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PHystorique- Les Portes du Temps
26 janvier 2021

Joseph Amand de Vasselot (1762 - 1796), dernier seigneur du château de Saint Mesmin - Saint-André-sur-Sèvre 26 janvier 1794

Joseph Amand de Vasselot (1762 - 1796), dernier seigneur du château de Saint Mesmin

En 1766, Jacques-René-François-Marie de Vasselot donnait à ferme dans son ensemble le marquisat, terre et seigneurie de Saint-Mesmin. Dans cet acte, le bailleur est dit demeurant ordinairement en son château du Chasteigner, paroisse de Jazeneuil, près Lusignan.

C'est là, en effet, que naquirent, sauf un seul, tous les enfants de dame Alexis-Françoise; c'est là qu'elle mourut le 5 février 1777.

Dix ans après, son mari la suivit dans la tombe, et leur fils aîné devint seigneur de Saint-Mesmin.

Il se nommait Jacques-Alexis-Marie, qualifié marquis de Vasselot d'Annemarie, seigneur de Chasteigner, La Guierche, Saint-Mesmin et autres lieux.

Nous le citons parce qu'il fut le dernier seigneur de Saint-Mesmin; mais celui des Vasselot, dont le nom est lié aux événements qui se passèrent à Saint-Mesmin et aux environs, pendant la guerre de Vendée, est son frère le plus jeune, Joseph-Armand, baron de Vasselot.

Dans la contrée de Saint-Mesmin, on l'appelait le chevalier d'Annemarie et de baron de Vasselot, seigneur de Charlet.

 

Joseph Amand de Vasselot (1762 - 1796),

officier de marine lors de la Guerre d'Indépendance américaine, commandant en second de la Garde Nationale de Chatellerault, général vendéen.

En 1789, il est électeur de la noblesse aux États Généraux. Par sa participation à la guerre d'indépendance américaine, et par son activité au sein de la loge maçonnique L'Heureuse Rencontre, Joseph Amand est alors probablement ouvert aux « idées nouvelles » portées par la Révolution française.

En 1790, Joseph Amand Vasselot est commandant en second de la garde nationale de Châtellerault.

La fuite du Roi et son arrestation à Varenne provoquent l'émigration en masse de ceux qui se font un devoir de libérer leur Souverain.

Joseph Amand Vasselot émigre alors une première fois, probablement en juillet 1791, revient pour éviter les conséquences de la loi sur les émigrés, et émigre à nouveau le 21 juin 1792.

Il prend part à la campagne de 1792, dans le Régiment de chasseurs à cheval de l'armée des Princes, composé de compagnies de la Marine.

Après Valmy, il se retrouve à Aix-la-Chapelle chez sa sœur où il reste deux ans.

Cousin de La Rochejacquelein, de Lescure et de Grignon de Pouzauges, et connaissant Charette avec lequel il a navigué sur le Clairvoyant (12 avril 1782), aux ANTILLES et participe à la bataille des SAINTES.

Disposant du fief familial de Saint-Mesmin en pleine Vendée militaire, Joseph Amand a les relations pour prendre part à la résistance.

En septembre 1794, il part pour l'Angleterre et devient aide de camp du comte de Puisaye.

 

 Les colonnes Infernales 1794

Le château de Saint-Mesmin fut donc délaissé par les Vasselot qui ne furent pas tentés d'abandonner pour le sombre Bocage la contrée de Lusignan, plus ouverte et plus civilisée, d'ailleurs leur pays d'origine.

Il était cependant habité pendant la guerre de Vendée par une personne de la famille, une vieille demoiselle, suivant les récits que nous ont faits, il y a bien des années, quelques habitants du pays, contemporains de la Révolution.

Elle y fut tuée lors du passage des colonnes infernales. Saint-Mesmin fut une des premières étapes de celle commandée par Grignon.

 

Le 26 janvier 1794,  le général Lachenay était à Saint-André-sur-Sèvre

Vers 10 heures au matin, une colonne commandée par le général républicain Lachenay, secondant celle de Grignon, s’abat sur Saint-André-sur-Sèvre après avoir passé à Montigny, puis incendié les fermes aux alentours de Beauchêne et même noyé plusieurs membres d’une même famille au lieu-dit de La Vieille Cour.

Quelques personnes trompées par une réquisition se présentent au pont des Colons, séparant les communes de Saint-André-sur-Sèvre, La Forêt-sur-Sèvre et Saint-Marsault.

La plupart sont des charretiers, pensant avoir à transporter du blé et du fourrage pour l’armée.

Tous sont massacrés et le maire de la commune de Saint-André ne se verra épargné qu’en donnant son portefeuille aux soldats.

Ce sont 65 personnes qui ont ainsi été massacrées près du pont des Colons, non loin du Bois-Caillet. Le lieu de leur sépulture porte le nom de Chemin des cercueils

Après avoir incendié le bourg, Lachenay poursuivra sa route vers Saint-Mesmin.

 

Le 27 janvier 1794, un détachement incendia le château.

Quelque terrible qu'elle eût été, la dévastation du pays, par les colonnes infernales, n'avait pas mis fin à la guerre.

 

Le 24 janvier 1794, la colonne infernale dirigée par Grignon et l'adjudant-général Lachenay se retrouve à Bressuire. <==.... ....==>

 

 

En 1795, Charette dans le Marais, Stofflet dans le Bocage, reprirent les armes.

Envoyé en mission en France, Joseph Amand débarque le 15 février 1795, est arrêté et emprisonné à Rennes, puis libéré le 22 avril.

 Aidé par le comte de Grignon, son cousin, il remplace alors Sapinaud, qui, découragé, s'est démis de ses fonctions dans l'armée vendéenne.

C'est alors que le baron de Vasselot, qui déjà avait pris part aux opérations, mais sur un autre terrain, parut aux environs de Saint-Mesmin, à la tête d'un corps peu nombreux, formé des débris de celui de Sapinaud.

Il remporta d'abord quelques avantages, enleva le 3 mars la position dominante de Saint-Michel-Mont-Mercure, et tint la campagne jusqu'au 30 mars, jour où il fut battu près de Chantonnay, ses hommes dispersés, et lui-même forcé de s'enfuir.

 Il se cacha dans une ferme dépendant de la terre de La Guierche, à la Grollière-de-Saint-Amand.

 

Les soldats vainqueurs fouillaient le pays;

Il est reconnu et arrêté le 2 mai 1796, bien déguisé en marchand de bestiaux, à ses mains et aussi à un mouchoir marqué à son nom.

 

 

Jugé aux Herbiers, il est condamné à mort.

 

La version la plus fréquemment citée de sa mort est qu'il est fusillé à Mesnard-la-Barotière le 4 mai 1796 sous les fenêtres de sa fiancée, Marie Eléonore de Mesnard, forcée d'assister à l'exécution par les soldats Bleus.

Toutefois un acte de notoriété du 10 floréal an 11 (30 avril 1803) affirme qu'il a été fusillé aux Herbiers au château du Landreau en même temps que ses compagnons. Il est alors l'un des derniers chefs vendéens. Il était âgé de trente-trois ans.

Sa fin tragique attache aux vieilles murailles du château seigneurial de sa famille, le souvenir toujours glorieux d'un homme qui mourut pour la cause qu'il défendait par les armes, alors même qu'il n'y avait plus d'espérance.

 

Le château de Saint-Mesmin fut mis en vente comme bien d'émigré, et adjugé à Niort le 14 ventôse an VI (4 Mars 1798) au citoyen Pierre Ters, demeurant à Paris, au nom et comme fondé de pouvoirs du citoyen Jacques-Louis Dupias, demeurant aussi à Paris.

 En réalité le citoyen Ters, qui avait été sous Louis XVI, chirurgien du roi par quartier, c'est-à-dire faisant trois mois de fonctions chaque année, était le véritable acheteur, et Louis Dupias,  qui était, paraît-il, son barbier, lui servait de prête-nom.

Le 9 août 1818, Louis Dupias, qui continuait à donner procuration à Pierre Ters, vendit le château et la terre de Saint-Mesmin à M. Proust, ancien receveur général des Deux-Sèvres.

 

 

 

Rôles saintongeais : suivis de la table alphabétique générale des nobles des élections de Saintes et de Saint-Jean-d'Angély maintenus par D'Aguesseau... / documents publiés par M. Th. de B. A. [Théophile de Brémond d'Ars]

 

 

 

 

 Paysages et monuments du Poitou: Saint André sur Sèvres le château de Saint Mesmin ( Récits Guerre de Vendée)<==.... ....==>Archéologie de guerres de sièges du château de Saint-Mesmin (Chroniques d'un siège)

 


 

VASSELOT. Poitou.

Armoiries: D'azur, à trois guidons d'argent, la lance d'or, bordée de sable, posée 2 et 1.

Légende : Hoc signo vinces.

Descendue de la Grande-Bretagne à Rennes, où une rue porte son nom, établie en Poitou, où elle a possédé pendant plus de six siècles les fiefs d'Annemarie, du Châteigné, de la Chesnaye, de Régné, cette maison qui, avant l'an 1200, quitta ses armes et porta en place trois guidons que le roi lui donna, pour preuve d'une valeur reconnue, les ayant enlevés aux ennemis de l'Etat, a deux représentants : le marquis de Vasselot de Régné, au château de Régné, par Saint-Maixent, département des Deux-Sèvres, qui a un fils, Ivon ; Médéric, comte de Vasselot de Régné, sous-inspecteur des forêts, à Royan, Charente-Inférieure.

 

 

 

Les branches de La Chesnaye et d'Annemarie, de ce nom de Vasselot, étaient issues de Guillaume Vasselot, 2e du nom, écuyer , vivant en 1360, qui rend alors hommage de l'hôtel de La Chesnaye, vulgairement appelé l'Aumosne, et qui se maria deux fois : 1° à Jeanne Poupart dont il eut Guichard, qui a continué la branche de La Chesnaye ; 2° à Marguerite de Rochefort, qualifiée (par un mémoire domestique) dame d'Annemarie, dont il laissa Pierre, chef de la branche d'Annemarie qui était représentée en 1789 par Jacques-Marie-Alexis de Vasselot, lequel produit alors ses preuves pour être admis aux honneurs de la cour où il est présenté, le 27 janvier, avec le titre de comte de Vasselot.

Il était fils de Jacques-René-François-Marie de Vasselot, dit le marquis d'Annemarie, sgr de Jazeneuil, etc., et d'Alexis-Françoise Petit de La Guierche , fille d'Alexis-Hardi Petit, chevalier, marquis de La Guierche, et d'Anne-Françoise de Granges-Surgères de Puyguyon.

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