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PHystorique- Les Portes du Temps
13 juillet 2022

La navigation du Clain - le moulin de Chasseigne à Poitiers appartenant à l’abbaye de Nouaillé

La navigation du Clain - le moulin de Chasseigne à Poitiers appartenant à l’abbaye de Nouaillé

Chassaigne, ou Chasseigne, est cité dans les actes de l’abbaye de Nouaillé.

L’abbaye de Nouaillé possédait également des immeubles à Poitiers : le palais Galien ou hôtel des Vreux avec les anciennes arènes romaines; des bois en la paroisse d'Anché (canton de Couhé, Vienne), une terre à Fleuré (canton de la Villedieu, Vienne) et quelques biens de moindre importance dans une dizaine d'autres paroisses.

 

In loco qui vocatur Kassannas in suburbio Pictavis, 1013; Cassanas, v. 1027 (abb. de Nouaillé). Locus qui dicitur Chassagnie, 1076 (abb. de Montierneuf). Molendina de Cassanis, 1077 (Fonteneau, t. XIX, p. 35); de Chassagnes, 1126 (abb. de Monlierneuf). Chasseignes; 1199 ( Fonteneau, t. XIX, p. 350). Molendinum de Charazaio, 1221 (abb. de Nouaillé, 60). Chassaignes, 1398 (archi. de Poitiers, 15). Moulin de Charrassé aultrement Chassaigne, 1598 (abb. de Nouaillé, 60).

(Prosper Mérimée, l’Inventaire du Poitou et de son patrimoine roman )

1004 ou 1007.

Constantin, abbé de Nouaillé, et son couvent cèdent à Adeline, dame noble (sœur de Hugues III le Blanc, seigneur de Lusignan), et à Rorgon seigneur de St Gelais, son fils, un terrain à Chasseigne, dans les faubourgs de Poitiers, et neuf quartes de terre à Ceaux près de Couhé, et au Guillé, dans la paroisse de Fleuré, le tout dépendant de l'abbaye de Nouaillé, moyennant le paiement d'un cens de cinq sous à la fête de St-Hilaire, qui tombe le 1er novembre ; le tout reviendra à l'abbaye de Nouaillé après la mort des deux bénéficiaires.

…..  Concessimus de nostro, ut dictum est, beneficio, de terra sante Luce evangeliste Pictavis civitate in (sub) urbio ipsius civitatis, iuctos IIII ; et est super fluvium Cleni, in loco que vocatur Kassannas, et sunt farinarii duo…

Nous avons accordé, comme il a été dit, de notre bienveillance, du pays de sainte Luce l'Évangéliste, la ville de Poitiers en (sous) la ville de cette ville, pour la quatrième fois ; et c'est sur la rivière Clain, dans un endroit appelé Chasseigne, et il y a deux meuniers...

L'abbé Imon, successeur de Constantin, a complété la concession par une vigne contiguë à la terre de Chassaigne.

….manufirmam facimus de tribus iugeris vinearum aut eo forsitan amplius, et sunt secus aliam manufirmam de Cassanas, ….

 

En 1076 les Clunisiens fondent l'abbaye de Montierneuf et établissent des moulins sur le Clain

 

1088-1091 .

Notice du jugement rendu dans une grande assemblée par Guillaume IX, duc d'Aquitaine, et Pierre, évêque de Poitiers (1), qui firent rendre à l'abbaye de Nouaillé-Maupertuis les moulins de Chassaigne.

ETIENNE de Blois (de 1078 à 1090) est du nombre des juges choisis par le comte de Poitiers, duc d'Aquitaine, pour prononcer sur le différend existant entre l'abbé de Noaillé (en Poitou) et divers particuliers, relativement aux moulins de Chassagnes, dépendance de ladite abbaye.

Les juges, nommés par le duc d'Aquitaine, outre Etienne de Blois, furent : Boson, comte, Hugues, comte, Hugues de Lusignan, Engelelme de Mortemer, Gosselin de Lezay, Geoffroy de Taunay, Ebles de Parthenay, Gelduin, son frère, Hugues de la Celle, son neveu, Pierre de Civray, et autres.

Omnibus sancte Dei ecclesie. alumnis et servis Domini nostri Jhesu Christi tam presentibus quam futuris, notum fiat sancti Juniani ecclesia iniuriam per longum tempus fuisse perpessam ob ablationem molendinorum de Cassannas, terre, vinearum atque pratorum, que omnia Alehendi et Rorgoni archidiacono filio eius data fuerant in manufirma, muliere namque predicta et illis successoribus quibus post eam res concesse fuerant mortuis, parentes illorum omnia usurpantes per violentiam obtinuerunt, monachis tamen querimoniam, semper agentibus sed nichil proficientibus ; tandem temporibus venerabilis viri Bertranni abbatis ecclesie sancti Juniani, contigit ut Ugo de Cella, cuius parentes et ipse post illos maxima exparte huius iniurie extiterant auctores, proprium agnoscens reatum, prorédemptione delictorum suorum totum quod in molendinis et in terra in pratis quoque atque vincis habere videbatur Deo atque sancto Juniano in manu Bertranni abbatis omnino dereliquit.

Non multo igitur tempore transacto cum filii Garnerii Tetbaldus scilicet grammaticus, et frater eius Willelmus subdecanus sancti Hylarii, qui ab Ugone predicto et parentibus eius iniuste molendina, sicut fecerat Garnerius pater eorum, tenebant mortui fuissent, pro ipsis molendinis parentibus illorum et predicto abbate Bertranno inter se litigantibus, actum est ut ad iudicium utrique devenirent ante Willelmum ducem. Aquitanorum et Petrum episcopum et obtimates ceteros quorum non modica tunc Pictavis multitudo aderat congregata.

 Qui obtimates iussi a duce et a pontifice ut diligencius causa perscrutaretur, cum ex utraque parte sermones audirent atque intelligendo discernerent, iusto decreverunt iudicio ut peticione eorum qui res ecclesie iniuste requirebant frustrata atque pro nichilo ducta, ecclesia ius suum quod iniuste perdiderat excetero sine aliqua haberet contradiccione.

Hec autem sunt nomina illorum qui iudicio adfuerunt.

Willelmus, dux (2). Petrus (3), episcopus, et clerici eius. Aimiricus (4), decanus. Radulfus, archidiaconus. Gaufredus, precentor. Odo, cellararius. Abbas Sancti Cypriani (5). Abbas Sancti Maxencii (6). Boso (7), comes. Odo (8), comes. Ugo de Lizigniaco (9). Engelelmus de Mortemaro (10). Goscelinus de Lezai (11). Stephanus de Blen. Gaufredus de Tauniaco (12). Ebo de Partanai (13). Geldoinus, frater eius. Ugo de Cella et nepos eius. Stephanus Siccus. Petrus de Sivrac et Aimiricus, frater eius. Ugo Claret et Petrus, frater eius.

 

 

 

13 juin 1104

Notice d'un duel judiciaire entre les champions de l'abbaye de Nouaillé et ceux de Guillaume, prévôt de Poitiers, qui avait enlevé à l'abbaye les moulins de Chassaigne.

Hugues VI de Lusignan qui venait de rentrer de Jérusalem avec le duc d’Aquitaine Guillaume IX est sollicité par l’abbé de Nouaillé à qui le prévôt du duc Guillaume a saisi les moulins de Chasseigne.

Grâce à l’intercession du seigneur de Lusignan, un duel judiciaire à lieu sur une ile au milieu du Clain à Poitiers. Hugues de Lusignan reste à distance mais plusieurs de ses vassaux sont témoins dont Hugues le Clair (de Vivonne), Hugues de Celle et son frère Aimery Bormaud. Le champion de l’abbaye est vainqueur.

 

 Estat lex sancita antiquitus, quam constat stare firmius, in qua derogacionem alicuius utique nefas esse deprehendimus. Niunc igitur edisseram quod cunctis esse palam peroptavi enixius ; notificare cercius rem gestam et non fabulam dignam decrevimus memoria, ne fieret oblivio Nobiliaco in monasterio.

Il y a une loi sanctionnée d'autrefois, qui s'avère plus solide, dans laquelle nous trouvons que la dérogation de quelqu'un est certainement mauvaise. Je n'avais donc rien mangé de ce que je désirais le plus fortement d'être ouvert à tous ; Nous avons décidé d'enregistrer plus clairement ce qui s'était passé et non une histoire digne de mémoire, qu'il ne doit pas être oublié dans le monastère de Nobiliacus.

Scilicet cum volumus persistere quod posteris gliscimus relinquere diligenter membranulis satagimus inscribere.

Anno quo ab Hierosolymis Willelmus Àquitanie ducis sit reditus (a), Willelmus quidam, Teotbaudi grammatici filius, cum duce supradicto ab Hierosolimis rediit, quem dux ardus diligens, Pictaviensem prepositum (b) constituit.

Bien sûr, quand on veut persévérer ce qu'on veut laisser à la postérité, on écrit soigneusement les membranes.

 L'année où Guillaume d'Aquitaine, duc d'Aquitaine, revint de Jérusalem (a), un certain Guillaume, fils du grammairien Teotbaud, revint de Jérusalem avec ledit duc, que le duc ardemment affectueux nomma gouverneur du Poitou (b).

Qui tanto sublimatus honore super se cepit extolli, et inferiores quosque premere ; superiores aggressus est attentare. Igitur et nobis non modicam inferre calumpniam molitus est, molendinos videlicet qui ad Cassannas nuncupantur violenter auferens.

Celui qui était si élevé en honneur prit sur lui les exaltés et opprima ceux qui étaient inférieurs ; Il a commencé à attaquer les supérieurs. Aussi s'efforça-t-il aussi de nous porter plainte, en emmenant violemment les meuniers qu'on appelait Cassannas.

Quo facto, domnus G.(c) abbas, necnon et monachipariter consternati, ceperunt contra hoc inquirerere quid opus facto esset. Tandem salubri reperto consilio suis hoc imputavere peccatis. Quapropter inprimis Deum suis voluerunt precibus, helemosinis aliisque placare quamplurimis. Ad ultimum conquesti sunt ad Ugonem de Liziniaco (d) qui ut dux ab Hierosolimarum partibus eodem anno redierat, quemitidem suis interesse negociis adsciverunt, ut puta qui et defensor (e) cenobii mag.......... ti apud iudicem fore videbatur.

Lorsque cela fut fait, MG (c) l'abbé, non seulement monastiquement consterné, commença à s'enquérir contre ce travail qui avait été fait. Enfin il se trouva en bonne santé, et résolut d'imputer cela à ses péchés. Par conséquent, tout d'abord, ils voulaient apaiser Dieu autant que possible avec leurs prières, leurs aumônes et d'autres choses.

Enfin, ils firent appel à Hugues de Lusignan (d) qui, en tant que chef, était revenu des parties de Jérusalem la même année, et apprit aussitôt qu'il s'occupait de leurs affaires, comme s'il était aussi le défenseur (e) de la magistrature du cénobe devant le juge il semblait être

 Igitur dux vix compulsus Ugonis precibus….. mixtisque querimoniis, decrevit ipse et magnates sue domus quatenus duellum a pugilibus fieret,quo peracto absque ulla retractacione molendinos possiderent .... exitus rectius decrevisset, quod impendio abbatem ac monachos perterruit.

Par conséquent, le chef, à peine contraint par les supplications de Hugues ... et les plaintes mitigées, lui et les magnats de sa maison décidèrent qu'un duel aurait lieu entre les boxeurs, et quand il serait terminé, ils prendraient possession des moulins sans aucune objection. ... un résultat plus correct avait été décidé, car la dépense terrifiait l'abbé et les moines.

Enimvero, ne tantum dampnum, si hoc facere recusarent, de molendinorum amissione paterentur, de Dei adiutorio presumentes, qui desiderium pauperis exaudit et re………….. iuvat, violentiam vero a longe obpugnat, spoponderunt se licet coacti facturos comitis deliberacionem, ita dumtaxat ut si Victoria eos, de qua hesitare non poterant, consequeretur, assensum preberet et si opus……….. haberent, in hoc denegare, qui se sane ita facturum promisit.

En fait, pour que, s'ils refusaient de le faire, ils subissent autant de dommages de la perte des moulins, présumant de l'aide de Dieu, qui entend le désir des pauvres et les aide, mais attaque la violence de loin , ils promirent qu'ils prendraient une décision avec le comte, même s'ils y étaient forcés, pourvu que si Victoria les obtenait, ce à quoi ils ne pouvaient hésiter, elle donnerait leur assentiment, et s'ils avaient besoin de ...

  Illico dies in quo hoc fieret constituitur ab utrisque. Fit tante rei apparatus, omnibusque rite peractis venerunt pugiles quorum nomina hec sunt : David quatuor ossa ex nostra parte, …... Arveus, in insula que Pictavi habetur in qua moris est taliter pugnandi.

Le jour où cela doit avoir lieu est fixé par les deux. Tant de choses ont été préparées à cet effet, et quand tout a été dûment accompli, les combattants sont arrivés, dont les noms sont les suivants : David quatre os de notre côté, ... Arveus, dans l'île appelée Pictavi, où il est de coutume de combattre de cette façon.

Oracione prius celebrata congressi sunt, diuque, illis dimicantibus, en haud defuit verus inspector qui servos suos monachos scilicet donans vict.......... suffudit, suosque fautores confusione premaxima.

Ils rencontrèrent la prière qui avait été célébrée auparavant, et longtemps, combattant avec eux, un véritable inspecteur ne manqua pas, qui, en donnant ses serviteurs aux moines, donna la victoire... et jeta ses partisans dans la plus grande confusion.

 Clamor fere omnium qui affuerunt Deum suppliciter laudantium attollitur, qui diligit iusticiam et odit iniquitatem.

Qua de re monachi tripudiantes cum gaudio reversi sunt ad…….. noscuntur anno M. C.IIII incarnacionis Domini, idus iunii, epacta XXII, luna XVII, indicio XII, concurrente V, Philipo rege Francorum régnante, Petro Pictaviensi cathedre présidente, Willelmo, comite Aquitaniam gubernante..... ..... assignati : Filius comitis, Willelmus cum pedagogo suo, S.  Ugo Claret, S. Ugo de Cella, S. Bromaudus Aimericus, S. Ranulfus de Venaurs, S. Audebertus Gunclafer, S. Hiohannes Gauterius, S. Radulfus filius. ......vicarius. Hi fuerunt in insula dum certamen finiretur. Extra insulam speculantes : Abbas Gunbaudus Sancti Benedicti Quinciaci (2). Ugo de Liziniaco et innumerabilis Pictavorum... ......... nostrorum spectantium monachorum S. Geraldi, S. Engelberti, S. Barnardi, S. Pétri.

Le cri de presque tous ceux qui étaient présents s'éleva en louange suppliante de Dieu, qui aime la justice et hait l'iniquité.

Sur quoi les moines, dansant de joie, retournèrent à .... connu comme l'année de l'incarnation du Seigneur, le jour de juin, le jour de juin, le jour de juin, le jour de juin, la date du 22 , la lune du 17, le signe du 12. gouvernant..... ..... assigné : Le fils du comte, Guillaume avec son précepteur, S. (1) Ugo Claret, S. Ugo de Cella, S. Bromaudus Aimerius, S. Ranulfus de Venaurs, S. Audebertus Gunclafer , St. John Gauterius, St. Ralph le fils ... député Ils restèrent sur l'île jusqu'à la fin de la lutte. Spéculant hors de l'île : Abbé Gunbaudus Sancti Benedicti Quinciaci . Hugues de Lusignan et d'innombrables Poitevins... ......... de nos moines vigilants Saint Gérald, Saint Engelbert, Saint Barnard, Saint Pierre

 

  1162 Hugues de Mervant, chevalier, cède, en présence de Gervais, trésorier de St -Hilaire, à Jean et Guillaume lsembert, ses neveux, l'usufruit de ses vignes de Chasseignes et de ses autres domaines situés à Poitiers et à Jaunai, dont il leur avait déjà vendu précédemment la nue propriété.
(D. FONTENEAU, t. XI, p. 37, d'après l'original, ] .

Ego Gervasius beati Hylarii thesaurarius, omnibus orthodoxe fidei christianis tam presentibus quam per succedentia tempora postfuturis, in perpetuum.
Moi, Gervais, trésorier du bienheureux Hilaire, à tous les chrétiens de la foi orthodoxe, présents et futurs à travers les temps suivants, pour toujours.

Cum omnia que gencrationi subjacent eademque corruptioni subsistunt, propter humane nature Iapsum et memorie corruptionem, a prudentioribus in commune reipublice consultum est ut que inter hommes digna memorie geruntur, ad amputandam jurgiorum materiam, litterarum apicibus tradereutur.
Puisque tout cela sous-jacent à la gencratie et subsistant à la même corruption, à cause de la nature humaine et de la corruption de la mémoire, il a été décidé par les plus prudents dans la commune république que les choses qui se font entre hommes dignes de mémoire, à couper l'affaire des querelles, doit être remise au bout des lettres.

 Proinde, corn Ugo de Mairevento miles cum nepotibus suis Johanne Isenberti et Willelmo Isenberti contrahere vellet, fructum vinea¬rum de Chassennes eis vendens , nostram adierunt presentiam, rogantes quatenus que inter eos agebantur presentis pagine tenori commendaremus, et quam possemus auctoritetem prestaremus.
Ainsi, lorsque Hugues de Mairevent, chevalier, voulut contracter avec ses neveux Johannes Isenbert et Guillaume Isenbert, leur vendant le fruit des vignes de Chasseigne, ils vinrent à notre présence, nous demandant de recommander la teneur des présentes pages comme ce qui se passait entre eux, et de donner autant d'autorité que possible.

 Confessus est itaque in presentia nostra et eorum qui nobis assistebant, quorum nomina oportunius in eadem carta exprimentur, confessus est, inquam, prefatus Ugo quoniam prenominatas vineas de Chassennes alia vice vendiderat jam dictis nepotibns suis Johanni lsenberti et Willelmo Isenberti , fructus tamen enrum vinearum sibi in vita sua exceperat , et nunc quoque eosdem fructus sepe nominatis nepotibus vendebat , concedebat tradebatque , sibi suis que successoribus perpetuo possidendos,
Il avoua donc, en présence de nous et de ceux qui nous assistèrent, dont les noms seront plus commodément exprimés dans la même charte, qu'il avoua, comme je le dis, que le susdit Ugo avait vendu les susdits vignobles de Chaseigne sur un autre occasion à ses neveux John Isenbert et Guillaume Isenbert, les fruits néanmoins, il avait obtenu le fruit des vignes pour lui-même de son vivant, et maintenant aussi il vendit les mêmes fruits comme haies à ses petits-fils, et les accorda et les remit, être possédé par lui et ses successeurs à perpétuité.

Adjecit preterea quod universa que habebat apud Pictavim et apud Jaunaicum suis jam dictis nepotibus multis retro computatis annis cum prefatis vineis vendiderat , universos tamen fructus sibi in vita percipiendos exce¬perat, eo tamen salvo, quod de duabus partibus fructuum eorum qui eum contingebant apud Jaunaicum, in priori venditione ad ma¬jorem noticiam et probationem suos nepotes investi vit, et quiete perpetuo percipere permisit , reliqua portione ad eosdem nepotes et non ad alios ultimo die prefati Ugonis obitus devolvenda, vel forte in vita sua titulo venditionis seu donationis vel cujuslibet alterius munificentie largitione conferenda.
Il a ajouté en outre qu'il avait vendu tout ce qu'il avait à Poitiers et à Jaunai à ses petits-fils susmentionnés il y a de nombreuses années, ainsi que les vignobles susmentionnés, et pourtant il avait reçu tous les fruits qu'il avait reçus dans sa vie, à l'exception de deux parties des fruits de ceux qui sont entrés en contact avec lui à Jaunai, dans l'ancienne vente, à la plus grande attention et preuve, il a investi ses neveux, et leur a tranquillement permis de recevoir perpétuellement, la partie restante devant être dévolue au même neveux et non à d'autres au dernier jour de la mort dudit Hugues, ou peut-être de son vivant à titre de vente ou de donation, ou de toute autre munificence à accorder avec générosité.

 Illud quoque silentio non esse pretereundum censuimus, quod idem Ugo in presentia confessus est tam super recensita vinea de Chassennes quam de ejus fructibus nomine venditionis a nepotibus suis, quorum nomina sepius hic recensentur, sexsaginta et decem libras Andegavensium recepisse.
 Preterea sepe dictas Ugo utriusque venditionis se auctorem ac de¬fensorem contra omnem hominem fore spopondit.
Nous avons également décidé qu'il ne fallait pas passer sous silence, que le même Ugo a avoué devant lui avoir reçu soixante-dix livres d'Angevins de ses neveux, dont les noms sont souvent cités ici, tant sur les vignobles classés de Chasseigne que sur leurs fruits au nom de la vente.
 De plus, avec ladite clôture, Ugo s'engage à être l'auteur et le défenseur contre tous les hommes des deux ventes.

 Acta sont autem hec anno ab Incarnatione Domini millesimo centesimo sexsagesimo secundo, epacta tertia, acta, inquam, sunt apud Pictavim justa ecclesiam beati Andree, Alexandro papa III Romane ecclesie presidente, Lodovico quoque rege Francorum, et Henrico rege Anglorum et duce Aquitanorum féliciter regnantibus.
Et ils sont enregistrés cette année à partir de l'Incarnation du Seigneur mil cent soixante-deuxième, le troisième enregistré, comme je le dis, ils sont enregistrés à l'église Poitiers juste du bienheureux André, le pape Alexandre III, président de l’église Romane, Louis également roi des Francs, et Henri, roi des Anglais et chef des Aquitaines heureusement aux souverains

Hujus vero rei testes sunt Reginaudus prior sancte Radergundis, qui hec omnia nobiscum et vidit et audivit. Reginaudus quoque magister scolarum ecclesie heati Hylarii hec et vidit et audivit.
Les témoins de cette affaire sont Reginaudus, prieur de Saint Radegonde, qui a vu et entendu tout cela avec nous. Reginadus aussi, le maître d'école de l'église d'Hilaire, a vu et entendu cela.

 Johannes etiam Godini clericus sancte Radegundis et presbiter interfuit. Domina quoque Aureviardis, de cujus dominio vinea de Chassennes que vendebhatur esse peribetur, interfuit et vidit et venditioni consensum prebuit, et cum ca domina Hylaria soror ejus.
Johannes Godini, clerc de Saint Radegonde et prêtre, était également présent. Lady Aureviard aussi, dont la possession du vignoble de Chasseigne qui devait être vendu a été détruite, était présente et l'a vu et a donné son consentement à la vente, et avec elle Lady Hylaria sa sœur.

Affuerunt et laici viri Boniotus et Johannes Rainberti et Amicus Charetus et Gaute¬rius de Peisiaeo, Ad amputandam quoque omnem in posterum cavillacionem, rogavit utraque pars me et priorem sanete Rade¬gundis Reginaldum quatenus presentem paginam sigillis nostris corroboraremus et quam possemus auctoritatem accomodaremus.
Les laïcs Boniotus et Johannes Rainberti et Amicus Charetus et Gauterius de Peisiae étaient également présents. Afin de couper tout sarcasme futur, les deux parties m'ont demandé, ainsi qu'à l'ancien Saint Reginald de Radegonde, dans la mesure où nous corroborerions la présente page avec notre sceaux et ajouter autant d'autorité que possible.


La navigation du Clain

Personne n'ignore que la Navigation est le lien de la société de tous les peuples de la terre, et c'est par elle que se répandent en tous lieux les commodités et l'abondance. (Encyclopédie art. Navigation.)

Dans les années 1160, une grande enceinte de 6,5 km de long entourant la ville est construite. Son tracé suit le cours de la Boivre et du Clain, qui jouent le rôle de douves naturelles. Pour assurer la défense de ce secteur bas de la ville, un ingénieux système permet d’inonder le Pré-l’abbesse voisin. Les arches du Pont de Rochereuil sont ainsi munies de pales permettant de barrer le cours du Clain.

Autrefois, la plupart des routes étaient de grands chemins de terre que les pluies et les orages transformaient en bourbiers. Les voyages devenaient des aventures et l'acheminement des marchandises était non seulement aléatoire, mais aussi plus coûteux et plus lent que le transport par voies fluviales.

C'est pourquoi au cours des siècles, les Poitevins ont représenté inlassablement aux Rois de France, que la navigation était indispensable au développement de leur province.

Charles VII leur donna satisfaction en reconnaissance de leur fidélité à la cause royale.

 Après avoir séjourné à Poitiers au printemps de 1429, le roi, Jeanne d'Arc et la Cour reprennent la route de Chinon. Ils couchent à Châtellerault, et c'est dans cette ville qu'est promulguée l'ordonnance stipulant que le Clain sera canalisé pour être navigable.

Les travaux commencent rapidement. On peut lire dans les comptes de la Ville de Poitiers au XVe siècle que « en l'an 1429, Maistre Pierre Garnier fut payé 5 écus d'or pour le mandement de faire porter vaisseaux sur la rivière du Clain .»

C'est Julien Rigaud de Châtellerault qui obtint l'adjudication des maçonneries et des charpentes des barrages pour la somme de 660 livres.

Dès octobre 1430, les portes et les bouchauds nécessaires pour rendre la rivière navigable étaient établis depuis Poitiers jusqu'au Port de Beaumont, c'est-à-dire à 4 lieues 1/4 seulement de Châtellerault.

Faute d'argent, l'entreprise est suspendue, et au cours des années suivantes, on néglige l'entretien de ce qui a été fait.

En 1453, Charles d'Anjou, vicomte de Châtellerault, favorable à la navigation du Clain, accueille avec bienveillance une députation des Echevins de Poitiers, et il fut convenu qu'il apporterait son soutien à cette œuvre si utile. La Commission étudia un nouveau projet qui n'aboutit pas.

Quelques années après, en 1461, Jamet Gervain, échevin de Poitiers se rend à Domine-Naintré, et au Moulin de l'Isle Gandouard (aujourd'hui l'île Audouard) « pour le fait de navigage ». Il commande au sieur Lovier charpentier, 6 portes sur le Clain pour 50 livres. Tout va très vite : l'article des comptes de la Ville nous apprend que le 10 août 1461, les travaux ont été poursuivis jusqu'à Naintré (Domine), c'est-à-dire 2 lieues avant Châtellerault. Et puis, tout est arrêté pendant près d'un siècle.

De nouvelles doléances sont adressées au Roi : « Nous sommes destitués de tout trafic et commerce qui rendent ordinairement les cités opulentes ; car pour recevoir aucunes denrées nécessaires, pour s'aider et communiquer avec les villes et provinces prochaines, NOUS N'AVONS POINT DE NAVIGA TION ! ».

Pour répondre à leurs vœux, en 1537, François Ier charge des Commissaires d'examiner le Clain. Ils jugèrent qu'il était assez profond pour porter bateaux de 30 tonneaux et ordonnèrent de nettoyer et curer la rivière de Vivonne à Cenon.

 Ces experts : François Doyneau et J. B. de Mairine, accompagnèrent leur rapport d'un plan figuratif appelé « figure et portrait » reproduisant sur tout le parcours l'es accidents de terrain à supprimer et les établissements industriels qui devaient être sacrifiés à la canalisation.

Alors, le Roi octroie par lettre patente, la somme de 3.200 livres et il autorise la Ville à lever deux impôts spéciaux sur les habitants, à cet effet :

« François, par la grâce de Dieu, roy de France, à nos amés et féaux conseillers par nous ordonnés, salut et dilection. Reçue avons l'humble supplication de nos ciers et bien amés les maires, échevins, manans et habitants de notre bonne ville de Poictiers ; comme ainsi que dès le 25e jour d'avril 1538, eussions déclaré la rivière du Clain passant par Poictiers et se rendant à Châtellerault à la rivière Vienne, navigable. ……..

Car tel est notre plaisir.

 

Donné à Paris le sixième jour de Janvier, l'an de grâce 1539, et de notre règne le vingt sixième.

Signé : François.

Par le roy en son conseil : Bayon.

Et scellé d'un grand sceau de cire jaune à la simple queue.

 

Moulin de Chassseigne abbaye Montierneuf

Malheureusement en 1542, la situation extérieure est tendue. La guerre devient imminente, les travaux sont arrêtés.

De longues années passent. La navigation du Clain semble bien être oubliée par la Cour de France !

Quand tout à coup, surgit un espoir. Henri III doit s'arrêter à Poitiers en se rendant à La Rochelle.

Aussitôt, le Maire, et les Ediles préparent une réception solennelle à l'Echevinage. En habit d'apparat de chaque corporation, ils rendent hommage au Roi et ils n'oublient pas dans leurs discours de lui parler de ce qui leur tient à cœur depuis si longtemps :

« Sire, nous avons le Palais et l'Université de la Faculté des Lois qui font qu'aucuns étrangers apportent quelque argent, mais toutefois le profit qui vient de là est si petit que tous ceux qui sont en cette profession ne pourraient ensemble amasser tant de biens qu'un marchand de ville commerçante: ACCORDEZ NOUS LA NAVIGATION. »

Puis, le Maire s'agenouillant respectueusement aux pieds de la Reine, lui offre sur un coussin de velours cramoisi un objet d'orfèvrerie. C'est un rocher d'or et d'argent d'où sort la rivière du Clain sur laquelle vogue un petit bateau dont le nautonier présente un papier sur lequel est écrit : « DEMANDEZ POUR NOUS LA NAVIGATION. »

Il n'y eut pas de suite. Le souverain avait d'autres soucis !

Enfin, Henri IV, qui avait pourtant lieu de se plaindre des Poitevins (14), reprend les projets et une enquête de commodo et incommodo recueille l'approbation unanime des riverains.

 

En 1596, la commission chargée de faire la visite du cours de la rivière ne put que constater l'état lamentable de l'ancienne canalisation.

Les pilotis et les pieux qu'on avait jadis établis le long des îles, étaient complètement dégradés; par les chaussées et les vieilles écluses non réparées, l'eau se perdait.

 Déjà en 1538, on avait remarqué que 33 moulins barraient le cours du Clain et gênaient le « navigage » depuis Poitiers jusqu'à Châtellerault.

 Leur nombre s'était encore accru depuis cette date: une soixantaine de ces établissements moulaient le blé, fabriquaient la farine, le tan, le papier, foulaient les draps, entre le confluent de la Vône et celui de la Vienne avec le Clain.

 Le gouvernement royal ne se laissa point rebuter par les difficultés d'une entreprise devenue, avec le temps, plus onéreuse, et qui exigeait de nombreuses expropriations, de même que des travaux coûteux.

 Le 17 mars 1596, Henri IV adressait au Bureau des finances et au corps de ville de Poitiers des lettres patentes où il leur annonçait son intention de reprendre la canalisation de la rivière, depuis Vivonne jusqu'à Châtellerault.

Ce plan concordait avec le grand dessein du Roi et de Sully, qui consistait à créer, depuis la Seine jusqu'à la Sèvre niortaise, par le Loing, la Loire et la Vienne, un vaste réseau de voies navigables.

 Au sud de la Loire, la canalisation du Clain correspondait au creusement du canal de Briare, entrepris au nord de ce fleuve.

Aussitôt après la notification des lettres, une commission, composée de deux membres du Corps de ville de Poitiers (l'échevin Banchereau et le bourgeois Vaslet), d'un trésorier de France, délégué du Bureau des finances (Goguet, seigneur de La Roche-Gratton), assistés du maître des œuvres de la ville (Vincent Bernier) et du maître charpentier Clément, se mit à l'œuvre.

Elle commença son enquête le 23 avril, descendit le cours du Clain, notant les obstacles qui s'opposaient à la navigation et s'enquérant auprès des populations des vœux qu'elles pourraient présenter. Les habitants se déclarèrent, comme à Vivonne, en faveur du projet. « Ce navigage étant, dirent-ils, ce serait la plus belle décoration qui eût jamais été faite dans la province pour l'utilité du trafic public ».

Le 29 avril, les spécialistes qui accompagnaient les commissaires, aidés de quatre maîtres-experts, dressaient un devis sommaire des matériaux nécessaires à l'entreprise. Ils prévoyaient, rien que pour les écluses, une dépense supérieure à 100.000 livres et quatre ou cinq ans de travail, sans compter le temps nécessaire pour rassembler les bois et matières et pour recruter les ouvriers. « Il ne s'est fait oncques, dirent-ils, de pareil ouvrage en cette province, et n'y a d'autres ouvriers qui le puissent entreprendre, s'il ne leur est montré et commencé par autres qui sont accoutumés, à faire de semblables ouvrages sur les rivières navigables » (15).

 C'est seulement huit années plus tard, un an et demi après la nomination de Sully à l'office de gouverneur de Poitou, que les études et préparatifs de la canalisation se trouvèrent terminés. Un crédit particulier fut assigné pendant quatre ans sur la « crue » des tailles royales pour les travaux du Clain (16).

Avant le mois de mai 1605, Sully donnait commission aux trésoriers généraux de France à Paris de procéder, le 3 mai, en présence du contrôleur général des bâtiments et du sieur Châtillon, topographe du Roi, au bail au rabais des ouvrages de canalisation. L'adjudication ayant été réitérée jusqu'au 23 mai sur le prix de 220.000 livres, un premier entrepreneur s'était présenté, le fameux Henri ou Humfroy Bradley, « gentilhomme des Pays-Bas et maître des digues de France », bien connu pour sa participation aux travaux du canal de Briare et à l'entreprise du dessèchement des marais il offrait de se charger de la canalisation du Clain moyennant la somme de 216.000 livres.

Mais le lendemain, 24 mai, un certain René Bernard s'offrit à l'entreprendre moyennant 215.000 livres.

Les conditions de l'adjudication ayant paru trop onéreuses pour le Trésor, on résolut de modifier l'une des clauses en diminuant la  profondeur exigible du canal.

La nouvelle adjudication fut tentée le 1er juillet à l'Arsenal, en présence de Sully lui-même.

Un entrepreneur de Paris, Jacques Larive, proposa de se rendre adjudicataire au prix de 197.000 livres, qu'on trouva encore excessif. Une dernière tentative, faite au Louvre même, dans la salle du Conseil, le 5 juillet à deux heures de l'après-midi, mit en présence un habitant de Poitiers, Hilaire Coupeau, et l'architecte Bernard. Ce dernier resta adjudicataire définitif moyennant 189.000 livres; son concurrent avait offert de prendre l'entreprise au prix de 190.000 livres (17).

L'entrepreneur René Bernard avait formé une société dont on ne connaît qu'un des membres, nommé Vazes. Tout ce qu'on sait de lui, c'est qu'il était architecte et parisien (18). Y avait-il quelque lien de parenté entre lui et Isaac Bernard, secrétaire de la chambre d'Henri IV, qui obtint en 1608 le monopole du transport hors du royaume, pendant dix ans, de toutes les eaux-de-vie fabriquées dans les généralités de Languedoc, Guienne, Touraine et Poitou? (19). C'est ce qu'on n'a pu déterminer.

 Il avait été stipulé que, dès le 1er janvier 1608, les travaux seraient assez avancés pour que la navigation fût permise. Ces conditions paraissent avoir été remplies; mais diverses circonstances imprévues prolongèrent l'œuvre des entrepreneurs jusqu'en 1609 et même jusqu'en 1610.

Tout d'abord, on avait cru qu'une profondeur d'eau de trois pieds un pouce (soit un mètre) suffirait pour rendre la rivière aisément navigable « aux endroits où il y aurait le moins d'eau », au lieu des quatre pieds prévus par le bail clause primitive, qu'un motif d'économie avait fait supprimer.

Il fallut reconnaître que la profondeur d'abord exigée n'avait rien d'excessif, et autoriser les entrepreneurs à creuser davantage le canal. On dut également agrandir les écluses, démolir encore des moulins, accroître la solidité des portes ou vannes.

Le 12 octobre 1609, les trésoriers du Bureau de Poitiers, à la requête de Bernard et de ses associés, procédèrent à la visite des ouvrages, en compagnie de spécialistes, architectes, charpentiers, maçons et bateliers. Ils constatèrent que les entrepreneurs avaient fait pour 16.090 livres de travaux supplémentaires; ils conclurent à l'exécution d'un certain nombre d'améliorations, qui furent faites fidèlement.

Le 20 janvier 1611, Sully expédiait aux trésoriers une commission en vue de procéder à une dernière inspection, à laquelle ils se livrèrent les 7 et 8 juillet de la même année. Une nouvelle dépense de 10.690 livres avait été nécessaire pour allonger les écluses et renforcer les portes. Les agents du Roi purent procéder à la réception définitive le 21 juillet (20).

La canalisation du Clain se trouva alors complètement achevée. Elle avait coûté au Trésor 215.780 livres (21), soit en valeur relative environ un million et demi.

Les procès-verbaux de visite permettent de se faire une idée précise de la nature des travaux et des conditions techniques de cette vaste entreprise. Les deux parties essentielles de la tâche des entrepreneurs consistaient dans l'approfondissement du' chenal de la rivière, en vue d'y rendre la profondeur d'eau constante, et dans la construction des écluses.

 Il fallut, pour parvenir à maintenir une profondeur constante et pour rendre la navigation possible, supprimer de nombreux moulins, qui furent détruits, moyennant indemnités payées par la société Bernard.

La commission d'enquête de 1596 avait prévu la suppression de 18 de ces établissements, soit un tiers du total, dont 12 moulins à drap ou à tan. En réalité, le devis prévu semble avoir été dépassé.

Le 12 octobre 1609, les entrepreneurs font valoir, pour justifier leur requête en vue d'indemnité supplémentaire, « la grande quantité de moulins qu'ils ont été contraints de ruiner et démolir, afin d'abrévier et faciliter la navigation » (22). Les indemnités attribuées aux propriétaires s'élevèrent à un chiffre assez haut, quoique plus tard, en 1627, un sieur de Maisontier se soit plaint qu'on ne lui eût alloué que 3.690 livres pour la démolition de ses trois moulins (23). D'autres de ces usines durent être déplacées et reconstruites; d'autres enfin furent conservées, mais avec adjonction de travaux d'art destinés à assurer « le grand cours » à la navigation.

Dans une partie du parcours, on put utiliser le cours naturel de la rivière. En divers lieux, il fallut procéder au creusement d'un chenal artificiel, soit pour abréger le trajet, soit pour « redresser le cours ». Les frais d'expropriation alloués aux propriétaires riverains incombaient, ici encore, aux entrepreneurs.

Les procès-verbaux mentionnent le travail que devaient exécuter les ouvriers dans le lit de la rivière « pour rompre et miner les rocs et îles qui étaient en divers lieux ». Ils énumèrent les « creusements » accomplis.

L'un des plus importants fut la création du port du château de Poitiers ou de la porte Saint-Lazare.

On avait ménagé des anneaux dans les tours pour amarrer les bateaux. Le peuple conserva longtemps encore, jusqu'au début du XIXe siècle, le nom et le souvenir de ce port fluvial.

On l'avait creusé sur l'emplacement d'un gué, et le canal qui y conduisait mesurait d'abord au minimum trois pieds (un mètre) de profondeur aux basses-eaux, 36 pieds (llm66) de largeur et 60 toises (120m) de longueur; la profondeur fut portée ensuite à quatre pieds (lm 20).

Plus loin, au Moulin à Parent, on trouvait un autre chenal établi aux dépens des moulins à blé et à drap qu'on avait détruits. D'autres chenaux artificiels se rencontraient à Lessart, Bonnillet, Verre, Chasseneuil, Cluselle, Jaulnay, Aillé, Dissay, Beaumont, Moussay, Baron, enfin à Mollay, au confluent de la Vienne et du Clain.

Leurs dimensions étaient très variables le plus long, celui de Baron, mesurait 400 toises (776 m); d'autres, 350, 200, 150, et même 64 et 50 seulement. La largeur était, en général, de 18 pieds (5m83). La profondeur minima dut être partout portée à 4 pieds (lm20). En quelques endroits, ont eut recours à des chevalements et on procéda au balisage (24).

L'exécution des écluses ou voies exigea aussi beaucoup d'efforts et de dépenses. Dans le bail de 1605, on en avait prévu seize. Les entrepreneurs obtinrent de les réduire à treize, en les agrandissant, afin de faciliter et d'abréger la navigation. Ce changement de plan les contraignit à procéder à l'expropriation d'un nombre de moulins plus considérable qu'on ne l'avait pensé d'abord.

Le devis de 1596 avait prévu, pour les travaux des écluses, l'établissement de barrages provisoires, appelés madiers ou moulons, afin de détourner la rivière pendant l'opération. Il énumérait les fournitures indispensables à la construction des voies 1.200 quartiers de pierre de taille de deux pieds de long sur un de large pour les piliers et la maçonnerie des écluses; 2.500 charretées de moellons et pierres menues « pour bâtir entre les rangs de piliers et les portes » 300 pipes de chaux; 1.500 arbres, chacun de 35 à 40 pieds de long et d'un pied de diamètre pour faire les portes et poteaux; 8 madriers de 9 pieds de long chacun et d'un pied de large, et 78 arbres d'un pied trois pouces de large, 12 pieds de long et 3 pieds d'épaisseur; enfin un grand assortiment de pelles, pics, « piardes », hottes, cordages, bateaux, ferrements et « vaisseaux » en vue du travail matériel des ouvriers.

Les quinze ou seize écluses prescrites par le bail de 1605 étaient de dimensions restreintes, savoir de 10 toises (20m) de long entre les deux portereaux ou retenues de bois.

Les portereaux étaient destinés, tant « à promptement ouvrir ou fermer, qu'à retenir l'eau dans les bassins ». Le bail avait enjoint, sur cette longueur de dix toises, quinze pieds de largeur pour les bassins de retenue. Ceux-ci devaient être faits « en bonne maçonnerie de pierres de taille, bien jointes et maçonnées à chaux et à ciment ». Le glacis des bassins était prévu « fort bas, en sorte qu'il y eût toujours aux basses eaux quatre pieds d'eau pour recevoir les bateaux ». On était tenu de construire les écluses sur pilotis, s'il était nécessaire (25).

Ce programme fut rempli et amélioré. Sur l'ordre formel de Sully, après avoir reconnu que les « voies » primitives n'étaient pas « suffisantes pour la navigation des grands bateaux », on porta uniformément la longueur des écluses, réduites au nombre de treize, à treize toises et demie (26m10); la dernière, au confluent de la Vienne et du Clain, celle de Mollay, fut même portée à 18 toises. La largeur restait fixée à 15 pieds (4m86).

Les procès-verbaux nous initient sommairement à leur exécution. Pour chacune, on dut creuser, à l'endroit des portes ou vannes, dans le lit du Clain, des fosses de trois pieds de profondeur et de vingt pieds de large. Puis on établissait les soles de chaque porte, au nombre de quatre, avec de longues pièces de bois, variant entre 14 pieds et 31 pieds de long, et un pied de large en carré. A chaque porte, on comptait 16 pièces de bois, de huit pieds de long et d'un de large, pour faire les huit rebouleaux.

Pendant la construction des soles, un barrage de bois, composé de 140 pièces, empêchait l'afflux de l'eau « de sorte qu'elle ne minât » l'ouvrage « en-dessous ». A l'entour des soles, 32 pièces de bois, de 14 pieds de long et de 2 pieds de large en carré, étaient destinées à battre le sol. Les poteaux et madriers servant de cadre et de soutien aux portes exigèrent, à chaque écluse, 67 pièces de bois de 17 pieds de long et un pied de large, et, pour les deux portes de l'écluse, il fallut au moins quatre pièces de bois, de 16 pieds de long et 2 pieds de large en carré.

La description technique des écluses montre que chacune d'elles était bâtie à chaux et à sable de pierres de taille, « garnie de portes et engins pour l'ouvrir et fermer », foncée de madriers a en toute sa longueur et largeur » (26).

Le bail de 1605 avait stipulé que le pavement des écluses serait fait en pierres de taille. L'expérience prouva que ce genre de travail ne résistait pas aux crues; après avis des experts, la pierre fut remplacée par des madriers enfoncés sous les murailles des écluses, assis sur les sous-graviers et pilotis et attachés à ceux-ci au moyen de crampons de fer et de grands clous. Cette méthode, d'ailleurs plus onéreuse pour les frais d'établissement, offrait l'avantage d'assurer à l'ouvrage une plus longue durée, en donnant moins de prise aux eaux et une plus grande facilité aux réparations.

Les procès-verbaux donnent enfin des indications précieuses sur le prix des travaux. La toise carrée de maçonnerie (3m. 78), pour les murailles des écluses, coûta bo livres; elle pouvait s'abaisser à 33 1. 15 s., quand les moellons et pierres se trouvaient sur les lieux. On paya 60 livres la toise carrée de pilotis 201. la toise carrée de sous-graviers, madriers, chevilles de fer et autres matériaux nécessaires compris 30 1., la toise cube de murailles, profondes de quatre pieds et larges de trois pieds, placées sous les portes, « battans » et sous-graviers, pour empêcher les eaux de miner les écluses. Chaque porte d'écluse, y compris le sous-gravier de soutènement, coûta 300 livres chaque bâtardeau, y compris les salaires des ouvriers et l'épuisement des eaux, 1.000 livres (27).

On s'était préoccupé, en canalisant la rivière, d'assurer le halage des bateaux. Presque partout, on se contenta déménager le long des bords un chemin, ou chantier, qui se trouvait à cinq ou six pieds au- dessus du niveau des eaux et qui pouvait être utilisé même au moment des grandes crues.

 Le bail d'adjudication de 1605 avait prévu la construction de « fortes terrasses terrées et levées de part et d'autre, pour empêcher les inondations sur les terres voisines, et sur lesquelles gens de pied et de cheval pussent passer », sur la longueur de 14.123 toises, comprises entre le château de Poitiers et le confluent du Clain avec la Vienne.

Les travaux de canalisation rendirent, à peu près partout, les levées inutiles. Les entrepreneurs se bornèrent à en établir dans la partie la plus basse du cours du Clain, entre Dissay et Moussay ils construisirent de plus quelques ponceaux en bois sur les affluents de la rivière. Ils coupèrent les arbres qui, dans les îles ou sur les rives, empêchaient le halage et ils établirent de distance en distance des « bâtis » et des pieux, pour « tirer les bateaux droit », les haler ou les amarrer, tandis que, aux endroits difficiles, le chenal était balisé (28).

 Le halage put ainsi se faire sans difficulté. Les inondations qu'on avait pu craindre furent évitées. Certains riverains se plaignaient même, en 1614, de l'inconvénient contraire, affirmant que l'irrigation des prairies était devenue impossible, à cause de la distance trop grande qui existait entre les « chantiers » et la surface des eaux du fleuve (29).

Ainsi fut établie, pour un tiers de siècle au moins, la navigation du Clain, dont les contemporains ont pu constater l'activité (30).

La rivière porta des bateaux de 15 à 20 tonneaux, à la montée comme à la descente. Ils franchissent aisément les écluses, dit un procès-verbal, « sans aucun aide ni cordage que du mât haut de 18 pieds », pourvu d'une voile « basse et large, parce que ladite rivière a son cours en tournoyant et entre des vallons, des côteaux et des rochers » (31).

Le complément naturel des travaux du Clain devait être l'amélioration de la navigabilité de la Vienne.

Dès 1537, les Poitevins avaient émis le vœu qu'on rendit cette rivière navigable jusqu'à Limoges. La navigation y était déjà établie depuis Châtellerault jusqu'au confluent du fleuve avec la Loire, à Candes.

En 1520, Anne de France, qui administrait le duché de Châtellerault au nom de son gendre, le connétable Charles de Bourbon, s'était préoccupée de porter à 26 pieds les écluses de la rivière à Puymillerou et à Moiré (32), pour faciliter le passage des bateaux.

Henri IV eut à cœur de reprendre cette œuvre. La navigation de la Vienne était lente et dangereuse, par suite des débordements au moment des crues, et de la diminution des eaux pendant l'été (33).

Telle fut, sans doute, la cause des efforts tentés sur l'ordre du roi, pour rendre meilleures les conditions de la navigation du fleuve. Les détails de cette œuvre nous sont malheureusement inconnus. On sait seulement que les travaux relatifs à la navigabilité de la Vienne figurent parmi ceux qui se trouvaient prévus au budget de 1609, dont Sully nous a laissé le tableau (34). Zinzerling et Papire Masson attestent que la navigation de cette rivière était assurée dans le premier quart du XVIIe siècle (35).

Le moulin actuel a été reconstruit au début du XIXe siècle. La minoterie qui s’y est installée en 1878 tombait à l’abandon quand la municipalité l’a achetée dans les années 1980 pour y aménager une base de canoë-kayak.

 

 

Suite du Procès-verbal de 1596, concernant la Navigation dit Clain.

Auquel jour de lendemain, vingt-cinq dudit mois d'Avril mil cinq cent quatre vingt seize , avant avec lesdits Banchereau & Valzar, Députés susdits, & ledidiis Maîtres Experts, fait visiter le pont dudit St-Cyprien , avons, à leur raport, trouve que pour le passage des bateaux , faudra relever & hausser une arche dudit pont ; & depuis icelui pont , étant allés à la porte de Pont-Joubert, & juqu'aux moulins de la Celle , tout le long de ladite Ville où ladite riviere à son cours, n'avons rien trouvé de défectueux à ladite figure & portrait ; & faudra aussi faire une double porte auxdits moulins de la Celle sur le bouchault du milieu , qui se peut faire sans porter domage auxdits moulins.

 Et depuis lesdits moulins de la Celle, entre les moulins de Ste-Croix, à l'endroit du faux-bourg de Maubernage, à la descente du grand Chemin où passe le cours dudit Maubernage en temps de crue d'eau , & qui entre en ladite riviere du Clain, y a grande quantité de gravier qu'il faudra ôter & pauler à l'endroit pour empêcher que ladite riviere ne se chauffe, qui nuiroit audit navigage & passage des bateaux.

Plus, faudra faire èsdits moulins de Ste-Croix une double porte pour monter & descendre comme les autres, sans faire aucun domage èsdits moulins , & condamner le cours d'eau des moulins à draps & à poudre à canon qui y ont été bâtis depuis le temps de la susdite figure & portrait.

 Et outre lesdits moulins de Ste Croix & les moulins de Chassaigne, faudra couper la pointe d'un gravier qui s'est fait en la riviere , & boucher une petite branche d'eau qui fourche par le dessous desdits moulins de Ste-Croix , à cause dudit gravier ; & plus bas , tirant vers lesdits moulins de Chassaigne, faudra aussi ôter & couper la poinre d'une île qui avance trop en la riviere , & retroicir la pointe d'un éperon qui est aussi proche ; & au dessus lesdits moulins de Chassaigne , détourner des pierres de taille , aux fins de bailler passage aux bateaux , & faire double porte , comme les autres , auxdits moulins de Chassaigne, à l'endroit désigné par ladite figure , auquel endroit y avoit lors deux roues de moulin qui ne font plus à présent.

Plus, auxdits moulins de Chassaigne & au pont de Rochereuil, faudra abatre une des pales qui y sont ; & encore  dessous du Château de ladife Ville de Poitiers, faudra creuser le gué qui s'y est fait, afin de rendre le navigage & passage des bateaux plus libre , qui, autrement , en seroit incommode.

 

 

M. LELIEVRE. Société d'ethnologie et de folklore du Centre-Ouest.

P. BOISSONNADE. Société des lettres, sciences et arts (La Flèche, Sarthe)

 

 

 

 Poitiers 1146, Louis VII le Jeune confirme les biens et les privilèges de l'abbaye Saint-Jean de Montierneuf  <==

 

==> 4 mai 1199 charte d'Aliénor d’Aquitaine qui confirme les dons concédés au monastère de Saint-Jean de Montierneuf de Poitiers.

==> Arrêt du Conseil, du 17 janvier 1708, portant que le roi permet à la Supérieure de l’Union chrétienne de Luçon de rendre la rivière le Clain navigable depuis Châtellerault jusqu’à Vivonne.

 

 

 

 


 


Fortification de Pictavia, Poitiers capitale des Pictons. -

La ville de Poitiers doit à Henri II et à Aliénor la construction de sa grande enceinte de fortification, sans qu'on puisse préciser la date à laquelle elle fut entreprise. D'ailleurs le travail dut être long, car la nouvelle muraille embrassait le promontoire entier sur lequel est bâtie la ville.


Les voies de communication terrestres et fluviales en Poitou sous le règne de Henri IV et l'œuvre du Gouvernement Royal.
Avant les guerres de Religion, l'état des voies de communication en Poitou semble avoir été satisfaisant, eu égard aux besoins de la circulation encore restreinte de ce temps. Cette vaste province, l'une des plus fertiles de France, profitait des avantages de sa situation géographique.

1. Pierre Ier, évêque de Poitiers qui paraît dans cette charte, fut sacré le 22 février, en 1086, Chron. de S. Maixent, dans Marchegay et Mabille, Chron. des Eglises d'Anjou, p. 409 ; Boson III, comte de la Marche, et Bertrand, abbé de Nouaillé, moururent en 1091, Chron. de. S, Maixent, 1. c, p. 409.-

 2. Guillaume le Jeune, 7e duc d'Aquitaine, 9e comte de Poitou (1086-1126).

 3. Pierre II, évêque de Poitiers (1087-1115).

4. Aimeri, doyen cité en 1086 dans la liste des doyens de la cathédrale donnée par A. Richard (Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790. Série G, t. I, introd. p. 7).

5. Renaud, abbé de Saint-Cyprien (1073-1100). Rédet, Carlulaire de S. Cyprien. Introd. dans Arch. Hist du Poitou, t. III, p. 27-29.

6. Adam, abbé de S. Maixent (1087-1091). A Richard, Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye dé S. Maixent. Introd. dans Arch. Hist du Poitou, t. XVI, pp. 77-78.

7. Boson III, comte de la Marche (1088-1099). Thomas, Les comtes de la Marche de la maison de Charroux, pp. 37-38.

8. Eudes, oncle et, plus tard, successeur de Boson III comme comte de la Marche. Il prenait déjà ce titre de comte. Thomas,- ouvr. cité, pp. 37, 39, 40.

9. Hugues VI de Lusignan. Cousseau, Mémoire historique sur l'église de Notre-Dame de Lusignan, dans Mém. de la Soc. des Antiq. de l'Ouest, lre série, t. XI, 1844, p. 4(33':';

(10) Castrum Mortemarum - Morthemer

(11) Guillaume de Lezay, seigneur de Talmont

(12) Geoffroy de Tonnay-Charente

(13) Eble de Parthenay et son frère Gelduin

(13b) Ugo de Cella Hugues de Celle

(a). Guillaume le Jeune, comte du Poitou et duc d'Aquitaine, partit pour la croisade au printemps de 1101 et revint en Poitou à l'automne de 1102. Richard Histoire des comtes de Poitou, I; 431-437.

(b). Ce prévôt dirigeait au nom du comte, l'administration la justice et la police à Poitiers. Boissonnade, introduction au Recueil de Documents concernant la commune et la ville de Poitiers, par E. Audouin, Arch. Hist du Poitou, t. XLIV, pp. 15-16.

(c). Geoffroy.

(g). Hugues VI de Lusignan, Cousseau, Mémoire historique sur l'église Notre Dame de Lusignan, dans Mém. de la Soc. des Ant. de l'Ouest, lre série, t. XI, 1844, p'. 403.

(e). D. Fonteneau, t. XXI, p. 571, conclut de ce texte que les seigneurs de Lusignan étaient avoués du monastère de Nouaillé. Cette, affirmation dépasse, semble-t-il, la portée du texte tel qu'il est conservé.

 

(14) Lettre d'Henri IV au duc de la Force en date du 17-5-1602.

(15) L. p. d'Henri IV (17 mars 1596) et Pr.-v. de visite du Clam et d'expertise des travaux (23-29 avril 1596), publiés d'après l'original, aujourd'hui perdu, des archives du Bureau des finances de Poitiers, dans les Affiches du Poitou (août, sept., oct., nov. 1781).

(16) Etats des levées de tailles de 1599 à 1609, analysés par Forbonnais, Rech. et consid. sur les finances, t. I, p. 94, 98.

(17) Pr.-v. d 'adjudication du bail au rabais des travaux de la navigation du Clain (5 juillet 1605), Publié d'après le fonds, aujourd'hui perdu, du B. des f., par PION, dans les Affiches dit Poitou (1784; p. 21, 25 sqq.).

(18) Pr.-v. d'adj. du 5 juillet 1605.

(19) Arrêt du Conseil du 27 sept. 1608 (Arch. nat., E 18b, f° 199).

(20) Pr.-v. d'adj du 5 juillet 1605; P.-verbaux de visite dit 12 oct. 1609 et du 7 juillet 1611,p.p. Pion, dans les Affiches du Poitou (1784, p. 5o,53, 57, 61, 65, 78, 81, 85, 94).

(21) Calculé d'après les procès-verbaux ci-dessus.

 

(22) Pr.-v. de 1596 et du 12 oct. 1609, précités.

(23) Boncenne, De la navigation du Clain (1807, in-8°), p. 10. Ce médiocre travail, de même que celui de la Marsonnière, n'a pas même utilisé la totalité des documents publiés par les Affiches.

(24) Pr.-v. de juillet 1605, oct. 1609 et juillet 1611, précités.

(25) Pr.-v. de visite de 1596; d'adj. de juillet 1609, précités.

(26) Pr-v. de visite, d'oct.1609 et de juillet 1611, précités.

(27) Ibid..

(28) Ibid. et p.-v. d'adj. de juillet 1605.

(29) Délib. du c. de v. de Niort, en faveur de la canalisation du Clain, 24 sept. 1614; dans BARDONNET, op. cit., t. 11, p. 394, n- 41.

 (30) P.-v. de visite de 1609 et de 1611 PAPIRE Maeson, Descriptio fluminum Galliœ (1618), p. 89.

(31) P.-v. de 1596 plan des travaux.

(32) P.-v. de 1596 (Affiches du Poitou, 15 nov. 1781). Communes d'Ingrande et de Dangé,

(33) A. BARBIER, op. cit. p.just., nos 8 et 9. BARBIER, ibid., p. 20.

 (34) Forbonnais, Recherches, t. 1, p. 98.

(35) J. Sinceruss, Préface, non paginée; Pap. MASSON, p. 89.

 

 

 

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