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PHystorique- Les Portes du Temps
11 juillet 2020

Chemin de Fer de la Vendée (Time Travel - Gare Les Epesses / Puy du Fou)

Chemin de fer de la Vendée Time Travel - Gare Les Epesses - Puy du Fou

En 1879, le Plan Freycinet, du nom du ministre des transports publics, réorganise le réseau des chemins de fer en définissant un programme de lignes dites « secondaires », mais d’Intérêt Général, qui intègrera la plupart des lignes de la loi Migneret au réseau national. Parallèlement ce réseau est concédé aux 7 grandes compagnies (Nord, EST, PO, Midi, AL, PLM et ETAT) qui fusionneront en 1937 dans la SNCF.

La loi du 17 juillet 1879 (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en n° 79, une ligne de « Velluire à Parthenay, par Fontenay-le-Comte et Breuil-Barret, et Fontenay-le-Comte à Cholet ».

Cette ligne a été déclarée d'utilité publique, en tant qu'itinéraire de Fontenay-le-Comte à Cholet, par une loi le 24 août 1882. Non concédée, elle a été construite par l'État.

 

VOIE ROMAINE (ARRONDISSEMENT DE CHOLET).

Les travaux du chemin de fer de Niort ont mis à découvert et ont permis d'étudier une voie empierrée qui paraît être un travail des Romains.

Cette voie, coupée par le chemin de fer, à peu près à 3 kilomètres au nord de Cholet, se trouve dans la haie qui sépare la métairie de llillepieds de celle de la Preverie et le champ n' 387 du champ 388, section A du cadastre.

De là, elle se dirige à l'est, en suivant les haies, traverse le chemin de Cholet au Pontreau, suit le chemin au nord de la lande de la Papinière, où quelques traces existent encore, arrive à la Jominière, où elle est encore coupée et mise à découvert par les fossés d'un chemin perdu.

Elle paraît rejoindre et suivre le chemin de Toutlemonde, pour se rendre à Maulévrier et peut-être à Poitiers.

De la coupure du chemin de fer, elle se dirige à l'ouest et au nord; elle suit d'abord les haies, ensuite les chemins; elle va au May, à Andrezé, au Fief-Sauvin, où existait la ville romaine Segora, Segor, aujourd'hui la ferme Ségourie; peut-être allait-elle à Nantes.

Il est probable qu'à la Jominière, que les fermiers nomment Jeminière (Geminiœ vim), elle se bifurquait et qu'une branche descendait à Cholet par le chemin de l'abattoir et se rendait à St-Christophe et à Mortagne, ou se soudait à une autre voie, encore visible, qui reliait Poitiers et Nantes.

La voie de Cholet suit presque toujours les hauteurs. A la coupure du chemin de fer, la chaussée empierrée a 5 ou 6 mètres de largeur. Sa construction est fort remarquable par la régularité etle fini du travail,

La forme a été creusée d'à peu près 60 centimètres. Le sol sur lequel la chaussée repose, est un chape très-argileux. Elle se compose 1" eu commençant par la partie la plus profonde, d'une couche de 35 centimètres de grosses pierres; 2° d'une seconde couche de 15 centimètres de macadam cassé très-menu 3° d'une couche de 25 centimètres de chape sec, dur, fortement et régulièrement foulé; 4" d'une autre couche de 20 centimètres de macadam gros comme celui de nos routes. La voie excédait le sol d'à peu près 30 centimètres.

A la Jominière, où la nature du terrain n'exigeait pas un travail si parfait, la chaussée ne se compose que de deux couches les grosses pierres et le gros macadam par-dessus. Sa largeur est encore de 5 ou 6 mètres.

Cette voie est souvent cachée sous les terres des haies dans lesquelles des chênes plusieurs fois séculaires ont poussé d'autres fois elle traverse les terres cultivées, et plus souvent elle suit les chemins.

Les fermiers des localités qu'elle traverse, la connaissent de toute antiquité, ils la nomment le Chemin des Fées, du Diable; au May, ils la nomment le Chemin des Romains.

En labourant, ils savent l'éviter pour ne pas casser leurs charrues; mais aussi ils l'exploitent pour la facilité de leur culture et pour employer les pierres à leurs constructions et à la réparation de leurs chemins. Depuis quelques années, les fermiers de la Preverie en ont extrait plus de 400 mètres de pierres. Ainsi, dans quelque temps, il ne restera plus trace d'un monument qui est très-curieux et fort rare.

 

La ligne fut ouverte en 2 étapes par l'Administration des chemins de fer de l'État :

    De Vouvant - Cezais à Chantonnay le 28 mai 1900.

    De Chantonnay à Saint-Christophe-du-Bois (Cholet) le 27 juillet 1914.

Plus précisément, la section Chantonnay - Saint Christophe fut inaugurée le 18 juillet 1914 par M. Legrain, sous-directeur des Chemins de Fer de l'État. Cette ultime section fut ouverte à l'exploitation le 27 juillet 1914. Il fallait alors près de trois heures pour accomplir le voyage entre Fontenay le Comte et Cholet.

Rapport de l’ingénieur en chef des études et travaux du chemin de fer de Fontenay-le-Comte à Cholet du 03/07/1901

La ligne de Fontenay-le-Comte à Cholet passant par ou près Cezais, Chantonnay, Mouchamps, les Herbiers, Chambretaud, Mortagne et Saint-Christophe-du-Bois, avec un raccordement à ou près Evrunes dans la direction de Clisson, a été déclarée d'utilité publique par la loi du 24 août 1882;

 pour sa construction, le Conseil général de la Vendée, dans sa délibération du 30 août 1881, a pris l'engagement de payer à l'État une subvention de 20 000 francs pour chaque kilomètre situé sur le territoire du département et dans sa séance du 15 avril 1896, il a consenti à augmenter cette subvention de 25,000 francs par kilomètre, pour la partie comprise entre les Herbiers et la limite du département.

carte-chemins-de-fer ligne Cholet - les Herbiers- Fontenay le Comte

La ligne de Fontenay-le-Comte à Cholet a été subdivisée en trois sections :

    1re section, de Fontenay-le-Comte à Vouvant-Cezais : 13 km 859 m 85 cm

    2e Section, de Vouvant - Cezais à Chantonnay : 24 km 896 m 15 cm

    3e Section, de Chantonnay à Cholet, avec raccordement spécial vers Clisson : 49 km 758 m 80 cm.

Représentant une longueur totale de : 88 km 514 m 80 cm.

 

 

Les deux premières sections sont livrées à l'exploitation, l'une depuis le 18 mai 1890 et l'autre depuis le 28 mai 1900. La subvention de 20 000 francs par kilomètre a été versée en 1888 pour la 1re section, commune avec la ligne de Fontenay-le-Comte à Breuil-Barret.

Pour la 2e section, dont la longueur officielle est de 24 km 896 m 15 cm la subvention s'élève à 497,923 francs. 383,500 francs ont été versés en 1900 dans les caisses du Trésor et le complément, c'est-à-dire 114,423 francs, sera payé dans le courant de 1901.

 

La 3e section, sauf 5 km 042 m 21 cm sur le territoire du département de Maine-et-Loire, est tout entière dans l'arrondissement de la Roche sur-Yon. Le projet de tracé et de terrassements fut approuvé par décision ministérielle du 26 décembre 1888 en même temps que le projet concernant la 2e section, mais, conformément aux instructions ministérielles des 16 février 1889 et 11 mars 1890, les études ne furent poursuivies que pour la 2e section et elles ne furent reprises entre Chantonnay et Cholet qu'en 1896. (décision ministérielle du 16 avril 1896).

 

Dans une délibération du 15 avril 1896, le Conseil général de la Vendée demanda que le tracé primitif fut modifié de manière à passer par ou près les Epesses et Saint-Laurent-sur-Sèvre afin de desservir les centres de population placés sur le tracé du tramway que le département avait tout d'abord projeté.

Par décision du 23 avril 1896, M. le Ministre des Travaux publics autorisait MM. les Ingénieurs à étudier la modification demandée. En conséquence, les dossiers de deux variantes étudiées entre les Herbiers et Mortagne-sur-Sèvre et le dossier de la voie de 1 m 00 cm furent soumis à l'Administration supérieure qui, par décision du 13 août 1898, approuva la variante par Chambretaud - Saint-Laurent (avec halte desservant les Epesses).

 

Le nouveau projet de tracé et de terrassements a été approuvé le 14 février 1900 et M. le Ministre a autorisé, pour toute la section, l'ouverture de l'enquête sur le nombre et l'emplacement des stations et des enquêtes parcellaires. Le 20 mars suivant, un arrêté préfectoral désignait les territoires traversés, et les 8 et 17 août, deux autres arrêtés prescrivaient l'ouverture des enquêtes parcellaires dans les communes de Chantonnay, Sainte-Cécile et Saint-Germain-le-Prinçay et l'ouverture de l'enquête générale des stations. Cette dernière a eu lieu du 20 au 27 août 1900. Le procès-verbal des opérations de la Commission d'enquête, en date du 31 août 1900, prenait en considération les vœux suivants :

 

    1° Transformation de la halte des Epesses en station ;

    2° Etablissement de la halle à marchandises du même côté que le bâtiment des voyageurs dans la station de Mortagne-sur-Sèvre ;

    3° Etablissement au lieu-dit « Le Bois-Hanté » de la halte demandée par le conseil municipal de Mesnard-la-Barotière.

Ce dossier, transmis pour avis le 19 septembre 1900 à l'Administration des Chemins de fer de l'État, ne nous a été retourné que le 19 décembre 1900. Le réseau d'État donnait un avis favorable aux vœux 1 et 3, mais rejetait la demande du Conseil municipal de Mortagne-sur-Sèvre.

Un projet de halte au « Bois-Hanté », entre les stations de Mouchamps et des Herbiers (halte qui portera le nom de Saint-Paul-en-Pareds) et un projet de station aux Epesses ont été immédiatement mis à l'étude et le dossier d'enquête des stations ainsi complété a été envoyé le 8 juin 1901 à l'approbation ministérielle.

 

Les enquêtes parcellaires dans les trois communes de Chantonnay, Sainte-Cécile et Saint-Germain-le-Prinçay ont eu lieu du 13 au 20 août 1900. Dans la commune de Sainte-Cécile un nouveau chemin latéral ayant été demandé au cours de cette enquête, le dossier de la dite commune, modifié en conséquence, a été soumis le 9 octobre 1900 à une enquête supplémentaire. Aucune réclamation n'y ayant été formulée, la procédure administrative a suivi son cours et, le 27 octobre, M. le Préfet de la Vendée a pris l'arrêté de cessibilité et l'arrêté désignant les ouvrages à exécuter.

Le service des expropriations ayant réalisé jusqu'à présent de nombreux traités amiables dans les trois communes précitées, il y a lieu d'espérer que les autres acquisitions pourront se régler de la même façon sans qu'il soit nécessaire de requérir à un jugement d'expropriation.

 

On continue la préparation des dossiers d'enquêtes parcellaires, pour les autres communes traversées ; en particulier, l'enquête parcellaire pourra avoir lieu dans la commune de Saint-Vincent-Sterlanges aussitôt que le dossier des stations aura été approuvé par M. le Ministre des Travaux publics.

 

La préparation de projets d'exécution est en pleine activité ; quelques-uns d'entre eux pourront, d'ici quelque temps, être adressés à l'approbation ministérielle.

Dates de déclassement:

 

    De Vouvant - Cezais à Chantonnay (PK 0,370 à 19,490) : 24 mai 1960.

    De Mouchamps aux Herbiers (PK 37,340 à 46,175) : 24 mai 1960.

    De Saint-Vincent - Sainte-Cécile à Mouchamps (PK 30,932 à 37,340) : 7 décembre 1965.

    Section en gare des Herbiers (PK 46,175 à 46,670) : 3 décembre 1986.

    De Chantonnay à Saint-Vincent - Sainte-Cécile (PK 25,640 à 30,932) : 9 décembre 1992.

    Des Herbiers à Saint-Christophe-du-Bois (PK 46,670 à 72,173) : 10 avril 1996.

 

La partie vendéenne encore ferrée (des Herbiers jusqu'à la limite du département) appartient au Conseil général de la Vendée depuis juillet 1997.

Depuis cette limite départementale jusqu'à Saint-Christophe-du-Bois, la ligne appartient à RFF. Le service de marchandises a définitivement été interrompu le 31 janvier 1994

La section des Herbiers à Mortagne-sur-Sèvre voit circuler les trains touristiques du Chemin de fer de la Vendée, en traction vapeur ou Diesel. Ces trains ont été fréquentés par un total de 18 650 voyageurs en 2017.

 

 

 

La Gare des Epesses – Puy du Fou

Établie à 155 mètres d'altitude, la gare des Epesses est située proche du Parc du Puy du Fou.

La gare est mise en service 27 juillet 1914 par l'Administration des chemins de fer de l'État. La gare est fermée au cours du XXe siècle.

Depuis le 1er juin 1985 la gare est traversée par des trains touristiques de l'association Chemin de fer de la Vendée. Le bâtiment voyageurs est désormais occupé par un restaurant.

 

 

Académie des sciences, belles-lettres et arts (Angers)

 

 

Voyage au temps du train à Vapeur des Chemins de Fer de la Vendée et du Viaduc de Barbin sur la Sèvre <==.... ....==> Voyage au temps du train à Vapeur des Chemins de Fer de la Vendée - Gare des Herbiers

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