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PHystorique- Les Portes du Temps
7 mai 2023

Fronsac - Cardinal Armand-Jean du Plessis, duc de Richelieu et de Fronsac

Le promontoire escarpé qui s'avance comme un contrefort au confluent de l'Isle et de la Dordogne en face de la jolie ville de Libourne, et communément appelé le tertre de Fronsac, a dit être de bonne heure désigné comme un point stratégique ou tout au moins être occupé par quelques riches habitations que les Romains savaient si bien édifier sur les hauteurs d'où la vue s'étendait sur de magnifiques panoramas.

D'après Guinodie (Histoire de Libourne et de son arrondissement, t. III, p. 159), sur tous les points du Fronsadais on rencontre des débris de villas bâties par les Romains, il était traversé par une voie qui de Bordeaux conduisait à Vésone, et dont Vayres, Guîtres et Coutras étaient des stations.

Cette voie ne passait pas sans doute loin du tertre de Fronsac.

Une habitation splendide occupait le sommet du tertre.

Des médailles romaines, des tuiles à parements, des fragments de marbre s'offrent parfois encore sous les travaux des cultivateurs. N'oublions pas, ajoute-t-il, un chapiteau dont on a fait un bénitier pour l'église du bourg, lui et les autres substructions témoignent en faveur de notre assertion.

Ce chapiteau, tout au moins mérovingien, sinon de l'époque gallo-romaine et d'assez grande dimension, dont nous donnons un dessin, encore placé à l'entrée de l'église Saint-Martin, semble, en effet, prouver l'existence à Fronsac d'un établissement de certaine importance.

Cet établissement, comme tant d'autres, a dû disparaitre sous les coups de ces hordes vagabondes, gothes, visigothes ou sarrasines, qui, du VIe au VIIIe siècle, parcoururent le sud-ouest de la Gaule en le ravageant.

Toutefois, cette position élevée attira le regard du grand Charlemagne, et bientôt, par ses ordres, le tertre de Fronsac fut couronné par les hautes murailles d'une imposante forteresse.

Delà, suivant certains étymologistes, le nom de Fronsac, Francorum « arx », castellum franciacum dit Eginhart, « rex donec legati quod miserat reverterentur Castellum duoddam juxta Dordoniam fluvium vocabulo, Franciacum ædificat ».

 

D'autres auteurs font venir le nom de Fronsac, de « Frons Sarracenorum ».

Le séjour des Sarrasins était sans doute encore au XVIIe siècle une croyance populaire, puisqu'à l'époque où le roi Louis XIII ordonna la démolition complète de ce château vers 1620, elle inspirait la muse de maistre Hélie Petit, avocat Libournais, plus versé probablement dans les formules du Digeste que dans le noble langage des muses.

En voici un extrait :

Jadis le grand Charles fist faire

Cest inaccessible repaire

Contre l’éffort des Sarrazins,

Loys juste la faict défaire

Pour asseurer le populaire

Contre l’effort de leurs voizins,

Contre la sarrazine audace

Charles fist bastir cette place

Ou l’Aquitaine peut veiller,

Contre notre propre folie,

Louys la rend anéantie

Mettant nos chefs sur l’oreiller, etc.

 

D'autres enfin trouvent dans le mot Fronsac une origine celtique ou romaine, « frons aquarum », et fronchat, montagne presque entourée d'eaux.

A peine construit, lit-on dans Guinodie, le château de Fronsac eut une triste inauguration.

 Le vieux Hunold, père du jeune et valeureux Gaifre ou Waifre, voulant venger son fils lâchement assasiné, sortit du cloitre où il s'était enfermé.

 Livré à l'empereur Charlemagne par Loup, comte de Béarn, il fut conduit dans les cachots de Fronsac où il termina ses jours.

D'autres historiens disent qu'Hunold se retira en Lombardie auprès du roi Didier (Eginhart, Annales).

Charlemagne ayant érigé l'Aquitaine en royaume, en faveur de son fils Louis, y établit des comtes, vicomtes, abbés et autres seigneurs chargés d'assurer la possession du pays au nouveau roi.

Dès lors, il y eut un vicomte à Fronsac sous la dépendance, d'abord, des comtes d'Angoulême, puis sous celle des comtes du Périgord.

Il serait difficile, dit Guinodie, de désigner quel point du tertre occupait le château et encore plus sa forme.

 

La ceinture de ce plateau est parsemée çà et là d'énormes fractions de mur formées de moellons et de cailloux de lest liés par un ciment d'une dureté extrême.

 La crête du tertre est percée d'un souterrain voûté où on a trouvé des monnaies anglaises.

 La voûte et les débris de mur ne sont pas du siècle de Charlemagne dans ce siècle, on n'édifiait pas de châteaux d'une étendue aussi considérable que l'indiquent les traces de celui dont fut couronné Fronsac aux XIIIe et XIVe siècles par les vicomtes.

Ces vicomtes devinrent très puissants comme on va le voir.

Le plus anciennement connu est Guillaume Amanieu, lequel fit des donations à l'abbaye de Faise et alla en Terre-Sainte en 1191 avec Richard Cœur de Lion.

C'est un de ses successeurs, le vicomte Raymond, qui, par la médiation de Rostain du Soley, sénéchal de Gascogne et maire de Bordeaux, signa un traité de paix avec la commune de Saint-Émilion.

 Cet acte, à la date de 1241, est conservé dans les archives de Saint-Émilion dont il forme le plus ancien et un des plus curieux documents.

 Il a été publié à nouveau dans le volume des Archives historiques de la Gironde :

 « Conoguda causa sia a toz a cest que acesta carta veuran et auniran que cum discordia et graus guerra fos entre et n noble baron en noble Raymond vescomte de Fronsac et deus sos duna part et deu G. Esturmin maior de Sent Melion et deus juratz et de la communia de Sent Melion et deux lur dautra Es assaber que daguera discordia et daquera guerra fo patz parlada »et afermada per na Rostainc deu Soler senescaut de asconha et maior de Bordeu en aquet temps et per »mans et autres arricomes et prodomes. »

Le motif de cette grande guerre et discorde ne nous est pas connu, et laisse le champ à toutes suppositions que d'ailleurs le texte et les conditions du traité peuvent rendre assez vraisemblables.

On sait qu'il n'en fallait pas beaucoup autrefois pour mettre un pays en feu, puisque nous voyons une simple querelle de matelots occasionner un 1292 une guerre centenaire entre Philippe VI et Edouard 1er d'Angleterre.

Par ce traité, le vicomte de Castillon abandonne et pardonne auxdits maire, jurats, et commune de Saint-Emilion tous les griefs qu'il peut avoir contre eux; il reçoit en sauf conduit tous les biens meubles et immeubles, et toutes les marchandises, quels qu'elles soient universellement, en vin ou autres choses, sur mer, sur terre en quelque lieu qu'elles aillent, viennent ou se trouvent.

De même aussi, les navires, leurs conducteurs, les apparaux, les hommes et marchandises allant à Saint-Emilion ou en revenant.

De plus, il promet aux gens de Saint-Emilion que ni eux ni leurs navires, vins et marchandises, quelles qu'elles soient, ne seront arrêtés et pris à Fronsac ni dans les possessions de la vicomté, moins qu'on ne lui paye pas les droits convenus

«….. promets leiaument au davant deit maior et a tota la Communia de Sent Melion que it ni lurs naus….. ni l'apareilh de las naus ni lurs vins ni lurs marcandarias causque sian a Fronsac ni en tot lo poder del vescomte no sia arestat ne penhorat si deu cas tant solament noera que sos principaus deute ofidanssa qu'en son tengutz »

 

D'autre part, le maire et la commune de Saint-Émilion abandonnent et pardonnent audit vicomte de Fronsac et aux siens tous les griefs totas coreilhas qu'ils peuvent avoir contre lui et tous les dommages qu'ils ont soufferts jusqu'ici de sa part.

La cause principale de cette guerre, grande, ou plutôt très animée de part et d'autre, nous parait être tout simplement la perception plus ou moins arbitraire de droits sur les marchandises passant sur la Dordogne au pied du tertre de Fronsac et que les agents du vicomte pressuraient sans doute au- delà de toute justice.

Les turbulents vicomtes de Fronsac ne devaient pas voir d'un bon oeil l'établissement de la commune de Saint-Émilion, créée comme tant d'autres par la politique royale (voir les chartes de Jean Sans Terre, et d'Henri III), pour former comme une espèce de contrepoids entre deux grandes seigneuries, Fronsac et Castillon et neutraliser leur puissance.

Il y a 780 ans, Saint-Louis, roi de France livrait Bataille à Taillebourg et Saintes (juillet 1242)

Ce Raymond Brun, de Fronsac, eut encore des démêlés avec le sire de Blanquefort, et après la défaite d'Henry III à Taillebourg ;

Il eut à Gironde, en août 1242, une entrevue avec le roi d'Angleterre dans laquelle il s'engage à servir fidèlement la cause royale ; le roi de son côté lui pardonne toutes les querelles que le vicomte lui a suscitées, et promet, en outre, de lui fournit soixante hommes d'armes pour la garde du château de Fronsac tant que durera la guerre, lesquels, Raymond de Fronsac sera tenu de solder.

La convention passée entre Henri III et Raimond, vicomte de Fronsac, porte la formule finale suivante :

«  Et ad bec omnia fideliter servanda tain idem dominus Rex quarn predictus vicecomes se obligaverunt et ad majorein securitatem presens scriptum in moduin cyrographi inter se confici fecerunt cujus alteri parti, remanenti penes ipsum Regem, appensum est sigillum ipsius vicecomitis, et parti remanenti penes vicecomitern, sigillum ipsius domini Regis est appensum ». Rotes Gascons, T. I, N 591.

 En cas de siège du château de Fronsac par les Français, le roi d'Angleterre ou son Sénéchal feront entrer dans la place quatre-vingts hommes d'armes et vingt balistes, le maire et la commune de Bordeaux concourront à sa défense.

De plus, le roi d'Angleterre consent à réparer le dommage qui pourrait survenir par le fait de la guerre dans les terres du vicomte.

Dans le même moment, le roi anglais se rendait médiateur entre les seigneurs de Fronsac et de Blanquefort au premier, il enjoignait d'empêcher ses soldats de Bourg de porter préjudice à Arnaud de Blanquefort; au second, qui retenait cette ville de Bourg, de ne causer nul dommage au vicomte de Fronsac, ni à ses chevaliers de Bourg.

 En même temps encore, le monarque anglais étant à Bordeaux, ménageait une transaction entre le vicomte de Fronsac d'une part, et Raymond de Toulouse et Guillaume Arnaud de Tantalon de l'autre.

Bientôt, ce Raymond de Fronsac entra dans la révolte des vassaux contre Simon de Montfort, on l'accusa même de vouloir livrer la Guienne aux Francais et condamné par la Cour de Gascogne, il perdit ses domaines.

Le château fut, parait-il, rasé par Simon de Montfort.

A la suite du traité de paix de mai 1254 entre les rois d'Angleterre et de Castille, Raymond rentra dans son château et le remit en bon état, demandant au roi anglais de l'indemniser.

 Il mourut avant d'avoir rien obtenu autre chose que la mairie de Libourne.

Son fils, Guillaume Amanieu, époux de Yolande du Soley, dame d'Uza et de Belin, finit par obtenir, par l'entremise de son beau-père, la restitution du tiers de la forêt dite des « maures esclaves » située dans le territoire de Saint-Emilion, « Rex Senescallo Vasconie….. quia forestam dictam de Arabia (1) homines de Labes extractum de Sancto Emiliano pro tercia parte…… cidem Willelmo Amaneo graciose restituimus sine juris prejudicio »,

Grâce à la médiation de la reine Aliénor d'Angleterre, le roi anglais consentit à faire payer au vicomte de Fronsac l'indemnité promise.

Au décès de son beau-père, le vicomte devint seigneur d'Uza, de Belin et du pays de Born, seigneuries dont il ne jouit pas longtemps, car, à la suite d'un différend entre Édouard et Philippe IV, celui-ci s'empressa de se saisir de la Guienne, et Fronsac, par conséquent fut mis sous la garde des Français.

 Or, un jour, quatre des préposés Français chargés pour le roi de France de percevoir les droits accoutumés sur les navires, passant sur la Dordogne, se rendirent à bord d'un navire anglais, où tout simplement l'équipage leur trancha la tête (au mépris du roi de France et de son frère), hoc facimus in despectu regis Francie et Karolici fratris ejus.

Pour ce fait, Philippe IV cita le roi d'Angleterre à la Cour des pairs (1294).

Raconter en détail tous les faits dont le château et la terre de Fronsac furent l'occasion ou le théâtre nous entraînerait loin dans le domaine de l'histoire en renvoyant le lecteur aux auteurs qui ont longuement écrit sur ce sujet, Guinodie, notamment (Histoire de Libourne et des villes et bourgs de son arrondissement), qui donne de nombreuses notes tirées de Rymer, Froissart et des rôles gascons, contentons-nous de signaler sommairement les principaux évènements auxquels se reporte le souvenir quand on passe en arrivant à Libourne ou eu contemplant depuis le port de Libourne cette majestueuse éminence baignée de trois côtés par la Dordogne et la rivière de l'Isle, site, par parenthèse, des plus pittoresques qui puissent exercer le pinceau de l'artiste.

Fronsac, suivant les vicissitudes de la Guienne, après être resté quelque temps au pouvoir du roi de France, rut restitué à l'Anglais (1303), qui, pour se ménager une aussi forte position dans la contrée, contracte par l'entremise du Sénéchal de Gascogne, le 20 avril 1315, un traité avec les vicomtes de Fronsac (voir Guinodie, art. Fronsac, t. III, p.,176).

Nous voyons dans l'histoire toutes les alternatives des hauts et puissants seigneurs du royaume, tantôt dévoués à la cause anglaise, tantôt pour divers motifs se mettre au service des rois de France et le château tour à tour aussi changer de maitre, les vicomtes de Fronsac firent comme les autres ; ainsi, Anglais vers 1336, Français en 1342, Anglais vers 1348, Raymond de Fronsac composait encore en janvier 1352 avec Jean le Bon.

La défaite du roi Jean à Poitiers (1352) remit la vicomté de Fronsac à l'Angleterre.

A la reprise des hostilités entre la France et l'Angleterre Guillaume Sanz de Pommiers et pour lors seigneur de Fronsac, remit son château aux Français.

Mais les Anglais redevenus maîtres de la Guienne, Guillaume fut arrêté et condamné par la Cour de Gascogne (1377).

 Plusieurs gouverneurs détinrent tour à tour le château de Fronsac pour le compte de l'Angleterre, Jean de Nevil, Jean Harpedane, Richard Cradock, Guillaume Faryndon, Thomas Swynburne, maire de Bordeaux, Guillaume Clifford, Melton, Radcliffe, etc., etc.,

jusqu'à la fameuse campagne où les valeureux capitaines de Charles VII, par la victoire de Castillon (1453), mirent enfin un terme à la domination britannique dans notre riche province de Guienne.

Le gouverneur de la province Fronsac de 1437 à 1451, Jean Stransgeways, avait fortifié et approvisionné le château, il l'avait rendu presque inexpugnable.

Néanmoins le comte de Dunois, commandant un des corps d'armées dirigés sur la Guienne, vint l'assiéger et disposa sa troupe de manière à l'attaquer sur quatre points la fois. ==> Les Compagnons d'Armes de Jeanne d'Arc : Jean, Bâtard d'Orléans

Le château résista dix à onze jours, la garnison, désespérant de recevoir du secours à cause des fontes de neige qui avaient grossi la Dordogne, entra en composition, et il fut convenu que si la veille de la saint Baptiste les assiégés n'étaient pas secourus, la garnison se rendrait à Dunois, ce qui eut lieu, en effet, le 15 juin 1451.

Le général français fit son entrée au château dans la soirée après avoir faits chevaliers plusieurs guerriers qui s'étaient distingués par leur valeur sur la brèche, entre autres le fameux Tristan l'Hermite.

Dunois laissa le château sous la garde de Joachim Rouault et alla continuer ses exploits par la capitulation même de Bordeaux.

==> 1451 Après la bataille de Castillon, Dunois entra en vainqueur au Palais de l’Ombrière de Bordeaux

On sait que après, sous la conduite de Talbot, les Anglais revinrent en Guyenne, le château de Fronsac peu gardé fut de nouveau assiégé et évacué par la garnison française.

 Par un retour des vicissitudes de la guerre après la bataille de Castillon, Fronsac redevint encore place française bien que le roi d'Angleterre eût nommé, en 1456, capitaine de Fronsac (in partibus), un seigneur, Jean Monlon dévoué à sa cause, quand de son côté, le roi Charles VII donna par lettres patentes de 1458, le château à Joachim Rouault, seigneur de Gamache, Châtillon, etc. et sénéchal de Poitou.

A peine celui-ci avait-il fait réparer les dommages causés par les sièges successifs, qu'il lui fallut rendre le château à ses anciens possesseurs les Sans de Pommiers sans doute (2) et l'histoire du château prend dès lors une phase nouvelle.

Toutefois, en 1470, Louis de Prie seigneur de Buzançais était qualifié vicomte de Fronsac.

Peu après, en 1472, le roi Louis XI, par lettres patentes du 16 décembre, donnait la vicomté de Fronsac à Odet d'Aydie, sire de Lescun, qu'il faisait en même temps chevalier de l'ordre de Saint-Michel, grand Sénéchal de Guyenne, Bazadais et Landes, comte de Comminges et capitaine du Château-Trompette de Bordeaux.

Une de ses filles épousa Jean de Foix, vicomte de Lautrec, dont le fils Odet de Foix, comte de Comminges et de Foix, devint seigneur de Coutras et y fit bâtir un château très remarquable pour l'époque.

Par un contrat d'échange de la vicomté de Rohan contre celle de Fontenay-le-Comte contracté entre Françoise, fille d'Odet et mariée à Pierre de Rohan, maréchal de Gié et le roi Louis XI, (1477), celui-ci devenait maître de disposer de Fronsac, aussi Odet d'Aydie s'étant jeté, en 1487, dans le parti des princes ligués contre Charles VIII, ce monarque donna Fronsac au maréchal de Gié.

==> Décembre 1477- Lettres Patentes donnant au Maréchal de Gié la Ville et la Terre de Fontenay le Comte - Pavillon d’Octroi

Certains passages des Archives de Saint-Émilion nous font connaître que le mariage assez précipité de Anne de Bretagne avec le roi de France Charles VIII ayant déjoué les projets d'Henri Tudor, roi d'Angleterre, lequel espérait, par un mariage qu'il avait négocié de cette jeune princesse avec le vieux Allain d'Albret, pouvoir reconquérir la Guyenne, le roi d'Angleterre entreprit deux invasions en France, l'une en Normandie où il échoua, l'autre en Guyenne.

C'est alors que le gouverneur de cette province, Charles d'Angoulême, le père de François 1er, ordonna de fortifier toutes les villes du pays et de les renforcer de garnisons sous les ordres du maréchal de Gié.

Les Anglais n'osèrent pas se hasarder en Guyenne et les soudards du maréchal n'ayant pas d'ennemis à combattre se rabattirent sur les habitants.

 On sait qu'à la suite de difficultés avec la reine Anne, veuve de Charles VIII et devenue l'épouse de Louis XII, Gié fut condamné par le parlement de Toulouse, dépouillé pendant cinq ans de son gouvernement et de ses titres, il se retira ensuite dans son château du Verger près d'Angers, laissant dans le château de Fronsac quinze mortes payes sur la solde du roi.

 Ecoutons ici Guinodie, p. 187 :

 Ses soldats entretenus par lui (de Gié) dans le château de Fronsac exercèrent des brigandages de toute nature, ils descendaient souvent dans la ville de Libourne, la pillaient et pour y semer la terreur s'ils y éprouvaient de la résistance ils chargeaient de pierres les plus gros canons et les tiraient sur la ville.

Ils enlevaient les jeunes Libournaises et les transportaient de vive force dans leur repaire.

D'autres fois ces jeunes filles furent violées sous leurs propres toits par cette soldatesque.

Les vaisseaux étrangers chargés de marchandises étaient saisis au profit du maréchal, les habitants des campagnes mis à contribution, expulsés de leurs domiciles ou forcés de servir pour le vicomte.

Malgré les réclamations réitérées des officiers municipaux de Libourne, ces exactions durèrent de 1488 à 1492.

Enfin le roi chargea le Parlement de Bordeaux d'en instruire et de punir les auteurs de ces méfaits. (Voir Guinodie, Pièces justificatives, p. 405, t. III.

 «. Ce neantmoings puis certain temps en ça les gens de guerre estant en garnison au chasteau et place forte de Fronsac pour le seigneur de Gyé, ont tiré par plusieurs et diverses fois grant nombre de grosse artillerie en la dite ville de Libourne, rompu les maisons et en icelle faict plusieurs grands maux et domaiges, pareilhement se sont transportés dedans la dite ville et ont battu et mutilé plusieurs des habitans dicelle jusques a grant effusion de sang, pris et ravi a plusieurs particuliers leurs vivres et leurs biens, et déplacés la ou bon leur a semblé.

Semblablement ont faict grande congrégation et assemblée de gens de guerre en maniére d'ostilité, ont couru sus aux habitants de la dicte ville iceux constitués prisonniers, rançonnez et pillez de plusieurs grans sommes de deniers, pris et ravi leur bestailh tant gros que menu, vendangé et faict vendanger et deperir…... leurs vignes, et ravi plus de mille pipes de vin faict mettre plusieurs gens de guerre au guet sur les passages tant par mer que par terre, faict brusler un vaisseau et certaine quantité de pipes et barriques estant en icelluy, tué et meurtri plusieurs des dits habitans, et faict plusieurs grands maux et malefices a iceux exposans, etc…..

 Pour ce est-il que nous ces choses considérées ne voulons telles assemblées crimes et délits qui de jour en jour pullulent dans nostre royaume passés sous dissimulation, ainsi telle et prompte punition y estre donné etc. »

(Archives de Libourne, liasse n. 1).

Jean de Laborie, licencié ez lois, assesseur de la sénéchaussée de Guienne, procéda à une enquête (1493), dans laquelle il retrouva à peu près les mêmes excès commis par la garnison de Puynormard aux environs de Saint-Émilion.

 Le maréchal de Gié fut disgracié, Jean de Foix, gendre d'Odet d'Aydie, fut investi de la vicomté de Fronsac, il vint habiter le château où il mourut à 70 ans et fut inhumé dans la chapelle.

Son fils Odet, vicomte de Lautrec, épousa Charlotte d'Albret, fille de Jean d'Albret, seigneur d'Orval et de Coutras.

De ses quatre enfants dont trois garçons morts jeunes, une fille survivante épousa Guy de Laval, qualifié comte de Coutras et de Fronsac dans une exporte de 1543.

Veuve en 1547, Charlotte se remaria à Charles de Luxembourg.

 Pendant son veuvage, elle vendit Coutras et Fronsac à Jacques d'Albon, maréchal de Saint-André, chevalier de Saint-Michel et de la Jarretière, premier gentilhomme de la chambre du roi, conseiller du roi, gouverneur du Forez, Beaujolais, en Auvergne, lequel augmenta la magnificence du château de Coutras, loti, selon de Thou, par Odet d'Aydie, et par l'évêque de Tarbes, Manaud, pour le même Odet d'Aydie, selon Brantôme.

De ce château, témoin de fêtes données par la reine Catherine de Médicis pour s'attirer les bonnes grâces de son gendre Henri de Navarre (1578), il ne reste plus qu'un puits à colonnes, monument remarquable portant la date de 1559.

Le maréchal de Saint-André, favori du roi Henri II, obtint de lui, en 1551, l'érection de la vicomté de Fronsac en comté, et peu après :1555, en marquisat.

Dalbon, qui avait repris la ville de Poitiers sur les Huguenots, fut tué en 1562 à la bataille de Dreux.

Sa veuve Marguerite de Lustrac, après la mort de sa fille Catlierine, religieuse à Longchamp, épousa en secondes noces, et par dépit d'amour (elle avait songé à Louis de Bourbon, prince de Condé), Geoffroy de Caumont, ex-abbé de Clairac et d'Uzerche, devenu après la mort de son frère ainé, seigneur de Castelnau, Tonneins, Samazan, Monpouillan et autres places.

Elle en eut deux enfants 1° Jean de Caumont, marquis de Fronsac, mort en juillet 1579, qui avait composé sa garnison de Fronsac de protestants renouvelant les hostilités envers les Libournais 2° la célèbre Anne de Caumont, fille posthume, dont l'histoire est presque romanesque.  

Anne de Caumont, veuve d'abord de Claude d'Escars, prince de Carency, tué en duel par Charles de Biron, puis d'Henry d'Escars son beau-frère, mort en 1590, épousa en troisième lieu François d'Orléans Longueville, comte Saint-Pol, duc de Château-Thierry, pair de France, gouverneur d'Orléans, Blois et Tours.

Pour lui, le marquisat de Fronsac fut érigé en duché-pairie, en 1608. .

C'était alors une des plus importantes seigneuries du royaume, elle comptait environ une cinquantaine de paroisses.

Le comte de Saint-Pol laissa la garde de ses deux châteaux de Caumont et de Fronsac à un gentilhomme normand, Hercule d'Arsilemont, qui, profitant de l'absence du duc, ne tarda pas à renouveler envers les Libournais les exactions des soldats du maréchal de Gyé, exactions que le poète-avocat, maistre Petit, Libournais, retrace dans certaines strophes de son ode dont on a vu déjà un passage :

C'estoit une place enchantée (Fronsac)

Ceux dont elle était habitée

Devenaient tout à fait rebours,

Tygres et lyons sanguinaires

Cruels lépoards et panthères

Hercule mesme y devint ours (Hercule d'Arsilemont)

Il devint aussy crocodile

Monstre de Dourdogne et de l'Isle

Beuvaut le sang des nautonniers,

Mais il receut bien bon salaire

Pour avoir touché, téméraire

De sa main les sacrez deniers.

……………

Dedans ceste tanière affreuse

Logeoit une engeance fascheuse

Qui partageoit notre plaisir

Prenant le pigeon dans la fue

La poire sur l'ante pendue

Vray object de nostre désir.

 

Leurs mandemens, quoyque sévères

Nous estoient des foix nécessaires,

On ne parloit point de raison

Et si quelqu'un ouvroit la bouche

Il estoit certain que sa couche

Estoit preste dans la prison.

 

Pour nous vexer ces enfans d'Ire

Avoient journellemen en mire

Des Argus sur nos actions.

……….

Si leur oreille estoit touchée

D'un mot dont elle fust faschée,

 Ils nous menaçoient à tous coups

De rendre nos murs diffamées,

Avec leurs balles enflammées

Au moindre eslan de leur courroux.

…………

Nous estions tousiours en cervele,

Tousiours ail guet en sentinelle,

Œilladant les grands boulevars

 O res entrions en confiance,

Tantost entrions en deffiance

Sur les appréhensions de Mars,

 

 Nos rivières abandonnées

Trainoient durant quelques années

Leur flux et reflux à regret,

Voyant les nations estranges

Quitter nos fertiles vendanges

 Et loing de nous faire leur fret. etc.

…………………

 

 

Tout en faisant la part de l'indignation générale et du diapason de la muse de l'avocat libournais, on conçoit combien les habitants de Libourne qui, aujourd'hui, depuis la belle promenade des Allées Souchet, verraient avec orgueil le tertre de Fronsac dominé par des ruines majestueuses, autrefois apercevaient avec terreur les tours de la vielle forteresse féodale.

II est même étonnant que les habitants de la contrée, réunis à ceux de Saint-Emilion et d'autres juridictions voisines, ne se soient pas réunies pour attaquer leur tyran dans son repaire comme le firent les Limousins quand ils allèrent ruiner le château de Chalusset comme l'avaient fait déjà les Pastoureaux, puis les Croquants dans les mêmes circonstances.

Mais il faut dire qu'en 1615, le roi Louis XIII avait reçu à Fronsac, de la part du comte de Saint-Pol et de la comtesse Anne, une courtoise hospitalité et s'était montré bienveillant envers le gouverneur.

 En 1618, le duc de Mayenne, gouverneur de Guienne, avait logé au château et le lendemain 20 août, d'Arsilemont l'accompagnait à son entrée dans la ville libournaise.

Même le président de Gourgues, seigneur du château de Vayres, lui avait prêté son appui  pour le maintien des privilèges de la terre de Fronsac.

Les malheureux vassaux souffraient et n'osaient se plaindre.

Il fallut que ce farouche tyran, trop fier de ses relations, vint, par imprudence ou colère irraisonnée, se perdre lui-même.

Il faisait augmenter les fortifications du château, le Parlement lui en fit signifier une interdiction.

D'Arsilemont reçut assez mal l'huissier. Sa colère se tourna dès lors, contre le président de Gourgues qui, selon lui, aurait dù détourner l'arrêt.

 Le château de Vayres ayant, comme celui de Fronsac, le privilège de recevoir le salut des mariniers naviguant en Dordogne, d'Arsilemont obligea un capitaine flamand à tirer à boulet sur le château de Vayres.

Le Président de Gourgues alors recueillit les plaintes des Libournais, qui furent portées à Louis XIII, alors à Bordeaux (1620).

D'Arsilemont fut arrêté, une procédure en Parlement s'en suivit, dont les conclusions furent la peine capitale.

L'arrêt fut exécuté le 22 octobre à Bordeaux, sur la place du Palais de l'Ombrière, et la tête du féroce gouverneur envoyée à Libourne y resta quelque temps clouée à la tour du grand Port.

Le comte de Saint-Pol et le duc de Mayenne avaient en vain sollicité sa grâce.

Les biens du misérable revinrent au comte de Saint-Pol qui mourut l'année suivante laissant un fils de quinze ans tué l'année suivante au siège de Montpellier.

Débarrassés du tyran, les Libournais manifestèrent le désir de voir disparaître ce repaire; le duc d'Epernon se chargea de négocier l'acquisition du château de Fronsac et de Caumont pour les livrer aux démolisseurs.

 

Après queldues oppositions, la duchesse Anne finit par consentir, moyennant deux cent mille écus, dont moitié pour Fronsac, payée par les habitants du Bordelais, et l'œuvre de destruction s'accomplit avec rapidité sous la direction de l'avocat général Dusault.

La Commune de Libourne fournit tous les jours, pendant deux mois, cinquante manœuvres, et, dès le 4 décembre 1623, le château de Fronsac était rasé, rez pied, rez terre.

« Le 4 du moys n cle decembre 1623 le chasteau de Fronsac cy devant » basty sur la riviere de Dordoigne par le roy Charlemaigne a este desmoly et rase avecq ses bastions et fortifications par M. Dusault advocat general du roy au Parlement de Bourdeaulx commis par Sa Majesté à ce faire.

La dicte desmolition a duré deux moys n'entiers, et a este la ville de Libourne taxée par ordonnance dudict sieur Dusault commissaire susdit, a cinquante manœuvres par chescun jour.

Il y avoit neuf cens tant d'années que ledit chasteau avoit este baty. (Archives de Libourne) livre velu ».

Aussi encore la verve du poète Petit s'écrie :

Et de vray, c'est une grande marque

De justice en nostre monarque

En nostre invincible Louis

Que son renom partout s'envole

Et que de l'un à l'autre pole

Puisse blanchir la fleur de lys

Et plus lion :

Et toy Dusault, planète agile

Qui, clouée à ce grand mobile

Nous influes tant de bonheur

Puisse ta belle renommée

Vivre au gré de la destinée

Dans l'éternité du bonheur (3)

 

En même temps que Fronsac, tombèrent les châteaux de Caumont, Auros, Clairac, Montcrabeau, ce qui inspira les poètes. Dusault dédia à Louis XIII des odes latines et françaises; Jean Olive, jésuite, Pierre d'Auberoche, autre jésuite, François Rossignol, théologien, fêtèrent dans leurs rimes la chute de ces vieilles forteresses féodales.

Cardinal Armand-Jean du Plessis , duc de Richelieu et de Fronsac

Le comte de Saint-Pol avait vendu sa seigneurie de Fronsac à un sieur Charlat, administrateur des finances, lequel, soit pour se libérer de certaines accusations de malversations, soit autre motif, céda ou vendit la terre Fronsac au Cardinal Richelieu.

Le Cardinal obtint confirmation du duché-pairie de Fronsac pour lui et ses hoirs à perpétuité (juillet 1634).

 Il laissa le duché à son neveu Armand Maillé de Brezé duc de Caumont, marquis de Graville, amiral de France, etc., qui fut tué en juin 1646 et la terre de Fronsac à sa seeur épouse du grand Condé. .

Elle séjourna quelquefois avec son mari au château de Coutras; ils ne vinrent qu'en promeneurs sur la butte.

En 1650 pendant la Fronde, le duc de Bouillon, voulant faire une tentative sur la ville de Libourne, passa la Dordogne à Saint-Pardon avec 200 hommes d'infanterie et 120 cavaliers.

Il poussa jusqu'à Fronsac dont il fit gravir le tertre par sa troupe, faisant répandre le bruit qu'il était suivi d'une armée nombreuse. Les Libournais ne se laissèrent pas intimider, et le duc repassa la Dordogne sans succès.

Le prince de Condé avait cédé le duché de Fronsac à Armand-Jean de Vignerot du Plessis, petit neveu du Cardinal Richelieu, et qui mourut en 1715, à 86 ans, laissant de sa seconde femme le fameux duc de Richelieu Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, intitulé duc de Richelieu et de Fronsac, puis pair et maréchal de France, gouverneur de Guyenne et Gascogne, lieutenant général en Languedoc, premier gentilhomme de la chambre du roi, etc. et membre de l'Académie en 1725.

Les conditions posées dans l'acte de vente de la forteresse portaient qu'aucun édifice ne serait construit sur le tertre.

En faveur du duc, ces conditions furent annulées et il lui fut permis d'y faire élever une maison de plaisance, une villa à l'Italienne, qui ne tarda pas à être le théâtre de fêtes et de folies dont le goût était donné par la Cour de la Régence.

 Etait-ce à Fronsac que fut envoyé le tapissier ?

Le mari de cette belle dévote dont le duc de Richelieu lui-même quelque part selon ses commentateurs, raconte si complaisamment la séduction ? Il y avait, dit Guinodie (Note p. 198), dans la maison à l'Italienne, une vaste salle parquetée, lambrissée et plafonée de glaces; les charmes des visiteuses ne pouvaient échapper à la vue du puissant seigneur de Fronsac et Soufirain ajoute : Les dames de Libourne qui assistèrent à la fête donnée le 4 juillet 1766 furent impitoyablement chansonnées sur l'air :

 «Le fort Mahon est pris ».

 L'une d'elles s'en plaignit à Richelieu qui promit de punir le poète et se contenta de rire. On arrivait sur le mont, écrit encore Guillon, par un escalier gigantesque commençant au bourg de Fronsac et aboutissant à des jardins qui entouraient la villa et faisaient rêver aux fameux jardins d'Armide.

C'est dommage que Gaufreteau n'ait pas été contemporain du galant vainqueur de Port-Mahon ou que Saint-Simon résidât trop loin de Fronsac.

Les Chroniques du premier et l'Œil de bœuf du second nous auraient relaté de joyeuses anecdotes.

La joyeuseté de Fronsac s'éteignit avec le galant gouverneur.

Les archives de Libourne racontent cependant la belle réception que reçurent le 18 et le 23 juillet 1773, à la villa, le prince de Rohan, archevêque de Bordeaux, l'évêque de Dax et autres dignitaires de l'Église, accompagnés par le maire de Libourne Jean Belliquet.

La Révolution abolit le duché de Fronsac, et son ancienne juridiction qui comprenait 16 paroisses (4) fut remplacée par un canton.

Le ci-devant duc de Richelieu héritier du maréchal ayant émigré, les propriétés dépendantes de ce domaine furent saisies par l'Etat et vendues.

Guillon nous en donne la nomenclature.

Le tertre lui-même avec la villa ne figura que comme une propriété peu importante que l'acquéreur se hâta de transformer.

Jouannet, qui visitait Fronsac en 1838, dit qu'il ne restait plus alors que des débris de la villa italienne ruinée à la Révolution comme l'avait été près de deux siècles auparavant la forteresse de Charlemagne, des puissants vicomtes de Fronsac, et de d'Arsilemont.

Souffrain écrit, t. 1, p. 34, que le roi Louis XI ayant visité plusieurs fois Fronsac, enchanté de sa belle position avait formé le projet de fonder sur le tertre ou sur sa déclivité une ville qui se serait reliée à Libourne, mais qu'il en fut détourné par l'archevêque Blaise de Grelle.

Aucune charte, aucun document officiel ne constate ce projet, autre que les notices laissées, dit Souffrain, au doyenné de Saint-Émilion par le cardinal de Sourdis.

Si Fronsac n'était point une ville, quoique d'après Souffrain on ait essayé quelquefois de l'en qualifier, c'était néanmoins un bourg d'une certaine importance puisqu'il y avait plusieurs églises.

 

 

 

 

Société archéologique de Bordeaux.

 


 

(1)   Apparemment le lieu appelé dans les titres Pratarabet, aujourd'hui pur corruption, Patarabet,

 (2) A Vérac en Fronsadais était jadis un château de Pommiers.

(3) L'ode du poète Petit fut imprimée à Bordeaux pur J. Millanges, 1624, petit in-4° 99 pages. Très rare aujourd'hui. Un exemplaire se trouve à la bibliothèque de Libourne.

(4) Saint-Aignan, Saint-Michel la Rivière, Saillans, Villegouge, SaintGenès, Galgon, Marcenais, Lugon, Salignac, Mouillac, Vérac, La Poujade, Muransin, Saint-Martin de Laye, Queynac, Bouzac.

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