15 juin 1429 A Amboise, le connétable Arthur de Richemont apprend la Bataille du pont de Meung-sur-Loire

Quand Jeanne et le duc d'Alençon préparent leur entrée en campagne, le 8 juin, Guy de Laval écrit à « ses redoutées dames et mères » :

« Le connétable arrive avec six cents hommes d'armes et quatre cents hommes de trait... Le roi n'eut jamais si grande compagnie qu'on espère être ici. »

Le lundi 13 juin, la Pucelle et le duc d'Alençon rentraient à Orléans, pendant qu'un héraut courait, en leur nom, porter au roi la nouvelle de la prise de Jargeau.

 L'héroïne y reçut de nouveaux renforts.

A Orléans venaient d'arriver les seigneurs de Labiac, de Chauvigny, de Berry, de la Tour d'Auvergne, le vidame de Chartres.

Autour de Jeanne d'Arc, la venue du connétable est attendue comme une espérance.

 Elle ne donna qu'un jour de repos à ses troupes, profitant de l'entrain général pour terminer la campagne par un coup d'éclat, avant l'arrivée — cette fois imminente — du vainqueur de Rouvray.

Le mardi soir, elle dit gaîment au duc d'Alençon :

« Je veux, demain, aller voir ceux de Meung. Faites que la compagnie soit prête à partir (1). »

Le 14, elle donna ses ordres pour le départ, afin d'attaquer Meung et Beaugency.

En effet, dans l'après-midi, « la compagnie » était sous les armes ; au complet ?

Non. Un homme demeurait à l'écart, qui aurait dû se mettre à la tête des troupes, celui-là même pour lequel elles se battaient : Charles VII. La Trémoille, l'indigne favori, venait de l'emmener en son luxueux château de Sully-sur-Loire.

Le prince avait préféré le plaisir au devoir ; acte de lâcheté qui aura tout de suite son châtiment : l'armée va remporter les plus brillantes victoires sans lui.

Jeanne prit la route de la Sologne par Cléry, avait suivi la rive gauche de la Loire.

Au soir, elle atteignait le pont de Meung, où les Anglais, commandés par le sire de Scales, s'étaient fortifiés, et canonna si énergiquement le pont de Meung, bien défendu cependant, que, dit le chroniqueur, « nonobstant leur deffence, fut pris de plain assault sans gueres arrester. »

Ce pont en pierre et fortifié aboutissait en dehors de la ville. Sa possession assurait un débouché sur la Loire.

C'est ce que voulait Jeanne. Aussi fit-elle camper toute l'armée sous les murs de Meung, dédaignant de l'attaquer pour le moment.

Le lendemain, laissant une solide garnison pour défendre le pont, elle se dirigea sur Beaugency.

A Amboise, le connétable Arthur de Richemont apprend la levée du siège d'Orléans, la marche en avant de l'armée royale, le siège Beaugency

Parti de Parthenay, Le connétable continua donc sa marche. Il traversa la Vienne à gué et arriva jusqu’à Amboise, où commandait Régnault de Bours, qui lui permit d’entrer dans la ville pour passer la Loire.

Il avait appris (2), chemin faisant, que la Pucelle avait emporté Jargeau et fait prisonnier le comte de Suffolk  (3) (12 juin)

On lui dit qu’elle avait aussi pris le pont de Meung et qu’elle était venue, le même jour, mettre le siège devant Beaugency  (4).

 A cette nouvelle, il se hâta de marcher, par la rive droite du fleuve, sur Blois et de là sur Beaugency.

1429 le connétable Arthur de Richemont part de Parthenay pour rejoindre Jeanne d’Arc et retrouve de la Jaille à Loudun <==.... ....==> 16-17 juin 1429, la bataille de Beaugency – Tour du Diable - Carillon de Vendôme

La célèbre lettre du 8 juin 1429, écrite de Selles-en-Berry, conjointement par Guy XIV et André de Lohéac auprès de Charles VII. <==

Le passage du pont fortifié de Meung sur Loire pendant la guerre de Cent ans. <==

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(1).Perceval de Cagny : Procès, t. IV, p. 13.

(2). Richemont était sans doute tenu au courant par les Bretons qui se trouvaient à l’armée avec Jeanne d’Arc.

 Ainsi Le Bourgeois était à Jargeau, d’où il revint probablement vers le connétable, pour l’informer des dispositions du duc d’Alençon à son égard (voir Quicherat, Procès de Jeanne d’Arc, IV, 14, 170).

(3). H. Wallon, J. d’Arc, I, 190-192. Cousinot, 303, 304. Xla 1481, fo 13. Jargeau, arrondissement d’Orléans.

(4). Arrondissement d’Orléans.