.

 

 

 

A la mort de Raoul IV de Mauléon, Aimeri IX, vicomte de Thouars, se mit sur les rangs pour recevoir l'héritage de ce seigneur et ajouter, à un des plus gros fiefs de France, celui de la famille des Mauléon.

Aimery, fils de Guy, héritier présomptif de la branche aînée, et qui devint vicomte, sous le nom d’Aimery IX, possédait Tiffauges avant 1246.

Novembre 1246, Aimery IX, fils de Guy, fit l'hommage lige rendu à Paris à Alphonse, comte de Poitou.

Cette charte porte l'écusson fleurdelisé du vicomte. (Arch. Imp., 23 du Poitou. Document communiqué par M. Paul Marchegay.)

 

 

23 - AIMERI IX, VICOMTE DE THOUARS, fils de Guy I

(1253-1256)

 

Cette transmission ne se fit pas sans nombre de difficultés, car Alfonse, comte de Poitou, avait, comme cela était son droit, du moins jusqu'au règlement définitif du rachat, déjà saisi les biens de Raoul, et voyait avec grand déplaisir s'augmenter encore la puissance de ces seigneurs hautains, qui mettaient dans leurs aveux, en parlant de leurs domaines, « confrontant à l'Angleterre, l'Océan entre deux. »

Il répondit tout d'abord aux trois héritiers qui se présentaient, Aimeri, déjà nommé, fils d'Alix de Mauléon et petit-fils de Savari de Mauléon, Aimeri IX de Rochechouart (1), veuf de Jeanne de Mauléon, sœur aînée de Savari, et Geoffroy de Tonnay-Charente, du chef de ses enfants, issus d'une autre fille de Savari, que Raoul, n'étant pas fils légitime, ne pouvait avoir d'héritiers, et que tous ses biens devaient revenir au suzerain. Il fit ensuite traîner en longueur, autant qu'il le put, la liquidation de la succession, n'ayant pas l'air de se souvenir de l'approbation qu'il avait donnée autrefois à l'aliénation d'une partie des domaines du baron défunt.

 

« Le 13 novembre 1250, Aimery, vicomte de Thouars;  Thibault Chaboz, seigneur de Roche-Cervière; Renauz de Thouars, seigneur de Vihiers; Jehan d'Aler, doyen de Bressuire; Guillaume Armengeos, et Guillaume de Verno, chevalier, jurent d'aider de leurs conseils et de leur pouvoir Abbe de la Roë, chevalier. »

 

13 novembre 1250 Lettre de cinq barons Poitevins et du doyen de Bressuire, portant obligation d’aider de leurs conseils et de leur pouvoir abbé de la Roé, chevalier

A toz cels quices presentes lestres vcrront et orront, Aymeris vicoens de Thoart, Thebaut Chaboz sires de Roche Cerviere, Renauz de Thouars sires de Vihers, Jehans d'Aler déan de Bercoire, Guillaumes Armengeos, Guillaumes de Verno chevalier, saluz en nostres cignour.

Sachez que nos somes tenu e avons jure sus les seins evangiles a ajuer e a deffendrc e a garder e a leaument conseillier Abbe de la Roé, chevalier, e totes les soes choses qui sont e qui seront, a noz poers e a noz despenses, contrc tote gent qui poient e vivre e morir.

 E en garantage de verité, nos en avons donné au dit Abbe cestes presentes lettres saclées de nos seaus.

 Ce fu fete  donné lou diemenc apres la seint Martin d’Iver, en l'an de 1'incarnacion Ihesu Crist milleme duccentieme cinquante.

 

Cette charte est le plus ancien document en langue vulgaire émanant d'un vicomte de Thouars. ( Cartul du bas Poitou, par M. Paul Marchegay, f° 307.)

Aimery traite, le 27 septembre 1250, avec les chanoines de Saint-Hilaire de Poitiers, et leur assigne une rente de 30 sous à prendre sur leurs hommes de la Coindrie, au lieu de celle de 60 sous que réclamait le chapitre, pour la célébration de l'anniversaire de Geoffroy, fondé par feu Aimery, son frère, vicomte de Thouars.

Le sceau en cire verte qui était attaché à cette charte représentait un personnage à cheval. (D. Fonteneau, t. XI, p. 281.)

 

 

Il donne, en 1251, à l'abbaye de Saint-Laon de Thouars, le fromentage qu'il percevait sur les hommes de l'abbaye aux Petites-Roches, à la Roche-Baudin et à la Touche-au-Noir, et un denier de taille sur le fief Matara, afin de se dispenser du service d'une rente de 1 setiers de froment sur les moulins de Thouars, constituée à ladite abbaye par Guy, son père, pour célébrer chaque année l'anniversaire de sa mort. Cette charte, en langue vulgaire, était revêtue du sceau du vicomte, portant d'un côté un personnage à chevalet de l'autre côté l'écusson fleurdelisé des Thouars. (Cartul. de Chambon, f°39. Bib. Imp )

Suivant une autre charte en langue vulgaire de la même année 1251 le vicomte Aimery, de l'assentiment de Regnaud et Savary, ses frères, traite le mariage de sa nourrice Denise avec Durant Gendrea, de la Chaise-le-Vicomte.

Il affranchit leur maison et leurs biens de tous droits et servitudes, a condition qu'ils lui payent un éperon doré ou 5 sous de cens. Il leur accorde en outre les droits d'usage et de chauffage dans les bois du Cureiz et du Courable. (Cartul. du bas Poitou, par M. P. Marchegay, p. 46.)

Marguerite de Luzignan, femme du vicomte, contribue à cette donation.

Elle avait épousé Aimery après avoir été séparée de Raimond, comte de Toulouse, par une sentence du pape datée de l'année 1245.

 

Le 14 mai 1253, il constitue au prieuré de la Chaise 5 sous et 12 deniers de cens, et reconnaît différents droits appartenant à ce prieuré. (Cartul. du bas Poitou, f° 39.)

Il règle, dans le même mois de mai 1253, un différend qui s'était élevé entre lui et Regnauld, prévôt de Thouars, et reconnaît à ce personnage des droits très-importants. (Charte communiquée par M. Benjamin Fillon.)

Le roi d'Angleterre Henri III accorde, le 20 juillet 1253, à la vicomtesse de Thouars (Marguerite de Luzignan), sa sœur, une pension de cent marcs sterling. (Bib. Imp., coll. Brequigny, vol. x et vol. LX. –Note communiquée par M. Paul Marchegay.)

 

Après de pressantes et d'incalculables démarches, intervint enfin un arrangement, que, vu son importance, nous allons reproduire en entier, en le traduisant; il a trait, en effet, à un des faits les plus saillants de notre histoire locale, puisqu'il indique à quelles conditions fut concédée aux ambitieux vicomtes de Thouars une notable partie du territoire du Bas-Poitou.

 Il fallut, il est vrai, pour réussir, laisser quelques plumes de valeur et, en plus de la forte somme à payer, abandonner sur le chemin, Fontenay, Ardenne (2) et Benon (3).

Ce n'est qu'en pliant sous ces fourches caudines qu'il fut possible d'obtenir une transaction définitive et à peu près acceptable.

(Fontenay le Comte – Terrasse du parc Baron - Panoramique du Temps - Alphonse de Poitiers maître du Poitou )

 

« A tous ceux qui les présentes lettres verront, Alfonse, fils du roi de France, comte de Poitiers et de Toulouse, salut dans le Seigneur.

Comme nos chers et féaux, Aimeri, vicomte de Thouars, Aimeri de Rochechouart, alors valet, aujourd'hui baron, en raison de sa femme, et Geoffroy de Tonnay, baron, pour le compte de ses filles, nous ont demandé par justice, en succession, le domaine qui fut à Raoul de Mauléon, de bonne mémoire, notre ancien homme lige, et que nous leur répondions par contradiction qu'ils ne pouvaient raisonnablement pas le réclamer, parce que le dit Raoul n'était pas né d'un mariage légitime, et que, selon les us et coutumes du pays, un bâtard ne peut avoir un héritier, si ce n'est le suzerain du fief ; que, sur ce point, nous avons obtenu contre eux un jugement de notre cour, qu'ils n'ont pas voulu accepter, et que bien plus ils s'en sont exemptés par contumace ;

 (SAVARY DE MAULÉON, LE POITOU A SON ÉPOQUE et Maintenant)

« Après un long laps de temps, le dit vicomte nous ayant humblement supplié que nous lui fassions présent de cette terre. Nous, vu l'affection que le dit vicomte déclare avoir pour nous, faisant droit à ses prières, en ce qui concerne toute la terre avec ses appartenances, pour laquelle nous avons reçu le dit Raoul comme notre homme lige, et comme il la possédait en propre, sauf toutefois le douaire d'Amable, veuve de Savari de Mauléon, de bonne mémoire, et son droit, que, sa vie seulement, la dite Amable retiendra, et sauf le droit d'autrui, s'il peut s'en présenter et spécialement les legs, concession et confirmation faites au monastère de Saint- Michel-en-l'Herm et à ses moines, auquel droit nous devrons connaître par nous-mêmes ou par d'autres hommes irrépréhensibles, et en résoudre la question en moins d'une année, à compter du moment de la fête de sainte Marie-Madeleine dans un an ; Nous déclarons nous en démettre et l'abandonner en faveur du dit vicomte, ainsi que de tous les droits de taille, récoltes et jouissances que nous avons et pourrions avoir, sauf les taxes, hommages, services, redevances et rachats à nous dus ; et cela nous le transmettons et concédons à lui, à ses héritiers et successeurs, pour le posséder à perpétuité.

Les premiers Seigneurs du château de Talmont (6)

Après la mort de la princesse, son douaire et ses droits reviendront, de plein droit, au dit vicomte et à ses héritiers et successeurs. Lequel vicomte est tenu de désintéresser, en ce qu'il peut leur devoir, le dit Aimeri de Rochechouart, les filles de Geoffroy de Tonnay et les autres, selon les us et coutumes de la contrée, de telle sorte, cependant, que pour une part  quelconque il ne devra mettre en possession un autre que celui à qui la part restituée est démontrée appartenir. Pour cette concession et libéralité, que nous faisons en cela au dit vicomte, ce dernier nous promet, par une stipulation solennelle, qu'il nous donnera dix mille livres de monnaie ayant cours, à payer aux termes ci-dessous ; c 'est-à-dire, cinq mille livres à Pâques prochainement venant, et les autres cinq mille livres à partir de l'Ascension prochainement venant, jusqu'à l'autre Ascension, une année révolue.

En retour, le dit vicomte, concernant tous les droits et actions, s'il en est, à cause et à raison de sa vicomte, ou s'il s'en peut rencontrer sur Fontenay, Ardenne, Benon et leurs dépendances, ou choses mouvant des dites possessions, avoue les remettre et abandonner entièrement à nous, nos héritiers et successeurs, et nous tenir tout à fait quitte de toutes les obligations que nous avions ou pouvions avoir.

Les premiers Seigneurs du château de Talmont (4)

De même, pour le domaine du dit Raoul, à savoir la terre de Châtelaillon et ses dépendances, nous recevons le dit vicomte comme notre homme lige, et semblablement pour la terre du Talmondais, nous recevons le même vicomte comme notre homme lige, et pour ces deux terres, lui, ses héritiers et successeurs seront tenus de faire à nous, nos héritiers et successeurs, deux hommages liges : et toutes ces choses et chacune d'elles dessus dites, nous promettons de bonne foi, pour nous, nos héritiers et successeurs, de les observer inviolablement à perpétuité, et de n'y contrevenir de quelque manière que ce soit.

En témoin de quoi, nous donnons au dit vicomte, à ses héritiers et successeurs, nos lettres présentes, scellées de notre sceau.

Donné au bois de Vincennes, au mois de juillet, l'an de grâce, mil deux cent cinquante-trois (4). »

 

Comme complément du contrat ci-desssus, Alfonse fit signer, en même temps, à Aimeri, l'engagement suivant relatif aux places fortes de ces divers domaines, que le vicomte s'engagea à livrer aussitôt après en avoir reçu régulière réquisition :

Aimeri, vicomte de Thouars, à qui Alfonse, comte de Poitiers et de Toulouse, a concédé l'héritage de Raoul de Mauléon, promet au dit comte de donner dix mille livres de monnaie ayant cours, et, comme homme lige, de lui livrer le château-fort de Talmond et tous ses autres châteaux ou forteresses, à grande et petite force, quand et toutes les fois qu'il en sera requis, par lui et par mandement certain.

De plus, il promet qu'il n'élèvera aucun nouveau fort, et qu'il ne fortifiera les anciens, sans une permission spéciale du comte.

« En témoin de quoi, nous donnons ............. (5).

Donné au bois de Vincennes, au mois de juillet, l'an de grâce mil deux cent cinquante-trois. »

 

Mars 1254 - Traduction de la confirmation par Aimeri vicomte de Thouars des droits de l'abbaye dans la forêt d'Orbestier.

« A tous les fidèles du Christ pouvant parcourir ou entendre ces lettres, Aimeri, vicomte de Thouars, seigneur de Talmond, salut à l'auteur de notre salut.

Sachez, que nous donnons et concédons à l'abbaye de Talmond, de l'évêché de Poitiers, et aux moines qui y servent le Seigneur, l'entier usage des bois dans notre forêt d'Or­bestier, pour construire et même réparer les batiments du monastère, les branches et les arbres creux pour leur chauffage, et tout ce qui sera nécessaire à leur propre grange, appelée vulgairement grange du Bois (6), au moulin du Breuil (7) qui possède deux roues, et au moulin également à deux roues des Gramare (8).

Nous accordons en outre le pâturage de leurs animaux dans la dite forèt, sauf pour les chevaux, juments, chèvres et boucs, tant en hiver qu'en été, de la fête de Saint-Michel archange au mois de mars (9) ..... les porcs à la mamelle n'étant pas comptés duos ce nombre de cent.

Et toutes ces choses nous les donnons et concédons aux dits moines, dans la dite forêt, excepté dans nos réserves qui sont: le Breuil-Gautier (10) et Grand-Lande, situé entre le dit Breuil-Gautier et la Noue-Brune, dans laquelle lande, nous accordons aux moines le pâturage pour huit bœufs, sauf également la Mothe de cette forét, le Parc du chateau (d'Olonne), la Pulante (pépinière), les aires du dit chateau, le buisson de la Pignotière, le buisson Jolain, le buisson de Saint-Martin-des-Cheusseaux, la Baillère, l'essart Hieyn (du petit sentier), le boqueteau de Beur­genest, les haies entourant la forêt, le buisson à Landereau, la Veille et autres, tel que les lieux se comportent et se comportaient, avant notre prise de possession.

Il est à savoir que les dits moines useront de cette permission de telle façon que, toutes les fois qu'ils auront besoin de trois ou quatre arbres pour construire, réparer leurs bâtiments ou tout autre usage, ils pourront, sur les lieux permis, les couper, les prendre et les emporter, après en avoir simplement informe notre verdier (11).

Mais s'ils veulent réparer un vieil édifice ou en construire un neuf, et s'ils ont besoin pour cela de plus de quatre arbres, après l'avis des moines ou de leur mandataire, notre verdier se rendra sur les lieux pour voir et désigner à quel endroit les arbres seront pris, de façon toutefois que le lieu soit propice.

Si celui-ci, une fois requis, ne vient pas voir et désigner, alors les moines ou leurs mandataires pourront couper, prendre et transporter ce qu'ils jugeront nécessaire, parmi les arbres de la forêt.

Si cependant la forêt devient la proie des flammes et si les dits moines ne trouvent plus ce qui est nécessaire à leur usage, ils pourront tirer de nos réserves, sans aucune contestation, tous les bois utiles à leur consommation.

« Item, nous donnons el concédons, aux dits moines et au monastère, 50 sous de devoir annuel que l'abbé et le couvent nous devaient rendre, le jour de la Nativité de Saint-Jean-

Baptiste, pour service, sur le fief de la Carrofière, et 24 sous de cens annuel, qu'ils nous payaient, au dit jour, pour leurs pâturages en marais de Longeville.

« Item, nous donnons et concédons aux dits moines et au monastère, 26 sous de cens annuel dus à la fête susdite, sur les prés de Vertou, situés dans la paroisse d'Olonne, et s'il y a quelque chose de dû, en plus de cette somme, sur les dits cens, on le payera à nous ou à notre mandataire.

Nous donnons également 6 livres de monnaie courante, en rente annuelle, aux dits moines, sur notre fromentage de la forêt d'Orbestier, perçu le jour de la fête de Saint-Michel archange, en vertu d'un certain don fait à eux sur le dit fromentage, quoiqu'ils aient peut-être droit à recevoir davantage.

« Et toutes ces choses ......

« Donné à Mareuil, au mois de mars, l'an du Seigneur 1254  (12). »

 

Au mois de juin 1254, il confirme toutes les donations faites par ses prédécesseurs à l'abbaye de Chambon. (Archives de l'hôpital de Thouars.)

On trouve, au mois d'octobre 1254, une charte d'une grande importance pour la maison de Thouars c'est l'abandon au vicomte Aimery IX, par Aimery, vicomte de Rochechouard, et Jeanne de Mauléon, sa femme, de tous les biens provenant des successions de Savary de Mauléon, frère ainé de Jeanne, et de Raoul, fils de Savary, moyennant cent dix livres de rente.(13) Charte communiquée par M. Benjamin Fillon

Cette pièce se trouve dans le recueil de D. Fonteneau. Elle a été publiée avec quelques erreurs dans la Revue anglo-française.

Aimery, vicomte de Thouars, fit son testament dans le même mois d'octobre 1254. Cette pièce contient des legs nombreux aux abbayes et aux églises du Poitou, un legs de 300 livres pour marier des orphelines, et un legs de 200 livres au profil des serviteurs du testateur.

Les abbayes de Saint-Laon de Thouars et de Saint-Jean de Bonneval y sont comprises pour 10 sous, à condition de célébrer à perpétuité son anniversaire.

Il institue pour ses exécuteurs testamentaires l'archidiacre de Thouars, les abbés de l'Absie, de la Grainetière, de Mareuil et de Chambon, et les chevaliers Guillaume Armengeos et Guillaume Rulfi, en les chargeant de vendre dans ses bois et forêts jusqu'à concurrence de 5,000 livres, pour assurer l'exécution de ses legs.

Il supplie l'évêque de Poitiers de surveiller l'exécution de ce testament, et prie humblement Alphonse, comte de Poitou, de lui continuer, après sa mort, l'amitié et la bonté qu'il lui montrait pendant sa vie.

Les frères d'Aimery IX (Regnaud et Savary) donnèrent leur consentement à l'exécution de ce testament, particulièrement pour la clause relative aux 5,000 livres de bois à prendre dans les forêts. Cette charte, datée du mardi après l'Assomption de l'année 1254, était revêtue du sceau de Regnaud de Thouars. Savary, qui n'avait pas alors de sceau, avait prié Michel, doyen de Montaigu, d'apposer le sien en témoignage de vérité.

 

Dès cette même année, le vicomte faisait acte de souveraineté dans le Talmondais, en confirmant tous les dons faits par ses prédécesseurs à l'abbaye de Sainte-Croix de Talmond.

Cette charte, la dernière du cartulaire, énumère les diverses et nombreuses aumônes qu'il ajouta aux revenus du monastère (14).

Mais il est encore plus connu par une réforme précieuse à laquelle il attacha son nom, et qui peut être considérée comme un des principaux titres lui donnant droit à la reconnaissance de ses vassaux directs et surtout à celle de leurs héritiers.

 

En 1256, il réduisit, en effet, en faveur de ses hommes liges de la vicomté et du Talmondais, à une année de revenus du fief, les droits de mutation de mainmorte, c'est-à-dire les rachats féodaux payables à chaque mutation du seigneur.

Voici en quels termes il demande à son suzerain l'approbation de sa décision (15) :

« A très illustre homme et son très cher seigneur, Alfonse, fils du roi de France, comte de Poitiers et de Toulouse, et à tous ceux à qui ces présentes lettres parviendront, Aimeri, vicomte de Thouars, seigneur de Talmond, salut, avec grande révérence et honneur.

Sachez que nous remettons complètement et réduisons, pour nous, nos héritiers et successeurs, à perpétuité, à tous nos hommes liges et plains, leurs successeurs et héritiers, dans les dites vicomte et terre de Talmond et leurs appartenances présentes et futures, tous les droits de mutation ou rachat de mainmorte de la vicomté de Thouars et de la terre de Talmond et leurs fiefs, à une année seulement de revenu retiré de chaque fief, autant qu'en comporte le domaine du fief, à l'exception des bois et garennes à vendre dans le dit fief, des marais  susceptibles d'être péchés, des maisons ou biens meubles sis et placés dans le dit fief; non compris, dans cette année de revenu du fief, la culture du domaine et le terrage de la dite culture retenue par le seigneur féodal.

Et nous vous supplions, seigneur comte, que vous en fassiez autant pour votre part, comme en votre présence il en a été discuté quelquefois, et qu'en conférant pour l'amour de Dieu et de votre piété, à nous, nos héritiers et successeurs, vos lettres sur ce point, cet acte obtienne une sanction et force perpétuelles.

Nous vous transmettons nos présentes lettres, scellées de notre sceau, en témoignage de la vérité.

Donné en la fête de S' Nicolas d'hiver, l'an de grâce « MCCLVI. »

 

Par une charte donnée le vendredi après la fête de saint André de l'année 1256, vidimée en la cour de Poitou, le vicomte Aimery, craignant que le bailliage du Bouchet près Thouars ne fut pas suffisant pour assurer le payement de 20 livres léguées par son testament à l'abbaye de l'Absie, change ce legs en une rente de cent setiers de froment à prendre dans son fromentage d'Airvault. (Pièces communiquées par M. Benjamin Fillon )

Aimery rendit hommage à saint Louis, au mois de juillet 1255, pour les châteaux de la Roche-sur-Yon et de Bugon. (D. Fonteneau, t. XVII, p. 65.)

 

Les rois d'Angleterre, on se le rappelle, avaient profité de leur énorme puissance en Poitou pour tenir leurs vassaux dans une dépendance très étroite et très sévère : ils exigèrent d'eux des sacrifices considérables. Ainsi, les droits de mutation et de rachat, qui variaient au gré du suzerain, alors plus ou moins intéressé ou besogneux, et à la merci duquel se trouvaient les héritiers, donnèrent lieu à des abus et à des exactions qu'il n'est que trop facile de s'expliquer.

C'était donc un véritable acte de bienfaisance et de justice que de régler, par des clauses fixes et immuables, les procédés absolument arbitraires employés par les premiers seigneurs féodaux.

 Le bon exemple donné par le vicomte de Thouars produisit lentement ses fruits, comme il convenait, pour un acte aussi grave et surtout si désintéressé, et le comte, quelques années après, en mai 1269, prit une décision semblable à celle d'Aimeri qui n'eut pas la satisfaction de la voir mettre à exécution, car il mourut auparavant, 3 décembre 1256 (16) ; ses successeurs immédiats n'en profitèrent même pas et payèrent les droits avant la promulgation de l'acte.

A ce décès, les terres de Thouars et de Talmond passèrent donc encore une fois, d'après le régime des anciennes coutumes, entre les mains du comte Alfonse, et, en 1259, elles y étaient encore, car on trouve dans les comptes de Thibaut de Neuvy, sénéchal du Poitou, depuis 1255, la phrase suivante qui ne laisse aucun doute à ce sujet : « De exitibus terre Thoarcie sesite per racheto, a festo sancti Pétri ad vincuLt, IIe LX IX, lib. XV sol. IXd (17). »

Ce vicomte abandonna, en général, la langue latine pour la rédaction de ses actes et adopta la langue vulgaire ; une des pièces les plus anciennes rédigées en cette forme, est datée de 1251 et fait partie du cartulaire du prieuré de la Chaise-le-Vicomte. Il y énumère tous les avantages qu'il accorde, au sujet de son mariage, à « Durant Gendrea de la Chèze-Ie-Vicomte et à Denise,  nostre norric, damoiselle. »

Il mourut le 1 décembre 1256- (Cartul. de Chambon. Bib. Imp., fonds latin, n" 193.)

Il eut deux enfants de son mariage avec Marguerite de Luzignan (18), fille de Hugues X, comte de la Marche : 1° Guy, qui devint vicomte plus tard, et 2° Alix, femme de Geoffroy de Châteaubriand. (V. Anselme.)

 

 

Les premiers Seigneurs du château de Talmont (9)

24 - RENAUD DE THOUARS, frère de Aimery IX

(1258-1268)

Les deux frères d'Aimeri, Renaud et Savari, héritèrent successivement, comme il était d'usage, de l'usufruit de la vicomté de Thouars, avant son fils Gui. En fut-il de même pour la terre de Talmond, et ces deux seigneurs en eurent- ils 1’administration ? Ce point mérite d'être éclairci.

D’abord Renaud est indiqué comme vicomte dans plusieurs pièces incontestables. Lettre d'Alfonse au roi de France, 27 novembre 1263 (19).

Accord passé avec le comte d'Anjou, la vicomtesse Marguerite de Lusignan, veuve d'Aimeri, sa belle-sœur, et les filles de Geoffroy de Tonnay (20). Confirmation du don fait par son frère à l’abbaye de l'Absie, 6 novembre 1261 (21). Il mourut à la fin de 1268 ou au commencement de 1269.

D’autre part, Savari, son jeune frère, figure avec le titre de vicomte de Thouars parmi les seigneurs poitevins qui passèrent avec le comte de Poitiers, le traité relatif au rachat des fiefs à merci, dont nous avons déjà parlé, 2 mai 1269 (22).

 

25 - Savary IV, frère de Renaud I

1269 - 1274

En 1269, Savary IV doit à nouveau faire face aux droits de mutation qui frappe sa vicomté ; il doit verser 7 750 livres pour récupérer la vicomté et son neveu Guionnet, futur Guy II, doit s'engager à payer 2 250 livres pour le rachat de la terre de Talmont.

On lit encore dans le registre des comptes remis à Alfonse :

« De Savari de Thoarz, pour le rachat de Thoarçois, VIIm VIIeue L liv. poitevins, à paier IIIm c liv. piet. à la prochienne Chandeleur, en l'an LX neuf, et IIm XXXV liv. poitevins, à l'autre Chandeleur, 2 février, qui sera en l'an Notre Seigneur M IIe LXX ; et IIm XXV liv. poitevins, à l'autre Chandeleur ensuivant, qui sera en l'an Nostre Seigneur M IIe LXXI.

De ce sont plèges, mésires Cabranz Chabot (23) et Jeufroi de Chanceroie (24) chevalier, et Jeufroi Chabot (25), et Cabranz Chabot (26), vallet, par leurs lettres retenues céens (27). »

Enfin, nous trouvons consigné à la suite du passage ci-dessus, et dans le même document, un article ainsi libellé : « De Guionet de Thoarz, IIm IIe L liv. pict., pour le rachat dou droit qu'il a en la terre de Talmondois et ès apartenances, à poier IXe liv. à la Chandeleur prochienne en l 'an LX neuf, et à l'autre Chandeleur en suivant, qui sera en l'an LXX, vie LXXV liv. pict., et à l'autre Chandeleur en l'an LXXI, VIC LXXV liv. pict. Et de ce sont plège mésire Cabranz Chabos, Morice de la  « Haie (28), Challes de Rochefort (29), Jeufroi de Chasteaubriant, chevalier, chascun pour tout, par leurs lettres retenues céens. »

Or, si Gui de Thouars avait déjà possédé Talmond, à la mort de son père Aimeri, il n'aurait pas eu à en payer le rachat en 1269, à la mort de Renaud ; s'il le paya à cette époque, c'est que le vicomte Savari, son oncle, encore vivant, ne posséda jamais le Talmondais.

Nous ajouterons que le 2 février 1274, Gui, alors vicomte fut condamné à payer à Aliénor de Soissons, veuve de son oncle Renaud, en monnaie ayant cours à Talmond, une rente de 60 livres assise sur les terres de Chantonnay, pour prix de l'abandon fait par la dite dame de ses droits sur le Talmondais et l'île de Ré. Ces droits provenaient du douaire qui lui avait été assigné à la mort de son mari (30).

Donc on peut affirmer:

1° Que Renaud de Thouars a joui du Talmondais jusqu'en 1269, époque de sa mort;

2° que Savari, son frère et successeur comme vicomte, n'eut jamais la seigneurie de Talmond qui passa directement entre les mains de Gui.

 

 

26- GUI II DE THOUARS,

(1268-1308)

Il a été parfaitement établi plus haut que Gui devint prince de Talmond dès 1269 ; il n'eut toutefois la vicomté de Thouars que vers 1274, à la mort de son oncle Savari. Il parait que les fonds du rachat advenu à cause de cette mutation de seigneur, ne rentraient pas assez vite, au gré du comte de Poitou, car le 30 septembre 1269, ce dernier écrivait à Jean de Nanteuil, son envoyé extraordinaire (31) :

« De ce que en la terre de Thalmont et en la viconté de Toarz eschei mout de choses, quant nous les eumes en nostre mein, dum li sénéschaus n'a de riens ouvré, dites audit sénéschal que il en face ce qu'il devra, et vous mesmes l'en aidiez et conseilliez selonc ce que vous verrez qui sera à fere (32)... »

Alfonse avait aussi à ce sujet placé un châtelain au château de Talmond, auquel il écrivit le 30 mai, en faveur d'un certain Raoul de la Vergne, qui élevait des réclamations comme curateur d'un neveu (33).

Malgré tout, Gui ne possédait pas encore sans conteste les terres de Talmondais. Il lui avait fallu en abandonner une certaine partie, du temps même de son oncle Renaud qui n'en était que l'usufruitier, à Geoffroy de Châteaubriant, chevalier, seigneur de Candé, qui avait épousé en premières noces Bellassez, fille de Gui Ier, ancien vicomte de Thouars et d'Alix de Mauléon.

La veuve elle- même de Renaud en réclama une autre portion, en outre de son droit de douaire, et de nouvelles difficultés surgirent entre les trois copropriétaires et usufruitiers.

Geoffroy se plaignit, en 1269, au comte de Poitiers, des entraves qu'on mettait sur la part qui lui revenait, et voici la traduction de la lettre que Alfonse adressa à son sénéchal, Eustache de Beaumarchais, à la date du 12 octobre :

« De la part de notre fidèle Geoffroy de Châteaubriant, chevalier, comme il nous a été exposé que, lorsque la veuve du défunt Renaud, jadis vicomte de Thouars,  s’était donnée une caution à l'encontre de Gui de Thouars, valet, entre les mains du fidèle Simon de Coutes, châtelain de la Roche-sur-Yon, au sujet du tiers de la terre de Talmond, dont elle demande à être mise en possession sur la part du dit Gui (34), non seulement la terre du dit seigneur fut saisie, à l'occasion de cette caution, mais encore celle du dit Geoffroy, quoique la garantie n'ait pas été prise le moins du monde contre lui ;

Nous vous mandons, s'il en est ainsi, que vous fassiez rendre au dit Geoffroy la terre saisie à cette occasion, à moins qu'une autre raison s'y oppose et n'empêche de donner satisfaction à cette demande en restitution.

Donné le samedi après la fête de St Denis, « l'an du Seigneur M CC LX IX (35). »

 

Geoffroy n'était probablement pas encore remarié, à ce moment-là, avec la mère de Gui et nous aimons à croire, que cette petite contestation s'apaisa de la façon la plus cordiale, lorsque Marguerite de Lusignan consentit à convoler en troisièmes noces et à donner sa main au noble chevalier, veuf de Bellassez.

Les premiers Seigneurs du château de Talmont (1)

Colard d’Andigné était, le 5 déc. 1271, châtelain de Mauléon, comme il ressort d'une transaction passée entre Guy, Vte de Thouars, et Maurice de Belleville, sgr de la Garnache. (D. F. Arch. de la Flocellière.)

Il est question de Gui en Talmondais, dans plusieurs chartes de l'abbaye de Jard et dans les cartulaires des prieurés de Fontaines et de Bourgenet, ainsi que dans ceux de Boisgrolland et d'Orbestier, à partir du 29 avril 1273.

On voit, en 1282, faire des largesses à Saint- Nicolas de la Chaise-le-Vicomte, et consigner dans une charte rédigée en langue vulgaire, qu'il reconnaît avoir injustement contesté au prieur de Saint-Nicolas, son droit d’avoir dans ses terres de Saint-Hilaire-la-Forêt, Saint- Vincent et Sainte-Radégonde de Jard, les amendes de 60 sous et moins, et les mesures à vin et à blé. Il en convient parfaitement mais ajoute que les moines prendront, malgré tout, leur étalon à Talmond : « è prendra ledit prior sun sep au sep de Thalmont (36). »

 

Roche sur Yon Avril 1276 - Lettre par laquelle monsg de Thouars donna à monsg de Rays les tailles et le doublement d'icelles, tant à cause de nouvelle chevalerie que autrement, en la seigneurie de la Mote Achart (a)

A touz ceulx qui ces presentes lettres verront et orront, Robert James, garde en celui temps du seel royal jadis establi à la Roche sur Oyon pour nostre sire le roy de France, ès contraz de la seneschaucie de Poitou, salut en Dieu Nostre Seigneur perdurable.

Sachent touz presens et avenir que nous avons veu, regardé et examiné diligentement de mot à mot, unes lettres saynnes et enteres, non abolies, non viciés, non corrumpues, ne cancellées en aucune partie d'icelles, mès toutes saynnes et enteres, sellées en cire vert et en laz de soye du seel de très noble homme monstre Guy, jadis viconte de Thouars, ès quelles lettres sont contenuz les moz et chouses qui s'encevent :

 A touz ceulz qui verront et orront cestes presentes lettres, Guys, vicons de Thouars, salut en Nostre Seigneur perdurable.

Sachent touz ceulx qui sont et qui seront, car (que) comme nous Guys, vicons només par dessus, peussons lever les taillées et les cens doubles sur les terres à noz barons et à noz vavassseurs, pour raison de nostre chevalerie et pour raison de la chevalerie à nostre filz, et pour raison de nostre fille marier, et pour raison de ramdre nostre corps de prison, et pour raison de terre achater et autrement, Nous avons donné et quipté perpetuelment lesd. taillées et lesd. cens, pour noz hers et pour noz successors, à touz temps mès, à noble homme monsor Girart Chabot, chevalier, seigneur de Rays, et à ses hers eta ses successors, quiptement et franchement, ceu est assavoir de la Mote Achart de touz les fiez et de toutes les appartenences, [et de Saint Hylaire le Voy et de touz les fiez et de toutes les appartenences], et de Faleron et de touz les fiez et de toutes les appartenences.

Et est encorez assavoir que nous avons donné et quipté perpetuaument à monsor Girart nome par dessus, lesd. taillées et lesd. cens, ceu est assavoir dou fié de Brandoys et de la Mauriere et de toutes leurs appartenences.

En tesmoigne de cestes chouses, unes y autres, si comme parlé est par dessus, Nousdiz Guys, vicons par dessus nomes, avons [juré aus sains evangilez Nostre Seigneur, lesd. bhouses tenir, garder et enteriner perpetuelment, pour nous et pour hoz hers et successors, sur l'obligacion de touz noz biens et] donne pour nous et pour noz hers et pour noz successors, à monsor Girart nomé par dessus, et à ses hers et à ses successors, cestes presentes lettres seellées de nostre seau.

Ceu fut fait et donné l'an de l'Incarnacion Nostre Seigneur mil et deux cenz et sexante et seze, en moys d'avril.

Fait cestui present vidisse souz led. seel royal, le vendredi après la Saint Martin d'iver, l'an de grace mil tres cens cinquente et troys.

 

 (a). Nous publions cette pièce d'après un vidimus du 15 novembre 1353 provenant du chartrier de Thouars. C'est celui-là même qui a servi pour faire la copie du cartulaire témoin la cote inscrite et sur celui-ci et sur le dos du vidimus. Nous donnons les formules vidimantes omises au cartulaire et plaçons entre crochets deux passages sautés par le scribe. M. Marchegay a publié cette lettre d'après le vidimus, dans l'Annuaire de la Société d'Emulation de la Vendée, t. XXV, 1878, p. 148-149.

 

 

1277, 29 novembre. Charte passée en la cour du vicomte de Thouars. Pierre Salebeuf et Agnès, sa femme, vendent à Jean de Cens, chanoine de Saint-Pierre dudit Thouars, à raison de 15 sous reçus comptant, 18 deniers de cens annuel sur des pièces de vignes pour lesquelles il ne sera payé aux vendeurs qu'un denier de cens par an.

Lettre comme Pierre Sallebeuf et Agnès sa femme vendirent a J. de Cens, chenoine de Thoars, xvviij den. de rente.

Sachent tuit presens e a venir que, en nostre cort Guy, vicunte de Thoarz, personaument establi en dreit Pierres Salebouf (a) e Agnes sa fame cognurent e confesserent que il hont vendu a Johan de Cenz, chenoine de Seint Pierre de Thoarz por le pris de quinze sols de moneie corant, des quaus lesdiz Pierres e sa fame se tindrent plenerement parpaié en nostre cort, dez e oit deners de cenz de moneie corant.

Dos quaus dez e oit deners ledit Johan lor deveit chacun an doze deners sus les vignes qui furent fau Pelerine e sus doues pieces qui furent fau Durant Pasquer, les queles vignes sunt assises an lou qui est appellé Beachamp ; e Thomas le Pevrer lor deveit sex deners sus vignes qui sunt assises a l'Ome Maousse, jouste la vigne fau Robert de la Chese, e sus une autre vigne qui est assise audit lou de Beachamp, jouste la vigne Moynet de Thoarz.

Les quaus dez e oit deners de cens e les quaus doues pieces de vignes fau Durant Paquer, e les quaus vignes faue Pelerine lesdiz Pierre e sa fame sunt tenu, por eos e por lor hers, garir e deffendre perpetuament de toz, sus l'obligaciun de toz lor biens presens e a venir, audit Johan e a ceos qui hauront cause de lui, o rendant annaument ausdiz Pierre e a sa fame, e a ceos qui hauront cause d'eos, chacun an un dener de cenz, en la feste de la Nativité Nostre Seignor, tant solement.

E promistrent lesdiz Pierre e sa fame que il ne vendront jamés encontre ces choses, par eos ne par autres, por nul privilege ne por nul establissement ne por raisun de decevance ne por nulle autre raison; e de ce furent jugé lesdiz Pierre e sa fame, a lor requeste, perle jugement de nostre cort, sauve nostre dreiture.

Ceu fut fait le jor de lumdi emprès la feste seinte Katerine, en l'an de grace mil dous cens sexante e dez e sept.

(Original dont le sceau, en cire verte sur double queue, est mutilé.)

 

 (a). Au dos de la charte, dans une analyse latine contemporaine, il est nommé Saleboes.

 

Il passa également un accord, en octobre 1277, avec son beau-père Geoffroy, sur quelques droits en litige, et signa une autre convention le 25 juillet 1278, avec Agnès de Pons, dame de Mareuil, pour son douaire comme veuve de Savari, vicomte de Thouars, son oncle, par laquelle il lui accordait en douaire, les terres et seigneuries de Puybéliard, Chantonnay, Château-Guibert, Mareuil et l'Hebergement.

==> 1281 Quittance en langage vulgaire donnée à Geoffroy des Boucheaux, seigneur de l'Herbergement

Quelques années après, le dit vicomte fit saisir quelques terres sur le seigneur de Châteaubriant ; la contestation se termina par un traité, le 15 mai 1286.

==> 1286, 15 mai. Charte passée en la cour du roi à Tours. Défense au vicomte de Thouars de saisir ou faire saisir désormais les terres et biens de son vassal le seigneur de Châteaubriant, mais sans que celui-ci ait aucune indemnité à réclamer pour les faits antérieurs.

 

Enfin, le 12 avril 1287, il s'engagea à ne faire aucune demande à Geoffroy, pendant toute sa vie, ce dernier s'étant racheté de 60 livres de rentes par lui dues, à titre d'échange, sur les tailles des Moutiers-les-Maufaits.

Nous avons reproduit dans un autre ouvrage, la convention passée avec les religieux de Jard (1er décembre 1279), au sujet du droit de chasse.

Une autre du 8 mai 1288 est non moins digne d'intérêt, car elle traite de la question « des breisiez ou peceiz des nez ou d'autres choses, » c'est-à-dire des bris et morceaux des nefs ou navires venant s'échouer à la côte devant l'abbaye de Jard. (voir Aliénor d’Aquitaine, Lois Maritimes les Rôles d'Oléron, appelés aussi Jugements d'Oléron)

 

Après de longues discussions, il fut convenu que les bris de mer appartiendraient aux moines, quand ils auraient lieu « dès la mestre chanau ancienne de la Goule de Jard, ainsi comme la chanau duret et l'aigue court, jusques à l'Aufizère, » c'est-à-dire depuis l'embouchure du Perray jusqu'à l'Aufizère (37).

On-y ajoutait que ni le seigneur de Talmond ni les religieux « ne pourrions mettre  nul empeschement ne détenir par cordes ou par autres choses que elles (épaves) n'alassent là où le cas d'avanture les menroit ou les pourroit mener (38). »

Le prince de Talmond passa quelques jours en cette ville au mois de mars 1297 et habita le château au moins jusqu'au 29 de ce mois.

Il se rendit ensuite à Curzon où il séjourna aussi un certain temps.

Gui avait épousé Marguerite de Brienne, fille de Jean Ier, comte d'Eu, de qui il eut trois fils et trois filles. Nous retrouverons deux d'entre eux, Jean et Hugues, comme seigneurs de Talmond et vicomtes de Thouars.

Il mourut le 21 septembre 1308, selon les uns (cartulaire de Chambon), et le 26 d'après le Père Anselme et M. Paul Guérin.

Sa veuve eut comme douaire les châteaux de Talmond et de Mauléon avec leurs dépendances, ainsi que le droit d'usage dans la forêt d'Orbestier, c'est-à-dire son bois de chauffage et celui qui pouvait être nécessaire à la réparation du château de Talmond (39).

Nous avons dit ailleurs (40), en parlant de Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux, qui fut plus tard le pape Clément V, que ce prélat visita, en 1305, sans pouvoir en préciser très exactement la date, les bénéfices ecclésiastiques du Poitou et qu'il dût passer à Talmond.

Des recherches récentes ont fait découvrir aux archives départementales de la Gironde, un procès-verbal des visites faites dans le diocèse de Poitiers, par ce prélat, qui relate « que le dit seigneur serait allé en l'abbaye de Talmond et y aurait séjourné deux jours (1er et 2 mai 1305), et qu'il y aurait fait sa visite, et le 3e jour, annoncé la parole de Dieu, confirmé et tonsuré. »

L'état du Bas-Poitou laissait, à cette époque, beaucoup à désirer: les attaques à main armée, sur les routes et à la campagne, dans les bourgs et même les petites villes, y étaient fréquentes. Les meurtres commis par les nobles et les roturiers restaient à peu près impunis ; les ecclésiastiques séculiers ou réguliers usurpaient tous les droits régaliens ou privés et se procuraient à vil prix les biens les plus importants qu'ils se faisaient allouer, par toutes sortes d'exactions, d'extorsions et de dénis de justice.

La guerre terrible qui éclatera bientôt et qui nécessitera la présence dans la contrée de nombreuses garnisons, mettra le comble à la désorganisation, en facilitant les excursions de bandes armées appelées ou licenciées à tout propos, suivant les besoins du moment. Il faudra plus d'un siècle pour faire disparaître les traces d'une situation aussi précaire dans le Talmondais un peu traité en pays conquis par les vicomtes qui ne le visitaient qu'à de longs intervalles, lorsqu'ils avaient quelque profit à en tirer : il y a donc peut-être lieu de se réjouir de leurs rares et courtes apparitions dans le pays.

 

 

 

Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest

 

Chevaliers du Poitou - Les Vicomtes de Thouars<==.... ....==> Janvier 1310 Constitution du douaire de sa femme, Blanche de Brabant faite par Jehan 1er de Thouars, 27e Vicomte de Thouars

 

 

RAOUL IV DE MAULEON (1245-1253), seigneur de Talmond, Châtelaillon, Benon <==.... ....==>

 

 


 

Visite pastorale dans le Poitou de Bertrand de Got (CLÉMENT V) du 17 MAI 1304 au 22 juin 1305 -

Au cours des années 1304 et 1305 Bertrand de Got ou d'Agout, archevêque de Bordeaux, qui devait être élevé au souverain Pontificat le 5 juin 1305 fut le premier des papes qui résidèrent à Avignon, visita les églises et les abbayes de son archidiocèse.

 

 

D’ANDIGNÉ. — Maison d'origine chevaleresque de la province d'Anjou, où elle est connue depuis le XIIe s.

 Elle a obtenu l'érection de la terre de Ste-Gemme en comté en 1747, possédé le marquisat de Vezins, obtenu les honneurs de la Cour en 1771 et 1787, sur le vu de ses titres ; enfin, par ordonnance du 17 août 1815, un de ses membres a été élevé à la pairie.

 

 

La Chesnaye des Bois dit bien que le nom de d'Andigné est un des plus anciens de la province de Poitou, mais nous ne pouvons partager cette manière de voir, car la terre d'Andigné, d'où cette maison a pris son nom, est située en Anjou et relève de la sgrie du Lion-d'Angers ; mais comme, à diverses époques, plu- sieurs de ses membres ont contracté des alliances en Poitou, l'ont habité, y ont comparu aux bans de notre province, nous allons donner sa généalogie d'après le Dictionnaire de la noblesse, et nous joindrons à ce travail ce que dit M. de Courcelles dans sa Généalogie des pairs de France, et le produit de nos propres recherches.

 

Anbigné

Blason : d'argent à 3 aiglettes au vol abaissé, de gueules, onglées, becquées et armées d'azur, et posées 2 et 1 ;

pour devise : Aquila non cavit muscas. (De courcelles.)

 

1191 Jean d'Andigné a accompagné Richard-Coeur-de-Lion à la Terre-Sainte et au siège d'Acre.

Jean d’Andigné est nommé le premier dans la garantie de Juhel de Mayenne dont voici la teneur

 Universis présentes litteras inspectoris. Ego Juhellas, dominusde Meduana, notum facio quod ego erga Jacobam de Jhota et ejus socios, Pisanos cives, constitui me plegium in ocloginta marchas argenti pro karissimis dominis Johanne de Andineyo, Willelmo de Chauvineyo..... et Juhello de Campaneyo; ita quod si dicti domini a solutione prefate quantalis, terminis peripsos notatis, deficerent, ego eamdem pro ipsis, infra tres menses postquam essem super hoc requisitus, solvere tenerer. In cujus rei testimoniam présentes litteras sigillo meo sigillare feci. Actum apud Accon auno domini MCXCI, mense septembre.

 

(1) Aimeri IX de Rochechouart s’était marié, en secondes noces, d'après Moréri, en 1251, à Jeanne, fille et héritière de Geoffroy, seigneur de Tonnay-Charente, nommée, pendant sa vie, la mère des pauvres et la consolatrice des veuves et des affligés. Il était donc, à l'époque qui nous occupe, déjà veuf de Jeanne de Mauléon, sa première femme; il se trouvait ainsi avoir épousé les deux cousines.

(2) Ardenne, terre de la commune de Charzais, appartint ensuite à Philippe Prévôt, à ses héritiers, puis à l'abbaye des Fontenelles, qui l'acheta et paya des droits d'amortissement (24 juin 1326): Après avoir appartenu à Guillaume de Verrue, puis à Jean le Maingre, dit Boucicaut, à qui elle fut donnée au nom du roi, février 1354, et pendant la domination anglaise à Simon Burley; elle fut léguée, le 12 août 1352, par Charles V, à André de la Ramée, écuyer.

(3) Benon reviendra dans la possession des seigneurs de Talmond, avec les sires d'Amboise.

(4) Layette du Trésor des Chartes, tome m, p. 190, no 4,066.

(5) Layette du Trésor des Chartes, n° 4,067, p. 19 l, original en latin.

(6) Le Bois, fief situé près du village des Eaux, paroisse de Saint-­Hilaire-de-Talmond.

(7) Ce Breuil doit être celui qui existe encore clans le voisinage du même village des Eaux.

(8) Village des Hautes Mers ou Grands-Mers, sur la rivière du Routin.

(9) Il manque probablement ici une phrase qu'il nous serait du reste facile de rétablir en relisant une charte déjà publiée dans le cours de ce récit, et traitant également la question du pariage des porcs. Nous avons préféré en respecter l'intégrité.

(10) Bourgautier, paroisse de Saint-Hilaire-de-Talmond.

(11) Gardien et receveur des forêts, pour le compte des seigneurs de Talmond .

(12) Cartulaire de Talmond, ch. DXX.XVI

(13) Suivant cette transaction, Aimeri de Rochechouart et Jeanne sa femme renonçaient à leurs prétentions, moyennant une rente de 80 livres pour l'héritage, et 3o livres de rente pour don, le tout assis sur le minage de Niort, et les terres de l'île de Ré et de Talmond.

(14) Cartulaire de Talmond, ch. DXXXVI.

(15) Layette du Trésor des Chartes, no 4,305, p. 338, traduction d'après l'original en latin

6 décembre 1256 Charte de Aimery IX vicomte de Thouars sur les rachats de morte-main.

A son très aimé et très illustre seigneur Alphonse, fils du roi de France, comte de Poitou et de Toulouse, et à toutes les personnes auxquelles la présente lettre sera parvenue, Aymeric, le vicomte Thouars, seigneur de Talmond, saluant avec tout respect et honneur.

 Vous saurez que nous, à la mort du vicomte de Thouars et de la terre de Talmond et de leurs dépendances, n'avons à payer une annexe de toute redevance qu'en ce qui concerne la seigneurie de la redevance, sans les bois et greniers de ladite redevance, et sans pêche et curricula et houles, et sans maisons et biens mobiliers dans le dit fief jasiands et non comptés agriculture de seigneur en annexe de fief épargnant des terres de ladite agriculture et retenant seigneur des seigneurs féodaux, tous nos lieutenants et plaines en ledit vicomte et terre de Thamemond et leurs dépendances, restant héritiers et successeurs présents et futurs pour nous et nos héritiers perpétuels quiptamus, et nous vous supplions, seigneur camarade, que vous fassiez de même de votre part, comme cela a été plusieurs fois parlé auparavant en votre présence, nous conférant, ainsi qu'à nos héritiers et successeurs, des lettres de témoignage concernant cet amour de Dieu et la vue de la piété, et pour qu'un acte de ce genre ait une force de fermeté perpétuelle, nous avons décidé de vous remettre nos présentes lettres scellées de notre sceau en témoignage de la vérité.

 Donné le jour de la fête hivernale du bienheureux Nicolas en l'an de grâce 1256

 

Illustrissimo viro karissimo domino suo Alfonso filio regis Francie comiti Pictavie et Tholosane et omnibus ad quod presentes lictere pervenerint, Aymericus vicecomes Thoarcii dominus Thalemondensis salutem cum omni reverencia et honore.

 Noveritis quod nos omnia placita seu racheta mortue manus de vicecomitalu Thoarcii et terra Thalemondensi et eorum pertinenciis, ad annetam cujuslibet feodi tantummodo explectandam quantum ad domanum feodi sine nemoribus garenis dicti feodi vendendis et sine stangnis piscandis et excurrendis et sine domibus et mobilibus in dicto feodo consistentibus jasiandis et non computata agriculturea domani in anneta feodi salvo terragio dicte agriculture et retento domino feodali, omnibus hominibus ligiis atque planis in dictis vicecomitatu et terra Thalemondensi et suis pertinenciis consistentibus presentibus et futuris heredibus successoribusque suis pro nobis heredibus successoribusque nostris perpetuis temporibus , remittimus penitus et quiptamus, et suplicamus vobis, domine comes, quod ex parte vestra similiter faciatis prout in presencia vestra aliquotinus extitit prolocqutum , nobis heredibus successoribusque nostris testras licteras super hoc amore Dei et pietatis intuitu conferentes, et quod hujusmodi factum perpetue robur obtineat firmitatis presentes licteras nostras sigillo nostro sigillatas vobis duximus transmittendas in testimonium veritatis.

Datum in festo beati Nicolai hyemalis anno gracie 1256.

(16) L'acte qui constate cette réforme est cité par Ed. Boutaric, dans saint Louis et Alphonse de Poitiers, pp. 490 et suiv. Le cartulaire de Chambon donne la date exacte de la mort d'Aimeri, le 3 décembre il avait encore fait un don de 100 setiers de froment à l'abbaye de l'Absie. Cartulaire publié par M. Bélisaire Ledain, p. 817.

(17) Archives historiques du Poitou, t. VIII, p. 23.

(18) Marguerite de Lusignan, († 1288), épouse Raymond VII de Toulouse, comte de Toulouse, puis Aimery IX de Thouars, vicomte de Thouars, et en 3e noces, après 1257, Geoffroy V de Châteaubriant, baron de Châteaubriant.

(19) Bibliothèque nationale, no 10,918, fol. 17, vo.

(20) Archives historiques du Poitou, t. VIII, p. 36.

(21) Cartulaire de l'Absie, p. 817.

(22) Cartulaires du Bas-Poitou, p. 3 II.

(23) Sebrand Chabot, dit le Prudhomme, chevalier, seigneur de la Tour-Chabot et du Bourg-Chabot, puis de la Rocheservière et des Essarts.

(24) Jeoffroy de Chausseroye, chevalier, seigneur d'Airvault (Deux- Sèvres).

(25) Jeoftroy Chabot, seigneur de la Mairé-Jaunay, fils de Briant et de Aline de Mairé, seigneur et dame des dits lieux.

(26) Sébrand Chabot, valet, petit-neveu du précédent Sebrand Chabot, chevalier, fut, plus tard, seigneur du Petit-Château de Vouvant, la Grève, Oulmes, les Essarts, Aubigny, Saint-Denis.la... Chevasse, etc...; il épousa Airois de Châteaumur.

(27) Archives historiques du Poitou, t. vm, p. 35,

(28) Maurice de la Haye, seigneur de la Faye la Vineuse et de la Fougereuse, ancêtre de Jean de la Haye, seigneur de Chemillé, de Mortagne et de Passavant que l'on trouve en 1412, percevant le tiers des revenus de la seigneurie d'Olonne, du chef de sa femme Thomine de Dinan, fille de Charles, baron de Châteaubriand et de Montafeland.

(29) Charles de Rochefort, sire de Villers.

(30) Histoire de Thouars, par Imbert, p. 125.

(31) Jean de Nanteuil, chevalier, seigneur de Tors (Charente- Inférieure).

(32) Correspondance administrative d'Alfonse de Poitiers, t. l, p. 672.

(33) Correspondance administrative d'Alfonse de Poitiers, 1.1, p. 639.

(34) Le différend dont il est question ici entre Gui et Aliénor de Soissons, est celui qui fut réglé le 2 février 1274 et dont nous avons parlé plus haut.

(35) Correspondance administrative d'Alfonse de Poitou, t. l, p. 676.

(36) Cartulaire du Bas-Poitou, Prieuré de la Chaise, ch. XXXI.

(37) Alias, l'Ausoyrère, probablement aujourd'hui l'Ensouevière.

(38) Archives historiques du Poitou, t. XI, pp. 420 et suiv., et Bibliothèque nationale (jj. 66, n° 1,081, fol. 462).

(39) Marguerite de Brienne ne jouit pas longtemps de son douaire, puisqu'elle mourut le 20 mai 1310.

(40) Histoire de l'Abbaye de Talmond, p. 78.

 

 

 

 

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