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PHystorique- Les Portes du Temps
22 octobre 2019

Origine de l'Ordre du Temple- Des maisons ou commanderies de l'Ordre.

Chartres Cathedrale Origine de l'Ordre du Temple- Des maisons ou commanderies de l'Ordre

L'origine de l'Ordre du Temple est connue.

C'est en Terre-Sainte, que Hugues de Payns (l) chevalier croisé, frappé des dangers sans nombre, auxquels était exposée la foule des pèlerins en venant à Jérusalem, eut la pensée de fonder une association religieuse et militaire, destinée à protéger les croisés sans défense contre les incursions des maraudeurs arabes.

En 1118, Hugues ayant obtenu l'assentiment du patriarche de Jérusalem, et du roi de cette même ville, Baudouin II, réussit à grouper autour de lui huit chevaliers, parmi lesquels Geoffroi de Saint-Omer et Payen de Montdidier.

Cette association n'eut tout d'abord qu'un caractère absolument privé. Sans règle spéciale, sans aucun signe distinctif, l'Ordre naissant n'aurait fait aucune recrue, durant les dix premières années. Il est à peine besoin d'ajouter que ces neuf chevaliers ne pouvaient suffire à protéger les pèlerins qui débarquaient sans cesse à Jaffa ou à Saint-Jean-d'Acre.

Le roi de Jérusalem avait cependant jugé cette généreuse entreprise si nécessaire, qu'il leur avait accordé pour demeure une partie de son propre palais, le Temple Salomon c'est ainsi que ces chevaliers furent amenés à prendre le nom de chevaliers du Temple Salomon (2).

Dès le début, ce premier noyau du Temple se serait astreint à une vie moitié religieuse et moitié militaire. Avec les trois vœux ordinaires de la vie monastique « humilité, pauvreté, chasteté » Hugues et ses compagnons s'attachèrent à vivre, en se conformant à la règle de Saint Augustin, du moins jusqu'au concile de Troyes (1128) qui fait époque dans l'histoire de l'Ordre.

Malheureusement pour eux, Baudouin II fut fait prisonnier par les Turcs en 1123. Ce ne fut qu'après sa délivrance qu'il put s'occuper efficacement de la cause du Temple, et qu'il chercha à obtenir l'approbation du pape pour un Ordre si utile et si nécessaire.

Le Roi chargea donc deux chevaliers, d'aller plaider cette cause auprès du Souverain Pontife, et de solliciter l'appui du grand abbé de Clairvaux, qu'on jugeait digne entre tous de composer une règle pour, les chevaliers du Temple (3).

 C'était en 1127. Les négociations aboutirent, car quelque temps après, le pape Honorius II ayant envoyé en France, en qualité de légat, Mathieu cardinal évêque d'Albano, afin de réunir un synode pour régler un différend survenu entre Louis VI et Etienne évêque de Paris, il fut procédé en même temps à l'institution des Templiers.

Chartres Origine de l'Ordre du Temple- Des maisons ou commanderies de l'Ordre

Saint Bernard fut convoqué à ce synode ainsi que Hugues de Payns, qui venait de rentrer en France accompagné de Payen de Montdidier (4). Le concile s'ouvrit à Troyes le 13 Janvier 1129.

 Le prologne de la règle du Temple (5), nous apprend que Hugues raconta en ce synode, les humbles débuts de son œuvre, l'urgence d'une milice capable de protéger les croisés, et qu'on délibéra ensuite dans cette assemblée sur la constitution à donner à un pareil Ordre.

On chargea l'abbé de Clairvaux et un clerc du nom de Jean Michel de rédiger séance tenante une règle, qui fut lue et approuvée par les membres du concile.

La règle du Temple est donc cistercienne, elle a du moins, de grandes analogies avec la règle de Cîteaux il ne pouvait en être autrement puisqu'elle fut inspirée par saint Bernard.

A cette date, les Templiers appelee les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon n'étaient encore que neuf, ils n'avaient aucune possession en France, mais les donations pieuses ou aumônes à leur adresse, ne vont pas tarder à affluer.

De toute part, nobles et vilains s'efforcent de venir en aide à ces pieux chevaliers on leur donne des champs, des bois, des manoirs, et bientôt les pauvres chevaliers du Temple auront l'embarras des richesses. Il faut croire même que la charité publique ne connut plus de bornes, puisque Louis VII, jugea bon de limiter quelque peu ces donations.

Le premier don (de trente livres de sous angevins) reçu par l'ordre du Temple vint de Foulque V, comte d'Anjou. Par la suite, Foulque alla en pèlerinage à Jérusalem et en devint le roi.==>Histoire de l'ordre de Malte (Ordre de Saint Jean de Jérusalem) - Foulques V d'Anjou, dit « le Jeune » roi de Jérusalem.

En 1139 ce roi permit à tous ses sujets de faire aux Templiers telles donations qu'ils voudraient, à l'exception, cependant, des villes et châteaux-forts, et à la réserve de ses droits (6).

Quelques années plus tard, le pape Célestin II accorda certains privilèges à ceux qui subviendraient aux besoins de l'Ordre (1144) (7). Beaucoup de nobles, en même temps qu'ils se faisaient Templiers, durent apporter à l'Ordre, tout ou partie de leurs biens; il fallut même laisser en Occident quelques-uns des nouveaux frères, pour faire valoir ces biens, veiller à la perception des revenus, recruter des chevaliers.

Chartres Origine de l'Ordre du Temple- Des maisons ou commanderies de l'Ordre

Les maisons ou commanderies prirent ainsi naissance, elles abritèrent plusieurs frères chevaliers et on mit à leur tête un précepteur ou commandeur (8). En outre de ces frères, chaque maison dut donner asile à des gens à gages, tels que laboureurs, pâtres, vignerons, etc.

L'Ordre à l'origine n'était accessible qu'aux chevaliers, mais en raison de son extension rapide et du trop grand nombre de domestiques qu'il aurait fallu gager, on jugea profitable d'admettre comme frères sergents du Temple, (fratres servientes) des personnes de toutes conditions, soit bourgeois, soit vilains.

C'est ce que nous lisons dans le procès des Templiers (9) un notaire apostolique, Antoine Syci (alias, Sici), déposa en effet, qu'il avait eu un entretien avec des Templiers, il y avait bien longtemps, alors qu'il leur servait de clerc (10) et de notaire, en Palestine. Il avait donc appris par eux, qu'au début, on ne recevait dans l'Ordre que des chevaliers ou des nobles. Leurs écuyers et les sergents étaient alors gagés, et ne

faisaient pas partie de l'Ordre; et cela avait duré longtemps. Mais par suite des nombreuses aumônes qui furent faites au Temple, de ses acquisitions, l'Ordre ne pouvant suffire à gager tous les mercenaires nécessaires, on avait admis dans le Temple des sergents de conditions diverses.

Plus tard même ces frères sergents devinrent précepteurs des maisons du Temple (11) mais il paraît que les frères chevaliers les eurent toujours en souverain mépris. C'est du moins ce qu'affirme un frère sergent du Temple (12).

Quant à l'époque où ces mercenaires auraient été admis dans la grande famille du Temple en qualité de frère servants ce doit être au XIIIe siècle. Car dans une charte datée de l'an 1194 (13), relative à la maison du Temple d'Aimont (14), nous trouvons, cités après les frères chevaliers du Temple, des sergents de cette commanderie, dont les noms ne sont pas encore précédés du mot « frater ». Nous supposons donc, qu'à la fin du XIIe siècle les sergents du Temple ne faisaient pas réellement partie de l'Ordre et qu'ils étaient salariés tandis qu'au XIIIe siècle et dès le commencement, puisqu'il en est question dans la règle du Temple, les sergents seront de véritables religieux de l'Ordre, capables même d'être précepteurs des maisons. Nous pensons même que les chevaliers furent fort heureux de se décharger du soin des commanderies sur les sergents, et de se consacrer davantage à leur véritable mission, la défense des Lieux saints.

Il y aura cependant toujours une distinction entre les chevaliers et les sergents, la couleur de la robe blanche pour les premiers et brune pour les seconds (15). Seule la croix d'étoffe rouge cousue sur l'habit, sera commune à tous; chevaliers et sergents étant également prêts à verser leur sang pour Jésus-Christ.

 (Chartres Cathédrale - Templiers Time Travel )

Nous avons parlé des frères chevaliers et des frères sergents du Temple, mais il y avait aussi, les prêtres du Temple. Il en est question plusieurs fois dans la Règle.

La présence de ces chapelains permet de supposer que les maisons du Temple furent pourvues de chapelles, dès l'origine, et cependant il n'en est pas fait mention dans la Règle du Temple.

Il faut croire cependant que les droits des frères du Temple, n'étaient pas encore universellement reconnus, au milieu du douzième siècle car une bulle du 18 Juin 1163 (16), émanée du pape Alexandre III, et adressée à Bertrand, grand maître du Temple, confirmant les droits des Templiers, leur reconnaissait le pouvoir d'admettre comme frères de l'Ordre, des prêtres.

En outre le pape accordait aux Templiers, le droit de construire des oratoires dans les diverses maisons du Temple, et d'ensevelir leurs défunts dans ces chapelles. La bulle nous apprend, que pour entrer dans l'Ordre, les prêtres devaient, comme les autres frères du Temple, faire une année de noviciat, avant d'être reçus à profession et faire vœu de vie régulière et d'obéissance aux chefs de l'Ordre.

Moins de dix ans plus tard, le même pape confirmait (1172) (17) cette première bulle, par une autre absolument identique, adressée cette fois au grand maître Eudes ou Odon.

Faut-il en conclure qu'avant cette date, les Templiers n'avaient eu que des chapelles portatives, comme il en est fait mention dans la règle du Temple, et que les maisons déjà nombreuses qui pouvaient exister en France ou à l'étranger étaient dépourvues d'oratoires ? Nous ne saurions nous prononcer.

Pour nous résumer il n'y a pas de maison ou commanderies du Temple antérieures à l'année  Hermanni. XIII Kal. Julii. anno m° c° lxiii. » n'a pas été publiée.

 

1128, les plus anciennes ayant été fondées entre les années 1128 et 1140.

Pendant tout le XIIe siècle l'Ordre n'a ouvert ses portes qu'aux nobles, ou aux prêtres comme chapelains les non-nobles n'y ayant été admis qu'au XIIIe siècle et par nécessité.

Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie

 

 

 

 

 ==> Chartres – Templiers chevaliers du sangreal, gardiens de l’Arche d’alliance

==> Le port d’Aliénor d’Aquitaine : Voyage dans le temps des Templiers et Hospitaliers de la Rochelle.

==> Entrevue secrète dans la fôret d'Essouvert entre Philippe-le-Bel et conduisant l'anéantissement de l'ordre des Templiers.

 

 


 

Un réseau de tunnels secrets des Templiers découvert sous la ville d'Acre en Israël

Une équipe d'ar­chéo­logues a découvert un réseau de tunnels secrets enfoui sous la ville de Acre, au nord de l'Israël. Il aurait été construit il y a 800 ans par des Templiers afin de faire passer discrè­te­ment leur trésor dans le poste de garde.

https://www.cnews.fr

 

(1) Payns. (Aube. Arr. et cant. de Troyes).

(2) Guillaume de Tyr. T. I, liv. XII, ch. 7, p. 520. (Dans « Recueil des historiens occidentaux des croisades » in-f°. Sur le Temple Salomon, voir un article de M. de Mas Latrie, dans le t. 9 (1847-48) de la Bibliothèque de l'École des Chartes, p. 385 et sq.

(3) Héfélé (Mgr). Histoire des conciles d'après les documents originaux. Traduit de l'allemand par Delarc. T. 7. p. 202 et 203,

(4) Prologue de la Règle du Temple publiée par H. de Curzon, p. 19.

(5) H. de Curzon. Règle du Temple, p. 11 et sq.

(6) Histoire des Templiers par le P. Mansuet. T. I.

(7) Bulle de Célestin II, datée du 9 janv. 1144. A. N. L. 227, A n° 1. – Se trouve analysée dans le « Cartulaire de Paris » par R. de Lasteyrie. T. I. p. 289.

 (8) Précepteur, commandeur, maître, procureur ces mots sont synonymes.

(9) Michelet. Procès des Templiers dans les Documents inédits. 2 tomes. au tome I. p. 642.

(10) Ces clers ne faisaient pas partie de l'Ordre du Temple.

(11) Voir les listes des précepteurs des maisons, au chap. VI; un grand nombre ne sont que frères sergents.

(12) Procès. Tome II. p. 137.

(13) Pièce justificative, n° 13.

(14) Aimont (Somme, arr Abbeville, caat. de Crécy, de Conteville).

(15) Guillaume de Tyr. tome I. liv. XII. c. 7. p. 521. (des historiens Occid. des croisades – in f°)

(16) Archives Nation. L. 230 – n° 13. Cette bulle qui commence ainsi « Alexander eps, servus. dilectis lîliis Bertranho magistro religiose militie.. » et finit par « Datum Turon per manum

(17) Rymcr. Fœdera, conventiones, etc. inter reges Angliœ et alios. – T. I. p. 10, Ed. de 1745.

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