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PHystorique- Les Portes du Temps
14 juin 2023

1429 le connétable Arthur de Richemont part de Parthenay pour rejoindre Jeanne d’Arc et retrouve de la Jaille à Loudun

 1429 le connétable Arthur de Richemont part de Parthenay pour rejoindre Jeanne d’Arc et retrouve de la Jaille à Loudun

Il y avait deux ans que le connétable languissait dans l'inaction à Parthenay.

Les succès des Anglais le remplissaient de douleur, et, malgré les injustes persécutions dirigées contre lui, il brûlait du désir de mettre son épée et ses talents au service de sa patrie et de son roi.

Soudain il apprend qu'une jeune fille inspirée, l'héroïque Jeanne d'Arc, s'est mise à la tête des Français découragés et marche au secours d'Orléans assiégé par les Anglais.

Vers la fin du siège d'Orléans, les troupes du connétable sont prêtes ;

 Aussitôt le comte de Richemont sollicite instamment la faveur de prendre part à ce grand mouvement national ; ses offres de service sont rejetées avec hauteur.

Alors n'écoutant que son patriotisme, il réunit, avec la plus grande célérité, huit cents archers et deux mille féodaux tirés de ses domaines de la Bretagne et du Poitou,  et au signal donné par lui, quitte Parthenay,  les Bretons se mettent en marche sous les ordres des sires de Châteaubriant, Rieux, Beaumanoir, Rostronen, et se dirige à marches forcées vers Orléans pour aller rejoindre l'armée royale.

Le connétable lui-même sort de Parthenay.

Avec les garnisons de Durelal, Sablé, la Flèche, qu'il va recueillir en route, son armée sera de 400 lances, au moins 2,400 hommes, plus 800 archers, environ 3000 hommes.

Outre les chefs que j'ai nommés, il emmène un capitaine breton de grande renommée Tugdual de Kermoysan, dit en France Le Bourgeois.

Il marche en hâte espérant faire lever le siège.

 Chose à peine croyable : Georges Ier de la Trémoille ne veut pas que le connétable rende ce service à la France.

 

Le roi envoie un Breton, le sire de la Jaille, pour arrêter sa marche.

Leur rencontre se fait à Loudun.

 

 

Comment monseigneur le connestable fut au siege à Boysgency (CHRONIQUE D'ARTHUR DE RICHEMONT).

 

L'an mil CCCC XXIX mon dit seigneur le connes­table se mist sus en armes pour aler secourir Orleans et assembla une tres belle compaignie et bonne, en laquelle estoient : monseigneur de Beaumanoir, mon­seigneur de Rostrelen et toutes les gamisons de Sablé (1) et de La Flesche, de Durestal (2), et toutes les gar­nisons de ces basses marches (3); .et de Bretaigne plu­seurs notables gens comme missire Robert de Mon­tauhan , missire Guillaume de Saint Gille, missire Alain de la Fueillée, missire Brangon de Herpagon (4), missire Loys de Secouralles et pluseurs autres cheva­liers et escuiers sans compler ceulx de sa maison, et grant nombre de gens de bien de ses terres de Poictou jusques au nombre de ccce lances et VIIIc- archiers.

 Et Print mon dit seigneur le chemin pour tirer vers Orléans.

 

Et aussitost que le Roy le sceut il envoya monsei­gneur de la Jaille au devant de luy et le trouva à Lodun; si le tira à part et luy dist que le Roy lui man­doit qu'il s'en retournast à sa maison, et que ne fust tant hardi de passer en avant, et que s'il passoit oultre que le Roy le combatroit.

Lors mon dit seigneur res­pondit que ce qu'il faisoit estoit pour le bien du Royaume et du Roy et qu'il voiroit qu'il vouldroit combatre.

 Lors le seigneur de la Jaille lui dist : « Monseigneur, il me semble que vous ferés très bien. »

 Si print monseigneur le chemin et tira sur la riviere de Vienne et passa à gué; puis de là tira à Emboise ; et Regnaud de Velourt, qui estoit capitaine du dit lieu d'Emboise, luy bailla le passage ; et là sceut que le siege estoit à Boysgency......

 

 

Bertrand de la Jaille, capitaine-gouverneur des ville et château de Loudun, a laissé un mot historique qui couronne honorablement sa carrière.

A la mort de Tristan IV de la Jaille, le gouvernement de la ville et château de Loudun passa aux mains de son fils cadet, Bertrand 1er de la Jaille, héritier de son frère aîné Robert, tué le 15 octobre 1415, en la bataille d'Azincourt.

Lorette d'Anjou, mariée à Tristan IV de la Jaille, dès avant 1400, était dame de la Roche-Talbot.

Elle mourut en 1442, laissant à son fils, Bertrand de la Jaille, la seigneurie de la Roche-Talbot.

Lorette d'Anjou était fille de Pierre II d'Anjou, époux de Jeanne de Muscon, qu'il avait épousée vers 1380, et petite-fille de Robert d'Anjou, mari, en premières noces, de N….. de Mathefelon, et, en secondes noces, d'Eléonore  de Maillé, veuve de Tristan de la Jaille.

 Ce Robert d'Anjou, seigneur de la Roche-Talbot, était lui-même fils de Macé d’Anjou, marié vers 1320 à Lorette Morin de Loudun.

 Ces d'Anjou descendaient d'un bâtard de la maison d'Anjou.Ils s'armaient :  d'azur à la bande d'or.

 

Bertrand de la Jaille s'était vu honoré par le roi Louis III et par son successeur le roi René, de la dignité de conseiller et de chambellan (5).

Et ce n'était pas seulement le souvenir des services rendus autrefois par son père qui contribuait ainsi à assurer à la cour des rois de Sicile la haute situation du sire de la Jaille, cette situation était aussi la récompense de ses propres services.

Déjà gouverneur de Beaufort-en-Vallée, une des résidences favorites de la cour angevine, il épousa à Loudun, le 9 janvier 1418, Guillemette Odart, fille de Guillaume Odard, seigneur de Curçay, Verrières et Véniers et d'Isabelle de Craon (veuve, semble-t-il, de Renaud Chabot). (6)

Lorsqu'en avril 1429, le connétable de Richemont se dirigeait, malgré les efforts du premier ministre, son rival (la Trémoïlle), sur Selles en Berry, pour se joindre au duc d'Alençon et porter secours à Jeanne d'Arc, le roi « envoya monseigneur de la Jaille au devant de luy qui le trouva à Loudun.

Si, le tira à part, raconte Guillaume Cruel, écuyer du Connétable, et luy dit que le roy luy mandoit qu'il s'en retournast à sa maison, et qu'il ne fust pas tant hardy de passer avant, et que s'il passoit oultre le roy le combattrait.

Lors mon dict seigneur répondit que ce qu'il en faisoit estoit pour le bien du royaulme et du roy, et qu'il verrait qui le vouldroit combattre.

Fors le seigneur de la Jaille lui dit : — « Monseigneur, il me semble que vous ferez très bien ».

Si print monseigneur le chemin et tira sur la rivière de Vienne et passa à gué, puis de là tira à Amboise ».

Cette entrevue, à Loudun eut lieu avant le 1er mai, date du passage de la Loire par Richemont.

Il n'est donc pas exact que la Jaille, comme dit Masas, ait informé le connétable de la prise d'Orléans accomplie le 8 ; il n'est pas exact non plus d'avancer que Bertrand de la Jaille fit partie des troupes envoyées au secours de cette ville, puisque cette colonne, formée à Amboise, en partit le 23 avril et délivra la ville le 8 mai, précisément pendant le temps où s'accomplissait la mission de Bertrand auprès du Connétable, mission dont il dut rendre compte à Charles VII avant toute autre affaire.

Nous savons qu'Hector de la Jaille fit la campagne de 1429, il faut attribuer à un autre parent de Bertrand, portant le même nom, le rôle de « compagnon de la Pucelle ». Bertrand de la Jaille n'a pas quitté dans cette circonstance, l'entourage de Charles VII.

 

Bertrand de la Jaille mourut le 13 septembre 1459.

Bertrand de la Jaille eut quatre fils, Philibert, Pierre, Hardouin et Bertrand II. L'aîné mourut avant son père, les trois autres furent successivement seigneurs de la Roche-Talbot (Voir comte de Beauchesne, La Roche-Talbot)

Son fils, Pierre, ne paraît point lui avoir immédiatement succédé dans sa charge de gouverneur de Loudun.

 

Pierre de la Jaille, seigneur de la Jaille en Loudun, de 1482 à 1514, dont la femme nous est inconnue, eut pour successeur Gilles de la Jaille, seigneur du lieu, en 1528.

 On croit qu'il était le frère d'Aymar de la Jaille, seigneur de la Roche-Ramée, qui vivait de 1504 à 1518.

Ces la Jaille de Loudun, qui avaient été très nombreux, étaient une branche détachée des la Jaille de Château-du-Loir.

 Ils étaient éteints à la fin du XVIe siècle. C'est Pierre de la Jaille, seigneur de la Roche-Talbot, mort sans enfants, qui avait épousé Isabeau de Beauvau (ms. de la collection Thorode, bibl. d'Angers, au mot Anjou. Arch. de Maine-et-Loire, titres de famille, Anjou, notes du feudiste Audouys. Notes généalogiques sur les la Jaille).

Sceau portant un léopard ourlé de cinq coquilles, sans brisure ni canton

 

 

 

Les deux voies antiques d’Orléans (Civitas Aurelianorum) à Tours (Caesarodunum). <==

La Tour Carré de Foulques Nerra, comte d'Anjou et seigneur de Loudun, 987 à 1040. <==

 

==>Guerre de 100 ans - la chevauchée de Jeanne d'Arc - Poitou 1429

 Un compagnon de Jeanne d'Arc à Parthenay ; Arthur III, comte de Richemont, connétable de France, duc de Bretagne <==.... ....==> 15 juin 1429 A Amboise, le connétable Arthur de Richemont apprend la Bataille du pont de Meung-sur-Loire

 

 


 

(1) Sablé, cant., Sarthe, arr. de la Flèche.

(2). Durtal, cant., Maine-et-Loire, arr. de Baugé.

(3). La mention « et toutes les garnisons de ces basses marches » qui fait défaut dans les éditions (cf. Buchon, p. 369) est fournie par tous les mss. (S, fol. 46 r°, C, fol. 62 v0, B. fol. 11)

(4). S, fol. 46 r°, «  Bragon de Herpagon ; » C, fol. 62 , . ., « mis­sire Adam de la Fueillée, missire Brangon Rouagne Herpagon ;  B, fol. 11 r°, « missire Adam de la Fueillée et missire Jouangon Rouague Herpagon . » Manque dans l'édition de Th. Godefroy (édit. 1622, p. 44; Buchon, p. 369) : «  missire Brangot. de Her­pagon, missirs Loys de Secouralles. »

(5) Ménage, Histoire de Sablé, 1er partie.

(6) II avait d'abord été capitaine de Beaufort charge dont il était revêtu en 1428 (voir Duchesne, vol. 70, p, 87). Mais à partir de l’année 1439 au plus tard, on voit par un passage d'une plaidoirie au Parlement (Xta 4801 f' 304) qu'il avait dés tors échangé la capitainerie de Beaufort contre celle de Loudun.

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