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PHystorique- Les Portes du Temps
5 avril 2023

Le Connétable Louis de Sancerre

 Le Connétable Louis de Sancerre

Louis de Sancerre était frère de Jean III, dernier descendant male de cette maison qui avait duré plus de quatre siècles en ligne directe.

 Ce grand homme jeta pour ainsi dire le dernier éclat de ce noble sang.

Second fils de Louis II de Sancerre et de Béatrix de Roucy, il n'avait que quatre ans lorsque son père fut tué à la funeste bataille de Crécy en 1346.

Philippe de Valois voulut qu'il fut élevé avec les enfants de son fils, le duc de Normandie.

A dix-sept ans il fit ses premières armes contre les Anglais. Il se distingua au siège de Melun et attira les regards de toute l'armée, et en particulier ceux de Duguesclin, qui le prit dès lors en amitié.

 Charles V, en montant sur le trône, avait donné à toute la nation un élan guerrier contre l'Anglais, qui souillait le sol de la France.

A sa voix s'étaient levés les Duguesclin, les Clisson, les Goucy, les La Trémouille, les Blainville ; Sancerre ne fut ni le moins habile, ni le moins courageux.

Charles V le nomma maréchal en 1369.

En cette qualité il reconquit tout le Poitou, la Saintonge, et une partie de la Guienne.

 

Mentionnons seulement quelques faits plus en rapport avec l'objet de cette étude : lors des premières opérations, Louis de Sancerre est retenu pour servir aux guerres de Berry et d'Auvergne, par lettre du 5 avril 1369, alors que Jean de Bueil est chargé de garder Angers et Le Mans.

Les trois premières années de guerre voient le maréchal se déplacer entre le Limousin et les bords de Loire selon les circonstances, souvent accompagné de ses frères Jean et Robert.

Les habitants de Tours avaient eu la précaution de se renseigner soigneusement sur « l'état » de cette troupe pour communiquer leurs informations au maréchal Louis de Sancerre, qui était à Meung-sur-Loire.

Celui-ci défendit le Saumurois lors de la chevauchée du comte de Pembroke en octobre 1369.

Deux ans après, Louis de Sancerre commandait en Touraine l'armée destinée à secourir Moncontour, où figurait aussi le comte de Sancerre.

Louis de Sancerre passa montre le 5 septembre 1371 à Tours, avec 21 chevaliers bacheliers et 58 écuyers.

Le maréchal fit campagne en Lyonnais, en Languedoc et en Auvergne et remplit plus tard occasionnellement les fonctions de Conservateur des trêves.

==> 1371 Louis de Sancerre, maréchal de France, reconnait avoir reçu du trésorier des guerres du roi la somme de 5920 francs d'or dépensés pour la reprise du château d'Aixe sur les Anglais.

On trouvera mention des frères de Sancerre dans DELAVILLE LE ROULX, Comptes municipaux, t. II, et MORANVILLÉ, Etude sur la vie de Jean Le Mercier, passim.

En 1375, Louis prend Cognac, Saint-Sauveur-le-Vicomte et combat les Compagnies, et les seigneurs d'Auvergne qui se livrent au brigandage.

Loys de Sancerre, mareschal de France est le 21 du mois d'aoust l'an 1379 en la ville de Niort, en l'hostel des frères Cordeliers avec plusieurs chevaliers.

 Au commencement de l'année 1380, Sancerre, Duguesclin et Clisson formèrent le voeu d'armes de vider toute la Guienne des Anglais qui l'occupaient depuis un demi-siècle.

Le Roi applaudit à ce projet héroïque, et leur fournit des troupes.

L'expédition commença par le siège de Châteauneuf-Randon, où Bertrand Duguesclin fut frappé à mort.

Le 13 juillet 1380, au moment de rendre le dernier soupir, le grand homme remit son épée de connétable à Sancerre et expira entre ses bras.

C'était clairement le désigner au choix du roi.

Louis de Sancerre annonce aux assiégés que le connétable vient de décéder, ils lèvent le siège. Louis de Sancerre prépare la cérémonie d’enterrement du connétable.

Mais l'ambitieux Clisson se hâla de quitter 1’armée pour se rendre à Paris afin de circonvenir le Roi et de recueillir l'héritage de Bertrand.

Sancerre, en véritable chevalier, n'en continua pas moins ses exploits. Dans une rencontre, s'étant trouvé en face de Pembroc, l'ami et l'élève du Prince Noir, il brisa d'un coup de hache les armes du général et le fit prisonnier de sa main.

 Par ordre du comte de Blois.- Louis de Sancerre, maréchal de France, envoyé en Angleterre (1385).

 Il assista au sacre de Charles VI ; et le jour du festin royal, on vit Sancerre, Clisson, La Trémouille et Goucy servir le roi à table, tous les quatre armés de pied en cap.

 Dix-huit mois après Sancerre gagnait la bataille de Roshec.

 

Crue des Gens-d’armes accordés par le Roi au Maréchal de Sancerre, Capitaine général en Guyenne et Languedoc, reçue à Niort le 21 septembre 1387, par Jean le Flamant, trésorier sur le fait des guerres.

 

Monseigneur Jean de Bourbon, comte de la Marche, Banneret avec 9 Chevaliers et 44 écuyers.

Messire Jehan de Luyères, 3 chevaliers et 13 écuyers

Messire Jacques de Surgères, 2 chevaliers et 11 écuyers.

Messire Gilles Rouhault, 2 chevaliers et 4 écuyers. (fils ainé d’André II Rouhault du Boisménart et La Rousselière et de Catherine de Machecoul).

Messire Pierre Chauvet, 3 écuyers.

Messire Bernard de Coulombiers, 2 chevaliers et 15 écuyers.

Messire Jehan de Creux, 2 écuyers.

Jean Carpinet, un chevalier et 6 écuyers.

Messire Savary de Vivonne, 8 chevaliers et 45 écuyers. (Savary V de Vivonne 1355 - 28 Septembre 1396 Nicopolis)

Messire Jourdain Desrnier, un chevalier et 10 écuyers.

Messire Robert, comte de Vantadour, 8 chevaliers et 29 écuyers.

Messire Philibert de Nuillac (Peut-être faut-il lire de Naillac), un chevalier et 18 écuyers.

Messire Huës de Bellay, 2 écuyers.

Messire Guy de Vazières, un chevalier et 8 écuyers.

Messire Jehan de Bueil, le jeune, 2 chevaliers et 4 écuyers. (Jean IV de Bueil v. 1361 ? - † 25 octobre 1415 à la bataille d'Azincourt)

 

 En 1397, la charge de connétable étant devenue vacante par la mort de Philippe d'Artois, tout le monde fut d'avis que nul n'en était plus digne que le Maréchal de Sancerre.

Revêtu de cette suprême dignité militaire, il continua de donner la chasse aux Anglais ; il les contraignit d'abandonner le comté de Foix. Mais cette noble et utile carrière touchait à sa fin.

Au commencement de l'année 1403, il fut atteint d'une maladie qui ne laissa bientôt aucune espérance. « C'était belle chose, dit Juvénal des » Ursins, d'ouïr les paroles qu'il disait, en requérant merci » et pardon à Dieu, et à tout le monde ; méprisant celte » vie présente et remerciant Dieu de ce qu'il l'avait préservé » de tant de périls et dangers où il avait été, de mort » soudaine, en guerre ou autrement. »

Sentant la mort venir, il se fit apporter cette épée, que jadis il avait reçue des mains de Duguesclin mourant, et dit aux chevaliers qui l'entouraient : « Mes compagnons, je l'ai loyalement et diligemment gardée, tant que j'ai vécu, je la rends au roi avec pareille fidélité. Je recommande mon âme à ses prières, et le supplie que je sois enterré en l'Église de Saint-Denis que j'ai toujours tenu en dévotion spéciale.» (Lereligieux de St-Denis, III, p. 66.)

Le duc d'Orléans obtint pour l'illustre guerrier cette faveur ; il lui avait même promis de faire prendre, après sa mort, trois mille écus d'or, pour la fondation d'une chapelle à Saint-Denis, sur ce qui lui restait de ses appointements. Mais les princes sont oublieux, et cette promesse ne fut jamais accomplie.

Sans doute Louis de Sancerre ne comptait pas sur une sépulture si glorieuse; car dans son testament, qui est du 4 février 1402, il avait exprimé le désir d'être enseveli en l'église paroissiale de Notre-Dame de Sancerre, proche Saint-Romble, à côté de son aïeule Louise de Bommiers, de son père, de sa mère, de Robert son frère, et de Marguerite sa soeur.

Seulement il ajoute : « Que pour ce qu'il a plu à Monseigneur d'Orléans de lui avoir dit qu'il fut et serait on que icelui testateur fut enterré en l'Eglise de Saint- Denis en France, en la chapelle et aux pieds de la Sépulture du roi Charles, dont Dieu ait l'âme, et près de la sépulture de feu messire Bertrand Duguesclin, connétable de France …..De ce, soumets à l'ordonnance du Roi, notre Sire, de M. le duc et de nos Seigneurs. ...»

Il prescrivit du reste, dans les plus amples détails, les cérémonies, les services et aumônes qui devaient être accomplies à ses funérailles. Ainsi il voulait qu'on conduisît à ses obsèques quatre chevaux harnachés, deux en guerre, deux comme pour un tournoi.

Ils devaient être montés par des gentilshommes revêtus de colles d'armes, ayant à la main des bannières à ses armes. Deux écus, portant ses couleurs, seraient offerts l'un par son neveu messire Guichard Dauphin, et l'autre par ses cousins messires Robert et Philippe de Bonnay.

Le lendemain il y aurait à Sancerre une donnée ou charité, criée à six lieues à la ronde, et où chaque pauvre recevrait un blanc de cinq deniers tournois. Tous les draps de la chapelle et habillements des chevaux appartiendraient à l'église et on en ferait des ornements pour le service divin. Les bannières, écus, heaumes et timbres seraient mis au-dessus de sa sépulture.

Il voulait encore que l'on élevât des tombeaux à plusieurs membres de sa famille, notamment : Un petit tombel gravé d'une fillette pour une de ses soeurs Marguerite, morte à l'âge de huit ans. Touchante fidélité, chez ce vieux chevalier, aux plus doux souvenirs de son enfance.

 Il fit un certain nombre de legs : entre autres à Louis, son bâtard, à Jeannette, également illégitime, qu'il maria à Jean de la Teillaye ; à ses serviteurs et familiers, qui étaient en grand nombre.

On voit que le brave connétable, malgré sa foi vive et sa piété, eut de regrettables faiblesses ; mais il sut les réparer par le repentir et par d'innombrables bonnes oeuvres.

Deux jours après avoir ainsi manifesté sa volonté suprême dans le testament que nous venons de résumer, il rendit son âme â Dieu.

C'était le 6 février 1402.

La modeste église de Notre-Dame de Sancerre ne reçut pas son corps ; il fut déposé à Saint-Denis dans la chapelle de Charles.V, aux pieds de ce prince qu'il avait servi de ses conseils et de son épée et à côté de Duguesclin, son ami et son frère d'armes.

Le tombeau qui renfermait ses restes glorieux était de marbre noir surmonté d'une statue couchée, en marbre blanc. Ses armes y étaient gravées et on lisait deux inscriptions, dont l'une était ainsi conçue :

Cy gist Loys de Sancerre

Jadis mareschal de France

Et depuis connestable, qui trépassa

Le mardi VI° jour de febvrier l'an

MCCCC et deux [Hist. de l'ab. de Saint-Denis par dom Felibien)

Derrière son tombeau, on lisait, sur une plaque de marbre incrustée dans la muraille, les vers suivants, qui contiennent, avec son panégyrique, les termes de la décision royale ordonnant que ce « valeureux » soldat fût enterré à Saint-Denis :

Cy dedens gît soubz une lame

Loys de Sancerre dont l'ame

Soit ou repox du Paradis.

Car moult bon proudom fut jadis

Sage, vaillant, chevaleureux

Loyal et en armes heureux :

Oncque en sa vie nama vice

Mais il garda bonne justice

Autant au grand comme au petit,

En ce prenoit son appétit.

Mareschal fut ferme et estable

De France, puis fut connestable

Fait après par ellection

En l'an de l'Incarnation

Mil quatre cens et deux fin a

Et le Roy voult et enclina

A lonnourer tant que ciens

Avec ses parens anciens.

Fut mis pour ce fait bon servir

Cil qu'ainssi le veult desservir

A ses serviteurs en la fin

Quant bien luy ont esté a fin.

 

Le 22 octobre 1793, quand des forcenés violèrent les tombeaux de Saint-Denis, on trouva le crâne du connétable de Sancerre encore garni de cheveux, longs et partagés en deux cadenettes soigneusement tressées.

Le passage du testament de Louis de Sancerre où il indique l'église de Notre-Dame de Sancerre, sa paroisse, comme lieu de sa sépulture, s'ajoute à bien d'autres documents du XIIIe et XIVe siècles pour prouver, contre certains auteurs, que l'église de Notre-Dame était l'église paroissiale, et que Saint-Romble, qui était tout proche, était l'église du prieuré des Bénédictines, et le sanctuaire consacré au grand pèlerinage Sancerrois.

 Si Saint-Romble servit quelque temps d'église paroissiale, ce ne fut qu'après la destruction de l'église de Notre-Dame, et provisoirement.

Louis de Sancerre est une des illustrations les plus pures de notre histoire. Comme Duguesclin, qu'il surpassait par l'éclat de la naissance et la politesse des manières, il était laid de visage. Borgne comme Clisson, il avait néanmoins une physionomie agréable. Mais il brillait surtout par ses qualités morales : La loyauté, le courage, le désintéressement, une probité incorruptible. On s'accordait à le désigner comme le modèle des braves et l'ornement de la chevalerie française. D'une activité infatigable, on le voyait sans cesse à cheval et sous les armes; habile à conduire la marche d'une armée et à diriger les opérations d'un siège, il était surtout irrésistible clans l'attaque. Il méprisait le faste, allait rarement à la cour et se montrait inexorable pour les traîtres, alors si nombreux.

A ce portrait que nous a laissé de Louis de Sancerre le religieux de Saint-Denis ( t. III, p. 64), Jean de Bueil, auteur du Jouvencel, qui fut lui-même un guerrier célèbre, et dont la famille posséda plus tard Sancerre, ajoute cet éloge:

« Il y eut un notable chevalier, nommé Messir Loys de Sancerre, connétable de France, qui disait toujours à ses gens, quand ils allaient en guerre : enfants gaigniés bel et perdez bel ; c'est-à-dire que en quelqu’état que un homme se trouve, il doit toujour faire son  honneur. » (Paulin Paris. Les manuscrits français).

Le connétable de Sancerre avait 60 ans quand il mourut. Les ducs d'Orléans, de Bourgogne, les principaux seigneurs de la cour, et tous les grands dignitaires assistèrent aux obsèques.

Louis de Sancerre possédait en Berry les seigneuries de Barlieu, Vailly, Sagonne, Champigny, Assigny, Villebon, et à Bourges un vaste Hôtel, appelé le Petit Palais, qui devint la demeure du Trésorier de la Ste-Chapelle.

De plus, le duc Jean de Berry lui avait abandonné la jouissance du château et de la terre de Lury ; « Il y a trente » ans que je demeure et repaire au lieu de Lury, raconte » en 1413 Lancelot Ruis, un des écuyers du connétable, » j'y fus amené petit enfant, par le temps que feu messir Loys de Sancerre, lors maréchal de France, tenaille châtel et terre de Lury, par don à lui fait par mon dit seigneur le duc de Berry, lequel feu messir Loys détenait en ses mains la dite terre et revenus d'icelle, jusqu'au temps qu'il est allé de vie à trépassement et en toujours eu les usufruits jusqu'à présent. »

A la mort du connétable, les chanoines de Saint-Élienne reçurent du duc de Berry, en échange de messes el prières pour le repos de son âme, la châtellenie de Lury et ils en ont joui jusqu'à la Révolution.

Jean III, comte de Saucerre, ainsi que ses autres frères, avait précédé dans la tombe le glorieux connétable, sans laisser d'enfants mâles.

 Et ainsi dans sa personne s'éteignit cette branche, détachée depuis le XIIe siècle delà maison de Champagne; la seule qui eut survécu et qui portai' encore sur sa bannière les armes de cette puissante famille.

C'était pour les descendants de ces grandes maisons, au jour de leur trépas, une amère douleur, de voir s'éteindre leur nom, périr leur race, s'effacer leur blason auquel se rattachaient tant de gloire et de souvenirs ; aussi Louis de Sancerre ne pouvait supporter la pensée que les armes de Champagne allaient disparaître avec lui.

Avant de mourir il exigea que le fils d'Isabeau sa soeur, Guichard Dauphin, seigneur de Jaligny, lui jurât d'écarteler les armes de Champagne avec les siennes, et d'unir les célèbres cuttices d'or au Dauphin d'azur.

 Hélas ! vaines précautions ! il semble que toutes ces vieilles gloires féodales étaient destinées à périr. Guichard respecta la volonté de son oncle ; mais il fut tué à la bataille d'Azincourt, et ne laissa pas de postérité.

 

 

Revue du Centre : littérature, histoire, archéologie, sciences, statistique et beaux-arts

Bulletin de la Société archéologique de Touraine

 

 

 

 


Le conseil du duc de Berry, comte de Poitou, de 1372 à 1380, possède parmi ses membres des gentilshommes, Jean III, vicomte de Sancerre, le vicomte de Châtellerault, Louis d'Harcourt, les sires de Cousant, de Marzé, de Nantoillet, de Nanteuil, qui reçoivent chacun de 1.200 à 600 1. de gages, outre André de Montjean, Guillaume de Torsay, seigneur de la Mothe-Saint-Héraye, Pierre Ayquelin, cardinal de Montaigu, évêque duc de Laon, l'abbé de Nouaillé, l'official de Poitiers. Jean Taveau, le premier chapelain du duc, chanoine de Poitiers, trésorier de St-Hillaire et futur évêque de Luçon, Etienne de Loypeau, Jean de Londres enfin, trésorier du chapitre de Ménigoute.==>1362 Lettres d'Edouard III, roi d'Angleterre, enjoignant de reconnaître son fils le prince de Galles comme prince d'Aquitaine.

 

Jean III, comte de Sancerre, baron de Marmande, en Poitou, seigneur de Faye-la-Vineuse, Saint-Michel-sur-Loire, La Roche-Clermault et autres lieux. Ce puissant personnage, dont le frère cadet Louis de Sancerre  ==> 1366 Querelle de Barons entre le comte de Sancerre, seigneur de Faye-la-Vineuse et le sire de L’ile Bouchard

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