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PHystorique- Les Portes du Temps
17 septembre 2017

Histoire de la Tapisserie de Bayeux, la conquête de l’Angleterre, faite en 1066 par Guillaume le Conquérant

tapisserie de bayeux

Alors que les terribles vikings norvégiens avaient débarqué près de York, l'armée d'Harold allait à leur contact. Le 25 septembre 1066, lors de la bataille de Stamford Bridge, la défaite fut pour les Vikings et elle fut grande puisque leur roi Harald y perdit la vie lors des combats. 

La Tapisserie de Bayeux, aussi connue sous le nom de Tapisserie de la reine Mathilde, et plus anciennement « Telle du Conquest » (pour « toile de la Conquête ») est une broderie (anciennement « tapisserie aux points d'aiguille ») du XIe siècle inscrite depuis 2007 au registre Mémoire du monde par l'UNESCO

.

(Un historien raconte la tapisserie de Bayeux duc de Normandie Guillaume en 1066) 

Il est très probable que cette œuvre de grande dimension, d'environ 70 mètres de longueur pour 50 centimètres de hauteur, était destinée à la cathédrale de Bayeux qu'Odon avait fait reconstruire et qu'il consacre en 1077.

Cette tapisserie représente toute la suite d’une des plus grandes et des plus heureuses expéditions qui furent jamais entreprises : la conquête de l’Angleterre, faite en 1066 par Guillaume le bâtard, duc de Normandie, qui changea ce surnom contre celui de Conquérant.

 Chef d’œuvre de l’art roman du 11ème siècle, la tapisserie narre, avec une foule de détails sur la vie au XIe siècle, l'accession du duc de Normandie au trône d'Angleterre à travers 58 scènes légendées, depuis la désignation de Guillaume par le roi d'Angleterre, Edouard le confesseur, en 1064, jusqu'à son avènement à bataille d'Hastings en 1066 mais près de la moitié des scènes relatent des faits antérieurs à l'invasion elle-même (la tapisserie est conservée à Bayeux au musée de la Tapisserie).

tapisserie de Bayeux histoire de Guillaume le Conquérant (1)

Le récit commence en 1064, lorsque le roi d’Angleterre, Edouard le Confesseur, charge son beau-frère, Harold, de se rendre en Normandie afin de proposer à son petit cousin, Guillaume, le trône d’Angleterre.

Le navire d’Harold traverse la Manche et après maintes péripéties, il transmet le message du roi Edouard à Guillaume.

tapisserie de Bayeux histoire de Guillaume le Conquérant (2)

Avant de s’en retourner en Angleterre auprès du vieux roi, Harold prête serment de fidélité à Guillaume sur les reliques de la cathédrale de Bayeux.

A la mort d’Edouard, Harold se parjure. Le 6 janvier 1066, il accepte d’être couronné roi d’Angleterre à la place du duc de Normandie. A cette nouvelle, Guillaume décide d’aller  reconquérir son trône et traverse la Manche avec sa flotte dans la nuit du 28 septembre.

tapisserie de Bayeux histoire de Guillaume le Conquérant (3)

Au matin du 14 octobre 1066, la bataille d’Hastings s’engage entre l’armée de Guillaume et les hommes d’Harold. Elle sera décisive, Harold mourra à la fin de la journée d’une flèche  dans l’œil. Guillaume est enfin couronné roi d’Angleterre en décembre 1066 à l’Abbaye de Westminster.

La personne la plus susceptible d’avoir commandité la tapisserie était l’un des vainqueurs, Odon de Conteville, évêque de Bayeux et de l’archevêque de Canterbury Lanfranc, un demi-frère de Guillaume le Conquérant, qui fut fait comte de Kent après la conquête.

 

Reportage de France 3 sur la reconstitution de la bataille d'Hastings

La tapisserie de Bayeux brodée à Saint-Florent du Mont Glonne ?

Selon l'historien américain George T. Beech, spécialiste du Moyen Âge, plusieurs indices permettraient de démontrer, que la Tapisserie de Bayeux fut en réalité conçue à l'abbaye Saint-Florent de Saumur, atelier prestigieux de production textile depuis le début du XIe siècle. Plusieurs faits permettent, selon lui, d'étayer cette hypothèse.

Avant d'être l'abbé de Saint-Florent, Guillaume Rivallon (fils de Riwallon de Dol) était seigneur de Dol en Bretagne. - Guillaume Rivallon ou Guillaume de Dol est abbé de Saint-Florent le Jeune du 28 juin 1070 au 30 mai 1118.

Appartenant à la noblesse bretonne et lié à Guillaume le Conquérant et à la reine Mathilde, qui donnent à l'abbaye des prieurés en Angleterre, il aurait pu jouer un rôle de commanditaire, ce qui expliquerait le récit de la campagne de Bretagne, qui est détaillé au début de la tapisserie. 

Or plusieurs scènes de la tapisserie s'attardent sur la campagne menée par les Normands en Bretagne, marquée notamment par le siège de Dol.

Deuxièmement, dans les années 1070, l'abbaye acquiert de nombreux domaines, en Angleterre et en Normandie, dans lesquels le rôle du nouveau roi d'Angleterre, est déterminant.

La générosité de Guillaume le Conquérant serait un moyen de récompenser le travail de l'atelier monastique.

- Les documents écrits de l'abbaye de Saint-Florent évoquent l'existence d'un atelier de textile au monastère (mais au monastère du château).

Enfin, quelques ressemblances artistiques ont été mises en évidence entre la Tapisserie et les ouvrages de la France de l'ouest, dans la vallée de la Loire et en Poitou-Charentes. Des éléments de la bordure décorative de la célèbre broderie se retrouveraient sur des manuscrits et des chapiteaux angevins.

 

 Au cours d'une série de conférences données en 2003-2004, le professeur George T. Beech, de l'Universite de Kalamazoo, a avancé comme une hypothèse plausible la fabrication de la tapisserie de Bayeux dans l'abbaye de Saint-Florent.

Il vient de publier ses conclusions dans : George Beech, Was the Bayeux Tapestry Made in France? The Case for St. Florent of Saumur. New York: Palgrave MacMillan, 2005.

 

Histoire des tapisseries dans le temps

C’est seulement à partir du IX e siècle qu’on trouve trace en France de Fabrication de tapisseries.

Au moyen âge, les tapisseries servaient à la décoration des églises. Saint-Angelme de Norvége, évêque d’Auxerre, fit exécuter vers 840 un grand nombre de tapis pour son église.

En 984, à l’abbaye de Saint-Florent de Saumur, l’abbé Robert III commanda une masse de dosserets, de banquiers, de tapis de muraille, de tapis de pied et de courtenis, le tout en laine. Les compte de l’abbaye nous apprennent que cet abbé fit exécuter deux grands tissus dans la composition desquels entrait de la soie et qui représentaient des éléphants ; dans d’autres on voyait des lions, se détachant sur un fond rouge ; le premier de ces ouvrages était évidemment un vêtement sacerdotal, puisque la chronique raconte que l’abbé s’en parait aux grandes fêtes.

En 989, la reine Adélaide, épouse de Hugues Capet, offrait à l’abbaye de Saint-Denis, une tapisserie représentant le globe terrestre, l’orbis terrarum.

Au XIe siècle, la France possédait à Poitiers une grande et renommée manufacture de tapisserie, dont les produits étaient alors très appréciés.

En 1025, Léon, un evêque italien, demandait au comte de Poitou, Guillaume V le Grand, de lui envoyer un « tapetum mirabile » ; et celui-ci lui demandait de lui en fixer les dimensions.

Ce tapis devait être orné de portrais d’empereurs, de rois , de figures d’animaux et même de sujet tirés des écritures saintes.

Vers 1050, l’abbé de Saint-Riquier, Jervin, commandait à la même fabrique des tentures destinées à la décoration de son monastère ; son zèle même se manifestait « Tam in palliis adquirendis, quam in tapetibus faciendis. »

En 1165, Mathieu de Loudun, nommé abbé de Saint-Florent, à Saumur, fit exécuter deux « dosserets » destinés à être suspendus dans le chœur de Saint-Florent les jours de fêtes solennelles, et représentant, l’un, les vingt-quatre vieillards de l’Apocalypse, avec des voiles et des cithares ; l’autre, différents sujets tirés du même livre.

Le même abbé orna en outre la nef de tenture représentant des lions et divers animaux ainsi que des sagittaires

Histoire des arts décoratifs et industriels en France / par François Bournand

 

 

Poème adressé à Adèle, fille de Guillaume-le-Conquérant, par Baudri, abbé de Bourgueil.

Vers l’an 1100, un poète français, Baudry abbé de Bourgueil, compose pour Adèle de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant, un poème dans lequel il décrit une tapisserie faite de soie, d’or et d’argent et représentant la conquête de l’Angleterre

Nombreux sont les ouvrages dus à la plume féconde de Baudri, abbé de Bourgueil (1079-1107), puis évêque de Dol (1107-1130).

Parmi les deux cent cinquante-quatre pièces renfermées dans le recueil de ses poésies, conservé à la Bibliothèque Vaticane, il en est une qui a depuis longtemps attiré l'attention : c'est un poème latin, de 1368 vers, adressé à Adèle, fille de Guillaume le Conquérant.

On sait que cette princesse épousa Etienne de Blois et qu'elle se retira vingt ans après la mort de son mari, survenue en 1102, au monastère de Marcigny où elle termina ses jours en 1137.

L'opuscule de Baudri a pour thème une description poétique des appartements de la comtesse Adèle et, notamment, d'une tapisserie qui les ornait, représentant les détails de la conquête de l'Angleterre par les Normands (1).

La partie du poème qui a pour nous le plus d'importance est naturellement celle où se trouve commentée cette tapisserie.

Une semblable oeuvre d'art est si extraordinaire pour l'époque, qu'on la croirait presque une pure invention de poète, nourri de souvenirs d'auteurs de l'antiquité, si l'on n'avait l'heureuse fortune de posséder ce monument unique qu'est la tapisserie de Bayeux.

Nous avons transcrit sur le manuscrit original lui-même (Vat. Reg. 1351, fol. 80 et suiv.) ces vers, qui n'avaient été publiés par M. Léopold Delisle, en 1872, que d'après des copies d'André Duchesne et de Salmon, collationnées par M. de Saint-Maclou (2).

Les voici :

Ambit enim lectum domine rnirabile vélum,

Quod tria materia jungat et arte nova.

Nam manus artificis sic attenuaverat artem,

210      Ut vix esse putes quod tamen esse scias.

Aurea precedunt, argentea fila sequuntur,

Tercia fila quidem serica semper erant ;

Sic quoque cura sagax tenuaverat ambo rnetalla,

Tenuius ut nil hoc posse fuisse rear,

Tarn subtilis erat quam texit aranea tela,

Et tenuis plus si tenuior esse potest.

.Quid subtile magis non Pallas nere doceret,

Si presens Pallas nentibus ipsa foret ;

Non meliore stilo formas parasset Arachne,

220      Si studio presens ipsa magistra foret.

Fama vetusta refert, nisi fama vetusta sit anceps,

Has geminas artes exeruisse suas,

Ut studio celebri sibi vendicet altéra (3) nomen,

Aggrediuntur opus, historias replicant,

 Incumbit Pallas itidemque incumbit Arachne.

Preposite titulus laudis utramque ciet,

Sed neutram sperem presens opus exuperasse,

Cum super et presens et precio et studio

Inter lucebant rutilo discrimine gemme

230      Et margarite non modici precii.

Denique tantus erat vélo fulgorque decorque

Ut Phebi dicas exsuperasse jubar.

Porro recenseres titulorum scripta legendo

In velo veras historias que no vas.

Ecce videbatur Normannia foeta virorum

Nomine Guillelmum progenuisse ducem,

Finibus a patriis in primis hune abigebant

Et profligabant jura patema sui.

Protinus hos princeps nimia virtute subactos

240      Legibus edomuit supposuitque suis.

Hic successiva série de consule consul,

Mox extra sériera de duce césar erit.

Ecce micat celum, micat esse rubens comètes

Crinibus effusis fulgurat in populos.

At ne de Stella nos vana putes cecinisse,

Vidimus hane omnes plus quo que quam decies.

Stella fuit stellis aliis conspectior ipsa,

Et nisi longa foret, altéra luna fuit,

Quippe videbatur vestigia verrere longa,

250      Et longe proprias spargere rétro comas

Antiquata patrum miratur et obstupet etas.

Quodque vident dicunt grandia signa fore :

Pectoribus matres admoto pignore dulci

Pectus et os feriunt et nova signa timent.

A patribus responsa petit sibi junior etas,

Atque rogando senis pendet ab ore puer.

Quid res portendat tamen et portendere dicunt

Ignorant, multis flngere multa licet.

Ecce palatinos virtus Normanna vocarat,

260      Concilium faciunt, consilium capiunt.

Ipse loco residens Guillelmus in ediciori,

Quo decuit proceres more sedere jubet.

Postquam turba senum juvenumque tacendo quievit,

Quo decuit dominum more locutus ait :

« Cur, proceres nostri, jamjam cohibite tumultum,

Vos hue excierim protinus expediam.

Legati rediere mei quos ipse petitum

Direxi nuper Anglica régna michi ;

Anglica régna michi série consanguinitatis

270      Succedunt rege dummodo régna carent.

Insuper heredem me fecit dum moreretur

Proximus ille meus et sua scripta dédit.

Legati veniunt, jurant michi débita régna,

Pollicite fidei nos quoque credidimus.

Ipsos et nostros maturius accelerare

Jussimus, ut régi foedera nostra ferunt.

Inveniunt regem velocius occubuisse.

Crédite quam volui quamque necesse fuit,

Quid non Anglorum présumât spiritus exlex ?

280      Presumpsere michi, jura negare mea,

Quidam perjurus quod nos diadema diceret

Usurpat nobis ; missus et ipse fuit,

Ipse manu propria michi sacramenta peregit

Quam modo mentitur, tune dédit ipse fidem.

Legatos audite meos ipsosque profari. »

Mandat, legati testificantur idem,

Direxere oculos in eos dum fantur et aures

Consulis attente, denique verba notant,

Adjecitque héros quem regni sollicitudo

290      Concutit et probitas ut sua jura petat,

In dubiis rébus queratur quid sit agendum :

« Egregii proceres nam modo non dubito,

Non dubito quid agam, sed quod volo queso velitis

Inflectenda quidem jussio nostra manet.

Ipse tamen novi quia vos laudetis id ipsum

Quod probo, quod laudo vosque probetis idem ;

Non ego sum talis cui débita jura negentur,

Nec sum Martis ego classica qui timeam,

Immo sum talis cui mox sua dividat hostis ;

300      Divisisse tamen si michi sufficiat

Non hucusque fuit vestre proceres probitatis

Contemptos rébus vivere vos propriis.

In Cenomannenses audax Normannia vires

Extulit, atque ipsos funditus edomuit,

Appula jura régit, virtus quo que vestra refrznat,

Et Rome feritas nomina vestra pavet,

[Guischardum nostrum sperat fore mille virorum

Auditoque ejus nomine febricitat (4).]

Quid referam Gallos vos hebellasse féroces

310      Et totiens enses vos hebetasse suos ?

An potuit vobis obstare Britannia tota ?

Andus enim vestros ipse timet gladios,

Burgulio siquidem clementia nostra pepercit,

Andorum Ligerim noster abegit equus.

Ergo vim solitam perjurus sentiat Anglus,

Nec sua degeneres vos habeat rabies :

Hactenus, o proceres, vos nornine consulis usi

Consulis in regem nomen habete meum,

Nomen ego régis, vos divitias habeatis,

320      Dumque vacat, vestras amplificate domos,

Omnibus illa bonis ut nostis terra repletur,

Gens imbelle satis et muliebre genus,

Non desunt nobis nisi si tantummodo naves

Ergo que desunt ; quique parate rates,

Sitis vos omnes in quinto mense parati,

Nec det vestra moram segnicies zephiris.

Sumptus ipse dabo, pugnacibus arma parabo

Ipseque, si vultis, pro duce miles ero. »

Suscipiunt alacres Normanni verba jubentis,

330      Confirmantque suis ultima verba ducis.

Qualiter in silvis sévis aquilonibus arbos

Quavis impegit turbinis acta ruit,

Taliter edicto gens hec favet imperiali.

Ad sua quisque redit, jamque vacant operi,

Mox faber ex toto lignarius orbe vocatur,

Vertitur in naves edificare domos.

Non tot apes pariter carpunt Hiblea salicta,

Nec tot Strimonia fertur habere grues,

Quot sunt artifices, quot jussis artibus instant,

340      Principis edictum preproparabat opus.

Sentinas, remos, antemnas, transtra, cherucos,

Et reliquos usus omnis adaptat homo.

Ceduntur silve, cadit ornus, quercus et ilex

Deque suo pinus stipite diripitur,

Advehiturque senex abies a montibus altis.

Cunctis arboribus fecit opus precium.

Mox in littoribus videas consurgere silvam,

Et loca plena vides quomodo silva fuit.

Ille potens Serses non tantam jungere classem

350      Nec tantum potuit jungere navigium ;

Utque magis stupeas, subito ter mille carinas

Jungit, et armato milite cuncta replet.

Has preter turbe fuerat sua cimba pedestri.

Altera fert dominos, altéra navis equos,

Navis et aurato surgebat regia rostro.

Que poterat tumidum non timuisse fretum

A domina pupi clamatur : « Solvite funes ! »

Funes solvuntur, navita quisque ruit,

Nauticus exoritur clamor mixtusque tumultus,

360      Uxores, matres, turbaque plorat iners.

Ista virum votis, hec virgo salutat amicum,

Insequiturque oculis queque puella suum,

Ista serenatos reditus celeresque precatur,

Nec vir nec ramier abstinet a lacrimis.

Urbs Asie regnique caput Priameia Troia

Carmina quam Grecis subjacuisse ferunt,

Tunc cum bella Sinon capte misceret et ignes,

Reddere tam magnum non potuit strepitum ;

Imperii jussu ceduntur milia patrum.

370      Rome Roma suis ignibus occubuit,

Tunc in clamorem damnumque dolorque coegit

Imumeros populos presidiumque fuge,

Tunc licet immensum non equiparasse fragorem

Istum crediderim nunc ubi nemo tacet.

Sidera si celi ruerent, si machina mundi,

Si terras omnes equora preriperent,

Non hec majorera poterant fecisse fragorem,

Nec fieret clamor amplior in populo.

Ut portum fugere rates altumque per equor

380      Fit via, clamor abit fitque repente quies,

Jamque gubernator ventos et sidéra spectat,

Incumbuntque suo jugiter officio,

Obliquando sinus in ventos earbasa vertunt.

Tandem tranquillo rémige littus habent

Naves et proceres, procerumque vocabula vélum

Illud habet, vélum si tamen illud erat.

Ut férus Anglorum princeps allabitur horis

Inquit : « Terra yale si michi terra faves.

Te vult perjurus nobis auferre tirannis

Perjuriique reus débita nostra negat.

Detur perjuro nobis te auferre tiranno

390      Perjuriique reo tollere nostra queam !

Nolo tuos agros, regio mea, depopulari,

Hostibus hostis ero, pax mea terra tibi ! »

Inde jubet qui signa ferant quique agmina ducant,

Collocat extremos, colloeat et medios.

Jam résonant litui, jam martia classica clangunt,

Milite cum multo comminus hostis adest,

Cum necdum pugnam miles Normannus inisset.

400      Prigida corda gravi diriguere metu ;

Nam nec erat numerus, nec erat qui dicere posset

Adverse gentis copia quanta fuit.

Hastarum multos densissimus ordo fefellit,

Nam nisi luceret, lancea silva fuit.

Hostis, equo abjecto, cuneum densatur in unum,

.Qui, nisi desiperet, intermerandus erat,

Nam neque Normannus consertos audet adire,

Nec valet a cuneo quemlibet excipere.

Arcubus utantur, dux imperat atque balistis,

410      Nam prius bas mortes Anglia tunc didicit.

Tunc didicere mori quam non novere sagitta :

Creditur a celo mors super ingruere.

Hos velut a longe comitatur militis agmen,

Palantes post se miles ut excipiat.

Spicula torquentur, multi stantes moriuntur,

Gentes densate non poterant cadere.

Tunc pre tristitia gens effera preque pudore

Egreditur palans, insequiturque vagos.

Normanni simulantque fugam fugiuntque fugantes ;

420      Intercepit eos undique prepes equus.

Ilico ceduntur, sic paulatim minuuntur ;

Nec minuebatur callidus ordo ducis.

Tandem jactura gens irritata frequenti,

Ordinibus spretis, irruit unanimis.

Tunc quoque plus solito fugientum terga cecidit,

Et miles vultum fugit adusque ducis

Tunc Normannorum prope sunt exterrita corda,

Et tune obtabant delituisse fuga,

Occisumque ducem vulgabat opinio vulgi :

430      Hoc rumore magis marcida turba fugit.

Hinc titubare suos princeps presentit et inquit,

Et subito galeam submovet a capite :

« State, precor, nostri memores vestrique meique,

Vivo quidem, vivo, nil timeatis, ego.

Gens mea, quid fugitis ? Presto est Victoria vobis,

Utendum nobis omnibus est gladio,

En vires vestras viresque probetis avitas ;

Jam fugient hostes, aggrediamur eos.

Quo fugeretis, ait ? Procul est a littore classis ;

440      Nos ipsam nobis spem simul abstulimus.

Menia que nobis ? Utendurn est vindice dextra ;

In manibus vestris vivere sive mori est ! »

Cornipedem properus calearibus urget aenis,

Atque hostes subito fulminât ense fero.

Non Hector tantus Grecos nec tantus Achilles,

Stravit Trojanos, fortis uterque tamen.

Cetera turba ducem sequitur, furit ira pudorque,

Jam cessisse pudet, jamque manu geritur :

Hic ferit ense fero, ferit hic horrente machera ;

450      Fit via spiritibus, vulnere multimodo.

Mars utrisque favet partique arridet utrique ;

Quelibet in cedem pars animata ruit.

Mors cita subsequitur, isti moriuntur et illi ;

Mors aderat gladiis preproperata suis.

Lassari potuit, nisi fallor, turba Sororum :

Stamine non rupto, plurimus occubuit.

Multus abit moriens injussus ad infera régna,

Fataque mille suis accélérant manibus.

Indemnis neutri cedet Victoria parti ;

460      Arida cesorum gleba cruore fluit.

Tandem ne celi presagia vana fuissent,

Normannis deitas propiciata favet,

Perforat Hairaldum casu letalis arundo.

Is belli finis, is quoque causa fuit.

Is caput impurum regali cinxerat auro,

Sceptraque perjura leserat ipse manu.

Anglica turba pavet, auget Deus ipse pavorem ;

Inque fugam legio tota repente labat.

Nec post hac potuit populus tantus revocari,

470      Impetuosa fugit precipitata manus :

Suffocat multos, dum ceditur, impetus ipse,

Multi tune armis interiere suis ;

Omnibus arma nocent, qui possunt arma reponunt

Qui modo pugnabat miles inermis abit.

Mox, Iaxis frenis, fugientum terga fatigat

Normannus, multos proterit aies equus.

Normannos animât presentis causa triumphi,

Anglos rex cesus ac timor examinat.

Normannos acuit, ne belium cras iteretur ;

480      Anglos sollicitat mors sibi contigua.

Acrior insurgit Normannus tigride feta,

Passim procumbit mitior Anglus ove.

Utque lupus, quem seva fames ad ovile coegit,

Parcere non novit innocuis gregibus,

At non desistit, pecus usque peremerit omne :

Sic Normannorum non tepet asperitas.

Sed, miserante Deo, bellum clademque diremit

Nox, Anglis spaxium presidiumque fuge.

Anglis nulla fuit nox opportunior illa,

490      Qua valuere suis consuluisse malis.

Nocte locum capiunt quemcumque occasio prebet ;

Hi spelea tenent, hi frutices subeunt (5)

Nobilitas, tenuata licet, tamen occupat urbes,

Septaque munivit moenia rarus homo.

Jamque dies aderat, cum dux victricia signa

Afferri mandat, alloquiturque viros :

« O genus infractum, gens invictissima semper,

Quos ad regna vocant lucida signa poli,

Quamvis bellorum vos debilitaverit ingens

500      Impetus, atque labor noetis et excubie,

Carorumque licet sua corpora sint inhumata,

Quidam letali vulnere deficiant,

Attamen ista dies hodierna laboribus instet ;

Hec nobis pacem sola dies pariet.

Res dilata nocet, nocuit dilatio multis ;

Anticipemus eis mutua colloquia.

Dum titubare licet inconsultique vacillant,

Sunt inhibenda sibi tempora consilii.

Non grave sit nobis onus hujits ferre diei ;

510      Pacem defessis lux hodierna dabit.

Dum titubant victi, dum marcida colla supputant,

Dum sine rege vagus est reliquus populus.

Aggrediamur iter, subito veniamus ad urbes.

Defunctorum animas Omnipotens habeat.

A spoliis igitur simul omnes abstineamus,

Ne sint exuvie multipliées oneri.

Cras autem spoliis letari detur opimis,

Augebo spoliis munera magna satis. »

Ad ducis admonitus exercitus impetit hostem,

520      Hos animi probitas, hos ducis urget amor.

Morte quidern plures retinentur, vulnere pauci.

Ne desint pugne vulnera dissimulant.

Alterius partis résonant ululatibus edes,

Nec locus a lacrimis est aliquis vacuus.

Non vacat a lacrimis mulier juvenisque senexque,

Nec tractabatur de patrie auxilio.

Ceptis interea properans dux impiger instat ;.

Efferus hinnit equus, pugna parata micat.

« Hostis adest ! » aliqui clamant a turribus altis ;

530      Frigore corda pavent, membra pavore rigent.

Arma viris desunt, vir muris, rector utrisque ;

Non est qui jubeat more coire viros.

Si tamen arma viris, vir muris rector utrisque

Esset, turbaret hec simul ipse pavor.

Quid facient ? muros evelli, tecta cremari

Seque trucidari pallida gens similat.

Turpe tamen censent si statim deditionem,

Non de pace prius premoniti faciant.

Moenia cinxerunt quali potuere corona,

540      Imbellis legio, virgo, senex, pueri,

Ut quasi bellica gens de pace loquantur honeste.

Dux procul a muris alloquitur proceres :

« Omnia temptemus, quid enim temptasse nocebit ?

Urbi mandemus fedus amicitie ;

Si renuant fedus, capiemus justius arma. »

Hec ait, et pacem mandat eamque rogat.

Cives accipiunt pacem pacemque redonant ;

Urbs patet, excipitur dux alacri facie.

Protinus applaudit provincia civibus illis -:

550      Collaudant factmn suscipiuntque ducem.

Nobilitas, populus, urbes simul, oppida, rura

Supra se regern constituere ducem.

Guillelmus consul rex est de consule factus.

Sanguinis elïusi nuncia Stella fuit.

Optinuit regnum rex, optinuitque ducatum

Dux, et sic nomen cesaris optinuit.

Solas et ipse duos, dum vixit, rexit honores,

Cunetis cesaribus altior et ducibus :

Nemo ducum melior, non regum fortior alter,

560      Rex diadema gerens dux ducis arma tulit.

Regis divitie, sua gloria, bella triumphi,

In velo poterant singula visa legi.

Veras crediderim vivasque fuisse figuras

Ni caro, ni sensus deësset imaginibus.

Littera signabat sic res et quasque figuras

Ut quisquis videat, si sapit, ipsa legat.

Hec quoque, si credas, hec vere vela fuisse

In velis vere, cartula nostra, legas.

Sin autem dicas quod scripsit debuit esse,

570      Hanc divam talis materies debuit.

Ipse coaptando que conveniant speciei

Istius domine scripsit et ita décent.

 

Denique quis cameram, quis digne tigna domorum

Quisve pavimentum, quisve tot expediet ?

Singula si refero, tibi tedia progenerabo ; .

Nec tamen ista pigro sunt tenebranda sita.

Ergo brevi calamo libabo cetera, non quod

Materia caream, ut stilus obsit hebes ;

Excessisse modum sed epistola nostra videtur,

580      Nec res tanta magis non brevianda fuit.

Hec cortina dee lectum vicinior ambit

Que ducis et patris fert monumenta sui.

 

Dans son étude sur la tapisserie de Bayeux, M. Lanore s'exprime en ces termes au sujet de la broderie mentionnée par Baudri de Bourgueil :

« La courtine qui ornait l'alcôve d'Adèle et représentait, comme la tenture de Bayeux, l'expédition d'Angleterre en plusieurs tableaux accompagnés de légendes, donnait au contraire [de celle-ci] la version de la cour. Il est vrai que nous ne la connaissons que par la description de Baudri qui a pu en altérer le caractère (6). »

Par les mots « courtine d'alcôve » il rend le latin « ambit enim lectum domine mirabile velum » et « haec cortina deae lectum vicinior ambit ». Il remarque l'analogie de disposition

dans les deux monuments : plusieurs tableaux accompagnés de légendes. Et il cherche à distinguer une version de la cour dans le poème de Baudri, mais il se hâte d'ajouter que cette distinction est très peu sûre.

La description des appartements (thalami, domus) de la comtesse Adèle est assurément du domaine de la poésie, et il ne faudrait pas trop s'ingénier à y trouver des précisions matérielles que Baudri n'a cherchées en aucune façon.

Néanmoins il ne paraît guère douteux, à la première lecture, qu'il n'ait vu l'objet décrit ou tout au moins un objet similaire. On songe de suite, en parcourant ces lignes, à la tapisserie de Bayeux.

Aussi M. L. Delisle avait-t-il observé que souvent les vers de Baudri « pourraient servir, d'explication aux scènes brodées sur ce précieux monument (7)».

Plusieurs traits de ressemblance sont, en effet, à noter. Nous allons les relever les uns après les autres, en renvoyant à la très fidèle reproduction photographique de la tapisserie publiée par J. Comte (8).

D'abord la présence d'inscriptions ou légendes (tituli) pour chaque tableau (vers 233-234) déjà signalée par M. Lanore, ensuite la technique de la broderie faite de fils de diverses couleurs que l'auteur, dans son style de poète, prétend être de soie, d'or et d'argent (9) (v. 208-210), puis l'apparition de la comète (v. 243) (10), les scènes où Guillaume est assis sur un lieu élevé (in loco ediciori) au milieu des grands (v. 262) (11), le récit même qu'il fait de la promesse de son parent défunt de le choisir comme héritier (v. 271), de la venue des messagers, de leurs promesses et du parjure

d'Harold l'usurpateur (v.281) (12); puis le rappel de l'expédition de Bretagne (v. 303-314) (13) la construction de la flotte, le travail des bûcherons qui abattent les arbres des forêts et des charpentiers qui les transforment en carènes, en rames et en mâts, l'embarquement des hommes et des chevaux sur les navires à proues élevées (v. 335 et suiv.) (14) ; enfin le récit de la bataille d'Hastings : les chevaliers armés de la lance, les archers munis de flèches (v. 409) (15) ; l'ennemi met pied à terre pour combattre, formant une phalange impénétrable (cuneus, v. 405) (16) ; les Normands feignent la fuite; la manoeuvre réussit (v. 419) (17); ils renouvellent l'attaque, enflammés par les paroles de Guillaume (v. 433) (18); Harold percé d'un trait meurt (v. 463) (19); les Anglais sont pris de panique (v. 467) (20), les villes sont occupées (v. 498, 547), Guillaume est acclamé roi (v. 551, 560).

Toutes ces scènes se retrouvent, sauf les deux dernières, sur la tapisserie de Bayeux, dont la fin manque, précisément, ainsi qu'on l'a souvent observé (21).

Ce n'est pas là, semble-t-il, l'effet d'un pur hasard, d'une coïncidence fortuite : la scène des bûcherons, par exemple, coupant les arbres pour construire la flotte, est assez particulière et typique, de même que l'apparition de la comète (stella).

Et le fait que le poète prend la peine de nous dire que sur la tapisserie d'Adèle chaque tableau était accompagné d'une légende et qu'il y renvoie même pour les explications détaillées (22) ? « C'est là », a dit M. L, Delisle « un trait de ressemblance qui frappera les esprits les moins prévenus ».

Il y a donc un lien très spécial qui rattache notre poème à la tapisserie de Bayeux, un lien tout autre que celui qu'on a pu établir entre elle et les récits de Wace, de Gui de Ponthieu, Guillaume de Poitiers, Guillaume de Jumièges ou d'Orderic Vital.

Certains détails particuliers de cette représentation iconographique originale peuvent trouver dans les textes auxquels nous faisons allusion, ainsi que dans les premiers chroniqueurs anglais, des explications ou des commentaires très utiles, que ne sauraient fournir les développements lyrico-épiques de Baudri de Bourgueil : il n'en reste pas moins que ce dernier est le seul à nous parler d'une « tapisserie » qu'il décrit en poète.

Aussi M. Delisle avait-il déclaré qu'on ne pourrait plus négliger ce texte pour l'étude du monument de Bayeux.

L'extrême ressemblance entre l'ouvrage décrit par Baudri et la tapisserie de Bayeux est indéniable.

Faudrait-il en conclure que cette dernière ait originairement décoré la « chambre » d'Adèle et que Baudri l'ait tout simplement décrite? M. Delisle s'est posé la question et il l'a résolue par la négative, mais en l'accompagnant de considérations qui laissent planer un certain doute (23). M. Marignan a répondu aussi par la négative, et catégoriquement ; mais ses raisons ne sont pas nettes : elles semblent même un peu venir à l'encontre de son opinion (24). M. Lanore n'a pas envisagé cette hypothèse.

Il y a un fait matériel qui prime toute autre considération, c'est la dimension même de la tapisserie de Bayeux (70m,34 de longueur), qui s'oppose à ce qu'elle ait décoré une alcôve : ce n'est donc certainement pas là cette courtine, ce voile de soie qui entourait le lit de la princesse, d'après le poème.

Quelques vers de Baudri sont à ce propos intéressants à examiner de plus près, ce sont ceux qui terminent la description.

L'auteur observe pour finir que toutes ces scènes et ces figures dont il a parlé paraissaient vraies, tant elles étaient bien représentées sur le « voile » (vélum).

 Il n'y manquait que la vie (caro et sensus). Et il ajoute que si l'on veut le croire, c'était bien là une oeuvre réelle, mais que si l'on s'y refuse, eh bien! que ce qu'il en dit aurait dû être, parce que cela « convenait » à une telle princesse, et qu'en 1' « adaptant » ainsi (coaptando) il avait décrit ce qui était digne d'elle.

Et un peu plus loin, il revient encore à cette courtine, expliquant qu'elle entoure le lit de la « déesse » parce qu'elle porte tissée l'épopée (monumenta) du duc son père. Il nous avoue donc à mots couverts sa supercherie de poète courtisan.

Il n'a point vu la chambre qu'il décrit ni toutes ses merveilles. Il les a imaginées en grande partie ; mais cependant pas entièrement. Les emprunts aux auteurs de l'antiquité, Catulle, Lucain, Virgile, Ovide se reconnaissent à chaque pas : ceux-là ne nous intéressent pas directement pour l'instant.

Ce qui nous frappe, c'est l'analogie entre sa « courtine d'alcôve » et la tapisserie de Bayeux, que les archéologues s'accordent aujourd'hui à dater de l'extrême fin du XIe siècle ou du début du XIIe, d'après les costumes des personnages, leurs armes, et le harnachement des chevaux. Telle est l'opinion de M. Lanore (25) et celle de M. Lefebvre des Noëttes (26).

Il paraît dès lors à peu près évident que Baudri a dû la connaître, car il est visible qu'il s'en est inspiré pour décrire son imaginaire « courtine », et Bourgueil comme Dol n'est pas loin de Bayeux.

Il est peu vraisemblable, en effet, que ce soit le poème de Baudri, naturellement un peu vague, qui ait pu servir de guide pour confectionner la tapisserie de Bayeux, si riche en détails précis.

L'hypothèse inverse paraît ici plus admissible et d'ailleurs en harmonie avec bien d'autres exemples, car il est fréquent de voir des oeuvres littéraires inspirées par des monuments.

Enfin le caractère exceptionnel et unique, à une époque dépourvue d'industrie, d'un travail de patience et d'art consommé comme la tapisserie de Bayeux, empêche de supposer que Baudri ait connu d'autre ouvrage analogue, aujourd'hui perdu.

Or Baudri écrivait son poème (où il est fait allusion à la prise de Rome par Robert Guiscard en 1085) avant l'année 1107, date où il devint évêque de Dol, probablement même avant 1102, date de la mort d'Etienne de Blois, d'après l'opinion de M. Delisle.

La tapisserie de Bayeux existait donc antérieurement à ces deux dates (1102-1107).

 Cette conclusion en apparence très simple, tant elle s'impose d'elle-même, présente, on le voit, un très réel intérêt. C'est le premier document à donnée positive qu'on soit à même de verser au débat. Nous arrivons ainsi, comme M. Delisle l'avait pressenti, à tirer du poème de Baudri de véritables éléments chronologiques, qui permettent de préciser les résultats nécessairement un peu flottants acquis jusqu'ici par la méthode comparative appliquée aux monuments figurés. Il ne fallait donc pas négliger ce poème pour l'étude de la précieuse broderie, sur la date de laquelle les archéologues ont eu tant de difficulté à se mettre d'accord : c'est très probablement le commentaire de descriptif d'un contemporain, d'un témoin oculaire, et comme tel il apporte le secours de sa chronologie.

 Il vient corroborer et préciser l'époque de la fabrication de la célèbre tapisserie, en fournissant un terminus ad quem assez étroitement limité, les années 1102 à 1107.

 

 

Baudri, qui fut un prélat d'une sérieuse valeur, se trouva mêlé du reste à divers grands événements de son temps.

En l'année 1079, il avait tenté d'obtenir l'évêché d'Orléans son désir ne fut pas exaucé, malgré la protection de la reine. Plusieurs années après, sa piété et ses vertus sacerdotales lui méritèrent son élévation au siège de Dol, en Bretagne, qui dans ce siècle était qualifié du titre d'archevêché (27).

Son sacre qui eut lieu le 23 décembre 1107, dans la cathédrale de Dol, fut présidé par Gérard, évêque d'Angoulême, envoyé comme légat en Bretagne, par le Pape Pascal II.

L'année suivante, après avoir, le 9 mai 1108, pris part à Rennes à une assemblée d'évêques qu'avait présidé le duc Alain Fergent, Baudri partit pour Rome. Le Souverain Pontife lui offrit le pallium (28).

Lors de son retour en France, il fut accompagné par Jean, évêque de Saint-Brieuc et tous les deux séjournèrent à l'abbaye de Saint Florent de Saumur, le 6 mars 1109 (29).

Le célèbre historien Normand, Ordéric Vital, qui connut parfaitement Baudri, nous a fait de lui un portrait élogieux. » Quoiqu'évêque, dit-il, Baudri ne retrancha rien des austérités » de la règle religieuse, dont il avait fait profession. Ni ses  fatigues, ni sa dignité ne furent pour lui un prétexte de s'en dispenser jamais. Il vivait en cénobite, et souvent avec ses frères, qu'il visitait autant qu'il lui était possible, il ne rougissait point de suivre les exercices les plus rigoureux (30). »

Rebuté de la barbarie de son peuple, qui habitait les côtes maritimes, il résolut de quitter cette région, et passa en Angleterre. Il n'exécuta pourtant son projet qu'après avoir assisté, le 15 octobre 1119, aux funérailles d'Alain Fergent, duc de Bretagne, puis ensuite au Concile que le Souverain Pontife Callixte II avait indiqué à Reims, le 20 octobre de la même année.

Après un séjour de quelques années en Angleterre, Baudri vint en Normandie, où il visita les abbayes du Bec, de Fécamp, de Fontenelles, de Jumièges et autres de cette région, dans lesquelles il exerça son zèle (31).

Ensuite, il se rendit au Concile général que Callixte II avait fixé à Rome, en 1123, et auquel il avait été convié.

Mais il ne voulut pas revenir à Dol. Il fit alors choix pour les dernières années de sa vie, de certaines dépendances que son évêché possédait dans la Haute-Normandie, et particulièrement de Saint-Samson-sur-Rille, où, le 16 décembre 1129, il fit la dédicace d'une nouvelle église qu'il y avait bâtie.

Deux jours après, il procéda aux mêmes cérémonies pour l'église de Saint-Laurent-de-Maurise. Ces deux édifices dépendaient l'un et l'autre de son siège.

Quelques semaines plus tard, le 7 janvier 1130, Baudri mourait dans un âge avancé, à 84 ans.

Il avait été 30 années abbé de Bourgueil et 22 ans évêque ou archevêque de Dol. Sa dépouille mortelle fut ensevelie dans l'abbaye de Préaux. Nombreux sont ses ouvrages. Nous ne saurions les énumérer tous ils sont trop.

 

 

 

Chartes de Guillaume le Conquérant en faveur de l’abbaye St Florent (Marchegay)

N" 6. Donation par Guillaume, duc de Normandie, à St-Florent, avec l'approbation de sa femme Mathilde et de leur fils, du domaine de Flottemanville, situé dans le Cotentin et composé d'une église, de vingt acres de terre, de trois charrues de terre seigneuriale, d'une grange, de douze hôtes et cinq chevaliers libres, ainsi que d'un moulin.

 A Fécamp, le mercredi après Pâques, 1055 ou 1056 (a).

Omnibus sanctae Dei ecclesiae curam gerentibus quibus nosse convenit, litterarum veridica assertione notum esse volumus quia dux Normanoorum, nomine Willelmus, Magni Roberti filins, pro salute animae suaa et pro omni comodo temporalis vitae a Deo conquirendo necnon et uxoris sure prolisque sibi successurae, dedit Deo et sancto Florentio, omni tempore libere possidenda, quae inferius presenti cartula connumerantur adscripta.

 In pago scilicet Constantino, villam quae noncupatur Flotomannum, cum omnibus appenditiis suis quae ad eum pertinebant, id est : ecclesia et XX acras et terram suam dominica ad tres carrucas, cum orreo in ea consistente, et duodecim hospites et quinque liberos milites et unum molendinum.

Et ut haec carta firma in perpetuum existeret, ipse idem manu sua auctorizamenti sui signum snbnotavit, uxor etiam ejus et filius, deinde vero suorum militum manibus assignandum tradidit.

(a) De la mention d'un seul fils du duc de Normandie, on peut conjecturer que Guillaume le Roux n'était pas encore né; et il résulte peut-être de l'absence de nom pour ce premier fils que Robert n'était pas encore baptisé.

 

Facta est autem haec donatio Fiscanni.

Et sicut erant ista quae diximus ab eo libere possessa, ita Deo et sancto Florentio ejusque monachis concessa sunt, nulla seculari exactione retenta.

Monachis enim dicentibus helemosinam mundam debere dari, ipse, ut vir prudentissimus, respondit : « Licet Normanni simus, bene a tamen novimus quia sic oportet fieri ; et ita, « si Deo piacuerit, facilemus. »

Hoc igitur factum est in loco predicto, die tercia post Pascha Domini.

Signum comitis Willelmi +. Signum Mathildis comitissae +. Signum filii ipsius comitis +. Sigaum Rotberti Moritanni +. Signum Willelmi filii Osberti +. Signum Rotgerii de Monte Gotmerii +. Signum Richardi vicecomitis Abrinchensis +.. Signum Albaldi monachi. Signum Gumberti monachi.

Testes affuerunt : Wilbelmus de Galvilla et Rotbertus Grenaon.

Original intitulé Karla de Flotomanno, dont on a coupé la partie contenant les signatures. Celles-ci nous ont été conservées dans le cartulaire dit le Livre Noir, Codex-Niger (fol. 74, charte 151), manuscrit dont les archives de Maine-et-Loire ne possèdent qu'une copie moderne. Voir Bibliothèque de l'École des Chartes, 4' série, vol. 1, p. 127-131..

 

 

N°10 Charte de Guillaume, roi d'Angleterre, prince des Normans et des Manceaux. Avec l'assentiment de sa femme Mathilde et de leurs fils, Robert et Guillaume, et à la prière que lui en font Guillaume, abbé de St-Florent et son frère le moine Jean, il donne à ladite abbaye une charrue de terre, deux villains et deux salines à Ceaux, pour en jouir aussi librement que les monastères de la Trinité de Fécamp et St-Étienne de Caen possèdent leurs domaines.

 Ce don fait vers 1083, fut confirmé, en 1092, par le roi Guillaume le Roux, fils du Conquérant.

In nomine patris et filii et spiritus sancti, amen. Ego Guillelmus, rex Anglorum et princeps Normannorum et Cenomaunensium, dono Deo et sancto Florentio fratribusque in ipso cenobio Christo famulantibus, in villa que dicitur Cels, terram ad unam carrucam, et duos villanos et duas satinas : ita ut liberum sit hoc donum sicut sunt abbatie Sancte Trinitatis de Fiscampo et Sancti Stephani de Cadomo.

Et hoc facio pro remedio anime meae et uxoris mese Mathildis regine et filiorum nostrorum, admonitus precibus domni Guillelmi filii Rivallonis de Dolo, et ejusdem loci abbatis, et fratris sui Johannis, in eodem loco monachi.

Signum Guillelmi regis +. Signum Mathildis regine +. Signum Rotberti comitis, filii regis +.. Signum Willelmi filii regis +. Signum Eudon; dapiferi +. Signum Mauncii cancellarii regis Signum Cansonis capellari regis +. Signum Rogeri de Monte Gomatici +. Signum Osberti Gisfardi +.

Anno incarnationis millesimo nonagesimo secundo, concessit Guillelmus rex predicto sancto hoc desuper scripta.

 

 

Fin décembre 1154 Charte de Henri II, roi d'Angleterre, duc de Normandie et d'Aquitaine et comte d'Anjou. Il confirme à St-Florent de Saumur les églises données par Guillaume de Briouze et Philippe son fils situées audit Briouze, à Sele, Bremba, Sorham Ste-Marie-du-Port, Vieux-Pont, Wassington, avec la prébende de Geoffroi de Bremba. (b).

H. rex Anglie, dux Normannie et Aquitanie et comes Andegavie, archiepiscopis, episcopis, abbatibus, comitibus, justiciis, baronibus, vicecomitibus, ministris et omnibus fidelibus suis tocins Anglie et Normannie, salutem.

 Sciatis me concessisse et in perpetuam elemosinam confirmasse Deo et ecclesie S. Florencii de Salmur et monachis ibidem Deo servientibus, omnes donationes que eis rationabiliter factc sunt, sicut carte et scripta donatorum testantur.

Videiicet, ex dono Willelmi de Braosa et ex concessione Philippi filii ejus, ecclesiam sanctorum Gervasii et Prothasii de Braosa, et ecclesiam sancti Petri de Sela, et ecclesiam sancti Nicholaï de Bremba, et ecclesiam sancti Nichotai de Soreham, et ecclesiam sancte Marie de Portu, et ecclesiam de Veteri Ponti et ecclesiam de Wassingtona, et donum quod predictus Philippus eis fecit de prebenba Gaufridi de Bremba.

Quarc volo et firmiter precipio quod predicla ecc!esia et monachi predicti habeant et teneant hec omnia supradicta, cum omnibus pertinenciis et libertatibus et liberis consuetudinibus suis, in bosco et plano, in pratis et pascuis in aquis et molendinis, in viis et semitis et in omnibus locis in pace et libere et quiète et honorifice : ita quod nemo eis injuriam vel contumeliam faciat, quia ipsi et omnes res et possessiones eorum sunt in mea propria custudia et protectione.

Testibus Philippo Baiocensi et Arnulfo (Lexoviensi) episcopis, et Willelmo filio Hamonis et Roberto de Dunestal, apud Westmonasterium.

Archives du collége de la Madelaine, à Oxford. Cartulaire de St-Pierre-de-Sele, fol. 57 V. Imprimée dans le Monasticon Anglicanum vetus, vol p. 973, ex Rotulis, cette charte n'a pas été reproduite dans le nouveau Monasticon.

 (b) Il est probable que cette charte fut donnée à la suite du sacre de Henri II, auquel assistaient les deux évêques français premiers témoins de la confirmation accordée aux moines de Saumur.

 

1074 Charte de Guillaume, roi des Anglais et seigneur des Normans. Pour le salut de son âme et de celles de Mathilde, sa femme, ainsi que de leurs fils et pour l'amour de son frère Odon, évêque de Bayeux, il a donné à l'église de Ste-Marie dudit lieu en pleine propriété, toutes les terres que, sous la suzeraineté de ladite église, possédait Grimond, sur lequel le roi vient de la confisquer pour cause de trahison.

Savoir le Plessis-Grimoud, avec ses dépendances et tel qu'il est minutieusement délimité; Adreium et la moitié de Rinnium; la terre de Guimond, fils de Ranulfe de Noyers; celles de Hugue Dos de Raie et de ses cohéritiers de la famille de Fontaines, enfin la terre de Buissei et celle que ledit Grimoud habitait dans la cité de Bayeux.

Quoniam de presentibus ad futura, de temporatibus ad eterna, omnem hominem transferendum non dubito, et de omnibus quecumqne per corpus fiunt, sive bona sive mala recepturum unumquenque in districto Dei judicio, que promeruerit non ignoro.

Hec perpendens diligenteret compensans animo, ego Guillelmus, rex Anglorum et Normannorum dominus, pro absolutione peccatorum meorum et pro regina conjuge mea Mathildi et pro filiis meis, necnon et pro amore Baiocensis episcopi, fratris mei Odonis, sancte ecclesie Baiocensi, in honore beate Dei genitricis Marie coustitute, dono terram que dicitur Plaissiez, quietam ab omni consuetudinum exactione, et omnia appenditia ejus : a parte Arleie per saltum S. Georgii et per divisam Bunniae, usque ad Montem de Lench ; a Monte de Lench per citium montis usque ad divisiones terrarum Herneisi Thessonii; dehinc per callem publicum usque ad Fontem Scollandi.

Postea Droantia est termiuus, usque ad rivum qui cadit iu Droantiam et dividit Lachi et Escures ; et tunc itur

On lit en tête d’une copie : Tempore Willelmo regis et Odonis episcopi Baiocensis, facta est carta Haec, annon dominicae incarnationis MLXXIV, indicatione XII, epacta XX, concurrentibus II, ciclo lunari VIII. Toutes ces indications concordent parfaitement avec la date susdite, de même que celle-ci avec la cotemporaneité des prélats nommés dans la charte.

 

 

 

 

 

 

 

Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-G-11287

 Mélanges d'histoire offerts à M. Charles Bémont par ses amis et ses élèves, à l'occasion de sa vingt-cinquième année de son enseignement à l'Ecole pratique des hautes études

Poésies latines en l'honneur de saint Vital, abbé de Savigny (XIIe siècle) : texte, imitations en vers français, commentaires / par MM. Hipp. Sauvage et Camille Jamont

 

14 octobre 1066 - Les Chevaliers du Poitou à la conquête de l’Angleterre avec Guillaume le Conquérant.<==.... ....==> Napoléon fit venir la tapisserie de Bayeux au Musée du Louvre à Paris en 1804

 ==> Barfleur, La voie des Rois d’Angleterre

 

 


 

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1. Sur ce poème, voy. Pasquier (Abbé Henri), Baudri, abbé de Bourgueil, archevêque de Dol, d'après des documents inédits, 1046-1130 (Angers, 1878, in-8»), p. 91-97.

(2). L. Delisle, Poème adressé à Adèle, fille de Guillaume le Conquérant par Baudri, abbé de Bourgueil (Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 3« série, t. VIII, 1871, p. 187--224). Cf.-du même, Notes sur les poésies de Baudri, abbé de Bourgueil (Romania, 1872, p. 23-30).

(3). Utraque, variante en interligne.

(4). Ces deux vers ont été ajoutés en marge d'une main du XIIIe siècle. La fin du mot vir (orum) a été coupée par le relieur.

(5). En marge ; Virgilius. Certum est in silvis inter spelea ferarum.

(6). M. Lanore, La tapisserie de Bayeux dans la Bibliothèque de l'Ecole des chartes, t. LXIV, 1903, p. 88 et note 1.

(7). Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 3° série, t. VIII, p. 189.

(8). J. Comte, La tapisserie de Bayeux, reproduction d'après nature en 79 planches photo-typographiques, avec un texte historique, descriptif et critique, Paris, 1878, album de 64 pages et LXXIX planches. Une reproduction en couleurs de la « Tapisserie-Broderie de la Reine Malhilde » vient de paraître chez l'éditeur Tostain à Bayeux.

(9). J. Comte, op. cit., p. 6. La tapisserie de Bayeux n'a ni soie ni fils d'or ou d'argent.

(10). Ibid., pi. XXXIV.

(11). Ibid., pi. XIII, XXXVI.

(12). J. Comte, op. cit., pi. XI-XXVII, XXXII-XXXIII.

(13). Ibid., pi. XlX-XXV. Sur la planche XXI se lit le nom de Dol, dont Baudri devint évêque en 1107.

(14). Ibid., pi. XXXVII, XXXVIII, XLII et suiv.

(15). Ibid., pi. LVI-LXV.

(16). Ibid., pi. LXV-LXVI.

(17). Ibid., pi. LXVI, LXX-LXXI.

(18). Ibid., pi. LX, LXI, LXXII.

(19). Ibid., pi. LXXVI-LXXVII.

(20). Ibid., pi. LXXVIII-LXXIX.

(21). Cf. Comte, p. 62. D'ailleurs sur le dessin publié par Montfaucon (Monumens de la Monarchie françoise. t. II, pi. IX), la fin est interrompue par des pointillés indiquant des déchirures et des lacunes. Sur l'état de la tapisserie au XVIIIe siècle, voy. G. Huard, Quelques lettres de bénédictins normands à Dom Bernard de Montfaucon pour la documentation des Monumens de la Monarchie française, Caen, 1912 (Extr. des Baiocana), in-8° de 19 pages. Voy. aussi les dernières publications sur ce sujet : Eug. Anquetil, Antiquité de la tapisserie de Bayeux (Extr. des Mém. de la Société des sciences, arts et belles-lettres de Bayeux, t. XII), in-8°de 9 pages, et Suz. Turgis, La reine Mathilde, la tapisserie de Bayeux, Paris-Bayeux, 1912, in-8° de 134 pages.

(22). Vers 565 : Littera signabat sic res et quasque figuras Ut quisquis videat, si sapit, ipsa legat.

(23). Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 3e série, t. VIII, p. 189

(24). A. Marignan, La tapisserie de Bayeux, élude archéologique et critique (Paris, 1902), p. XIV-XXI. Cf. du même, Les méthodes du passé, Paris [1911], p. 167-202.

(25). 1080 et 1095. Bibliothèque de l'École des chartes, t. LXIV, 1903, p. 93.

(26). Opinion émise au cours d'une communication verbale à la Société des Antiquaires de France. M. Lefebvre des Noëttes vient de faire paraître un mémoire intitulé : La tapisserie de Bayeux datée par le harnachement des chevaux et l'équipement des cavaliers, dans le Bulletin monumental, t. LXXVI, p. 213-241.

 

(27) Pro religione et sapientia ad gradum Dolosem archiepiscatus electione provectus ecclesiastica. Ordericus Vitalis. hist. Normann. Liber IX.

(28) Dom Martène. Anecdotes, t. III, col. 882.

(29) d'Achery. Spicilegium, t. VII, p. 196.

(30). Order. Vit. Lib. IX.- Mabillon. Annales, t.1, 71 ; n°66.

(31). Et in timore Dei sermonibus reconfortabat. Neustria Pia, p. 312.

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