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PHystorique- Les Portes du Temps
23 janvier 2022

Notice de l’armure dite de Philippe le Bel exposée dans la ville de Chartres

Notice de l’armure dite de Philippe le Bel exposée dans la ville de Chartres

« Et pour une perpétuelle mémoire, tous les ans, le jour de la dicte solemnité, la coustume est de pendre au poulpitre du costé de la nef toutes les dictes armes par lui offertes à l'église. »

(Seb. Roylliard, Parthénie.)

 

Tous les historiens rapportent que le roi Philippe le Bel s'étant trouvé en grand danger à la bataille qu'il livra aux Flamands, à Mons-en-Puelle (1), le 18 août 1304; il se recommanda à la sainte Vierge ; son voeu fut entendu, la victoire lui resta (2).

Par lettre datée du camp de Lille, au mois de septembre suivant, il fonda (3) dans l'église de Chartres un service solennel en l'honneur de Notre-Dame de la Victoire, auquel il affecta cent livres parisis de rente (4); il fit semblable donation à Notre-Dame de Paris (5).

« Il ne se contenta pas de cela, dit Souchet, mais étant arrivé à Paris, il s'en alla descendre dans l'église de Notre-Dame (6) à laquelle il fit présent de son cheval et de ses armes. Il envoya, en même temps, Charles le Bel, son fils (7), faire pareil présent à l'église de Chartres (8). »

Souchet ajoute que le roi envoya aussi ses deux autres fils, Louis et Philippe, pour faire pareille fondation aux églises de Rouen et de Clermont en Auvergne.

Tous les ans, le 17 d'août, aux premières vêpres de l'office de la Victoire, on exposait aux regards des fidèles l'armure de Philippe le Bel (9); plus tard la célébration de l'office fut remise au 18 (10).

Souchet écrit : « J'ai vu autrefois (11) son grand cheval bardé contre le pillier proche la chapelle sainte Anne (12), en la dite église, sur lequel était la représentation d'un roi armé de toutes pièces, en mémoire de cette victoire-fondation, laquelle effigie étant tombée de vermoulure, s'étant brisée, on aurait négligé de rétablir. »

Pintard entre dans de plus grands détails (13).

« Nos anciens disent avoir veu dans nostre cathédrale la figure d'un cavallier armé à cheval, taillé de bois ronde-bosse, de grandeur naturelle.... contre le gros pillier septentrional de la nef, vis-à-vis l'image de la Vierge (14), en considération peut-être de ce que le roi seroit entré dans l'église monté sur un cheval , qu'il peut avoir aussy offert avec ses armes pour satisfaire entièrement à son voeu. »

Les reliques que possédait autrefois l'église de Chartres étaient déposées dans trois endroits du chœur.

Les lieux qui les renfermaient s'appelaient trésors. L'armure de Philippe le Bel était déposée au-dessus de la porte du deuxième trésor.

La majeure partie a échappé à la profanation qui fut le sort commun des églises. Après avoir été conservée dans la bibliothèque de Chartres (15), le musée de la ville s'en est enrichi.

 

 

Armure_de_Philippe_le_Bel_-_bataille_de_Mons-en-Pevele

 

INVENTAIRE DE L'ARMURE.

Elle se composait originairement :
1° D'un heaume doré (16), ceint d'une couronne fleurdelisée.
2° D'une épée avec son fourreau (17).
3° Ceinture de velours noir garnie de perles.
4° – Camisole de sandal (18).
5° -Cuirasse. .

6° Cotte d'armes de velours violet (19), semée de fleurs de lis (20), brodée d'or.

7° D'un haubert (21) ou cotte de mailles (22).

8° De brassards.

 9°  Cuissards.

10° Gantelets.

 

ÉTAT ACTUEL (23) DE L'ARMURE.

 

 1° N° 7. Un casque (24) å visière (25).

2° No 8. Le gorgerin (26) de mailles (27).

3° N° 2. Une chemise de fer (28).

4° No 9. Une cuirasse (29).

5° N° 5. Un cuissard compris les genouillères.

6° No 6. Les deux parties de l'armure recouvrant la jambe.

7° N° 3. Un avant-bras.

8° No 4. Une paire de gantelets.

9° N° 1. Un gambeson (30).

 

MESURES DES DIFFÉRENTES PARTIES DE L'ARMURE.

1° Du casque. — Circonférence à la hauteur du front, 62 centimèt.

-De la partie la plus avancée de la visière à la charnière qui le tient, 28 centimètres.
-Hauteur du casque, 26 centimètres.

-Hauteur de la visière, 20 centimètres.

Du gorgerin. — Hauteur, 20 centimètres.

-         Circonférence, 125 centimètres.


De la chemise de fer. - Hauteur, 57 centimètres 1/2.

- Circonférence, 147 centimètres.
-Longueur de face d'une épaule à l'autre, 52 centimètres.

-De l'épaule au coude, 28 centimètres.
4° De la cuirasse. - Hauteur, 36 centimètres.

-Circonférence, 79 centimètres.

5° Du cuissard. - Hauteur, 21 centimètres.

-Largeur, 23 centimètres.

De la genouillère. Hauteur, 10 centimètres 1/2.

-Largeur, 27 centimètres.

7° De la partie du fer étant au-dessous.

-Hauteur, 7 centimètres.

- Largeur, 18 centimètres.

8° De la partie de l'armure recouvrant le reste de la jambe.

-Hauteur, 25 centimètres 1/2.

- Largeur, 17 centimètres.

 9° De la partie qui recouvre le coude du bras droit.

- Hauteur, 7 centimètres.

- Largeur, 21 centimètres 1/2.

10° De la parlie qui couore l'avant-bras droit. Hauteur, 17 cent.

-Largeur, 22 centimètres 1/2.

11° Des gantelets. — Longueur, 14 centimètres.

-Circonférence, prise au poignet, 21 centimètres.

 12° Du gambeson. - Hauteur, 51 centimètres.

-Circonférence , prise à la ceinture, 74 centimètres.

13° De la partie qui couvre les pieds. — Largeur, 12 centimètres.

- Longueur, 14 centimètres.

 

 

Ces faits exposés, viennent les appréciations.

Que Philippe le Bel ait fait don à l'église de Chartres de l'une de ses armures, nous n'en doutons pas.

Que cette armure fût celle qu'il portait à la bataille de Mons-en-Puelle, nous faisons plus que d'en douter, nous ne le croyons pas.

 La raison en est simple. C'est que surpris par l'ennemi, ne s'attendant pas à être attaqué, à pied, et désarmé (31), le roi n'eut que le temps de sauter sur son cheval et de mettre l'épée à la main. Il arrêta ainsi quelque temps la fureur de ces forcenés qui ne le connaissaient pas, parce qu'il n'avait pas sa colle d'armes (32).

Aussi, la représentation du roi, dans cette circonstance, est-elle conforme au texte historique (33). Philippe portait un gambeson qui a certaine ressemblance avec celui que nous possédons.

Autre question : l'armure, à ne juger que son ampleur, fut-elle jamais à l'usage du roi ?

Il faut distinguer à cet égard :

Le casque et la chemise de mailles pourraient convenir à un homme fait.

En 1304, Philippe le Bel avait trente-six ans.

Il n'en serait pas de même du vétement. La circonférence du col et la partie inférieure du gambeson, le peu de longueur des manches ne le rendraient propre qu'à un enfant; c'est également l'opinion de Bouvet-Jourdan, dans ses Recherches sur l'histoire de la ville de Chartres (manuscrit, p. 257). Même observation à l'égard des brassards, des cuissards et des gantelets.

Cette armure a-t-elle jamais appartenu à Philippe le Bel ?

Nous avons sous les yeux : « L'Inventaire des reliques de l'église cathédrale de Chartres » fait en 1683 (34).

On dit que les armes (réputées pour avoir été celles de Philippe le Bel), étaient parsemées de dauphins (35); or, le Dauphiné, n'ayant été réuni à la France que postérieurement à 1304 (36), ce serait un premier démenti donné à la tradition.

Pour le casque, en particulier, M. de Saint-Mesmin, conservateur du musée de Dijon, lui avait assigné une époque qui se référait à 1307 environ (37); M. Allou conteste cette appréciation et fixe une date moins ancienne, c'est-à-dire le milieu du XIV° siècle, le règne de Philippe de Valois (38) et de Jean son fils (39).

Selon Gilbert (40), l'armure ne pourrait avoir appartenu qu'à un enfant de treize à quatorze ans.

Ce pourrait être celle de Charles de Valois qu'on appela d'abord comte de la Marche, troisième fils de Philippe le Bel, envoyé à Chartres par son père. Ioüet (41) avait déjà émis cette opinion qui ne résiste pas à un examen sérieux.

Si Philippe le Bel chargea ses trois fils d'aller offrir ses armes à Chartres, à Rouen, à Clermont, en mémoire de sa victoire sur les Flamands, ils ont dû faire don de l'armure royale ou de sa représentation et non pas de celle qu'ils portaient eux-mêmes ou qui leur appartenait.

Si tant est, qu’à leur âge, ils en portassent déjà une !.. Était-ce remplir les intentions royales que d'offrir des vêtements d'enfant ?

Puis, nul rapport n'existe entre les proportions du casque, de la chemise de mailles, et celles du gambeson, des cuissards, des brasards, des gantelets. Cette dernière partie de l'armure convenait-elle à un enfant de dix ans, âge du comte de la Marche, en 1304 (42).

Bouvet-Jourdan va plus loin, il nie que cette armure vienne de Philippe le Bel. Ce serait celle de Philippe de Valois, sixième du nom (43).

Après la victoire de Cassel, le 28 mars 1328, il aurait offert ses armes et son cheval à l'église de Chartres (44), puis, pour les racheter il aurait donné mille livres pour servir à l'acquisition de biens au chapitre.

Le bréviaire de Chartres à la légende de la fête du 18 août, formule une opinion semblable (45).

Lors de la bataille de Cassel, Philippe de Valois avait trente-cinq ans... Ce que nous avons dit relativement aux proportions diverses de l'armure trouverait ici sa place.

Que conclure?
Ici les conjectures abondent.

Souchet rapporte (46), avec la tradition, que ces armes étaient « les mesmes... qu'il (Philippe le Bel) avoit durant cette bataille » — «Ce que je n'estime pas, se hate-t-il d'ajouter, pour ce qu'elles ne seroient que pour un enfant de douze ans, mais ie voi plutôt que c'en sont d'autres qui ont été faites pour conserver la mémoire de cette offrande. »

Pintard (47), en ouvrant le même avis, est un peu peu plus explicite : « Les armes qui sont petites et qui ne sont propres qu'à un enfant peuvent avoir été faites pour accomplir le voeu sur le modèle de celles dont le roi estoit orné (48) lors du combat qui auroient esté trop embarrassantes à reserrer dans le thrésor exposé dans l'église. »

Cette opinion commune à Souchet et à Pintard nous parait d'autant plus vraisemblable, qu'à son retour de Flandre, Philippe le Bel alla droit à Notre-Dame de Paris à laquelle il fit don de son armure et qu'il fit semblable don aux églises de Chartres, de Rouen et de Clermont par l'intermédiaire de ses trois fils (49).

L'inventaire des reliques (50) nous apprend encore que les titres du chapitre mentionneraient l'existence dans le trésor de l'église de deux sortes d'armes. On en a conclu que celles du roi ayant cessé de s'y trouver, on aurait continué à exposer celles qui y étaient restées, lesquelles, selon toute apparence, auraient appartenu à Charles V, dit le Sage, dauphin et régent du royaume (51), lorsqu'il fit la paix avec les Anglais au village de Brétigny (52), à quelques kilomètres de Chartres.

Cette dernière conjecture est peu probable... Si le dauphin (53), en effet , eût donné ses armes à l'église de Chartres, à l'occasion du fameux traité de Brétigny, les registres capitulaires qui visent ce traité, n'eussent pas manqué à le dire (54); ils n'en parlent pas.

J'aime mieux, à tous égards, l'opinion de Souchet (55): « On aura fait quelque chose de ressemblant à l'équipement du roi, sur un pelit modèle, très-probablement , » ou, comme le rapporte Pintard (56), « pour laisser des marques sensibles de son trophée, il (le roi) offrit ses habillements de guerre dont il estoit armé pendant le combat (ce qui n'est pas ) et les laissa ou d'autres pareils (ce qui est plus vraisemblable) pour estre tous les ans exposés dans l'église. »

De cette dissertation on peut déduire les propositions suivantes : 1° Philippe le Bel a fait don de son armure à l'église de Chartres.

 2° Le trésor de cette église en a été autrefois dépositaire.

3° Perdues ou détériorées à la suite des temps, on aura remplacé différentes parties de cette armure par d'autres plus ou moins ressemblantes, aux proportions près.

4° Aucune des pièces que nous possédons n'appartient au temps de Philippe le Bel (57), à l'exception du gorgerin et de la cotte de mailles qu'on pourrait attribuer à la fin du règne de ce prince (58).

5° En dehors de la question historique, certaines parties de cette armure n'en sont pas moins très-curieuses au point de vue de l'art.

DOUBLET DE BOISTAIBAULT.

 

 

 

 

 Convocation des barons poitevins pour prendre part aux opérations de la guerre de Flandres -Août 1304 Bataille de Mons en Pevèle<==

 


 

(1) Monteil (Hist. des Français, t. II, p. 213) signale une singulière redevance å l'occasion de cette bataille. « Le Champenois, dit-il, ne paie pas, ce qu'on lui demande aussi facilement qu'on le pense. Je passai dans un village ou le marguillier vint demander 60 poules pour l'anniversaire de la bataille de Mons-en-Puelle. »

(2) Jean, comte de Dreux, assista å celte bataille.

(3) Voy. Gallia Christiana, i. VIII, p. 374.

(4) En 1367 Charles V acheta la métairie des Barres dont il affecta le revenu á cette fondation. La charte primitive et celle de Charles V existent aux archives d'Eure-et-Loir. A la charte de Philippe le Bel se trouve attaché un grand sceau de cire verte. (Fondation, C. n° 3. Id., n° 32, caisse LXVII).

La charte de Philippe le Bel porte à la fin : Actum in castris propè Insulam anno Domini millesimo trecenlesimo quarto mense septembris... Elle ne dit rien quant à la donation de l'armure.

(5) Voy. celte charle : Historia universitatis parisiensis, auct. C. E. Bulæo , i. IV, p. 71 et 72.

(6) « Il entra à cheval dans l'église ; il y voua directement son effigie équestre et armée de toutes pièces, » (Michelet, Hist. de France, t. III, p. 105.)

(7) Charles IV, dit le Bel, comte de la Marche, troisième fils du roi, avait alors dix ans.

(8) Histoire de Chartres, p. 330 (manuscrit). Roylliard dit que le roi offrit å l'église de Chartres « tout l'équipage harnois ct armures dont il estoit vesta lors de la dicte armée » (p. 178 de la Parthénie, 1re partie.)

(9) L'on expose ses armes au jubé du côté de la nef, le jour de la fête. (Invetlaire des Reliques, manuscrit.) – Roylliard dit : « Au poulpitre du costé de la nef » ( 1re partie, p. 178). Souchet (p. 330). - Pintard (p. 266); - et Bouvet-Jourdan (p. 257): « Au pillier de la statue de la sainte Vierge. »

(10) Les bréviaires antérieurs à 1643 avaient confondu Philippe le Bel avec Philippe de Valois ; l'édition de 1643 rétablit la vérité des faits.

(11) Ul supr. Souchet écrivait vers 1649.
(12) On complait trente-huit chapelles dans l'église (Sablon).
(13) Hist. chronolog. de la ville de Chartres, p. 266, manuscrit.
(14) « Laqueile étant tombée n'a pas été relevée ni rétablie. »
(15) Elle ouvrit en 1797.

(16) Rovlliard, p. 178, vo. — «Ou arme de tête, » dit Souchet, p. 330.

(17) Roylliard ajoute « avec le pendant.

(18) Piquée et cottonée et de satin incarnat (Roylliard). Avec sa cuirasse (Pintard et Roylliard).

(19) Cramoisy (Rovlliard). Ou « bleu brun » (Souchet, p. 330).

(20) « D'or » Pintard. D'après l’Inventaire des Reliques « la cotte d'armes avoit devant et derrière trois fleurs de lys d'or. »

(21) Le haubert avait en outre un capuchon ou camail aussi de mailles, et qui, tantôt était fixé à la cotte, tantôt pouvait s'en séparer. Il se rabattait d'ordinaire sur les épaules; on pouvait aussi le relever le long des joues et sur le haut de la tête pour la préserver lorsque le chevalier voulait se débarrasser du poids si incommode de son heaume. Le camail ne s'observe plus à la fin du XIVe siècle. (Mémoires de la Société des Antiquaires de France, t. IV, nouv. série, p. 299; article de M. Allou).

(22) Rovlliard dit « sa jacque de maille ». - - M. Allou (ut supr.), prétend que le premier de ces noms (haubert) a été à peu près le seul ex usage vers le milieu du XIVe siècle ; le second, à partir de cette époque jusqu'au XVIe siècle (t. X, p. 303). Comme preuve il cite la représentation de P. Mauclerc, comte de Dreux , duc de Bretagne , dans les verrières de l'église de Chartres (ut supr., p. 336). Montfaucon (Monum. de la mon. française, t II, pl. 30, no 2) donne la représentation de P. Mauclerc. - Le manuscrit de la bibliothèque de Chartres ( Descriplion des vilraux de Notre-Dame ) indique « un chevalier portant un écu gironné d'argent et de gueules de douze pièces au lambel de cinq pendans d'azur. » - Gilbert, après avoir reproduit ce passage (Descript. de l'église de Chartres, p. 66) ajoute : a ce personnage est Jean, duc de Bretagne, fils de Pierre Mauclerc, né en 1217. » L'abbé Bulteau (Descript. de la cathéd. de Chartres, p. 195) émet la même opinion. M. de Lasleyrie ( Hisl, de la Peint, sur verre, no XXV) la combat comme fausse. Le blason héréditaire de Jean, fils de Pierre Mauclerc, était trop noble pour qu'il ait jamais eu l'idée de l'échanger contre celui représenté sur les vitraux de notre église. M. de Lasteyrie trouve que ce blason est d'estampes ancien.

(23) En 1851.

(24) On reconnait l'empreinte des fleurs de lis, des grandes et des petites. Il reste encore trois clous qui servaient à les retenir.

La forme de ce casque le désignerait sous le nom de bacinet ou casque à visière aiguë et à goupille. Le musée d'artillerie de Paris en posséderait trois de la même forme que celle de notre casque. (Allou , ul supr., t. I, nouvelle série, p. 176 et 177.)

(25) La visière n'est percée que du côté droit.

(26) Indépendamment du haubert il y avait une pièce qui servait à protéger la gorge, on la désigne sous le nom de collare-collarium , en français gorgerin ou gorgière(l. X, des Mém. des Antiq., p. 301), Armaluræ species , qua scilicet collum mililanlis legitur. Ducang. Glossar. vo collare,

(27) Les mailles du gorgerin sont plus petites que celles de la chemise. Les deux derniers rangs du gorgerin sont en cuivre ; les mailles sont soudées et non rivées.

(28) Hamala veslis (Allou, ut supr., nouv. série, t. IV, p. 277).

(29) La cuirasse est formée de petites lames de fer battu, superposées les unes sur les autres. Leur longueur varie, on en trouve de cinq, six et treize centimètres de largeur. La largeur est uniforme, deux centimètres et demi. La cuirasse est cousue sur damas cramoisi. A l'extérieur on remarque des têtes et des clous dorés qui retiennent les lames; la cuirasse présente trente-trois centimètres en hauteur, soixante-dix-neuf de circonférence.

M. Allou prétend ( t. IV, nouv. série , ul supr., p. 275 et 276 ) que la cuirasse parait avoir disparu á partir du XIe siècle. Pourtant, nous possédons un casque et une cuirasse que nous croyons avoir été pris sur les reitres , lors de leur défaite, au château d'Auneau, le 11 novembre 1587.

(30) Le mot jaque désignait aussi autrefois un vêtement piqué, semblable au gambeson et qui se portait sous l'armure de fer ( Mém. des Antiq., t. X, p. 302). Le gambeson dont nous donnons le dessin se ferme par un seul rang de boulons. Il y en a vingt-sept, seize ronds, onze plats. Au coté gauche il y a une place vide qui indique que c'était la place d'une décoration quelconque.

(31) Sismondi , Hist. des Français , t. IX, p. 152.

(32) Velly, Hist. de France, t. VII, éd. in-12, p. 328. Voy. dans ce sens : Galeries historiques de Versailles ; Hist. de France servant de texte explicatif aux tableaux des galeries de Versailles, t. I, p. 280.

(33) Voy. la représentation de sa statue équestre dans la cathédrale de Paris. Mém. de l'Acad. des Inscr. el Belles-Leltres , t. II, p. 300; et le Tableau du musée de Versailles.

(34) Manuscrit des archives d'Eure-et-Loir.

(35) loüet (voy. à Munster, p. 350), prétend que l'on pourrait prendre ces dauphins pour des C. (Carolus).

(36) Vers 1349.

(37) Mém. de la Société des Antiq. de France, t. X, p. 303; et t. I, nouv. série, p. 176 et 227.

(38) En 1318.
(39) En 1350.
(40) P. 51.
(41) Deuxième lettre , p. 347.

(42) Il mourut le 31 janvier 1328, âgé de trente-quatre ans.

(43) Recherches sur l'histoire de Chatlres et du pays chartrain, manuscrit.

(44) Doyen ( Hist. de Chartres) dit qu'il présenla son cheval et ses armes ( t. II, p. 21 ).

(45) « Die veneris post festum sancti Remigii in revestiario hora vesperarum præasentibus D. Decano et capitulum concessit et de gratia speciali consensit quod rea verendissimus in Christo pater ac dominus D. Joannes Pasté carnotensis episcopus qui adhuc nondum intravit ecclesiam postquam fuit episcopus nec juramentum fecit capitulo, ut tenetur, possit, hac vice, duntaxat usque ad abbatiam de Josaphat , ob reverentiam Domini regis Franciæ qui tunc carnotum peregrinationis a causâ venerat et prædictam abbatiam transilum faciebat et à dicto Domino rege u ut missam suam in dicta abbatia celebraret rogatus fuerat; ita quod propter hujus a modi gratiam nullum præjudicium capitulo vel ecclesiæ in posterum generelur. »

Un manuscrit de l'abbaye de Saint-Père reproduit le même fait.

Le deuxième acte des registres capitulaires porte : « Die sabbati antė festum B. Lucæ capitulum voluit et ordinavit quod mille libræ quæ dominus rex Franciæ dedit capitulo pro equo et armis quæ ipse obtulit in ecclesia carnotensi cona vertantur ad emendos redditus pro ecclesia supra dicta.) (Voy. à Munster, deuxième lettre, p. 342). Voy. aussi le « Breviarium Parisiense de 1700 (pars æs. tiya, p. 437), et le Breviarium carnotense (pars æstiva, p. 619). »

(46) P. 330 ul supr.
(47) P. 265 ut supr.
(48) Il n'eut pas le temps de revêtir son armure.
(49) Ioüel, voy. à Munster, p. 350.
(50) Ut supr.

(51) Il fut le premier qui porta ce titre après la démission de Humbert.
(52) Celle paix fut signée le 8 mai 1360.
(53) En 1360, il avait vingt-trois ans.

(54) Voy. Die mercurii jubilale 1360, fol. 74, 79,- Die Jovis post festum sancli Joan. antè porlam lalinam, 136, fol. 75, v°. - Die sabbali post sm. Joan. anlė portam latinam, fol. 76.

(55) Ul supr.
(56) Ul supr., p. 265.

(57) Le heaume serait bien postérieur à 1307 (Allou, Mém. de la Sociélė des Antiq. de France , l. I, nouv. séric, p. 227). Le gorgerin et la cotte de mailles n'appartiendraient qu'à l'année 1310 (Le même, t. IV, nouv, série, p. 339).

(58) Il mourut en 1314.

 

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