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PHystorique- Les Portes du Temps
11 septembre 2021

1268, Chevauchée de Girard Chabot, sire de Rays sur la terre de Maurice, seigneur de Belleville

1268, Chevauchée de Girard Chabot, sire de Rays sur la terre de Maurice, seigneur de Belleville

Un grave procès éclata, vers l'an 1257, entre Maurice, seigneur de Belleville, Montaigu et la Garnache, et Girard Chabot, sire de Rays, au sujet des chateaux, ville et seigneurie de Machecoul, dont chacun se prétendait héritier.

Les Sires de Retz et le château de Machecoul <==

10 mars 1258 Accord entre Morice de Belle Ville et Olivier, frère du duc de Bretaigne, touchant Machecoul et Saint Philbert.

A tous ceulx qui cestes presentes lettres verront et orront, Jehan, duc de Bretaigne, conte de Richemont, salut en Nostre Seigneur. Sachez que comme il fust contens entre les nobles hommes Morice de Belle Ville, par raison de Jehanne sa femme, dame de la Roche sur Yon et de Luçon, d'une part, et Olivier nostre frère, d'autre, sus la terre de Machecoul et de Saint Philbert, o toutes les appartenances desd. Chastellenies ; A la parfin, par le conseil des prodes hommes, il fut fait paix par devant nous, des devantd. contens entre eulx en tele manière : C'est assavoir que led. Morice et lad. Jehanne et leurs hoirs qui seront engendrés en celle Jehanne, et les hoirs qui istront de lad. Jehanne, si elle se marioit, si ainsi estoit que led. Morice mourust avant elle, auront et tiendront tousjours mès le chastel de Machecoul, o la tierce partie de toutes les rentes des devantd. chastellenies o leurs appartenances, ou des choses qui doivent estre contées en assise de rente, c'est assavoir, foys (2), homages et sera la ville de Machecoul, o les rentes qui pourront estre trouvées esd. choses, contée en l'assise de la tierce partie qui demeure aud. Morice et à sa femme; et, des plus pro chaines rentes de la ville de Machecoul, sera parfait et assis ce que deffaudroit de parfait dud. Tiers ; et se il advenoit que les hoirs à lad. Jehanne morissent sans hoirs de leurs corps, led. tiers ou le chasteau retourneroit aud. Olivier ou à ses hoirs ; et les deux parties desd. rentes et des issues desd. chastellenies et des appartenances aura et tiendra led. Olivier, nostre frère, et ses hoirs qui de sa femme espouse istront. Et est assavoir que si lad. Jehanne mouroit avant led. Morice, lad. tierce partie ou le chastel retourneroit ou retournera aud. Olivier ou à ses hoirs tenant de nous, ensemble o les deux parties que led. Olivier tenoit du devantd. Morice ; et si ainsi estoit que led. Olivier morist sans hoirs que il eust eu de sa femme ou de ses femmes, lesd. deux parties desd. rentes ou des yssues remendront sans nul contens à lad. Jehanne ou aux hoirs qui d'elle seront yssuz, sauf tant que la femme aud. Olivier auroit son douaire sur lesd. deux parties, c'est assavoir le tiers ; et cil qui tiendroit lesd. deux parties paieroit les debtes aud. Olivier, et tiendroit sans venir encontre et parferoit les devis du testament aud. Olivier ou ce que il seroit raisonnable et advenant, mès toutes veoies lad. femme aud. Olivier ne prandroit nul douaire sur le tiers aud. Morice ne à lad. Jehanne.

 Et de toutes cez choses dessusd. led. Morice est nostre homme lige, et seront à nous ou à noz hoirs les hoirs qui istront de lad. Jehanne ; et des devantd. deux parties led. Olivier est homme lige aud. Morice et sera, et ses hoirs qui de lui istront, ès hoirs qui de lad. Jehanne istront ; et les baillées que led. Olivier avoit fait esd. chastellenies seront tenues sans venir encontre, paiant les services qui y sont assis et led. Morice ne lad. Jehanne ne pouront enforcer le chastel de Machecoul de nouveau, ne la ville, sans nostre congé.

Toutes cestes choses furent jurées et octroyées dud. Morice et de lad. Jehanne, et dud. Olivier et de Marquise sa femme, sans venir encontre ; qui promirent par devant nous que lad. paix ilz tiendront et garderont sans venir encontre; et en garantise des choses devantd., nous seellasmes cez lettres de nostre seel.

Ce fut fait le dimanche prochain devant Pasques flories, en l'an de grace mil II cinquante et sept, ou moys de mars, à Aygrefueille.

 

1. Entre le 19 et le 24 mars 1285 n. s.

2. Boys sur le manuscrit.

 

Au bout de treize années, une transaction en assura la jouissance viagère à M. de Belleville.

Alors les habitants du pays purent vivre en paix, sans redouter les fréquentes expéditions que chaque seigneur, suivi d'une bande de gens d'armes, faisait sur les terres de son ennemi.

 

Septembre 1260. Compromis entre Maurice de Belleville et Olivier de Machecoul (a)

Je Olivier dit de Machecoul, chevalier, faz assavoir à tous ceulx qui cez lettres verront que je suis tenu à bailler à Renier, seneschal de Nantes, et à Hamon Chanu, les lettres que je ay de la paiz de monsr Morice de, Belleville et de madame Jehanne sa femme feu, et de moy, que je ay, seellée el seel monsr Morice de Belleville et de madame Jehanne sa femme, dedens les quinze jours prouchains que lidiz Reniers et lidiz Hamon m'en semondront; et lidiz Reniers et lidiz Hamon sont tenu par leur serment à faire escripre, au meulx et au plus loiaulment que ilz pourront, la paiz de monsr Girart et de madame Eustaice, sa femme, et de moy, en la maniere que ilz verront que elle poura meulx fin porter ; et monsr Girart et madame Eustaice, et moy sommes tenu à seeller de noz seaulx la paiz tele comme lidiz Reniers et lidiz Hamon la nous bailleront, et à prier nostre cher seigneur Jehan, duc de Bretaigne, que il la seaut del sien seel.

 Et pour ce que ce soit ferme et estable, j'ay seellé cez presentes lettres de mon seel.

Ce fu fait l'an de l'Incarnacion Nostre Seigneur mil IIcLX, el moys de septembre.

 

(a). Outre cette transcription faite d'après l'original, on en trouve dans le cartulaire une autre effectuée d'après un vidimus du 9 février 1268. Cf. n° LXV.

Les domaines et les sujets de Maurice avaient surtout souffert de ces véritables razzias, Girard Chabot étant plus jeune, plus violent et mieux pourvu d'alliés qui lui prêtaient leur impitoyable concours.

Au nombre des plus actifs était Geoffroy de Chateaubriant, seigneur de la Chaise-le-Vicomte, par son mariage avec Marguerite de Lusignan, veuve du vicomte de Thouars; mais la chevauchée qu'il fit, en 1268, sur la terre de Belleville, ne resta pas impunie.

Par suite de la plainte portée devant le comte de Poitou, Alphonse, fils du roi de France Louis VIII, il fut condamné à une forte amende au profit du comte, et probablement aussi à des dommages et intérêts envers celui dont il avait envahi et ravagé les domaines.

 

24 février 1269 Comment monsgr Girart Chabot de Rays fut plège au conte de Poictiers à paier la somme de IIm VIIIc livres pour monsgr de Chasteaubrient.

A tous ceulx qui cez presentes lettres verront et orront, Geffroy, sgr de Chasteaubrient et de la Chese, chevalier en icelui temps, salut en Nostre Seigneur.

 Sachent tous que j'ay mis et posé Girart Chabot, sgr de Rays, en plège pour moy envers noble homme Enphons, conte de Poictiers et de Thelouse, filz Loys noble roy de France, de deux mil et huit cens livres, lesquelles je doy à celui davantd. conte, par raison du rachat de ma terre de la Thalemondoys et par raison d'une chevauchée que je avoye faicte en Poictou, en la terre du sire de Belleville, à paier XIIe et cinquante livres à ceste feste de Toussains prouchain à venir, et doze cens et cinquante livres à la feste de la Chandeleur prouchain ensuivant.

Et si led. Girart avoit domage ou faisoit coustz ou missions par lad. pleverie, pour faulte de moy, je suis tenu, sus tous mes biens et sus toutes mes choses meubles et non meubles, presens et avenir, et sus toute ma terre, en quelque lieu que elle soit, à garantir et deffendre led. Girart de tous coustz et de tous domages, de toutes missions que il feroit et que il auroit en lad. Pleverie ; et lui ay obligé et oblige desja tous mes biens et toute ma terre dessusd. à l'en garentir et à lui enteriner cestes choses davantd.

Et si je deffailloye à lui garentir et deffendre en cestes choses dessusd. ou en aucunes de celles, je pry et supply à m~ le conte de Poictiers dessusd. et à mgr le conte de Bretaigne et à leurs alouez, que ilz baillegent tant aud. Girart de mes biens ou de ma terre, que planiere satisfacion soit faicte aud. Girart ou aux siens des coustz et des maulx et des domages que il y auroit faiz et euz, et des despens et des misions que il auroit fait en lad. plevine, à son plain dit, sans y amener autre prove.

Et ay arenoncié sus ce à tout droit escript et non escript, et à tout privilege de croix donné et à donner, et à tous usages et à toutes coustumes, et à tous establissemens et à toute grace de quacumque sede que ce soit, donnée et à donner, et espiciaument et expressement à toutes raisons, à toutes allegacions et à toutes choses, comment que elles [soient] nommées, et à chascune par soy, qui contre ceste presente lettre pourroient estre obicées et oposées et qui me pourroient aider en cestes choses dessusd., et en venir encontre cestes lettres et nuyre aud. Girart.

 En tesmoing de laquelle chose, j'ay donné aud. Girart cestes lettres scellées de mon seel.

Ce fu fait ou jour de dimanche que l'en chante Occuli mei, en l'an de grace mil CCLX et huit.

 

La bourse de Geoffroy n'était pas assez bien garnie pour payer cette amende et le rachat; ou droit de mutation, de terres dont il venait d'hériter en Talmondais.

Sur les 2800 livres dues au comte de Poitou, il lui en manquait 2500. Il obtint un délai pour payer cette somme, à la charge toutefois de fournir bonne caution.

Girard Chabot fut son piège, mais sans qu'on puisse voir dans sa garantie le témoignage d'une vive gratitude pour l'assistance reçue du sire de Chateaubriant.

 

 

 

 

27 mars 1269 Accort entre Morice de Belle Ville et monsgr de Rays touchant le chastel de Machecoul.

 

A tous ceulx qui cez presentes lettres verront et orront, Morice de Belleville, sgr de la Gasnache et de Montagu, et Girart Chabotz, valiez, sgr de Rays, salut en Nostre Seigneur.

Sachent tous que comme contens fust entre moy le dessus nommé Girart, d'une partie, et nous le dessus nommé Morice, d'autre, sus ce que je le devantd. Girart demandoye aud. Morice le chasteau de Machecoul o tout ce que led. Morice en tenoit;

En la parfin, pour bien de paix et pour (1) accord de prodes hommes, avon fait paix et accort du contens dessusd. en tele manière :

C'est assavoir que nous le devantd. Morice avons voulu et voulons et octroions que après nostre mort led. Girart, ses hoirs et ses successeurs aient, tiennent et esploictent tousjoursmès en durableté le chastel de Machecoul et les apartenances, ou tout ce que nous en tenons et o l'ommage de Saint Philbert de Grant-Lieu, que messire Olivier de Machecoul tient de nous.

Et je le devantd. Girart clame quicte led. Morice et ses hoirs et ses successeurs de tous les fruiz, de toutes les rentes et de toutes les levées que il ou son commandement ont eu çà en avant, tout le long du viaige aud. Morice, de la terre de Machecoul et des appartenances) se je y avoye ou avoir povoie ou devoie aucune raison, que je ne lui en puisse mès rien demander, ne à lui ne aux siens, ne pour moy ne pour autre.

Et nous Morice et Girart devantd. voulons et octroions que la cohue de Machecoul aille là ou elle devra, selon les lettres que monsr l'abbé des Fontenelles a, seellées, sus la cohue dessusd. Et est encores assavoir que je le devantd. Girart sui tenu aud. Morice contre tous hommes, sauf mes lingnaiges et ma foy et doy encores, je le devantd. Girart, et suis tenu aud. Morice à lui aider et deffendre la terre de Machecoul et le chasteau et la ville contre tous ceulx qui lui voudront mectre contens ou voudroient, c'est assavoir jusques à la moitié de tous les coustz et de toutes les despences, si ce n'estoit pour le meffait dud. Morice ou de ses gens.

Et est encores assavoir que je led. Girart ay asseuré led. Morice que je ne lui pourchasseray ne par moy ne par autre de oresenavant, que l'en nomme contens aud. Morice sur la terre de Machecoul et sur le chasteau et sur la ville, laquelle terre et lequel chasteau et laquelle ville led. Morice tiendra tout le longe de viaige, sans ce que je le devantd. Girart puisse mectre contens ne par moy ne par autre.

 Et des baillées que nous led. Morice avons baillées en la terre de Machecoul, avons ordonné nous Morice et Girart dessusd., c'est assavoir en tele maniere que Berthelot de la Riviere tiendra, lui et ses hoirs et ses successeurs, tousjoursmès, toutes les baillées que il tient et qu'il a tenu en la terre de Machecoul, ensemblement o la terre sa femme, à ungs esperons dorez de service à randre chascun an à la feste de Nouel au sgr de Machecoul et, après la mort dud. Berthelot, ceulx qui tiendront par raison de lui les baillées dessusd., randront les esperons dessusd. tant seulement, et ceulx qui tiendront les choses qui se regardent dever sa femme, randront les devoirs qui estoient deuz par devant.

 Et Guillaume de la Roche, valletz, tiendra ou païs tant seulement ung tenement au devoir que il en randait ; et Rialen Pilet aussi ung autre tenement ; et les autres gens qui tiennent les autres baillées tiendront en paiant où ilz tiennent, orendroit tant comme nous led. Morice vivrons, sauf ce que je led. Girart les pourray faire enteriner en la court le conte jusques à tant que Berthelot de la Riviere die, par sa loiaulté, que je Girart dessusd. en ay fait assez, en tele maniere que la tenue que ilz auront fait emprès la paix de monsr de Belleville et de moy Girart Chabotz, ne leur puissent riens valoir à eulx deffendre contre moy Girart Chabotz par tele tenue.

Et je le devantd. Morice doy faire jurer le chastellain de Machecoul et les sergens, quelx qu'ilz soient, de rendre aud. Girart et à ses hoirs et à ses successeurs le chastel de Machecoul, tantoust comme ilz seront de ma mort certains ; et toutes les foiz que je moure, mon chastet[lain] de Machecoul et les sergens ilz doivent estre jurez aud. Girart et à ses hoirs et à ses successeurs, si comme dessus est dit.

Et je Morice dessusd. ne pourray vandre ne donner ne alienner ne aumosner le fons de l'eritaige, que il ne retourne aud. Girart et à ses hoirs et à ses successeurs après ma mort. Et est encores assavoir que je led. Girart vueil et octroy pour moy et mes hoirs et pour mes successeurs que, led. Morice mort, son .commandement poura et devra trayre tous ses biens meubles et toutes ses garnisons qui seront trouvées ou chastel de Machecoul, et les en poura porter à sa volunté, sans contredit et sans contens que je y puisse mectre ne par moy ne par autre.

Et est encores assavoir que je Morice dessusd. ay ferme et estable la paix que messire Girart Chabot mort, fist par raison de sa femme et de ses hoirs o messire Olivier de Machecoul, et la voulons et octroyons en bonne foy nous Morice et Girart dessusd.

Et je le devantd. Morice doy prier le conte de Bretaigne, en bonne foy, que il doint aud. Girart ses lettres pendans de la forme de ceste paix dessusd., sans le mien mectre et Girart doit prier le conte de Bretaigne que il doint à moy Morice ses lettres de ceste forme de paix ; et à Berthelot de la Riviere, de ses baillées, et à Rialan Pilet et a Guillaume de la Roche, et Girart leur doit donner les siennes lettres.

Et doy encore je led. Morice mectre les lettres que je ay de monsr Olivier de Machecoul sus la convenance de Machecoul en l'abaye de l'Isle Chauvet, et prier et commander à l'abbé de celle abbaye de l'Isle Chauvet que il doint ses lettres aud. Girart de randre cestes lettres aud. Girart et à ses hoirs et à ses successeurs emprès ma mort. Et toutes les choses dessusd. et chas. cune par soy, nous Morice et Girart devantd. avons juré aux saintes evangilles Nostre Seigneur garder et tenir bien et loiaulment, sans venir encontre, et avons pousé nos seaulx en cestes présentes lettres, en tesmoign de vérité.

 Ce fut fait et donné à Veille Vigne, le mecredi après Pasques, en l'an de grâce mil IIe LXIX.

 

(1)   .Sic pour par.

 

Octobre 1268. Accort entre monsr de Rays et Olivier de Machecoul, touchant le chastel de Machecoul et Saint Philbert de Grant Lieu.

Universis presentes litteras inspecturis, Oliverius de Machicolio, miles, et Girardus Chabot, dominus Radesiarum, salutem in Domino.

 Noverint universi quod cum inter nos Oliverius et Girardus Chabotz questio verteretur super castro de Machicolio, cum pertinenciis et quibusdam aliis rebus ad dictum castrum spectantibus, et eciam super castellania Sancti Philiberti, cum pertinenciis ejusdem, tamdem, post multas altercaciones, ad pacem concorditer pervenimus in hune modum: Videlicet quod nos Oliverius de Machicolio, in perpetuum, et nos et heredes nostri pleno jure possidebimus et habebimus, jure dominii, duas partes castellanie Sancti Philiberti et de Machicolio, cum pertinenciis earumdem, et dictas duas partes tenebimus a dicto Girardo et ejus heredibus et erimus legius homo ipsius Girardi et ejus heredum.

 Nos vero Girardus aliam terciam partem residuam habebimus pleno jure, prout dominus Mauricius de Bella Villa ante istam composicionem, vita comite, possidebat, et pro tota castellania tam de Machicolio quam eciam Sancti Philiberti, erimus homo legius comitis Britannie.

Sciendum tamen est quod nos Oliverius per dictam pacem et concordiam habebimus omnia hommagia vassalorum dictarum castellaniarum, exceptis sex hommagiis inferius nommatis, videlicet : domino Radulpho Meingui, milite, Jameto de Mucia, racione uxoris sue filie deffunti Guillelmi de Fresneyo, militis, Meneto dicto de Borgne, Jousselino de Croicat, Petro le Veneur, Durando Goymer, curie Nanetensis.

Illud pariter est sciendum quod si contingerit nos Oliverius decedere sine liberis de nostro legitimo matrimonio procreatis, vel si nostri liberi decederent sine aliis liberis legitimis, dicte due partes dictarum duarum castellaniarum, cum pertinenciis, dicto Girardo Chabotz vel suis heredibus, de domino Girardo Chabotz ejus patre et domina Eustachia uxore dicti domini Girardi Chabotz, jam deffuntis, procreatis, descendentibus, integre redientur, salvo videlicet testamento nostro racionabili et modo legitimo ordinato, salvo eciam dotalicio uxoris nostre secundum consuetudinem hujus terre.

Si tamen debuerimus aliqua debita tempore mortis nostre, actum fuit quod a dicto Girardo, ad quem due partes dictarum duarum castellaniarum debent redire, prout superius est expressum, vel ab ejus heredibus predicta debita integre persolventur. Actum eciam fuit quod si nos Oliverius citemus coram nobis vel terminum assignemus nostris hominibus legiis qui debent custodiam vel stagium in castro vel in villa de Machicolio, dictus Girardus non posset ipsos inpedire quin ipsi faciant in villa vel in, castro de Machicolio stagium vel custodiam quocienscumque debuerint et a nobis Oliverio super hoc fuerint requisiti.

Actum eciam fuit quod [si] homines dicti Girardi qui de dicto Girardo habent vel habebunt possessiones et feodos, et eosdem a dicto Girardo inmediate tenent vel tenebunt suis heredibus vel successoribus inmediate, habent aliquos redditus in baillia alicujus serviencium feodalium nostrorum, vel ipsemet Girardus vel ipsius successores, nos tenemur procurare et facere quod servientes nostri jurent, presente dicto Girardo, semel in anno, quod ipsi legitime reddiderint dictis vassalis dicti Girardi suam legitimam porcionem et si non essent ausi jurare, ut dictum est, nos tenemur curare et procurare quod dicti servientes nostri reddent illud quod indebite retinuerunt pariter et emandent.

Actum eciam fuit quod si nos Oliverius haberemus in ballia dicti Girardi, vel homines nostri, aliquos redditus vel proventus, dictus G. tenetur facere jurare servientibus suis, nobis presentibus, semel in anno, quod ipsi legitime et vassalis nostris reddiderint et solverint nostram legitimam porcionem ; et si nollent jurare, tenetur curare et facere quod servientes sui reddant indebite retenta vel impedita pariter et emendant.

Actum eciam fuit quod si dictus G. Chabotz jam deffunctus et domina Eustachia, pater et mater dicti G., vel ipse Girardus, dedissent et fecissent aliquam paccionem super dictis duabus partibus dictarum castellaniarum vel hommagiorum quas et que nos Oliverius possidemus et habemus per presen.tem ordinacionem, prout superius est expressum, que quidem paccio vel donacio posset ofncere nobis vel nostris heredibus alicujus temporis, dictus Girardus vel ejus heredes tenentur nos servare indampnes et heredes nostros, et illam donacionem vel paccionem modis omnibus revocare et nisi revocarent, nobis tenentur refundere, reficere, restituere dampna nostra.

Et similiter si nos Oliverius fecimus aliquam donacionem de dicta tercia parte dictarum castellaniarum quam debet habere dictus Girardus, prout superius est expressum, nos ad revocacionem illius donacionit vel paccionis tenemur, si contingeret eam Girardo vel suis heredibus officere, excepta donacione quam jam fecimus domino Petro de Britania, filio Johannis ducis Britanie, exceptis eciam donacionibus quas jam fecimus ante pacem et concordia.m inter nos, ex una parte, habitam et dictum Mauricium de Bella Villa, ex alia excepta eciam la Vergnaye cum pertinenciis, quam Hamo dictus Chanu possidebit perpetuo et habebit, et tenemur nos Oliverius jurare dictum Hamonem fideliter, in quantum (1) de jure poterimus ad hoc, la Vergnaye dictus Hamo cum suis heredibus habent, prout poterimus melius et decencius, ad arbitrium domini Guillelmi de Loheac et domini Bonabii de Dervalio et dicti Hamonis.

 Illud eciam est sciendum quod nos Oliverius tenemur dicere et predicere et precipere, in quantum in nobis erit, domino Mauricio de Bella Villa quod ipse tradat et deliheret dicto G. possessionem castri et ville de Machicolio quando dictus G. nos super hoc requisiverit; et hoc tenemur precipere domino Mauricio ad voluntatem dicti G. prout melius poterimus et debemur, salvo hommagio et fide quod vel quam debemus dicto Mauricio de Bella Villa.

Actum fuit eciam concorditer inter nos quod nos Oliverius de Machicolio jurabimus dictum G. in causa quam habet contra nobilem virum dominum Mauricium de Bella Villa, occasione dictarum castellaniarum, in curia domini comitis Britanie, in quantum poterimus de jure, hommagio et fide quod vel quam debemus dicto Mauricio, tam tradendo dicto Girardo omnia documenta, instrumenta que habemus, per que dictus G. contra dictum Mauricium in dicta causa posset fundare intencionem suam et de jure suo plenius edocere, quam eciam omnia alia faciendo per que dictus Girardus fideliter posset assequijusticie complementum, arbitratu domini G. de Loheac, domini Bonabii de Derval, militum, Hamonis dicti Chanu, prout ipsi videbunt quod fidelius et melius debebat adimpleri.

Et si ita contingeret quod in dicta causa que inter dictum Mauricium et dominum Girardum ventilatur, nostra presencia, quantum ad instrucionem cause, foret necessaria, nos tenemur ibidem venire, communibus expensis, in persona propria vel per procuratorem sufficienter instructum, salvo tamen hom' magio quod dicto Mauricio debuimus et debemus.

Hec vero omnia predicta et singula nos Girardus Chabotz promictimus solempniterrata et firma perpetuo habere et non contra venire aliqua causa vel ingenio, de jure vel de facto, sub pena mille librarum, tociens exigenda quociens contingeret nos defficere super premissis vel super aliqua, et pena soluta vel non, [omnia supradicta et singula firma perducentur renunciantes omni excepcioni doli, mali, fraudis, lesionis, restitucionis in integrum, accioni in factum, condicioni sine causa, omni terre et patrie consuetudini et statuto, usui omni gracie a quacumque sede tam induite quam eciam indulgende, omnique juris auxilio tam consuetudinarii quam canonici quam civilis, et omni excepcioni per quam presens ordinacio posset in aliquo viribus vacuari.

Ad majorem insuper firmitatem, nos Oliverius et Girardus juravimus, tactis sacrosanctis evangetiis, istam presentem ordinacionem nos firmiter observare, et tradere unus alteri litteras curie domini comitis Britanie, ad presentem ordinacionem plenius inclaudendam, ejusdem tenoris de verbo ad verbum, prout super ius est expressum.

Juramus eciam nos Girardus, nos curare et facere quod Guillelmus de Mota, frater noster, jurabit hanc presentem ordinacionem in quantum tanget eum vel poterit eum tangere, in futurum se Inviolabititer observare. In predictorum autem testimonium et munimen, ad majorem certitudinem, presentibus litteris nos Oliverius et nos Girardus Chabotz sigilla nostra duximus apponenda.

Actum mense octobri, anno Domini millesimo IIe sexagesimo octavo.

 

 

1. Au lieu de in quantum on lit inquisitum sur le manuscrit.

 Le sens nécessite cette correction, conforme d'ailleurs au texte des clauses suivantes.

 

 

 

La charte suivante (1) montre de combien de précautions fut entouré l'engagement qu'il a contracté au nom de son allié :

1268 A tous ceulx qui ces présentes lettres verront et orront, Geffroy, seigneur de Chasteaubrient et de la Chese, chevalier en icelui temps, salut en nostre seigneur.

 Sachent tous que j'ay mis et posé Girart Chabot, seigneur de Rays, en plege pour moy envers noble homme Enphons, conte de Poictiers et de Thelouse, filz Loys noble roy de France, de deux mil et huit cens livres- les quelles je doy à celui davant dit conte, par raison du rachat de ma terre de Thalemondeys et par raison d'une chevauchée que je avoye faict en Poitou, en la terre du sire de Belleville a paier XII cens et cinquante livres à ceste feste de Toussains prouchain avenir, et doze cens et cinquante livres à la feste de la Chandeleur prouchain ensuivant.

Et si ledit Girart avoit domage ou faisoit coustz ou missions (2) pour ladicte pleverie (3), pour faulte de moy, je suis tenu, sus tous mes biens et sus toutes mes choses meubles et non meubles, presens et avenir, et sus toute ma terre en quelque lieu que elle soit, à garantir et deffendre ledit Girart de tous coustz et de tous domages, de toutes missions que il feroit et que il auroit en ladicte pleverie ; et lui ay

Obligé et oblige dès jà tous mes biens et toute ma terre dessus dicte à t'en garantir et à lui enteriner cestes choses davant dictes.

Et si je défailloye a lui garentir et deffendre en cestes choses dessus dictes ou en aucunes de celles, je pry et supply à monseigneur le conte de Poictiers dessusdit, et à monseigneur le conte de Bretaigne, et à leurs alouez, que ilz baillegent tant audit Girart de mes biens ou de ma terre que plainière satisfacion soit faicte audit Girart ou aux siens des coustz et des maulx et des domages que il y auroit faiz et miz, et des despens et des missions que il auroit faiz en ladicte plevine, à son plain, dit (4), sans y amener autre prove.

Et ay renoncié sus ce à tout droit escript et non escript, et à tout privilege de croix donné et à donner et à tous usages et à toutes coustumes et à tous establissemens et à toute grace de quaucunque sede (5) que ce soit, donnée et a donner, et espiciaument et expressément à toutes raisons, à toutes allegacions et à toutes choses, comment que elles soient nommées, et à cbascune par soy, qui contre ceste presente lettre pourroient estre obicées (6) et oposées et qui me pourroient aider en cestes choses dessusdictes et en venir encontre cestes lettres et nuyre audit Girart.

En tesmoing de laquelle chose, j'ay donné audit Girart cestes lettres séellées de mon séel.

Ce fut fait au jour de dimanche que l'en chante Occuli mei, en l'an de grace mil CCLX et huit. (7)

 

 

 

 Cartulaire des sires de Rays... : 1160-1449. 2 / publié par René Blanchard

 

 

 

  Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - Aquitania (LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU POITOU )<==... ....==> 1274, 21 novembre. Charte passée en la cour d'Angers. Jeanne de Craon, sœur de Maurice, seigneur dudit lieu, et femme de Girard Chabot, seigneur de Rays, reconnaît n'avoir aucun droit sur la terre de celui-ci, pour douaire ou droit de noces, en sus des 1,400 livres de rente qu'Isabeau, dame de Chantocé, lui a assignées par contrat de mariage.

 

 


 

1 octobre 1254. — Saint-Louis, par lettres datées du château de Crépy, concède un droit de pâturage dans la forêt de Retz, aux religieuses de Collinance.

(1)   Archives du château de Serrant, Cartulaire original des Sires de Rayx, p 239.

 (2) Mises ou dépenses.

(3) Cautionnement.

(4) Affirmation.

(5) Siège, et surtout de la cour de Rome.

(6) Objectées.

(7) Le 24 février 1269, nouveau style.

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