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PHystorique- Les Portes du Temps
23 décembre 2023

1401 Procès entre le sire de Taillebourg, Guyon de Laval et l'écuyer Geoffroy Petit, condamné à être tourné au pilori à Paris

Juillet 1401 Lettres de grâce accordées à Geoffroy Petit, écuyer, condamné à payer une amende de vingt livres et à être tourné au pilori à Paris, à Fontenay-le-Comte et à Saint-Jean-d'Angély, pour avoir porté faux témoignage dans un procès entre le sire de Taillebourg et Guyon de Laval.

 

Le procès que Louis Larchevêque soutint devant la cour en qualité de tuteur de Berthelon de La Haye, fils du premier lit de sa seconde femme, Jeanne de Beaumont, contre Jean de La Martinière, capitaine du château de Mortagne-sur-Sèvre.

Malheureusement nous n'avons point trouvé la fin de cette affaire, que l'arrêt seul aurait pu nous faire connaitre à fond.

Jean de La Martinière accusait d'in­jures, excès et voies de fait le sire de Taillebourg et plusieurs de ses officiers de Mortagne pour Bertbelon de La Haye, tels que Guil­laume de la Voirie, Pierre Biron, Jean Grenée, Geoffroy Petit et Pierre Forestier.

 De fait, Jean de La Martinière, naguère détenu prisonnier par les seigneur et dame de Taillebourg « au château de Mortagne en Poitou », fut amené à parts en vertu de lettres royaux par lui impétrées.

Vue au Parlement l'information faite con­tre lui, il obtint son élargissement par la ville et dedans les basti­des, jusqu'à la volonté de la cour, sous les peines et soumissions accoutumées, et élut domicile en l'hôtel de Jean Lamy, son procu­reur à Paris, outre Grand-Pont, le 13 janvier 1378 n. s. (X2a 10, fol. 56 v"),

 Le 28 janvier, mandement fut adressé au bailli des Exemp­tions pour faire une nouvelle enquête (X2a 9, fol. 108 v°).

A la même date, on trouve quelques arrêts de procédure qui n'apprennent que peu de chose (X2a ·10, fol. 58; X1a 1471, fol. 8 v-).

 Le 6 et le 31 août, autres mandements; il est ordonné que La Martinière répondra en personne aux articles des maléfices proposés contre lui par le sire de Taillebourg, présentera les siens par-devant les commissaires et comparaîtra personnellement à la cour le jour de la réception de l'enquête (X2a 9, fol. 117 et v0, X2a 10, fol. 67).

 Le 10 mars 1379, il se représenta au Parlement et fut de nouveau élargi, partout cette fois, à la volonté de la cour (X2a 10, fol. 76 vs).

 Le 5 mai suivant, l'enquête fut reçue à juger (fol. 83); mais, comme nous l'avons dit, l'arrêt n'a pu être trouve.

4 et 6 mars 1392 Nomination d'arbitres pour terminer un procès entre Berthelon de la Haye, sire de Passavant, d'une part, et Louis L'Archevêque, chevalier, sir de Taillebourg, et sa femme Jeanne de Beaumont, mère de Berthelon, d'autre part;

« sur ce que ledit de La Haye disoit et proposoit que led. mons Loys avoit eu la tutelle, curaterie, bail, garde et administracion de lui et de ses biens... et que d'iceulx... il ne lui avoit rendu aucun compte,  ainçois en avoit eu, prins et levé par long temps les prouffitz et revenues, et iceux avoit et détenoit encores par devers soy. »

 Le sire de Taillebourg mourut un peu avant le 25 juin 1395; à cette date fut fait le partage de sa succession entre ses enfants.

 

Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, nous avoir [esté] humblement exposé de la partie de Geffroy Petit (1), escuier, chargié de femme et d'encans, disant que comme par sa simplece et ignorance, et aussi par les induces que lui firent aucuns des gens et officiers du sire de Taillebourg, sur ce que ilz lui promistrent à faire avoir la paix à un sien nepveu sur le fait de la mort du gendre d'un appelle Nau, de la parroisse du Cerqueux de Maulévrier, icellui exposant ait tesmoignié faulx de et sur certains faiz et articles sur lesquelx il a esté produit et examiné pour la partie dudit seigneur de Taillebourg, en la cause pendant par devant noz amez et feaulx conseillers les gens tenans les Requestes en nostre Palais royal à Paris (2), entre Guyon de Laval (3), demandeur, d'une part, et icellui de Taillebourg, défendeur, d'autre part pour lequel cas il a esté prins et amené prisonnier en la Conciergerie de nostre dit Palais, par l'ordonnance de noz dictes gens des dictes Requestes;

et après ce que ilz l'ont interrogué sur ce et que il a confessé le dit cas, si comme il appert plus à plain par sa confession, à laquelle il se rapporte, il a esté par eulx condempné à estre mis ou pilory à Paris, par deux sabmedis, et à Fontenay le Conte une fois à un jour de marchié, et à Saint Jehan d'Angely une autre fois, à un autre jour de marchié, et à nous paier vint livres pour amende prouffitable.

 Et il soit ainsi que icellui exposant, qui est aagié de soixante ans ou environ, et ne cuidoit mie telement mesprendre, aitjà esté mis ou pilory à Paris par les dictes deux fois, et pour cause de son dit aage et longue detencion de prison, qu'il a eu pour cause du fait dessus dit, soit si débilité que à peine pourroit endurer la peine et supporter la mise, frais et despense neccessaire ou residudela dicte condempnacion corporelle, actendu la distance des lieux où il le conviendroit mener, et sa petite faculté, aincois seroit en adventure de finer miserablement ses jours, et que lui, ses dis femme et enfans en feussent desers à tousjours, se par nous ne lui estoit sur ce impartie nostre grace, si comme il dit, en nous humblement suppliant que, comme en tous autres cas il ait esté et soit de bonne fame et renommée, sans avoir esté convaincus ne actaint d'aucun autre villain cas ou blasme, et que aucune scentence n'ait esté donnée en la dicte cause contre le dit Guion, par vertu de la dicte depposicion ou tesmoignage d'icellui suppliant ne autrement, mais soit encores à donner et prounoncier la dicte sentence, et que il ait aussi paié la dicte admende prouffitable, et pour cause du dit cas esté longtemps detenu prisonnier en la dicte Conciergerie, à grant povreté et misere, nous sur ce lui vueillons impartir nostre dicte grâce.

Pourquoy nous, ces choses considerées, etc., à icellui suppliant, etc., avons remis, quictié et pardonné, remettons, quictons et pardonnons le résidu de la dicte condempnacion corporelle, etc. Si donnons en mandement par ces presentes à noz dictes gens des dictes Requestes et à tous noz autres justiciers, etc., que son corps qui encores est detenu prisonnier en la dicte Conciergerie, etc., lui mettent ou facent mettre tantost et sans delay à plaine delivrance, etc.

Donné à Paris, au mois de juillet l'an de grace mil CCCC. et un, et le XXIe de nostre regne.

Par le roy, messire Guillaume Martel (4) et autres presens. Prophete.

 

 

1402, v. s., janvier, Paris. Procès en Parlement au sujet d'une rente entre Foulques et Guy de Laval, fils de Brumor de Laval, et Jehanne de Beaumont, veuve de Louis Larchevêque, seigneur de Taillebourg, tant en son nom que comme tutrice de Barthelemy, son fils mineur, et Jean, Louis et Guy, ses autres fils, Jean de Mortemart, époux de Petronille de Parthennay, et René Jousseaurne, époux de Jeanne de Parthenay.

On y apprend que Guy Larchevêque avait eu une fille, Marie, qui avait épousé Girard Chabot de Retz, père de Jeanne épouse de Foulques de Laval, père de Brumor que Brumor avait pour épouse Etienne de Husson qui lui avait donné Foulques et Guy demandeurs que Guy Larchevêque avait eu aussi un fils Guy, seigneur de Taillebourg et de Saint-Savinien, qui laissa pour héritier Louis, lequel, d'un premier mariage, avait eu Jean et Louis, défendeurs, et de Jeanne de Beaumont, sa seconde femme, les autres intéressés. Marie en épousant Girard Chabot avait reçu de Guy, son père.

Trois cents livres de rente qui avaient été données à Jeanne lors de son mariage avec Foulques (A. N., Xla 50, 200, communiqué par M. l'abbé Angot).

 

 

Duguesclin et la délivrance de Mortagne sur Sèvre en 1373<==

Saintes 1373 Lettres de Jean, duc de Berry et comte de Poitou, remet Louis Larchevêque, sire de Taillebourg en possession <==

Les Sires de Retz et le château de Machecoul <==

JUSTICE DE POITOU. L'ancienne sénéchaussée de Poitou <==

 

 


 

(1). Du 13 janvier 1378 au 5 mai 1379, Geoffroy Petit et plusieurs autres officiers de Louis Larchevêque, sire de Taillebourg, étaient en procès au Parlement contre Jean de la Martinière, capitaine de Mortagne-sur-Sèvre, qui les accusait d'excès, injures et voies de fait exercés contre lui, à l'instigation de leur maître.

Cette affaire a été exposée précédemment (voy. notre t. IV, p. 273, note), et il n'est pas nécessaire d'y revenir.

Nous en citerons une autre, où le même nom se retrouve, qui remonte à l'an 1350.

Le 11 mars de cette année, la cour adressait un mandement au sénéchal de Poitou, lui ordonnant de s'enquérir de délits criminels et civils commis par Pierre d'Escoubleau, écuyer, et Geoffroy Petit, sans doute le père (celui dont il est question dans les présentes lettres de grâce n'aurait eu alors que dix ans à peine), au préjudice de Jeanne de Bauçay, dame de Montléon, et de les poursuivre judiciairement. (Arch. nat., X2a 5, fol. 180.)

(2). Louis Larchevèque, sire de Taillebourg, qui avait épousé: 1° Jeanne de Montberon, aliàs de Matha, 2° Jeanne de Beaumont, veuve de Barthélemy de la Haye, seigneur de Mallièvre et de Mortagne, était mort avant le 25juin 1395, date du partage entre ses enfants.

 Il s'agit donc ici de son fils ainé du premier lit, Jean sire de Taillebourg. Le procès visé en cet endroit, s'il s'agit bien de celui dont nous avons retrouvé la trace, ne fut jugé définitivement que le 13 janvier 1403.

Les parties étaient alors Guy et Foulque de Laval, d'un côté, Jeanne de Beaumont, veuve de Louis de Taillebourg, tutrice de leur dernier fils, Berthelon, encore mineur, Jean et Louis Larchevêque, fils du premier lit dudit de Taillebourg, Guy, son autre fils du second lit, et ses deux filles Pernelle-et Jeanne, représentées par leurs maris, Jean de Mortemer et René Jousseaume.

 Le litige portait sur une rente annuelle de 300 livres qui aurait été constituée sur la terre de Taillebourg et le port de Saint-Savinien, en faveur de Marie Larchevêque, grand'mère de Foulque et Guy de Laval et tante de Louis aire de Taillebourg. Après l'avoir réclamée en vain à celui-ci vivant, Foulque et Guy s'étaient adressés à sa succession, et la cour leur donna gain de cause en appel. (Xfa 50, fol. 200.)

 Nous ferons remarquer que cet arrêt nomme une fille de Louis sire de Taillebourg et de Jeanne de Beaumont, omise dans les généalogies Jeanne, femme de René Jousseaume.

(3). Guyon de Laval, seigneur de Blaison et de Raiz, second fils de Guy, dit Brumor, seigneur de Chalouyau. Son frère ainé Foulque était mort sans alliance en 1398, ne laissant pas d'autre héritier que Guy. (Voy. le P. Anselme, Hist. généal., t. III, p. 631.)

Guy de Laval a deux fils de son mariage avec Marie de Craon :

     Gilles de Rais (1405 ? - 1440), maréchal de France, baron de Retz ;

    René de Rais (1414 ? - 1473), baron de Retz, seigneur de La Suze-sur-Sarthe.

 (4). Guillaume Martel, seigneur de Bacqueville.

 

 

 

 

 

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