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PHystorique- Les Portes du Temps
23 février 2018

Histoires d'Eaux et de Régions - Cartes Pictaviae ducatus descriptio, vulgo le pays de Poictou- Notice

cartes géographiques Pictaviae ducatûs descriptio , vulgo le pays de Poictou - Poitou qui existent à la Bibliothèque Royale

Notice sur les cartes géographiques du Poitou qui existent à la Bibliothèque Royale.

Messieurs,

Notre bibliothèque publique est peu riche en cartes géographiques; elle l'est notamment fort peu en ce qui concerne la géographie du Poitou: je n'ai trouvé dans ses cartons que deux cartes de la province, l'une sans date et sans nom d'auteur, avec cette seule indication : Apud Guillelmum Blaen ; l'autre de Pierre de Rozier, avec ce millésime : 1579. On peut, à ces deux cartes détachées, joindre la carte du Poitou, faisant partie de l'atlas que Gérard Mercator publia en 1595. La bibliothèque de Poitiers possède un exemplaire de cet atlas.

Notre pauvreté en documents de cette nature est bien faite pour nous inspirer des regrets. Ne méritât-elle pas d'être étudiée à titre de science particulière, la géographie serait du moins une des branches les plus importantes de l'histoire. Qui ne sent de quel prix seraient, pour l'étude de notre histoire poitevine, des cartes où l'on retrouverait les anciennes divisions territoriales de la province, cette foule de noms de lieux oubliés ou défigurés aujourd'hui, qui, à raison de l'importance relative que les géographes y auraient successivement attachée, permettraient de suivre dans leur décroissance ou dans leurs progrès des centres de population, villes, bourgs ou villages, qui ont dû éprouver des fortunes fort diverses; ou bien encore ces chemins du moyen-âge sur lesquels nous ne rencontrons dans les chartes que des renseignements si rares, et qui, une fois reconnus, nous rendraient facile de retrouver les voies romaines sur l'assiette desquelles souvent ils avaient été établis?

A la vérité, si nous jugeons des cartes qui nous manquent par celles qui se sont conservées, elles n'auraient pas pour nous toute l'utilité que d'abord on pourrait en espérer.

La géographie a été fort lente dans ses progrès, ou plutôt il n'y a qu'assez peu de temps qu'elle mérite ce nom de science que tout à l'heure je lui donnais. Pendant que les livres écrits sur cette matière n'étaient guère qu'un ramassis de vieilles erreurs et de fables ridicules, les cartes qui accompagnaient ces livres, ou qu'on publiait séparément, ne se faisaient non plus remarquer ni par l'exactitude topographique, ni par la correction typographique.

Toutefois, quoiqu'on ne les consulte qu'avec défiance, celles qui se sont conservées nous sont utiles; elles le seraient surtout si, plus nombreuses, elles se contrôlaient l'une l'autre: il est beaucoup de détails restés obscurs qu'elles pourraient aider puissamment à éclaircir.

Je n'ai point entrepris de recueillir les cartes poitevines qui nous manquent; je veux seulement en indiquer ici plusieurs que j'ai trouvées réunies à la bibliothèque royale. Il en est vraisemblablement parmi elles dont il serait facile encore aujourd'hui de se procurer quelque exemplaire. Il m'a paru qu'il n'était pas sans intérêt d'attirer de ce côté l'attention de la Société.

La première est intitulée: Pictonum vicinarumque regionum fidissima d'escriptio auctore nobili domino Petro Rogiero Pictone, regie mis Gallie consiliario; elle est sans date; on y lit cette mention :

Augustœ Turonum in œdibus Maurini Boquerealdi. - Cette carte est la même que celle que nous possédons, et qui porte, ainsi que je l'ai dit en commençant, le millésime 1579.

La seconde a le même titre, et ne diffère de la précédente que par cette indication: Joanne Leclerc exccudit.

La troisième est de Gérard Mercator; ainsi qu'il est dit au bas : Per Gerardum  Mercatorem cum, privilegio, Elle a pour titre: Poictou sive Pictaviae descriptio , et est datée de l'année 1630.

Les noms de lieux y sont écrits en français comme dans les deux premières , mais l'exécution m'en a paru moins défectueuse. Les divisions principales du Poitou y sont marquées par des lignes de couleurs différentes.

Viennent ensuite plusieurs autres cartes où ne sont indiqués ni le nom de l'auteur, ni la date, ni le lieu où elles ont été gravées .

Celle qui les suit est de 1654. Elle a pour titre, ainsi que la première de celles qui sont à la bibliothèque de Poitiers: Pictaviae ducatûs  descriptio , vulgo le pays de Poictou, Elle a été gravée à Paris.

En 1690, Samson d'Abbeville, géographe ordinaire du roi, publia une carte de l'évêché de Poitiers en deux parties; celte carte existe aussi à la bibliothèque royale.

Après elle vient une carte de Jaillot, publiée en 1707, et comprenant, avec la généralité de Poitou, Le pays d'Aunis.

Les dernières de cette collection sont de Nicolas de Fer, l'une à la date de 1714, l'autre de 1737.

- Enfin le même carton renferme deux cartes particulières du Loudunois: l'une, de 1620, par Jean Leclerc; l'autre, sans date, par Louis Trincart, procureur du roi au bailliage de Loudun, celui sans doute qu'on voit figurer dans le procès d'Urbain Grandier, en 1634 (1) ..

Il m'eût fallu plus de temps que je n'en avais pour comparer ces cartes entre elles, en constater l'exactitude ou en vérifier les erreurs. D'autres le feront. J'ai voulu seulement offrir quelques indications à ceux de mes collègues qui s'occupent aujourd'hui ou qui s’occuperaient plus tard d'études géographiques sur notre ancienne province.

 

(1)    Thibaudeau , t. 6 , p. 145; Guérinière, Histoire du Poitou , t. 2, p. 387.

 Ils écrivent ainsi son nom: Trinquart, Dreux-Duradier. t. 3, p. 444, le fait naitre en 1571. Il vivait encore en 1640, selon le père Lelong, t. 4. Outre plusieurs ouvrages cités par Dreux-Duradier, il a laissé des manuscrits sur l'Histoire- de Loudun. On en trouve des extraits au tome 47 du Recueil de dom Fonteneau.

 Et même, à cette occasion, je leur recommanderai un ouvrage qui peut être fort précieux sous ce rapport, c'est la Vraie et entière Description du pays de Poitou , Rochelois et Marennes, avec partie du pays de Xaintonge, publiée à Paris en 1589, et dont l'auteur est Pierre de Rogier, seigneur de Migné; conseiller du roi en la sénéchaussée de Poitiers , le même auquel nous devons la carte du Poitou et des pays voisins dont je parlais tout à l'heure.

Cet ouvrage était rare dès le temps où le père Arcère écrivit son histoire de la Rochelle, car il dit, dans la préface de cette histoire, qu'il n'a pu se le procurer. Dom Fonteneau, qui en parle dans ses notes sur les auteurs poitevins (2), ne l'avait pas non plus, car il dit : Cet ouvrage mériterait d'être recherché. Je J'ai cherché, pour ma part, mais vainement, lorsque j'écrivis, en 1836, l'article (3) inséré dans le deuxième volume des Mémoires de la Société. Je vois pourtant, par ce qu'en disait M. l'abbé Gibault, à la séance publique de la Société académique de Poitiers, du 1er février 1822 (1), que vraisemblablement il en possédait un exemplaire, ou du moins savait où en trouver un, puisqu'il se proposait de rendre compte de cet ouvrage.

Il serait important de retrouver cette description du Poitou, écrite par un Poitevin. Elle existe sans doute à la bibliothèque royale; en attendant que nous puissions en enrichir notre bibliothèque poitevine, ceux d'entre nous que leurs affaires ou leurs études appellent à Paris feraient bien d'aller l'y consulter le regrette, quant à moi, de ne l'avoir pas fait.

Par M, Nicias Gaillard. (1804-1865)

 

 

Début.... 1 ....==> La Loire et les fleuves de la Gaule romaine et des régions voisines


 

Le sel, l'or blanc, La création des Marais Salants - PHystorique- Les Portes du Temps

Une " saunerie " (ou saulnerie) est un lieu où dans l'Antiquité, au Moyen Âge ou à une époque plus récente, les " sauniers " (ou saulnier) extrayaient le sel de l'eau de mer, par évaporation naturelle dans des marais salants, ou à l'aide du feu, dans des " fours à sel ".

http://lesportesdutemps.canalblog.com

 

 

La Charente de Taillebourg à Angoulême, les raids des Vikings. (Histoires d'Eaux et de Régions) -

En 844; - Sous le règne de Louis le Débonnaire, on vit apparaître pour la première fois les pirates normands. Partis du littoral Danois et Norvégien, ils débarquaient sur les côtes, remontaient les fleuves et ravageaient les campagnes, pillant et brûlant tout sur leur passage. Cette année-là ils remontèrent la Charente.

 

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