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PHystorique- Les Portes du Temps
15 janvier 2020

Notice Historique sur la ville de Brouage et de son port souterrain

Notice Historique sur la ville de Brouage et de son port souterrain 360 virtual Tour

Brouage à son origine, n'était qu'une simple ferme ou métairie située sur le bord d'un chenal par où remontaient les bâtiments de la mer jusqu'au pied d'une montagne à l'extrémité de l'île de Hiers. Ce terrain s'accrut insensiblement du gros sable dont les peuples du nord lestaient leurs vaisseaux lorsqu'ils venaient prendre leurs chargements de sel.

Ce sable, déposé dans cet endroit, forma, par une succession de temps, au milieu de la mer, un tertre carré d'environ cent pas d'étendue; c'est sur cette assise de cailloux, qu'en 1555, Jacques de Pons, baron de Mirambeau et comte de Marennes, jeta les premiers fondements de Brouage, qu'il entoura d'une palissade de pieux, terrassée en dedans avec du gazon et des fascines, soutenue, en dehors, avec des planches et des mâts de navires.

Espérant revivre dans cette œuvre de sa puissance féodale, il l'appela de son nom, Jacopolis, qu'elle porta quelque tems; mais après la mort de ce seigneur, la nouvelle ville reprit, du canal de Broue, qui baignait ses remparts, le nom de Brouage, qu'elle a toujours conservé depuis.

En 1560, Brouage n'avait encore aucune enceinte de murs, mais c'était déjà une place de commerce importante, et son havre, l'un des plus commodes de l'Aunis, était le rendez-vous des navigateurs étrangers qui venaient y chercher le produit des marais salants de la banlieue.

Ce lieu néanmoins avait précédemment fixé, par sa situation avantageuse, l'attention du gouvernement, puisqu'en 1495, Charles VIII forma le projet de tenir, dans cette espèce de havre, un certain nombre de vaisseaux de guerre destinés à son service.

Ce projet était utile, s'il eût été suivi; en effet, le havre de Brouage étant placé au centre du golfe Aquitanique, paraissait extrêmement convenable à la marine. Une flotte, qu'on y aurait entretenue, eût été en état de protéger également et avec promptitude les deux branches du golfe, depuis l'extrémité de la Bretagne jusqu'à l’embouchure de l'Adour.

Le projet échoua par les remontrances des Rochelais, qui représentèrent que l'établissement de la marine à Brouage, gênerait le commerce, et que le commerce quitte les lieux où il se trouve gêné: qu'il était expédient d'abandonner ce port au navigateurs septentrionaux qui venaient y charger du sel. Le véritable motif de l'opposition des Rochelais, c'est qu'ils appréhendaient de voir s'élever, dans leur voisinage, un établissement maritime rival de leur opulente cité.

Sous le règne de Charles IX, on résolut de fortifier Brouage et de le mettre hors d'insulte; plusieurs ingénieurs italiens dirigèrent les travaux.

On commença d'abord par tracer la ville et l'entourer d'un grand fossé. Aux quatre angles d'un carré long formé par ce fossé, on éleva des remparts avec des mâts de navires enfoncés en terre et revêtus de forts madriers qui soutenaient un massif de terre transportés et liaison nés avec des fascines.

Dans la suite on fit, aux quatre angles, quatre bastions qu'on poussa en dehors pour flanquer les courtines qui furent brisées à dessein d'augmenter les défenses. Le parement d'une partie de ces ouvrages fut construit en pierres dures.

Durant les guerres de religion, le port de Brouage continua d'être alternativement, un des points les plus importants pour les Catholiques et les Protestants.

En 1570, il fut enlevé, après huit jours de siège, par les Réformés que commandait le comte de La Rochefoucault. Un riche marchand de la ville, nommé Guillet, fut attaché au gibet pour avoir, lors de l'occupation de Brouage , peu de temps auparavant, par La Rivière Paytaillé, gouverneur de Marans, réuni dans sa maison les plus belles femmes calvinistes de la ville, promettant qu'il ne leur serait fait aucune insulte, et les avoir ensuite livrées à la brutalité du soldat, pour se mettre bien avec les vainqueurs.

Le 4 juillet 1576, Henri de Navarre, qui se rendait de la Rochelle à Périgueux, s'arrêta à Brouage, où l'attendait le Baron de Mirambeau, fils et successeur de Jacques de Pons. Ce seigneur lui fit une réception magnifique.

Il y eut des joutes sur l'eau, des feux d'artifice. A dîner, on servit au prince et à sa sœur qui l'accompagnait, une quantité d'oiseaux si rares, qu'ils étaient inconnus à la plupart des gentilshommes de leur suite. Sur le soir on leur donna le spectacle d'un combat naval entre un vaisseau monté par des Maures et quatre pataches qui l'attaquèrent avec beaucoup d'art et y mirent le feu.

Deux jours après, le Roi et la princesse de Navarre, fort satisfaits de leur hôte, prirent congé de lui.

Plan de Brouage

L'année suivante, Brouage fut investi par les Catholiques sous les ordres du duc de Mayenne. Cette ville n'était plus comme au temps de son fondateur, une méchante bicoque, entourée d'ais de sapin et de mâts de navires revêtus de gazon. C'était une place de guerre, enceinte de fossés, flanquée de bastions et de remparts aussi solides que l'avait permis son assiette sur un terrain neuf et marécageux. Les maisonnettes de l'ancienne Jacopolis, avaient été remplacées par des habitations commodes et, bien que l'enceinte de la place, assise, comme on l'a dit, sur un emplacement formé de cailloux et de sable provenant du délestage des bâtiments, eût à peine cent-vingt pas de diamètre, tant la mer était lente à céder le terrain, l'accès ne laissait pas d'en être difficile.

Après la prise de Brouage, par l'armée protestante, en 1570, le baron de Mirambeau ayant été remis en possession de cette place, s'était appliqué à la mettre hors d'insulte.

Sa situation favorable au commerce et l'affabilité du baron y avaient attiré un grand nombre d'habitants des îles voisines. Mirambeau leur partagea le terrain pour y établir leurs demeures, et la ville acquit promptement une certaine importance.

 

1578, 17 mars. Contrat d'échange par lequel le roi Henri III cède à François de Pons, baron de Mirambeau, la terre de Mortagne-sur-Gironde, acquise de Laurens de Maugiron, contre la terre d'Hiers et la ville de Jacopolis-sur-Brouage.

-Original sur papier, aux archives de la bibliothèque de Saintes. Communication de Louis Audiat.

Furent présens en leurs personnes très hault, très puissant, très illustre et très magnanime prince Henry, par la grace de Dieu roy de France et de Polloigne, d'une part, et messire François de Pons, chevallier, seigneur et baron de Myrambeau et de la terre, chastellenye et seigneurie d'Hiers, ville de Jacobpolis-sur-Brouaige et havre dudit lieu disant par Sa Majesté qu'elle désiroit s'acommoder de ladicte terre, chastellenye et seigneurie d'Hiers, ville de Jacobpolis-sur-Brouaige et havre dudict lieu, pour l'importance de laquelle elle estoit au bien de son service, pour raison dudict havre, bonté d'icelluy et de la place, afin de l'unir et incorporer à son domaine; et partant avoit cy-devant commandé audict de Pons de ne s'en deffaire, par vente, eschange ou aultrement, à quelque personne que ce soit; et depuis l'auroit mandé le venir trouver pour luy faire entendre sa volunté.

A quoy obéissant, comme très humble et très fidelle serviteur et subject, ledict de Pons se seroit rendu de sa maison de Myrambeau en ceste ville de Paris, où auroit déclairé à Sadicte Majesté, pour obtempérer à son bon plaisir, estre prest luy délaisser sadicte terre, en luy baillant pour récompense et par eschange la terre et seigneurie de Mortaigne, estant prochaine de luy, jà cy-devant offerte par sadicte Majesté et la royne sa mère audict de Pons, pour ledict eschange; laquelle terre pour cest effect auroit sadicte Majeste ce jourdhuy acquise de messire Laurens de Maugiron, chevallier de l'ordre du roy et conseiller au conseil privé de Sa Majesté, son lieutenant général en Daulphiné, en l'absence de monseigneur le prince daulphin, gouverneur dudict pays.

 Pour ce, est-il que, estably et constitué en personne, sadicte Majesté, par l'advis de la royne sa mère et de nosseigneurs de son conseil privé, d'une part, et ledict messire François de Pons, seigneur de Myrambeau, d'aultre, ont recongnu et confessé, recongnoissent et confessent avoir faict de bonne foy les eschanges et permutations qui s'ensuivent; assavoir, ledict de Pons, de son bon gré et volunté, sans force, induction ny circonvention, ains sur ce bien et meurement advisé, pourveu et délibéré, si comme il disoit, a recongnut et confessé avoir quicté, ceddé, transporté et délaissé, et par ces présentes cedde, quicte, transporte et délaisse à tiltre d'eschange et permutation, du tout dès maintenant et a tousjours, a promis et promect garentir de tous troubles et empeschemens quelzconques à sadicte Majesté, ce acceptant pour elle et ses successeurs roys de France, sadicte chastellenye, terre et seigneurie d'Hiers, ville de Jacobpolis-sur-Brouaige et havre dudict lieu, consistant en chastel, haulte justice, moyenne et basse, cens, rentes, maisons et chais à marchandise dans la ville, prez, bois, domaine, marais salans, fours et moulins bannaulx, terraiges de sel et aultres fruictz, poisaiges, pors, passaiges, naufraiges, bris de navieres, amendes, encraiges, ventes et honneurs, et tous aultres droictz appartenans à seigneur hault justicier, tant sur mer que sur terre, audict de Pons appartenans de son propre, avec toutes fortiffications par luy faictes à ses despens, artillerie et munitions de guerre à luy appartenans, sans riens réserver ne retenir par ledict de Pons, fors les arréraiges de tous les fruictz et droictz escheuz jusques à luy; laquelle chastellenye, ville et havre, Sa Majesté a receue et acceptée, et dès à présent unie et incorporée à son domaine.

Et en contre eschange et en récompense de ce que dessus, aiant esgard à l'importance de la place qui est de frontière, et despence faicte par ledict de Pons pour lesdictes fortiffications, et de la bonté dudict havre, auquel aborde grande quantité de navieres flamans et allemans et aultres, avec grand trafficq de marchans .en toutes sortes de marchandises, sadicte Majesté, estant en son conseil, de l'advis de la royne sa mère 'et de nosseigneurs de sondict conseil privé, a baillé, ceddé, quicté, transporté et délaissé, et par ces présentes baille, cedde, quicte, transporte et délaisse audict de Pons, à ce présent, stippullant et acceptant pour luy, ses hoirs et ayans cause, promis et promect garentir de toute éviction et de tous aultres troubles et empeschemens quelzconques la terre, seigneurie et principaulté de Mortaigne, avec toutes ses appartenances, droictz, circonstances et deppendances, sans riens en réserver, laquelle Sa Majesté a ce jourd'huy, comme dict est, acquise dudict sieur de Maugiron, lequel à cest effect sera baillé audict de Pons; et a ledict sieur de Maugiron, présent et estably en droict, de sa bonne volunté promis et promect audict de Pons, pour luy et les sciens et de luy aians cause, garentir et deffendre envers tous et contre tous de toute éviction et de tous aultres troubles et empeschemens queizconques, meuz et à mouvoir, ladicte terre et principaulté de Mortaigne, et ce soubz l'obligation de tous et ungs chacuns les biens présens et advenir dudict sieur de Maugiron, qu'il en a pour ce du tout soubzmis et obligez, et ceulx qui luy ont esté par sadicte Majesté ceddez en contre eschange de sadicte terre de Mortaigne; et pour cest effect ledict sieur de Maugiron a esleu et eslit son domicilie en la maison de maistre François Palerne, procureur en la court de parlement, assise à Paris, en la rue de….. (2) près Sainct-Séverin, et ledict de Pons en la maison de maistre Claude Tronson, aussy procureur en ladicte court, assise à Paris, rue de la Harpe, près la porte Saint-Michel, en ceste ville de Paris, pour recevoir toutes assignations et exploictz concernans l'exécution du présent contract; et a sadicte Majesté receu et reçoit ledict de Pons à foy et hommaige des choses à luy transportées par sadicte Majesté, comme dict est cy-dessus, dont il le tient quicte pour le présent.

 Et sera tenu ledict de Pons, moyennant le présent eschange, acquicter sadicte Majesté envers ledict messire Laurens de Maugiron, sçavoir est de la somme de trois mil trois centz trente-trois escuz ung tiers d'escu accordée et promise audict sieur de Maugiron par sadicte Majesté, pour le rachapt de la plusvalleur de sa terre de Mortaigne, mentionnée au contract d'eschange, cejourd'huy passé, comme dict est, entre sadicte Majesté et ledict sieur de Maugiron, lequel sadicte Majesté a transporté audict de Pons, pour le pris susdict, qui c'est obligé et oblige au paiement de ladicte somme audict sieur de Maugiron dans ung an, dans la présente ville de Paris.

Et moyennant ce, sadicte Majesté demeure quicte dès à présent d'icelle somme de trois mil trois centz trente-trois escuz ung tiers d'escu par elle promise audict seigneur de Maugiron, de laquelle il l'en a quicté et quicte dès à présent, par ledict sieur de Maugiron en acceptant le transport et paiement d'icelle sur ledict de Pons. Et seront maintenuz tous officiers en leurs estatz, offices et charges des terres cy-dessus permuttées, pour desdictes choses cy-dessus baillées et escbangées joir par sadicte Majesté et sesdicts successeurs roys, et aussi par ledict de Pons, ses hoirs et ayans cause à perpétuité, respectivement à leurs voluntez; lesdicts eschanges, permutations, cessions, transportz, délaissemens et garenties promises faictes, ainsi que dict est, parce que ainsi l'a pleu et plaist à sadicte Majesté, et que ledict sieur de Maugiron et ledict de Pons l'ont ainsi accordé.

 Sadicte Majesté et ledict de Pons respectivement ont promis et promectent effectuellement entretenir le présent contract d'eschange et icelluy garentir l'un l'aultre, leurs hoirs, successeurs et ayans cause.

A sadicte Majesté obligé et ypothecqué audict de Pons et aux sciens et de luy aians cause, tout son domaine le plus clair et plus prochain dudict lieu de Mortaigne et de Myrambeau, et sa terre et seigneurie d'Hiers, ville de Jacobpolis-sur-Brouaige et havre dudict lieu; et icelluy de Pons a obligé et ypothecqué le semblable envers sadicte Majesté, tous ses biens présents et advenir, mesmement ladicte terre de Myrambeau; et ont promis rendre ou faire rendre la possession vuide et vaccue l'un à t'aultre desdictes choses eschangées dedans ung mois, et faire en sorte que chacun entre en joissance paisible et actuelle des choses par eulx eschangées.

Et pour plus grande seureté des présentes, sadicte Majesté a promis et promect les faire lire, publier, esmologuer et enregistrer en sa court de parlement de Paris, de Bordeaulx et chambre des comptes, dedans deux moys prochains.

Car ainsi le tout a esté dict, convenu et acordé entre sadicte Majesté et ledict de Pons, en faisant et passant ce présent contract. Toutes lesquelles choses susdictes et en ces présentes contenues et escriptes, sadicte Majesté et ledict de Pons ont promis et promectent tenir fermes et stables sans jamais venir ny aller au contraire, sur peine de rendre et paier tous coustz, fraiz, mises, despens, dommaiges et intérestz, qui faictz, euz, souffertz et encourus seroient par deffault au plain et entier acomplissement de tout le contenu cy-dessus, et en ce pourchassant et requérant soubz l'obligation et ypothecque des biens et domaine de sadicte Majesté et de tous et chacuns les biens meubles et immeubles, présens et advenir, dudict de Pons, que sadicte Majesté et ledict de Pons en ont soubzmis et soubzmectent à la justice et jurisdicion de ladicte prévosté de Paris et de toutes aultres justices où besoing sera, et renoncent en ce faisant sadicte Majesté et ledict de Pons à toutes choses générallement quelzconques, que tant de faict comme de droict l'on pourroit faire, dire, proposer et alléguer contre ces présentes, l'effect, teneur et exécution d'icelles, et au droict disant généralle renonciation non valloir.

Fait et passé par sadicte Majesté en son chasteau du Louvre, estant en son conseil privé, et par lesdicts sieurs de Myrambeau et de Maugiron, le lundy dix-septiesme jour de mars mil cinq cens soixante-dix-huict.

BEAUFORT. PAYEN.

 

 

 

 

1578, 17 mars. Accord entre François de Pons, baron de Mirambeau, et Laurens de Maugiron, pour l'entrée en possession de la principauté de Mortagne-sur-Gironde et la jouissance des fruits, revenus, etc. id.

Fut présent en sa personne messire Françoys de Pons, chevalier, seigneur et baron de Myrambeau et autres lieux, et gentilhomme ordinaire de la chambre du roy; lequel a déclairé que, comme par deux contracts d'eschange faictz, l'un entre Sa Majesté et messire Laurens de Maugiron, chevalier de l'ordre du roy, cappitaine de cinquante hommes d'armes et lieutenant pour Sa Majesté en Dauphiné, et l'autre entre sadicte Majesté et iedict de Pons, passés ce jourd'huy dixseptiesme jour de mars, passés par mesmes notaires que ces présentes, sadicte Majesté eust promis faire rachepter et desgaiger les terres par elle baillées audict sieur de Maugiron dans troys mois, et ung mois après faire mettre en possession réelle et actuelle ledict sieur de Maugiron, et par l'autre contract d'entre sadicte Majesté et ledict sieur de Pons soit dict que icelluy de Pons sera mis en possession de la terre et principauté de Mortaigne dans ung mois prochain, à compter du jour dudict contract d'eschange; en consydération de ce ledict de Pons a promis audict sieur de Maugiron faire de bonne foy et par effect touttes les poursuictes et dilligences à luy possibles, esquelles ledict sieur de Maugiron ou autres ayant charge de luy assisteront envers sadicte Majesté et messeigneurs de ses finances et autres ses officiers, pour faire effectuer le rachapt des engaigemens desdictes terres baillées par Sa Majesté audict de Maugiron, et pour faire mectre ledit sieur de Maugiron en possession réelle et actuelle desdictes terres dans le temps préfix par ledict contract d'eschange d'entre sadicte Majesté et ledict de Maugiron; et où dans ledict temps ledict rachapt ne seroit faict et ledict seigneur de Maugiron mis en possession récite et actuelle desdictes terres, en ce cas et en considération de ce que ledict sieur de Mirambeau doibt estre et sera mis en possession réelle et actuelle de ladicte terre et principauté de Mortaigne dans ung mois, à compter du jour dudict contract d'eschange, icelluy de Pons a promis et promect, en son propre et privé nom, récompenser ledict sieur de Maugiron de tous les fruicts qui seroient escheus et pourroient escheoir desdictes terres à luy baillées par sadicte Majesté, à commencer du jour que ledict de Maugiron doibt estre mis en possession d'ycelles terres jusques au jour que ledict sieur de Maugiron sera mis en possession réelle et actuelle d'ycelles; laquelle récompense de fruictz sera faicte sellon l'advalluation desdictes terres baillées par sadicte Majesté audict sieur de Maugiron par ledict contract d'eschange, en jouissant par ledict sieur de Mirambeau.effectuellement des fruictz, proffîts et revenus de ladicte seigneurie de Mortaigne, suivant ledict contract.

Lesquelles promesses ont esté acceptées et stipulées par ledict sieur de Maugiron à ce présent, qui s'en est contenté et promis, moyennant ycelles, bailler ung gentilhomme ayant pouvoir et mandement spécial dudict sieur de Maugiron pour mectre ledict sieur de Myrambeau en la possession réelle et actuelle de ladicte terre et principaulté de Mortaigne dedans ung mois prochain lequel sieur de Maugiron a délaissé et transporté audict de Pons tous les meubles et ustancilles, qui luy appartiennent ou pourroient appartenir, estans dedans ledict chasteau de Mortaigne, sans en rien réserver ni excepter; et aussy a promis ledict de Pons faire amasser à ses despens tous les arréraiges des cens, rentes, fermes et autres droicts, qui pourroient estre deubs à cause de ladicte terre par quelque personne que ce soit; et iceulx fruictz et arréraiges seront partagez par moietié entre lesdicts sieurs de Maugiron et de Pons, en ce non comprins la restitution des fruictz esquels pourroient estre cy-après condampnez les sieurs de Cangé (3) et Ligonne (4).

 Et ont lesdictes parties, pour l'effect et exécution de ces présentes, esleu leur domicilie, assavoir iedict seigneur de Maugiron, en l'hostel et domicilie de Me Françoys Paierne, procureur en la court de parlement de Paris, rue de… (5) prez Saint-Séverin, et ledict seigneur de Mirambeau, en la maison de Me Claude Tronçon, en la rue de la Harpe, près la porte Saint-Michel. (Formules).

Faict et passé le dix-septiesme jour de mars l'an mil cinq cens soixante et dix-huict.

BEAUFORT.

PAYEN.

Le duc de Mayenne établit son quartier-général au lieu de la Guillotière, au- dessus du bourg d'Hiers ; de ce point élevé , il pouvait projeter sa vue, d'un côté sur le camp, de l'autre sur la place assiégée, à laquelle conduisait une chaussée étroite, bordée de marais salants et couverte, en partie, par le bois d'Hiers. Ce bois, que les habitants de Brouage avaient conservé, par égard pour le baron de Mirambeau, qui y tenait beaucoup, bien qu'il pût leur devenir fort nuisible, dérobait au duc de Mayenne, une partie de son armée.

Il le fit abattre et employa les troncs des arbres à construire des retranchements, et les branches à fixer les terres sablonneuses pour empêcher l'éboulement dans les tranchées.

Ce siège dura près de deux mois pendant lesquels les assiégés firent plusieurs sorties et les assaillants donnèrent plusieurs assauts. Dans ces divers combats, qui furent fort sanglants, les deux partis montrèrent un égal courage qui provoqua plus d'une action héroïque.

Enfin les réformés, voyant avec désespoir leurs vivres et leurs munitions décroître de jour en jour, n'attendant plus de secours, ni du prince de Condé, ni de la flotte rochelaise qu'ils savaient être désemparée ; pressés de tous côtés par un ennemi formidable et se voyant à la veille, ou de subir la loi du vainqueur, ou de périr jusqu'au dernier sur la muraille, se décidèrent à tenter la voie des négociations.

On discuta longuement les articles de la capitulation qui fut arrêtée et signée le 16 août; elle portait que la garnison sortirait le dimanche suivant, à midi, avec armes et bagages, tambour battant, enseignes déployées, et, de plus avec un canon et une coulevrine que les assiégeants seraient tenus de faire conduire à la Rochelle dans le délai de huit jours; que les habitants de la ville qui voudraient rester dans leurs foyers, conserveraient la liberté de conscience et la jouissance de tous leurs biens, meubles et immeubles, et que ceux qui jugeraient à propos de se retirer, soit par mer, soit par terre, seraient escortés jusqu'à leur destination.

A huit ans de là, en 1585, Brouage fut de nouveau assiégé par le prince de Condé qui, dans le temps où il pressait vivement ce siège, fut obligé de voler au secours du château d'Angers, et d'en laisser la conduite au baron de Sainte-Mesme. Il y eut pendant vingt-un jour , des escarmouches fort vives et des attaques sanglantes; mais la déroute du prince et l'approche d'un corps de catholiques, qui marchaient au secours des assiégés, déconcertèrent les assaillants.

Les confédérés n'ayant pu s'emparer de Brouage, résolurent, l'année suivante, d'en ruiner le port ; et quoique quelques- uns évoquassent l'indignation publique contre la destruction du plus beau port que la mer eût formé sur les côtes voisines, le prince de Condé l'emporta en faisant observer que les hommes dont ce port occasionnerait la perte, étaient des chefs-d'œuvre encore préférables. On fit donc partir de la Rochelle, vingt bâtiments chargés de terre et de cailloutage, qui furent coulés à l'entrée du havre, près du chenal du Grand-Garçon.

Dans la suite, Saint-Luc, gouverneur de Brouage, et, postérieurement le cardinal de Richelieu, dépensèrent plus de 400,000 francs pour faire relever ces bâtiments, mais avec un succès très imparfait.

Lorsque ce ministre songea à réduire la Rochelle, le port de Brouage fut le centre de ses armements maritimes.

Plus tard, voulant avoir en Aunis un point militaire qui, avec le château d'Oléron et la citadelle de Saint-Martin, dans l'île de Ré, fût comme l'arsenal de sa puissance en Occident, soit pour contenir les populations dans l'obéissance, soit pour défendre cette frontière du royaume contre les ennemis du dehors, il jeta les yeux sur Brouage qui, depuis 1586, avait été comme abandonné des deux partis.

Cette ville fut bientôt flanquée de sept fort bastions, enceinte de murailles et de larges fossés qui subsistent encore aujourd'hui, munie de magasins et d'arsenaux propres à contenir l'immense matériel d'artillerie et les munitions de guerre enlevés à toutes les places démantelées du pays. Brouage, fut, dès-lors, une des places frontières les plus fortes et les mieux bâties du royaume.

Sa figure présentait un carré irrégulier, dont le polygone avait 292 mètres de longueur intérieure, sur 88 mètres de largeur. Les parapets, percés d'un grand nombre d'embrasures, avaient 2 mètres d'épaisseur, et tout le système de revêtement reposait sur un pilotis en grillages pour remédier à l'affaissement progressif d'un terrain mouvant et marécageux.

Tous ces travaux, qui coûtèrent des sommes énormes, furent exécutés d'après les plans et sous la conduite de l'habile ingénieur d'Argencourt, et, comme le cardinal était jaloux que cette grande œuvre perpétuât son souvenir, il fit sculpter ses armoiries sur toutes les portes et dans les lieux les plus apparents de la ville.

On y comptait alors quatre cents maisons formant de larges rues coupées en angle droit. On y avait placé aussi un siège royal, un siège d'amirauté, un hôpital militaire, un bureau des fermes, une cure et un couvent des Récollets.

Durant les troubles de la minorité de Louis XIV, le comte du Daugnion, gouverneur de Brouage, fit construire de nouvelles fortifications, notamment un bel ouvrage à corne, couvert d'une demi-lune, et plusieurs grands fossés pleins d'eau; on prétend que pour animer les ouvriers, il ouvrit lui-même les travaux, la pioche à la main, et fit porter la hotte à la comtesse sa femme.

Avec cette place forte, une flotte composée de quatorze vaisseaux et sept galères, 4,000 hommes de troupes, tous gens déterminés, ramas de pillards et de vagabonds qui répandaient la terreur dans tout le pays environnant, par leurs déprédations et leurs violences, ce comte crut pouvoir être rebelle impunément, et il se rendit assez redoutable pour qu'on payât sa soumission d'un don de 200,000 francs et du bâton de maréchal de France.

 

premier port européen pour le commerce du sel

 

 

 

 

 Le port souterrain

Une brillante destinée semblait se préparer pour Brouage, quand Louis XIV jeta les yeux sur ce port pour y former le grand arsenal maritime qu'il avait projeté sur les côtes de l'Océan.

Brouage est une place forte close et aussi un grand port de commerce ouvert sur l’Atlantique.

A partir de  1631, des accès directs et sécurisés sont aménagés dans l’enceinte de la place forte.

Le soin de cet établissement fut confié à M. Colbert du Terron, intendant de l'Aunis et des iles adjacentes; mais ayant eu à se plaindre du commandant de la place, il allégua l'impossibilité de rien faire de ce port, à raison des bâtiments coulés en 1586, à l'embouchure,  du havre, des coupes faites par les habitants pour l'usage des marais salants qui l'avaient presque tari, etc., etc.; et Brouage fut abandonné, comme l'avait été la Seudre, pour songer à Soubise, que le prince de ce nom refusa de vendre, puis à Tonnay-Charente, refusé également par M. le duc de Mortemart, et enfin à Rochefort, où l'on se fixa définitivement.

 Le port souterrain avec le quai de chargement permettait aux barques de circuler sur les canaux tant pour ravitailler les ouvrages avancés que pour permettre le chargement des navires ancrés en amont de Brouage, vers le fond du havre, sous la protection des bastions de la forteresse. Poudre, hommes et nourriture transitaient parfois par ce souterrain, à l’abri du rempart.

On assigne à la ruine du port de Brouage différentes causes : les uns l'attribuent aux vaisseaux coulés à fond devant ce port; selon eux, les sables entraînés par le flux dans le canal de Brouage, ne furent plus rapportés dans  le sein de la mer avec autant de rapidité qu'auparavant, les bâtiments submergés en arrêtaient une partie, et, cette partie, par des accroissements successifs, a dégradé le port.

D'autres prétendent que la vase de la Charente, rivière extrêmement limoneuse depuis qu'elle est fréquentée à cause de la marine de Rochefort, a comblé le cul-de-sac de Brouage, étant poussée vers ce lieu par le mouvement des eaux.

Port de Brouage, Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, ingénieur, architecte militaire de Louis XIV

Mais la cause la plus vraie de cette détérioration, est venue de ce que les marais et les canaux des salines s'étant comblés, ne furent plus en état de recevoir les eaux du havre ; c'est ce qui avait donné l'idée au maréchal de Vauban, qui prévoyait que le canal et le port de Brouage se perdraient faute de courant, de joindre la Seudre à ce canal. Il voulait abandonner une grande partie des marais salants, dont on aurait fait une vaste flaque d'eau par le moyen d'une digue qui aurait commencé au bourg Saint-Just. Tous les canaux qu'il fallait creuser devaient être terminés par des écluses. Ce grand ouvrage eut un commencement d'exécution ; mais il fut interrompu bientôt après, à cause des embarras de la guerre de 1688.

En 1702, le siège d'amirauté et le bureau des fermes furent transférés à Marennes ; en 1730, on retira la garnison qu'on remplaça par six compagnies d'invalides, qui furent réduites à une seule en 1742. A cette dernière époque il y avait encore 415 habitants à Brouage.

Dans les jours si désastreux de la révolution de 1793, cette ville fut désignée comme lieu de dépôt et de détention des prêtres et des religieuses susects. L'insalubrité du climat, non moins que l'entassement de ces victimes politiques dans des lieux insuffisants pour les contenir, furent des causes de souffrance pour tous, et de mort pour un grand nombre.

La ville de Brouage, est maintenant bien moins une ville qu'un désert. Sa population n'est plus que de 200 personnes, indépendamment d'une centaine d'hommes de garnison. De loin, frappé de ses bastions, de ses remparts plantés d'arbres majestueux et qui annoncent une place de guerre importante, si le voyageur y pénètre, quelques bâtiments à peine restés debout au milieu de la destruction générale, les rues, les places non seulement couvertes d'herbes , mais les maisons, les foyers de l'ancienne population encombrés et remplis d'arbustes qui en surmontent les débris les plus élevés; quelques malheureux pâles, livides, et souvent dévorés par la fièvre, se traînant au milieu de ses ruines, tel est le tableau qui se présente ses yeux, telle est l'impression profonde et mélancolique qu'il éprouve et qu'aucune autre cité, en France, ne saurait produire!.

Brouage est traversé par la route départementale de Rochefort à Marennes, dont il est distant de 6 kilomètres. Il n'est arrosé par aucun ruisseau, et les habitants manquent d'eau potable depuis que, sans aucun profit pour l'Etat, on a fait enlever les tuyaux qui y conduisaient les eaux de la fontaine de Hiers.

Par suite de la suppression de la poudrière de Saint-Jean-d'Angély, l'ancien magasin aux vivres de Brouage est devenu le dépôt d'une immense quantité de poudres.

Ce bâtiment est moins remarquable par son étendue, qui lui permet de recevoir en ce moment plus d'un million de kilogrammes de poudre, que par son étonnante conservation et l'absence de toute humidité qui, dans un terrain aussi marécageux, ne peut être attribuée qu'aux dépôts de sable et de délestage sur lesquels cette ville est bâtie.

Cet établissement, et la petite garnison qu'il nécessite, le pavage de la rue où se trouve à peu près concentrée toute la population, la réparation du clocher, de l'église et de l'horloge ; les terrassiers qu'y ont attirés les défrichements voisins; la réunion de la commune de Hiers à celle de Brouage qui, jusqu'alors, n'avait pas d'autre territoire que l'enceinte de ses murailles, et l'assainissement dû aux travaux de dessèchement, semblent au moins, depuis plusieurs années, avoir soustrait cette ville à l'arrêt de destruction qu'elle subissait depuis si longtemps; et s'il ne lui est pas donné de voir jamais renaître les jours d'une splendeur si rapidement éclipsée, peut-être pourra-t-elle remonter à ce point de n'avoir du moins rien à envier aux communes voisines.

Quant à son port proprement dit, c'est à dire au bassin demi-circulaire qui s'étendait du lit actuel du havre jusqu'au ruisseau qui longe les murailles et les anciens quais en pierre de taille dont on aperçoit encore les débris en face de la porte d'entrée, totalement comblé par les vases et métamorphosé en pacages et en terres labourables, il n'a plus d'autre avenir à espérer que l'entretien au moins de ce qui reste de l'ancien lit du havre, dans l'intérêt du transport des poudres, comme dans celui de la petite portion de salines qu'il alimente, et de la communication qu'il, établit entre les canaux d'Oléron et de la Charente par le canal de St-Agnant.

 

Dans les fouilles faites à l'église de Brouage, au mois de mai 1835, on a découvert plusieurs tombeaux assez curieux et bien conservés.

Le premier est couvert d'un écusson à couronne, dont le fond est parsemés d'hermine et soutenu par deux levrettes ; on y lit l'inscription suivante : « Ci gît haut et puissant seigneur  messire Claude Dacigné, marquis des  Carnavallet, qui a été gouverneur pour le roi des villes et pays de Brouage, l'espace de dix-huit ans et y est mort le 10 septembre 1685, âgé de 65 ans. »

Cette tombe était placée à la droite du chœur, à moitié soulevée. On a trouvé dessous un cercueil de plomb; les ossements qu'il contenait ont été recueillis avec soin, et mis, en présences de l'autorité civile, militaire et ecclésiastique dans un cercueil de bois qu'on a recouvert de la même tombe, qui est une espèce de marbre, et qu'on a placé, pour plus de régularité, au centre du sanctuaire, près de l'autel.

Le deuxième tombeau porte cette épitaphe : « Ci gît Joseph de Guay, chevalier de  la Tour, lieutenant-colonel du régiment de Noailles-infanterie, gouverneur de Brouage, mort le 17 septembre 1762, âgé de 100 ans, ayant servi le roi 80 ans. »

On lit sur le troisième: « Ci git, le corps de Michel Broulleaud, chirurgien-major du régiment Trenel- infanterie et chirurgien en chef de l'hôpital militaire de Brouage, décédé le 17 avril 1761, âgé de 47 ans. »

On a trouvé aussi, dans les combles, un autel des marins destiné à la vierge, où sont encore déposés quelques restes des vœux des gens de mer.

Si le port a disparu, quelques bateaux demeurent, souvent installés sur des remorques devant la maison de leur propriétaire. Une activité ostréïcole subsiste encore et quelques pas dans cette nature intacte agissent comme un véritable voyage dans le temps.

 

Par M. A. GAUTIER, de la Rochelle, Membre de la Société française de Statistique universelle.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-maritime/decouverte-quand-brouage-17-etait-le-1er-port-europeen-de-sel-684765.html

 

Les Forteresses de la Mer : la Tour de Broue<==

 

 

 


 

L'église Saint-Pierre et Saint-Paul de Brouage, vitraux de la Nouvelle-France.
Samuel de Champlain est originaire de Brouage. À l'intérieur de l'église, le Comité du Mémorial de la Nouvelle-France présente une exposition intitulée "Il était une foi... en Nouvelle-France".



Les Guerres de Religion en Saintonge, la citadelle catholique de Brouage - Charles IX -Henri III- Agrippa d'Aubigné- Henri IV

Il n'est pas possible de nommer Théodore Agrippa d'Aubigné sans rappeler ce que fut ce compagnon d'Henri IV, à la fois soldat courageux et écrivain brillant. Théodore Agrippa d'Aubigné naquit au château de Saint-Maury, près de Pons, en Saintonge, l'an 1552. Son père était seigneur de Brie en Saintonge....


 

Les Fortifications de Brouage sous Charles IX et combat naval. (5 septembre 1565)

Sous Charles IX, la place est fortifiée par des ingénieurs italiens Bélarma, Béphano, Castrizio, d'Urbain et le chevalier Orcogio. On commença d'abord par tracer la ville et par l'entourer d'un grand fossé : aux quatre angles d'un carré long formé par ce fossé, on éleva les remparts avec des mâts de navires enfoncés en terre et retenus par de forts madriers qui soutenaient un massif de terres transportées et liées avec fascines.....



 

Le Cardinal de Richelieu et le marquis de Vauban dans le golfe de Brouage. Construction de la citadelle des marais salants

La mer s'est maintenant retirée de la plus grande partie du bassin brouageais, et de nouveaux champs de sel vont être créés sur les terres émergées entre Marennes, l'îlot d'Hiers et les hauteurs de Saint-Froult et de Moëze (1).....

(1)   Jacques de Pons, deuxième du nom, baron de Mirambeau, seigneur de Brou, Brouage, Hiers, Verneuil, Orignac, fils puîné de François, sire de Pons, et de Marguerite de Coëtivy, jeta les premiers fondements de la ville de Brouage, qu'il appela Jacopolis, nom qui n'a pas prévalu.

Son fils, François de Pons, baron de Mirambeau, est qualifié seigneur de la principauté de Mortagne. COURCELLES, Histoire des pairs de France, IV, Pons, p. 52.

(2). En blanc dans le contrat.

 (3). Jean de Conighan, seigneur de Cangé en Touraine, avait épousé une fille d'Antoine de Montberon, seigneur de Mortagne, et de Jeanne L'Hermite, Anne de Montberon, dont il n'eut pas d'enfants et qui lui laissa tout son bien. Voir Anselme, VII, p.

(4). Pierre de Ségur, seigneur de Ligonne, appelé de Ligonnez, par le P. Anselme, VII, 24 fils de Bernard de Ségur et de Pernelle de Carjac, épousa Anne de Montberon, fille d'Antoine de Montberon, seigneur de Mortagne, et de Jeanne L'Hermite. ANSELME, VII, 21. Pierre de Ségur et Jean de Conighan, « les sieurs de Cangé et Ligonne, » étaient donc cousins germains par alliance, et héritiers de Jeanne l'Hermite, leur bellemère et tante.

(5). En blanc.



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