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PHystorique- Les Portes du Temps
28 mars 2021

Jean Rabateau de Fontenay le Comte, président au Parlement de Poitiers et Paris (Les juges de Jeanne d’Arc à Poitiers)

Jean Rabateau de Fontenay le Comte, président au Parlement de Poitiers et Paris Jeanne d'Arc Besson -Salle des Preux du Château de Pierrefonds

Jehan Rabateau appartient à la galerie des hommes célèbres que revendique à bon droit le Bas-Poitou.(Salle des Preux du Château de Pierrefonds)

Il est né à Fontenay-le-Comte vers l'année 1370 ou 1375. M. Beauchet- Filleau, pour lui assigner son lieu d'origine, hésite entre cette ville et la Caillère, près Volvire (Velluire).

Nous verrons qu'il tenait, en effet, du chef de ses ancêtres, une seigneurie de ce nom ; mais elle était située au bocage vendéen, non loin de Sigournais, dont elle dépendait, ainsi que le prouve un aveu de 1457. Rien n'indique, en tout cas, qu'il y reçut le jour.

Nous y rencontrons pour la première fois Jean Rabateau à la date du 11 mai 1395. En compagnie de Jean de Bethisy et de cinq autres procureurs au Parlement, il est désigné par Amaury de Liniers, seigneur de la Meilleraye, « pour soutenir ses causes, et particulièrement faire accord entre lui et Jean d'Argenton, seigneur de Hérisson, et le chapitre et trésorier de Saint-Jean de Menigoute, au sujet du droit de présentation et patronage, collation et institution de tous les bénéfices de ladite église. »

Il est déjà mentionné en 1399 comme procureur de l’évêque de Poitiers en parlement.

 Un peu plus tard, nous retrouvons notre personnage, le 30 août 1407, procureur attitré du duc de Berry, dernier survivant des frères de Charles V.

Au nom de ce prince, lieutenant du roi pour le pays de Languedoc et le duché de Guyenne, il figure dans une difficulté pendante avec l'évêque du Puy, et encore en litige le 24 mai 1409, ayant trait à « la main mise par le roy sur le temporel de l'évêque (2) ».

Le 7 décembre de la même année 1409, Rabateau représente en justice le cruel neveu du connétable Olivier de Clisson, Jean Harpedenne, qui traitait de la façon la plus violente la population de la châtellenie de Montaigu, parce qu'elle avait refusé le service du guet.

 A la suite des exactions de tous genres commises par le terrible chevalier breton et ses gens, une action criminelle, qui allait se prolonger plusieurs années, avait été portée devant le Parlement.

La Cour, avant de se prononcer sur le fond du débat, commença par déclarer « mettre en sa garde » les malheureux habitants, tant que devait durer le procès, et fit défense « à maistre J. Rabateau, - procureur de messire J. Harpedenne, chevalier, comme audit chevalier, qu'il ne leur mefface n'en corps ne en bien, à aulcun d'eux, à peinne de dix libvres, à appliquer moitié au Roy et moitié auxdits habitants (3) ».

Il faut croire que la fonction de procureur du duc de Berry n'était pas une sinécure, et que nombreux étaient les intérêts remis entre ses mains.

 

Il abandonne Paris en 1418 avec le dauphin, et retrouve ses fonctions de procurer et d’avocat en la cour de parlement réformé à Poitiers à la fin de cette année.

Au reste, un renseignement précieux éclaircit tout à fait la question, en même temps qu'il témoigne de la pieuse fidélité de Rabateau au souvenir de sa patrie : c'est un passage de la chronique paroissiale de Notre-Dame de Fontenay relatant que, le 8 mai 1425, il fonda lui-même « une messe chantée en commémoration de son baptême reçu à pareil jour dans cette église ».

Par une coïncidence, au moins digne de remarque, la date du 8 mai devait être celle de la délivrance d'Orléans et du plus éclatant triomphe de la Pucelle.

Sa famille, « bonne et ancienne, » au témoignage de Blanchard, parait avoir dès ce temps exercé à Fontenay différentes charges.

Faut-il compter parmi ses aïeux un Michel Rabateau « pannifex », qui, au siècle précédent, en 1267, figure au rôle de ceux qui doivent payer le jeudi après la Notre-Dame de mars? Il y a tout lieu de le supposer.

Le même est mentionné sur la liste des habitants qui, sous le règne de Philippe le Hardi, se sont cotisés pour aider à la reconstruction de « l'hôtel de Dieu » de Fontenay (4).

Rabateau occupait dans cette ville une maison de la Grand'Rue, suivant M. Fillon, qui ne précise pas davantage (5); en outre, il y possédait certainement un logis situé « non loin du fief des Deux-Seigneurs et du couvent des Frères Mineurs (couvent des Cordeliers, au Puits-Saint-Martin), comme il résulte d'un acte en date du 18 janvier 1460, ayant trait à la deuxième fondation des sœurs du Tiers-Ordre de Saint- François par Catherine Torroille, veuve de Méry-Bertin (6). »

Il hérita de certaines propriétés familiales par la cession que lui fit de tous ses biens Rabasteau, dit l'aîné, seigneur de la Tousche-sur-Vendée (paroisse de Volvire), lequel les tenait lui-même de Rabasteau, dit le jeune, seigneur de la Vergne (paroisse de Puy-de-Serre), époux de Catherine de Machecoult (7).

On doit mentionner encore, comme membre de sa famille, son neveu, Jean Rabasteau, sieur de la Rabastelière, qui fut lieutenant-général au siège de Fontenay, et eut de Marie Thébault une fille, Marie, qui épousa, en août 1545, Jacques Foucher, sieur de la Barrouère et de Puy-Greffier (8).

M. Beauchet-Filleau estime que le futur président au Parlement de Paris entra dans la magistrature sous les auspices de Pierre Boschet, son compatriote (9).

En 1427 il devient avocat du roi en parlement.

 Il est aussi en 1429, avocat du vicomte de Châtellerault en ladite cour, et conseiller de la ville de Poitiers aux gages de huit setiers de froment, qui sont remis le 25 février 1429.

Il faut bien penser que le parlement représente alors le principal élément du gouvernement du royaume de Charles VII, et que rien de ce qui se passe alors à Poitiers ne se fait en dehors de lui.

Au milieu des dissensions lamentables de la cour et de l'anarchie croissante, apparaît tout à coup la consolante figure de Jeanne d'Arc.

Le roi, profondément impressionné par une révélation de cette jeune fille, l'amena à Poitiers, à la fin de mars, ou au commencement d'avril 1429, dans le but de la faire interroger par les docteurs et les membres du conseil.

Jeanne descendit à l'hôtel de la Rosé, rue Saint-Etienne, aujourd'hui rue Sainte-Marthe, chez Jean Rabateau, avocat général au Parlement, la femme duquel elle fut confiée.

Une commission de docteurs composée de Jean Lombart, Guillaume le Maire, chanoine de Poitiers, Guillaume Aimeri, Pierre Turrelure, Pierre de Versailles, frère Seguin, Pierre Seguin, Jean Erault, Mathieu Mesnage, vint l'examiner avec un soin minutieux et une défiance véritable.

 Jeanne les confondit par ses repenses pleines de bon sens, de simplicité et d'assurance.

La commission conclut que le roi devait l'envoyer à Orléans afin de la mettre en mesure de prouver sa mission.

Elle avait, en effet, promis de délivrer la ville d'Orléans depuis longtemps assiégée par les Anglais et aux bourgeois de laquelle la ville de Poitiers avait fait une offrande patriotique de neuf cents livres au mois de décembre 1428.

Le choix de Jean Rabateau, homme d’expérience, poitevin et très lié au milieu poitevin, représentant du roi en la cour du parlement, parait dès lors tout à fait logique, même si Jeanne n’a, en son séjour poitevin, rien à voir avec la cour souveraine.

La sagesse reconnue de la femme de Rabateau est un autre argument pour le lieu du séjour de Jeanne d'Arc à Poitiers.

Jeanne d'Arc devant l'église Notre Dame la Grande à Poitiers(Jeanne d'Arc devant l'église Notre-Dame la Grande à Poitiers)

Enfin on ne doit pas perdre de vue que Jeanne a été conduite à Poitiers pour y être examinée sur la véracité de sa mission (10): or l’hôtel de la Rose est située à proximité immédiate du couvent des dominicains, où se trouvent d’éminents théologiens, dont l’inquisiteur même de la foi.

Jeanne ne quitta guère la maison de son hôte durant tout le séjour de Poitiers.

En admettant que cette liberté lui ait été laissée, son costume d'homme lui eût rendu difficile d'en user, sans exciter l'étonnement général ; depuis son départ de Domrémy elle avait adopté cet habit, et les motifs de chaste réserve dont elle-même s'expliqua lui défendaient d'y renoncer (11).

Ainsi donc sa vie était bien plutôt celle d'une recluse. A peine quelques échappées matinales ou tardives, sous la conduite de la dame Rabateau, tandis que la cité se livrait au sommeil ; les sanctuaires du voisinage en étaient l'unique but ; agenouillée sous les voûtes déjà séculaires de Notre-Dame, devant la Vierge protectrice qui deux siècles plus tôt avait déjoué la ruse de l'Anglais, la bergerette sentait s'affermir sa mission surnaturelle, et saint Etienne, le premier martyr du Christ, pouvait lui donner la vision du bûcher de Rouen !

Le reste des jours se passe en entier sous le toit de la Rose.

C'est là qu'ont lieu tous les interrogatoires, là que l'humble fille confond docteurs et savants par la spontanéité de ses réponses et la netteté de ses affirmations, là que se dévoilent « son humilité, sa virginité, sa dévotion, son honnêteté, sa « simplesse (12). »

N'est-il pas permis de croire que, par un supplément d'information bien naturel en la cause, les membres de In commission aient, à différentes reprises, fait discourir l'avocat général et sa compagne sur les habitudes de celle qui était associée de si près à leur vie, sur l'emploi de son temps, ses paroles, ses prédictions, ses actes ; et pouvons-nous douter du sens de leurs réponses ?

Elles nous seraient sans doute connues, si le procès-verbal, ce « registre de Poitiers » auquel la Pucelle devait se référer sans cesse devant ses accusateurs, n'avait été, comme le dit Quicherat, « égaré par la négligence ou détruit par la politique (13) »

J'observe avec intention le fait que Jeanne sortit à peine de la demeure de Rabateau.

 Il suffirait de cette seule donnée pour prouver implicitement qu'elle ne subit point autre part la série de ses interrogatoires, si la chose d'ailleurs n'était absolument confirmée par les documents du temps.

Par suite de la présence du Parlement à Poitiers, on a pu se méprendre sur le rôle qu'il pouvait être appelé à remplir dans la circonstance (14)

La vérité est que tout fut réglé sans son intervention, en tant que corps constitué. La commission, nous l'avons vu, était désignée non par lui, mais par le conseil royal, elle comprenait surtout des théologiens, et si, comme il est à croire, quelques membres de la cour de justice y étaient adjoints, elle n'en conservait pas moins l'origine extra-parlementaire. En fait, ainsi que je l'ai déjà fait remarquer, la Pucelle dut être vraiment l'objet de l'enquête attentive des magistrats qui composaient le Parlement ; mais ils agissaient ainsi, plutôt de leur initiative individuelle que par délégation spéciale, mus par les sentiments complexes qui dirigeaient chacun vers l'hôtel de la Rose (15).

Il est donc inexact de soutenir que certaines séances eurent lieu au Palais, et encore plus de spécifier la salle où elles se passèrent (16)

Ainsi tombe du même coup l'allégation fantaisiste de Voltaire quand, au chapitre VI de son Histoire du Parlement de Paris, il avance que « le faible Parlement de Poitiers n'eut guère d'autres fonctions que celles de casser inutilement les arrêts de celui de Paris (le Parlement bourguignon) et de déclarer Jeanne d'Arc pucelle ».

Il n'est pas douteux que l'état physique de Jeanne fut examiné, mais, pour cela, on n'appela ni théologiens, ni magistrats (17) ; et « quant à cette dernière plaisanterie, aussi fausse que le reste, dit avec raison un auteur, si on croyait devoir s'y arrêter, on verrait que le Parlement de Poitiers n'a jamais reçu ni accompli la mission dont il s'agit (18) ».

Les matrones, mais les matrones seules, remplirent à Chinon l'office qui leur fut confié (19). ==> C'était vers le 10 mars 1429 à Chinon l’examen de virginité par les dames de Gaucourt et de Trêves de Jeanne la Pucelle

Ce qu'il faudrait pouvoir décrire maintenant, c'est l'existence de cette enfant prédestinée entre ses deux hôtes devenus ses deux protecteurs. N'est-ce pas ainsi qu'elle les considère, et ne se sentent-ils pas eux-mêmes, son plus naturel appui?

Après les longues épreuves que lui font subir ses divers interlocuteurs, avec quelle joie elle retrouve la paix de ce foyer aimé ! Là plus de suspicions ni d'arguties, rien que le conseil, l'encouragement, la claire vue de son avenir. Alors, rassurée et confiante, bénissant Dieu d'avoir mis sur sa route ces deux cœurs qui la comprennent, elle leur livre tous les secrets du sien. Elle dit les pénibles étapes depuis Domrémy, l'insistance de ses voix, les appréhensions de la nature, mais aussi le sentiment continuel du secours divin. Elle parle de ceux qu'elle a laissés là-bas, et sa voix se remplit de larmes ; elle raconte l'entrevue mystérieuse avec le gentil Dauphin : elle promet la victoire, et c'est dans tout son être comme le frémissement du patriotisme. A la fois naïve et réfléchie, mélange de grâce virginale et de maturité virile, elle se réjouit et pleure, elle espère et se résigne, elle exhorte, elle prie surtout!

 

Une chapelle est là tout près, à l'intérieur de la Rose, probablement simple oratoire de la pieuse dame Rabateau ; après chaque repas elle a coutume de s'y rendre ; elle y passe en outre une partie des journées ; ses hôtes l'y surprennent la nui (20), ou bien ils la trouvent ébauchant la fière lettre qu'elle adressera prochainement aux Anglais en la personne de Bedford ; et quand ils se retirent, la laissant tout à son recueillement ou à son inspiration, l'avocat général peut en vérité dire à sa compagne : « voici la libératrice prédite au Roi (21). »

Comment encore exprimer la délicatesse suave du commerce qui s'établit entre ces deux femmes, le sujet de leurs entretiens, l'échange de leurs sentiments ? Chez l'une, le libre don d'un cœur plein de reconnaissance; chez l'autre tout ce qui peut se concevoir d'un rôle quasi-maternel.

Et qu'il est loin, ce rôle, de l'attitude que paraît insinuer un historien quand il dit de la dame Rabateau « qu'elle était chargée d'observer Jeanne dans tous les détails de sa vie et de sa conversation (22) ». N'oublions pas qu'elle est « la bonne femme » de la chronique, et laissons, à celles dont parle frère Séguin leur tâche ingrate et soupçonneuse.

 

A mesure que les interrogatoires approchent de leur terme, une affluence de plus en plus nombreuse se presse dans la demeure de Jean Rabateau.

Il est naturel quelles dames, damoiselles et bourgeoises ne soient pas les dernières à visiter celle qui devait être la gloire et l'honneur de son sexe (23) ». C'est à elles surtout que là vénérée maîtresse du logis révèle les vertus de l'enfant confiée à sa sollicitude.

Entendons-la faire cet éloge. Elle y apporte, avec la pleine mesure de sa tendresse, le discernement parfait qu'exige sa mission tutélaire Elle préserve la jeune fille de toutes questions indiscrètes, elle la montre telle qu'elle est réellement, l'envoyée de Dieu, et l'accent de sa profonde conviction accroît le courant de sympathie qui va devenir bientôt une démonstration enthousiaste.

 

Enfin Jeanne peut partir ; les docteurs l'ont décidé. Sa « probacion est faite » ; nul mal ne se trouve en elle, et « loin de l'empescher d'aller à Orléans avec ses gens d'armes, le Roi doit la faire conduire honnestement en sperant en Dieu (24) ».

Jeanne d'Arc, le samedi 7 mars 1429,  en quittant l'hôtel de la Rose pour entreprendre cette grande expédition, monta à cheval en se servant d'une borne, située au coin de la rue, borne précieusement conservée sous le nom de Montoir de la Pucelle.

Elle aura eu le spectacle coloré et bruyant du marché du samedi, qui se tient en la Regratterie et entre Notre-Dame et le palais.

La Vielle Boucherie est alors silencieuse, car la viande est exclue en temps de carême, mais un certain nombre de bouchers se reconvertissent à ce moment à la vente du poisson. C'est au plus fort du marché que se font les annonces de la commune et celles de la sénéchaussée. Les sergents ordinaires de la commune, en leur habit vert et noir rehaussé de rouge, surveillent le petit monde des regrattiers et regrattières et des marchands forains ou de la ville. Les habitants du quartier, bourgeois mais aussi marchands, orfèvres, charpentiers, barbiers, cordonniers, couturiers, etc.  sont dans les rues, et sans doute quelques-uns des chanoines de Notre-Dame se mêlent-ils à eux, car des statuts de l'époque réprimandent les chanoines et autres clercs qui, pendant la messe et autres offices, se tiennent hors de l'église sur la place, oisifs, et bavardant de choses futiles avec les laïcs.

 

Lettre de Jeanne d'Arc aux Anglais - 22 mars 1429

                « Au duc de Bethfort, soi disant régent le royaume de France ou à ses lieutenans estans devant la ville d’Orliens (25)

 

                                                   †   JHESUS MARIA  † (26)

 

     "Roy d'Angleterre, et vous, duc de Bedfort, qui vous dictes régent le royaume de France ; vous Guillaume de la Poule, conte de Sulfork ; Jehan, sire de Talebot; et vous, Thomas, sire d'Escales, qui vous dictes lieutenant dudit duc de Bedfort, faictes rason au roy du ciel (de son sang royal) ; rendez à la Pucelle qui est cy envoiée de par Dieu, le Roy du ciel, les clefs de toutes les bonnes villes que vous avez prises et violées en France.

Elle est ci venue de par Dieu (le Roy du ciel) pour réclamer le sanc royal.(27)

 Elle est toute preste de faire paix, si vous lui voulez faire raison, par ainsi que France vous mectrés jus (rendrez), et paierez ce que vous l'avez tenu.

Et entre vous, archiers, compaignons de guerre, gentilz et autres qui estes devant la (bonne) ville d'Orléans, alez vous ent en vostre païs, de par Dieu ; et ainsi ne le faictes, attendez les nouvelles de la Pucelle qui ira vous voir briefement à vos bien grand domaiges. Roy d'Angleterre, se ainsi ne le faictes, je suis chief de guerre, et en quelque lieu que je actaindray vos gens en France, je les en ferai aler, veuillent on non veuillent, et si ne veullent obéir, je les ferai tous occire.

 Je suis cy envoiée de par Dieu, le Roy du ciel, corps pour corps, pour vous bouter hors de toute France. (encontre tous ceulx qui vouldroient porter traison, malengin ne domaige au royaulem de France) (28)

Et si vuellent obéir, je les prandray à mercy. Et n'aiez point en vostre oppinion, quar vous ne tendrez mie que vous tiendrez jamais) point le royaume de France (de) Dieu, le Roy du ciel, filz (de) sainte Marie ; ainz le tendra le roy Charles, vrai héritier ; car Dieu le Roy du ciel (29) le veult, et lui est révélé par la Pucelle, lequel entrera à Paris à bonne compagnie.

Se ne voulez croire les nouvelles de par Dieu et la Pucelle, en quelque lieu que vous trouverons, nous ferrons (frapperons) dedens et y ferons ung si grant hahay, que encore a-il mil ans, que en France ne fu si grant (30), se vous ne faictes raison.

Et croyez fermement que le Roy du ciel envoiera plus de force à la Pucelle, que vous ne lui sariez mener de tous assaulx, à elle et à ses bonnes gens d'armes; et aux horions verra-on qui ara meilleur droit de Dieu du ciel (ou de vous).

Vous, duc de Bedfort, la Pucelle vous prie et vous requiert que vous ne vous faictes mie détruire. Si vous lui faictes raison, encore pourrez venir en sa compaignie, l'où que les Franchois feront le plus bel fait que oncques fut fait pour la chrestienté.

 Et faictes response se vous voulez faire paix en la cité d'Orléans; et se ainsi ne le faictes, de vos bien grans dommages vous souviengne briefment.

      Escript ce mardi (de la) sepmaine saincte."

De par la Pucelle

 

Dans sa déposition, l’écuyer Thibault a rapporté que Jeanne, étant à Poitiers, demanda si on avait du papier de l’encre, et dit à maitre Jean Erault : « Ecrivez ce que je vais vous dire : « Vous, Suffort, Classidas et La Poule, je vous somme de par le roi des cieux que vous en alliez en Angleterre (31). »

C’est là le premier jet de la lettre ci-dessus que Jeanne dicta avant de quitter Poitiers.

 

 

L'enthousiasme général l'accompagna jusqu'à son départ et la suivit longtemps après.

 

Par ailleurs, elle devint vite sympathique à bon nombre de seigneurs du Bas Poitou, parmi lesquels, en citant seulement ceux qui étaient vraiment originaires de ce pays, Perceval Chabot, seigneur de la Turmelière; Pierre Bastard, de la Châtaigneraie ; Joachim Rouault, seigneur de Bois-Mesnard, près de Pouzauges, devenu maréchal de France; ses deux frères, Abel et Jean ; Guillaume d'Argenlon ; Milet II de Thouars ; Amaury de Mâchecoul, seigneur de Velluire et de Brillac ; Guy de Laval, qui a si gentiment décrit dans une lettre à sa mère le départ de Jeanne pour Orléans à la tête de sa troupe ; deux Fontenaisiens, Thibaut Chabot, seigneur de Grissais, et son compagnon, riche bourgeois de la Grand-Rue, Guillaume Yver, qui fut tué aux côtés de Jeanne le 5 mai 1429. On sait qu'un des compagnons les plus valeureux et les plus fidèles de la Pucelle fut ce Gilles de Rais, devenu plus tard si tristement célèbre.

 

Mais avant de lui donner toute sa liberté, Charles VII va l'emmener à Chinon où il retourne.

Les chroniqueurs ont tracé le tableau de ce départ triomphal du 24 mars, sans dire toutefois la composition du cortège.

Si l’on essaie de se représenter la ville telle que l’a connue Jeanne, on peut assurer que c’était une ville très animée, et même surpeuplée, du fait de l’installation du parlement et de la cour des aides, et donc de son incessant mouvement de procureurs et de plaideurs, du fait aussi de la guerre et de la mauvaise situation économique qui ont poussés vers les villes les pauvres gens des campagnes.

Bientôt, quand on apprit à Poitiers ses succès et le sacre du roi à Reims, cérémonie à laquelle assistait un citoyen de la ville, Me Jean Barbe, le Parlement alors en séance, le 18 juillet 1429, interrompit les plaidoiries et se transporta avec le corps de ville à la cathédrale, où fut chanté un Te Deum d'actions de grâces.

Une tour des remparts, bâtie en 1429 à Tranchepied, sur l'étang de Montierneuf, reçut le nom de Tour de la Pucelle, en mémoire de l'héroïne.

 

Jean Rabateau, sieur de la Caillère, acheta en 1434 la seigneurie d’Auzance à Gilles de Rais ou était une tour, existant encore, que le roi lui permit de réparer et fortifier le 15 octobre 1434. ( Arch. Historiques du Poitou, VII, 364)

Le registre des délibérations du conseil de la ville de Poitiers, de 1440, mentionne un cadeau de deux pipes de vin pineau fait à Mr Jehan Rabateau, président au parlement, pour le rémunérer des biens faits qu’il a fait pour la ville vers le roy. (Archives municipales de Poitiers, reg.3)

Au mois de juillet 1440, Charles VII fit don à Jean Rabateau, seigneur d’Auzance, président au Parlement, de la moitié des pêcheries des eaux et petites rivières de Quinçay. En reconnaissance de quoi, Rabateau et ses héritiers, seigneur d’Auzance, étaient tenus de payer pour le relief «  à chacun remuement de homme », un lévrier blanc au roi (32). L’autre moitié des pêcheries restait au domaine royal et était baillé à la ferme.

Il suivit la cour souveraine à Paris où il mourut président vers 1444.

 

Quelle était cette «  bonne femme » qui eut l’honneur d’abriter Jeanne d'Arc sous son toit, et dont l’histoire a passé le nom sous silence ? Etait-ce Anne de Chateaubriant, mentionnée comme veuve de Jean Rabateau dans un acte de 1451 ? Cela n’est pas probable : de l’enquête à laquelle s’est livré Henri Daniel-Lacombe, l’auteur de « L'Hôte de Jeanne d'Arc à Poitiers, maître Jean Rabateau, président au Parlement de Paris »,  il conclut que ce devait être une première femme, laquelle aurait été une fille de Benoit Pidalet, qui occupait, dès l’installation du Parlement à Poitiers, la charge de procureur général.

Les unions contractées par les deux filles de Rabateau ne furent pas moins nobles et illustres que celle de leur père.

Quatre ans avant sa mort, il avait marié l'aînée, Jeanne, à Bertrand Parthenay-l'Archevêque, rejeton de la célèbre lignée qui depuis le IXe siècle avait donné au Poitou dix-huit de ses plus hauts barons.

 Sans cesse mêlés aux bouleversements de la province, les Parthenay-l'Archevêque, fiers de leur titre héréditaire d'échanson de l'évêque de Poitiers, se rattachaient par leur origine et leurs alliances à la maison considérable entre toutes des Lusignan.

Le dernier de ces seigneurs s'était éteint naguère ne laissant pas de filiation directe, mais une branche cadette, celle de Soubise-Taillebourg demeurait pour perpétuer la race, et l'époux de Jeanne Rabateau était fils de ce Guyon Parthenay-l'Archevêque, seigneur de Soubise, qui, mort en 1444, fut enterré dans l'église de l'abbaye de la Grennetière, près la grille du chœur, avec sa femme Jeanne (ou Louise) des Plantis, fille de Gauvain, chevalier, et d'Aliénor de Bazoges.

La descendance de notre président ne devait pas se continuer par sa fille aînée, car elle n'eut que deux enfants, Louis et Agnès, qui décédèrent, le premier sans postérité, la seconde sans alliance. Elle-même mourut en pleine jeunesse.

 

Revue poitevine et saintongeaise : histoire, archéologie, beaux-arts et littérature... / rédacteur en chef Jos. Berthelé

Connaissance de Jeanne d'Arc (Chinon, Indre-et-Loire)

Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme

L'Hôte de Jeanne d'Arc à Poitiers, maître Jean Rabateau, président au Parlement de Paris / Henri Daniel-Lacombe

Procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc : raconté et traduit, d'après les textes latins officiels. Tome 2 / par Joseph Fabre

Bulletins de la Société des antiquaires de l'Ouest

 

 

 

==> Niort le 21 septembre 1418, le dauphin Charles institut par une lettre la translation du Parlement royal à Poitiers

==> Jean Larcher fut élu maire de Poitiers pour la troisième fois le 28 juin 1426, et maintenu dans cette charge jusqu'en 1429.

 ==> Hugues de Combarel, évêque de Poitiers désigné par Charles VII pour questionner Jeanne d'Arc sur sa mission en 1429

 ==> Chasse dans la forêt de l’Epine au XV siècle, Guillaume Mermin prieur de Fontaine le comte, Jean Rabateau président du Parlement

 

 

 

 

 

 


 

C'était vers le 10 mars 1429 à Chinon l'examen de virginité par les dames de Gaucourt et de Trêves de Jeanne la Pucelle
Le fidèle Robert Le Maçon est à la cour de Chinon quand Jeanne la Pucelle, dans la salle du Grand Comble du château, reconnaît le roi, son "gentil dauphin", parmi trois cents seigneurs et dames. Il est aussi présent quand, quelques jours plus tard, elle voulut parler au roy en particulier, et luy dist : Gentil Daulphin, pourquoy ne me croyez-vous ?

 

(1)    Rappelons qu’à la fin du XVe siècle, autour du siège royal de Fontenay, brillait une pléiade de juristes distingués, qui étaient justement réputés à Paris : Jehan Rabateau, juge de la prévôté ; Jehan Brissot, avocat, père du célèbre chirurgien ; Arthur Cailler, beau-frère d’André Tiraqueau ; Pierre Brisson ; Jehan Goguet ; enfin André Tiraqueau, qui plus tard fut pourvu par François I er de la charge de conseiller en la Grande Chambre du Parlement de Paris.

(2) D'après B. Fillon. Catalogue de la vente de ses autographes.

(3) D'après M. Beauchet-Filleau (Dictionnaire historique des familles du Poitou, ire édit., Vo Rabateau). J'opinerais plus volontiers pour la première date que justifie mieux sa présence au Parlement dès l'année 1415.

(4) V. infrà.

(5) Anciennes archives du château de Soubise : Archives de la ville de Fontenay-le-Comte.

(6) B. Fillon : Nomenclature des rues de Fontenay, p. 32.

(7) Papiers de la Fontenelle de Vaudoré : Bibliothèque de Niort.

(8) Beauchet-Filleau, loc. cit.

(9) Beauchet-Filleau. — Archives de la Vienne. G. 963. — Les archives nationales possèdent une pièce où figure un Guillaume Rabateau, escuyer, demeurant à Méry-sur-Yonne. C'est l'acte d' « amoisonnement » ou arrentement « d'une maison, granche et jardin séans en ladite paroiche », à lui consenti par le Frère Pierre, ministre de « la grant maison Dieu » de Provins, passé dans cette ville le 29 mai 1369. Ce Rabateau ne saurait être de la même famille que le nôtre (Arch. JJ. 100, no 571). — Il ne faut pas non plus confondre avec lui un Jean Rabateau, originaire de Civray ou de Melle, également procureur au Parlement, où le signale un acte du 17 mars 1377 (X 2 a. 10. fol. 40, va. Arch. hist. du Poitou, t. xxiv, p. 9).

(10) V. de Neuville, Le parlement royal à Poitiers. Revue Historique 1878 et Saint-Albin, Les juges de Jeanne d’Arc à Poitiers.

Voici les noms des principaux conseillers du Roi qui furent chargés d’interroger la Pucelle à Poitiers : Regnault de Chartres, archevêque de Reims et chancelier du royaume, Gérard Machet, confesseur du Roi, plus tard évêque de Chartres, les évêques de Senlis (Simon Bonnet), de Poitiers (Hugues de Combarel), de Maguelonne, maître Pierre de Versailles, abbé de Talmond (qui mourut, plus tard, évêque de Meaux, une des plus grandes autorités du temps, maître Jean Lombart (ou Lambert), professeur de théologie à l’Université de Paris, Guillaume Le Maire, chanoine de Poitiers, Guillaume Aymeri, professeur de théologie, de l’ordre des frères prêcheurs, frère Pierre Tulerure, dominicain (plus tard évêque de Digne), maître Jacques Madelon, maître Jean Erault, professeur de théologie qui tint la plume pour la lettre de Jeanne d’Arc aux Anglais, le docteur en théologie, Pierre Seguin et son homonyme Seguin de Seguin, de l’ordre des frères prêcheurs, Mathieu Ménage, Guillaume Le Marié, bachelier en théologie, etc., etc. Il est à remarquer que le Roi lui-même vint à Poitiers pour avoir l’œil sur ces gens qui étaient par leurs intérêts et leur position des royalistes déclarés. (Procès, 111, 19, 14, 92, 102, 203, etc.)

 

(11) « ... Et me semble qn'en cet estat je conserverai mieux ma virginité de pensée et de fait. » Chronique de la Pucelle, p. 276.-

(12) Quicherat, t. m, p. 391, — de Beaucourt, t. n, p. 211. *

(13) Quicherat : Aperçus nouveaux sur l'histoire de Jeanne d'Arc, p. 4. — M. Siméon Luce (Jeanne d'Arc à Domrémy, p. 274) donne à ce sujet un explication historique d'une portée restreinte et bien insuffisante, qu'il est hors de propos de discuter ici. M. Lcdain (Jeanne d'Arc à Poitiers) la combat victorieusement en concluant que « très probablement ce fut à Poitiers, dès 1431, que fut perpétré le forfait D.

(14) V. l'abbé Donizeau : Jeanne d'Arc à Poitiers, p. 18 et suivantes. Cf. Ledain. Examen d'une brochure intitulée : Jeanne d'Arc à Poitiers. Revue Poitevine et Saintongeoise, no du 15 mai 1891, p. 151.

(15) Au demeurant, ceci n'infirme pas le titre d' « hôte judiciaire » que j'ai mentionné comme pouvant être attribué à Jeanne d'Arc. Si elle ne relevait pas directement delà juridiction du Parlement, elle était bien soumise à une procédure assimilable à la sienne.

(16) De Chergé : Guide du voyageur à Poitiers, p. 226 — M. Arren : Rapport au Conseil municipal de Poitiers sur l'érection d'une statue à Jeanne d'Arc. Courrier de la Vienne, no du 15 août 1890.

(17) « Amplius per mulieres doctas, peritas virgines, viduas et conjugatas, curiosissime percunctatur. quse nihil aliud quod muliebrem honestatem atque naturam decet, sentiunt. » Quicherat, t. v, p. 119.

(18) Bou tarie: : Actes du Parlement de Paris, t. 1. Notice sur les archires du Parlement, par Grün, p. ccxiiï.

(19) Ledain : Excmen d'une brochure, loc. cit.

(20) Déposition de Jean Barbin, Quicherat, t. m, p. 82.

(21) Parole de Jean Erault, d'après la déposition de J. Barbin. Wallon : Hist. de Jeanne d'Arc, p. 57.

(22) P. Ayrolles ; La Pucelle devant l'Eglise et son temps, 1890, p. 12. — Le même auteur pose une distinction erronée, en disant que Jeanne, c descendue d'abord à l'hôtel de la Rose, séjourna dans la suite chez Jean Rabateau. »

(23) Ledain : Jeanne d'Arc à Poitiers, loc. cit., p. 71.

(24) Quicherat : Procès, t. in, p. 391.

(25) Je mets en tête de chaque lettre le texte de la suscription qui servait d’adresse.

La suscription ci-dessus est omise dans le texte du procès.

(26) Cette formule Jhesus, Maria, accréditée dans les monastères et parmi les personnes pieuses du temps, figurait, non seulement au commencement ou à la fin de la plupart des lettres dictées par Jeanne, mais encore sur son étendard et sur une bague qui lui avait été donnée à Domremy par ses parents (voir procès de condamnation, pages 86, 96, 102, 115, 185, 228, 233, 250, 271).

On sait aussi que les gens d’armes de la compagnie de la Pucelle passaient pour avoir adopté comme devise les noms de Jésus et de Marie inscrits sur leurs pennons (voir Procès de condamnation, page 115), et que, sur la bannière qu’elle fit faire pour les prêtres de l’armée par l’intermédiaire de son aumônier Pasquerel, il y avait l’image de Jésus crucifié.

On sait enfin que le dernier cri de jeanne mourante fut : « Jésus ! » et que plusieurs témoins de sa mort déclaraient qu’ils avaient vu ce nom écrit dans les flammes du bûcher ou l’héroïne venait d’expirer. (voir les témoignages du prieur Thomas Marie (page 119), du médecin Delachambre (p.16), du greffier Boiguillaume (p.53), du greffier Taquel (p.60), de l’huissier Massieu (p.79), du frère Martin (p.87), du frère Isambard (p.96), des chanoines Dudésert et Caval (p.114 et 116), du curé Riquier (p.122), du frère Jean (p.194), de l’appariteur Leparmentier (p.137), du procureur Daron (p.145), du maitre des requêtes Fave (p.148), des bourgeois Cusquel, Moreau et Marcel (p.156, 161 , 168)

Jeanne déclara à ses juges qu’elle se conformait à l’avis des gens de son parti en mettant ou plutôt en faisant mettre plusieurs de ses lettres Jhesus Maria. (voir Procès de condamnation, pages 185 et 283). Elle leur dit aussi qu’il lui arrivait d’accompagner ces mots d’une croix en signe que celui de son parti à qui elle écrivait ne fit pas ce qu’elle lui écrivait. (voir page 96 du Procès de condamnation.)

 

(27) Allusion au duc d’Orléans, prisonnier des Anglais, dont Jeanne entendait obtenir de gré ou de force la délivrance.

(28) La partie de cette phrase qui est barrée n’est ni dans le texte du Procès, ni dans le Journal du siège, ni dans la Chronique de la Pucelle, ni dans le Registre delphinal. Elle se trouve uniquement dans la copie contemporaine.

 

(29) Une relation sur Jeanne d’Arc, écrite de son vivant par le greffier de l’hôtel de ville de la Rochelle et retrouvée en ces derniers temps par M. de Richemont, porte que, sur l’étendard de Jeanne fait à Poitiers, un pigeon, figuré dans l’écu d’azur, tenait en son bec cette inscription : « De par le roi du ciel. »

Jeanne se considérait comme une servante de Jésus ; et c’est ce qui lui faisait dire, dans la lettre au duc de Bourgogne : «  Tous ceux qui guerroient audit saint royaume de France, guerroient contre le roi Jésus, roi du ciel et de tout le monde, mon droiturier et souverain seigneur » (voir la lettre au duc de Bourgogne, page 293. Voir aussi, outre les trois sommations aux Anglais, la lettre aux habitants de Troyes page  292, et la délibération citée page 305.

(30) Mille ans auparavant, au Ve siècle, la France était mise en sens dessus dessous par l’invasion d’Atilla.

 

(31) Petit eisdem si haberent papyrum et incausium, dicendo magistroi Johanni Erault : «  Scribatis ea quae ego decam vobis. » Le reste tel quel, en français.

 (32) Pierre Boschet, avocat au Parlement de Paris vers 1370, mourut second président au même Parlement, le 4 février 1411, et fut enterré dans l'église de Saint-Fulgent en Bas-Poitou (Tuetey: Index chronologique des testaments enregistrés au Parlement de Paris sous le règne de Charles VI, p. 112).

 (33) Lettres données à Cussy et enregistrées à la Chambre des Comptes. (Arch. Nat. J. 748, n11, fol6) Rabateau avait acheté la terre d’Auzance, le 24 mai 1434. (Arch. Hist. Du Poito, tII, p364 ; Daniel Lacomte, l’Hôte de Jeanne d’Arc à Poitiers s. Maitre Jean Rabateau, p.97 et suiv)

 

 

 

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