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PHystorique- Les Portes du Temps
25 mai 2023

Château de Charron la Bertinière prison de Regnault de Pressigny, seigneur de Marans

Château de Charron la Bertinière prison de Regnault de Pressigny, seigneur de Marans

Le château est situé sur un ancien îlot calcaire, dans les marais de la Sèvre Niortaise, au bord de l'anse de l'Aiguillon.

 

 De tous les châteaux des alentours, il est le seul à présenter autant d'éléments architecturaux bien conservés.

 

 Renaud avait fait un échange avec Charles de Castille, dit d’Espagne (1), Seigneur de Benon, et lui avait cédé les Terres de Marans, la Bertinière et l’Aleu, pour celles de Chilli et de Long-jumeau.

 Après la mort du Conétable qui avait institué le Roi son héritier, le Procureur Général prétendit que Marans, la Bertinière  et l’Aleu devaient appartenir au Roi.

Guillaume de Pressigni revendiqua l’héritage de son frère, prétendant que l’échange qu’il avait fait avec Charles d’Espagne était nul, parce que Reinaud avait été forcé par ce Seigneur à lui abandonner des Domaines dont il avait toujours refusé de se dépouiller comme d’un ancien patrimoine ; il ajoutait qu’il n’y avait pas eu de tradition réelle pour la perfection de l’échange, et qu’on ne pouvait faire valoir la confiscation des biens de son frère, attendu qu’il n’avait été condamné, ni pour cause d’hérésie, ni pour crime de Lèse-Majesté, les seuls crimes qui opérassent la confiscation dans le Pays d’Aulnis.

Sur ces moyens, il intervint Arrêt le 13 Avril 1356 en faveur de Guillaume de Pressigni, qui fut maintenu dans la propriété des Terres contestées, Maranto, Bertineria & Allodio.

 

En 1353, une nouvelle trêve conclue entre les deux rois ne suspendit point les hostilités.

 Le maire de la Rochelle ayant détaché un corps de milices communales pour aller explorer la banlieue, cette troupe de bourgeois armés vint mettre le siège devant le château de Soubise sur Charente.

 Gardée par une faible garnison anglo-gasconne, cette forteresse capitula au bout de peu de jours.

 

Au milieu du désordre de la guerre, il était difficile que l'autorité des lois fût respectée. La condition du menu-peuple, foulé tour à tour par les deux partis, était très-malheureuse, et souvent la rapacité du gentilhomme, dont la force faisait le droit, achevait la ruine du manant, commencée par les déprédations de la soldatesque.

Toutefois, un de ces nobles rançonneurs de vilains, Régnault IV de Pressigny, seigneur de Marans, poussa si loin l'audace et la cruauté, que la justice du roi, quelque impuissante qu'elle fût alors, dut s'armer contre lui et réussit à l'atteindre.

Il n'était sortes d'atrocités que ce brigand titré ne se permît sur les terres de ses domaines. C'était peu de s'embusquer au bord des chemins pour détrousser les passants, de mettre à contribution ses vassaux même les plus pauvres; il faisait jeter dans d'affreux cachots ceux qui ne pouvaient payer ses taxes arbitraires.

N'épargnant pas plus le clerc que le laïc, il arrêtait tous les moines qui traversaient les terres de sa seigneurie, pour contraindre leurs couvents à les racheter, et lorsqu'il les relâchait, ce n'était qu'après leur avoir crevé un œil, arraché la barbe ou fait quelque autre outrage du même genre. Quand il envoyait au supplice quelque malheureux qui ne pouvait ou ne voulait se rédimer, et que le patient en appelait à la justice royale, Pressigny, qui apparemment savait le latin, lui disait avec ironie:

« De quoi te plains-tu? Tu vas mourir dans les règles, jure aut injuria. »

Enfin cette espèce d'oiseau de proie fut surpris, un jour, hors de ses tours crénelées, par les sergents de la justice du roi. Il fut traîné, garrotté, transféré à Paris et incarcéré au Chatelet.

 

 

Le procès d'un tyran féodal commencé sous Philippe de Valois, ne se termina que sous le règne de Jean le Bon en 1353.

Il avait été instruit sur la demande du procureur du roi et du procureur de la reine de Navarre.

Le greffier enregistra la théorie générale proclamée par les légistes sur les devoirs des hauts justiciers : « Toutes les fois qu'un haut justicier agit non par le zèle de la justice, mais par envie, haine, inimitié, corruption, avidité, rancune, d'une façon illicite et tortionnaire, lorsqu'il condamne un innocent ou absout un coupable, il mérite, selon le droit naturel et civil, au nom de la raison, au nom de la coutume, d'être puni en son corps et en ses biens, car, en commettant ces crimes sous ombre de la justice, il est plus coupable que d'autres et donne un pire exemple (2).

Regnault de Pressigny cherchait, par d'iniques jugements, à s'approprier le bien de ses sujets.

A la faveur d'un appel à la cour du roi, il s'était trouvé, pour un temps, exempt de la juridiction de la reine de Navarre, il en avait profilé pour piller à son aise, extorquer des sommes d'argent au point de réduire la plupart des habitants à la misère et à la mendicité. Regnault avait commis tant de rapines et de méfaits que les ennemis mêmes, s'ils fussent entrés dans le pays n'auraient pu en commettre davantage.

A Marans vivait un riche marchand, Nicolas Arnaud, dit Martinet, honnête, loyal, charitable qui avait sauvé de la misère nombre de personnes, doté des orphelins, distribué, dans une disette, du blé et des fèves, arrachant plus de cinq cents personnes à la mort.

Homme de conciliation et de paix, vénéré dans tout le voisinage, il avait plus d'une fois, prévôt de la ville, remis aux pauvres les amendes qu'ils encouraient. Il avait accompli tant d’œuvres de charité qu'on le considérait comme un saint.

Regnault de Pressigny ne songea qu'à extorquer à Nicolas Arnaud, par la violence, des sommes d'argent : mais à la fin Nicolas ne put le satisfaire : « humblement et doucement » il expliquait qu'il avait tant donné qu'il' n'avait plus d'argent.

 Regnault ordonna de l'arrêter. Les sergents n'osaient mettre la main sur lui, car Nicolas aussitôt déclara appeler au roi de France.

 Il fallut que le capitaine le saisit lui-même. Le dépouillant de son manteau, il emmena Nicolas Arnaud au château et, sans capuchon, sans tunique, le fit comparaître devant Regnault.

En vain Nicolas renouvela-t-il son appel au roi : on le hissa sur un cheval, les mains liées sur la poitrine, les pieds attachés au ventre du cheval comme un meurtrier.

On le conduisit ainsi à travers la ville, à la Bertinière, prison de Regnault, où on le jeta dans le plus sordide cachot.

Quelques jours après, Regnault, par semblant de jugement, fit amener Nicolas Arnaud, enchaîné, à son tribunal. Le capitaine qui l'avait interrogé, se leva de son siège et dit lui-même à Regnault qu'il n'avait rien trouvé dans les enquêtes dirigées contre lui pour maléfices et trahisons.

Mais Regnault, comme juge, demanda à Nicolas s'il voulait « oïr droit ». Celui-ci repondit qu'il n'était pas son justiciable, car il avait appelé au roi et à la reine de Navarre.

Aussitôt Regnault de s'écrier :

« Puisque tu as appelé de moi, je ne boirai pas et je ne mangerai pas que tu ne sois pendu! »

Dans sa douleur et son indignation, le condamné jeta son Manteau devant Regnault en lui disant qu'à la face du Christ, il appelait de son jugement comme nul, au roi ét à la reine de Navarre. Regnault fit venir le bourreau. En vain Pierre de la Cloche, un chatelain de la reine de Navarre, réclama-t-il Nicolas comme justiciable de la reine et remontra-t-il à Regnault les périls auxquels il s'exposait s'il envoyait cet homme au gibet malgré son appel. Regnault s'opiniàtra : il répondit au châtelain que quand bien même il aurait fait attacher au gibet une douzaine des plus notables habitants de Marans, il s'en arrangerait bien avec le roi.

Il fit lier Nicolas avec des cordes neuves et le fit conduire au gibet sans lui permettre même de s'arrêter pour embrasser ses enfants et sa nourrice qui l'attendaient en larmes à la porte de la ville.

Quoique les cordes fussent neuves, dit le greffier, trois fois, comme par miracle, elles se rompirent : il fallut, par trois fois, les rattacher.

Les gens de la ville protestaient tout haut contre cette iniquité et cette méchanceté : ils baisaient la terre où l'on traînait la victime, appelant Nicolas leur père et un saint homme, suppliant Dieu de faire souffrir à Regnault une mort semblable. Nicolas Arnaud leur disait de ne point pleurer mais de prier polir son âme et de demander à Dieu d'avoir un meilleur seigneur.

Non content d'avoir, ainsi que son capitaine, extorqué de Nicolas de son vivant six cents livres (5616 fr.), Regnault fit garder en prison la veuve et les enfants, menaçant la veuve de la faire périr, si elle ne payait pas cinq cents livres. La pauvre femme, effrayée, les paya.

Ce Regnault avait traité d'une manière encore plus barbare un moine de l'abbaye de Charroux.

Il l'avait fait enfermer dans un cachot noir, puis lui avait fait arracher un œil et l'avait soumis à des tortures si cruelles que les bras et les jambes étaient tout rompus (3).

 L'abbé réclamait en vain son moine : au bout de sept jours et de sept nuits, apprenant que la malheureuse victime allait mourir, Regnault fit mettre sur un charriot et reconduire le moine au couvent : on suivait la charrette à la trace du sang qui coulait des blessures! Dans la même nuit que le moine fut ramené, il mourut. (4)

Regnault se rendit coupable encore de pareilles cruautés contre un riche marchand, mort des suites de la torture, et de l'argent duquel il s'empara.

Il ne faisait pas bon, même pour des officiers royaux, de résister à Regnault.

Ce seigneur avait emprisonné Guillaume de Lucas pour en tirer de l'argent, expulsé de leur maison ses enfants, ses serviteurs, fait saisir ses meubles.

 En vain Guillaume Lucas avait-il constitué un procureur, Hugues Touchard et un notaire royal, Jean Piédargent, pour réclamer ses biens. La colère de Regnault se porta sur le notaire (5) : il le saisit par la tête et par la barbe, lui arracha des poignées de cheveux, le jetant par terre dans la boue, le frappant à coups de pied et à coups de poing; il le fit attacher, ainsi que le procureur, à une poutre : il voulait contraindre le procureur à manger sa procuration, puis, ne pouvant y réussir, il la fit clouer à la poutre au-dessus de sa tête.

Les deux malheureux furent ensuite promenés sur des chevaux dans la ville, au milieu des risées ou des insultes des sergents qui les dénonçaient comme faux notaire et comme faux procureur. On les garda enfin dans une affreuse prison au pain et à l'eau jusqu'à ce que, par la crainte des tourments, ils eussent renoncé à tous les exploits faits dans la terre de Regnault et abandonné tout leur argent.

Malgré la situation troublée du royaume sous Jean le Bon, de tels méfaits ne pouvaient rester impunis.

 Regnault de Pressigny, saisi, emprisonné, fut jugé par la Cour du roi selon toutes les formes que ce singulier justicier avait pourtant méprisées.

Son procès dura longtemps ; il avait commencé dans les dernières années du règne de Philippe VI. Il semble que, s'il finit par aboutir, on doive en faire honneur à l'esprit d'équité du roi Jean.

 L'arrêt analysa ses mensongers moyens de défense qui exigèrent une longue enquête. Or, durant cette enquête, la reine de Navarre, qui s'était portée comme dénonciatrice, mourut. Regnault espérait alors échapper au châtiment; mais le fils de la reine de Navarre « reprit les errements de l'affaire », l'enquête fut admise, examinée, jugée par la Chambre des Enquêtes qui conclut à la condamnation.

Regnault néanmoins avait des amis : il avait obtenu d'être élargi provisoirement.

Quand l'arrêt eut été rapporté au roi en 1352 on en ajourna la publication jusqu'à ce qu'on eût pu remettre la main sur Regnault. Chose étrange! On le retrouva au Châtelet où il avait été enfermé à la requête de ses créanciers! Alors le Parlement eut ordre d'achever sa besogne.

Mais le personnage était si bien soutenu qu'il fallut une assemblée solennelle de ducs, de comtes, de barons du Conseil secret réunis avec les maîtres laïques des Chambres du Parlement et des Requêtes de l'Hôtel.

L'enquête fut encore lue, examinée, L'arrêt fut prononcé très solennellement, en présence de plusieurs princes du sang et de représentants de tous les grands corps judiciaires du royaume, enfin publié :

« Item, le vendredi devant la My karesme après ensuyvant, XXIe jour de mars, un chevalier banneret des Basses-Marches, appellé monseigneur Regnaut de Prissigny, seigneur de Marant près de la Rochele, fu traynez et puis pendus au gibet de Paris, par le jugement de Parlement et de pluseurs du Grant Conseil du Roy.

Regnaut de Pressigny, seigneur de Marans, avait abusé de sa situation de haut justicier pour commettre toutes sortes d'excès, et même un véritable meurtre juridique. »

 

Sans parler des satisfactions et des réparations prises sur ses biens, Regnault de Pressigny fut pendu au gibet de Montfaucon en 1354 par arrêt du parlement. (6)

L'expédition en était ainsi signée : « Per arrestum curie de expresso mandato Regis orethenus facto prolatum » (Arch. nat., X2A 6, fol. 129 v°-137). — « Fu traynez », c'est-à-dire traîné sur la claie avant d'être pendu.

De pareils procès expliquent suffisamment avec quel empressement les invocations désespérées s'adressaient à la justice vengeresse du Parlement. Les seigneurs capables de pareilles infamies ruinaient les justices de tous les autres seigneurs plus que ne la faisaient les baillis avec les subtilités des cas royaux, la hâte de la prévention et les demi-annexions des pariages. Le roi apparaissait comme un libérateur. Il avait subi une mort semblable à celle qu'il avait infligée au saint homme de la ville de Marans.

  

En 1360, une première forteresse fut édifiée sur l'ordre d’Édouard III, devenu souverain de l'Aunis par le traité de Brétigny.

==> Traité de Brétigny Conclu le 8 MAI 1360, Ratifié à Calais par Jean II et Edouard III le 24 Octobre 1360

Cette forteresse avait pour fonction de protéger l'entrée de la Sèvre et la ville de Marans.

Guillaume laissa deux filles, dans la suite décédées sans postérité, Marguerite sa sœur, femme de Godemar de Linieres, hérita de ces trois terres.

En 1363, Godemar, baron de Linières, et Marguerite de Pressigny, dame de La Bertinière, rendirent aveu au prince de Galles de leur "chastel et chastellenie de Marans, avec le lieu de La Bertinière".

 

 

Tel fut le serment que prêtèrent, le 27 août, dans l’église des frères mineurs (les cordeliers) de la Rochelle : « Monsieur Guillem Larchevesque, seignour de Parthenay et de Chastellailo (Châtelaillon), pour les choses qu’il tient en Aunis ;  Godmar Lilhoreres, seigneur île Maran, baron…..

==> En 1363, le prince de Galles parcourt sa nouvelle principauté d'Aquitaine pour recevoir les hommages féodaux.

 

Famille de Linières, originaire du Berry.

Godemar de Linières, baron de Linières, seigneur de Rezai, Mereville, Achères, etc. fils de Jean III du nom, baron de Linières, et de Florie de Jarez.

En 1340, il prit part à la deuxième bataille de Bouvines.

Devenu veuf d'Agnès de Sancerre, fille de Louis, seigneur de Sagonne et d'Isabeau de Thouars, il épousa en second mariage Marguerite de Pressigny.

Godemar de Linieres, devenu Seigneur de Marans, vendit cette Terre à Tristan Rouault & à Peronelle de Thouars sa femme. Duchesne avance ce fait sans citer de garant.

 Quoiqu’il en soit, il faut que la Maison de Thouars ait eu Marans par cession de Godemar de Linieres, puisqu’il est bien certain que Louis Vicomte de Thouars en était propriétaire en 1369… »

 

Sont nés: de son premier mariage : l° Jean, baron de Linières, marié à Jacquette de Mussy ; 2° Agnès, mariée à Guillaume de la Châtre.

— Et de sa seconde union: 1° Godemar II de Linières, seigneur de Mereville, Rougemont, Achères, Marans, Nançay, etc.; 3° et Florie.

 

Lors d’un partage fait en 1364 entre les héritiers de Godemar de Linières, seigneur de Marans, sa fille Florie, cette dernière, épouse de Jehan I Le Maingre, dit Boucicault, maréchal de France, reçut « le chasteau et lieu de La Bertinière » que leurs petits-enfants, Jean II et Louis Le Maingre, cédèrent par échange contre la seigneurie de L'Ile-Savary, à Charles d'Anjou, comte du Maine.

Par son mariage avec Jean Le Maingre elle transmit la terre d'Etableau dans la famille de ce nom.

Florie de Linières, dame d'Etableau, de la Bertinière, du Breuil-Doré, épousa en secondes noces Guillaume Mauvinet, chevalier, vivant en 1375.

Le 7 mars 1410, elle recevait, comme dame d'Etableau, l'aveu de Gauvin d'Aloigny, à raison du fief des Riveaux, de Chaumussay.

Florie de Linières, est décédée au château du Breuil-Doré et fut inhumée derrière le chœur de l'église collégiale de Saint-Martin de Tours, dans cette chapelle de Notre-Dame-de-Chevet.

 

 

La châtellenie de Marans à partir de 1218 <==.... ....==> Jean Ier Le Meingre dit Boucicaut, maréchal de France

==> Les écluses du Brault Canal Maritime de Marans à la Mer, droits pedagium et rivagium des seigneurs sur la navigation

 

 

 

 


(1). Fils d'Alphonse de la Cerda, seigneur de Lunel, qui était cousin issu de germain de Philippe de Valois. La généalogie de la Cerda a été rectifiée par M. H.-Fr. Delaborde dans les Mélanges Julien Havet, p. 411-427 : Un arrière-petit-fils de saint Louis, Alphonse d’Espagne.

Corlieu nous apprend que, outre le comté d’Angoulême, le roi Jean le Bon avait donné à son cousin, Charles de la Cerda d’Espagne, les châteaux de Benon et de Frontenay l’abbatu, qui avaient été assignés à Philippe roi de Navarre et à Jeanne sa femme, père et mère de Charles II, pour le paiement de 3,000 livres de rente que Philippe de Valois lui avait données par le traité fait entr’eux le 14 mars 1335 ; les lettres de don est datées du 23 décembre 1350, sont au trésor des chartes, registre 80, pièces 768.J.A.B.

 

Comment le roy de France fist connestable de France messire Charles d'Espaigne, et de pluseurs incidences.

Jean l'accrut encore en donnant l'épée de connétable à Charles de la Cerda, son favori, prince d'Espagne, issu de saint Louis par les femmes, et d 'Alphonse de Castille par les hommes.

1351 Au mois de janvier après ensuyvant, Charles d'Espaigne, à qui le dit roy Jehan avoit donné la contée d'Angoulesme, fu fait par yceli Roy connestable de France.

Ce dernier n'en jouit pas longtemps, car Charles le Mauvais, roi de Navarre, le fit assassiner dans son lit « en la ville de l’Aigle l’an 1353 » par un chevalier nommé Friquet.

(2). « ... et proponebant quod quotienscumque aliquis altus Justitiarius non zelo Justitie et debite, sed invidia, inimicitia, odio, corruptione, avaritia, vel rancore et injuste ne tortionarie et indebite, quemque innocentem et merito absolvendum condemnat vel condemnandum absolvit, talis Justitiarius de omni jure naturali et civili, ac de ratione, usu et consuetudine notoriis et ubicunque justifia viget notorie observatis, est in corpore atque bonis puniendus, et etiam condemnandus, cum idem haec committendo seu faciendo sub umbra justitie plus delinquat et res pejoris exempli existat... » (Reg. du Parl., Collect. Lamoignon, Reg. crim., L. 325, p. 1082, anno 1353.)

— M. Guilhiermoz, a publié quelques morceaux de procédure relatifs à cette affaire. (Enquêtes et Procès, p. 395, CXLIX, et p. 500, CLIV.) (3).          « ... et tam inhumaniter et crudeliter quaestionari quod ejus brachia et tibias atque nervos disrumpi et a propriis sui sedibus et junctures disjungi et amoveri fecerat ... » (Collect. Lamoignon, ibid.)

 (4). ... cujus monachi sanguis ipsum quadrigando a visceribus et interioribus sui corporis ob quaestiones dirissimas et horribiles quas sustinuerat per conductus suos inferiores cum copioss abundantia ad terram diffluebat, ex quibus fermentes eadem nocte qua adductus entiterat expiraverat.... (Ibid.)

(5). « ... eumdem tabelliomem... per caput et barbam, injuriose ceperat, magnamque quantitatem capillorum capitis et barbe violenter eradicaverat, ipsumque in lutum et ad terram prostraverat, ac pugnis suis quam plurimum verberaverat et pedibus conculcaverat et hiis non contentus ipsos tabellionem et procuratorem circa unam trabem sive estachiam in grisilionibus poni fecerat, et ibidem diu teneri, ac ipsum procuratorem procuratorium suum edere compellere voluerit et cum hoc idem procurator facere noluisset, ipsum procuratorium desuper caput ejusdem ad dictam trabem clavis fecerat apertum conclavari; deindeque ipsos super duos equos capuceiis suis amotis per longue dictae villae conduci in hiis ipsis quamplurimum illudendo et deridendo, injurias nonnullas inferendo et post ipsos vociferari seu clamari falsos procuratorem et tabellionum mendaciter nuncupari faciendo. Quibus non conentus cos in vili et obscuro carcere poni et cum pane et aqua detineri, etc...» (Ibid.)

(6). Archiv. crim. du Parlement de Paris. regist. VII. fo 29. - Villaret. Hist. de France. tom. IX. p. 90 Chateaubriand. Etud. Hist. Paris. 1834. in-18. tom. III. p. 436.

 

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