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PHystorique- Les Portes du Temps
22 janvier 2024

1315 Avril Philippe le Bel confirme la fondation du Couvent de clarisses Sainte-Claire de La Rochelle

1315, avril. Confirmation des lettres d'amortissement octroyées par Philippe le Bel, au mois de septembre 1304, aux clarisses de La Rochelle, lors de la fondation de leur couvent.

Les religieuses de Sainte-Claire se seraient installées à La Rochelle dès la 1ère moitié du 14e siècle, leur couvent se trouvait initialement entre les rues Rambaud, Béarnaise et des Saintes-Claires.

 

Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre. Nous faisons savoir à tous que nous avons vu les lettres ci-dessous, contenant la forme suivante :

Philippe, par la grâce de Dieu, roi de France. Nous faisons savoir que, comme remède pour nos âmes, nous avons accordé à la sœur d'Eremburge, le célèbre et fidèle comte de Périgord (1), de l'ordre de Sainte Claire, et à d'autres sœurs du même ordre, de rester en permanence à la Rochelle, car les actes faits à la Rochelle sont renfermés en contrebas, c'est-à-dire dans le village de Guillerie, un buisson, qui appartenait à Geoffroy de Vourlay, devant l'église de Sainte-Catherine.

Également, trois maisons situées dans la même rue, avec les buissons attenants aux mêmes maisons sur le côté arrière, qui appartenaient à Jacobi Berlant.

Aussi, deux rues vides situées dans le même village, où se trouvait Ralph Glorieus.

Aussi, une autre maison, située dans ledit village, qui appartenait à Johannes Jaant, puis à Ralph de Laudun.

Et également dans une autre maison qui appartenait à Gentile Burseri.

De même, certaine autre maison, avec le bosquet de la même maison, située à l'arrière de cette maison, située dans ledit village, devant ladite église Sainte-Catherine, qui appartenait à Yvonis de Nannet.

Le tout aurait été acquis au prix de deux cent quinze livres, pour les travaux de l'institution d'un certain monastère de l'ordre susdit, lesdites sœurs et celles qui après elles dans ledit monastère pourront succéder, tenir, avoir et posséder à l'avenir, en leur propre nom et en celui dudit monastère, librement et tranquillement, sans contrainte de les vendre ou de les abandonner de leurs mains, et sans la performance financière de personne, tout le loyer que nous avions et nous pourrions les avoir pour quelque raison que ce soit, en les libérant complètement, et nous exemptons le monastère lui-même et tout ce qui existait à l'intérieur de ses clôtures de tout pouvoir séculier.

 Nous interdisons expressément à tout juge séculier, par notre ou toute autre autorité, de présumer juger dans l'enceinte dudit monastère ; mais en d'autres lieux dudit monastère, hors des murs de ce genre, nous conservons toute notre justice.

Afin qu'elle puisse continuer à être équitable et stable à l'avenir, nous avons apposé notre sceau sur la présente lettre.

 

Sauvez dans les gardes et autres notre droit et dans tous les autres.

Fait la quatrième année du Seigneur 1304, au mois de septembre.

 

Mais nous, ayant approuvé et approuvé toutes les choses ci-dessus, les voulons, les louons et approuvons la teneur du présent. Sans préjudice de nos droits et de ceux de tout tiers. Cependant, par cela, nous n'avons ni l'intention ni la volonté d'acquérir aucun nouveau droit de postérité sur lesdites sœurs, ni de créer aucun préjudice à nous ou à nos successeurs. Afin qu'il puisse continuer à être stable et stable à l'avenir, nous avons utilisé le sceau, que nous utilisions lorsque vivait notre très cher maître et parent, pour ces présents.

Fait la quinzième année du Seigneur 1315, au mois d'avril, à Saint-Germain de Laye. Par l'intermédiaire de Sir Philip Conversi, sous-doyen de Poitiers (2) et William Arrenardi.

 La collation a été faite par moi, J. de Hospitali.

 

 

Ludovicus, Dei gracia, Francorum et Navarre rex. Notum facimus universis nos infrascriptas vidisse litteras, formam que sequitur continentes :

Philippus, Dei gracia, Francorum rex. Notum facimus nos pro remedio anime nostre concessisse sorori Eremburgi, germane ditecti et fidelis nostri comitis Petragoricensis (1), de ordine Sancte Clare, aliisque sororibus ejusdem ordinis, apud Ruppellam mansuris perpetuo, quod acquestus factos apud Ruppelam inferius contentes, videlicet in vico de Aguilleria unum virgultum,quod fuit Gaufridi de Vourlay, ante ecclesiam Sancte Katerine.

Item, tres domos sitas in eodem vico, cum virgultis eisdem domibus à parte posteriori adjacentibus, que uerunt Jacobi Berlant.

Item, duas plateas vacuas sitas in eodem vico, que fuerunt Radulphi Glorieus.

Item, unam domum aliam, sitam in dicto vico, que fuit Johannis Jaant, et postmodum Radulphi de Lauduno.

Item, domum quandam aliam, que fuit Gentilis Burserii.

Item, quandam aliam domum, cum virgulto ipsius domus, sito à parte posteriori domus illius, site in dicto vico, ante dictam ecclesiam Sancte Katerine, que fuit Yvonis de Nanneto.

Que omnia precio ducentarum et quindecim librarum comparata fuisse dicuntur, ad opus institucionis cujusdam monasterii ordinis predicti, dicte sorores et que post eas in dicto monasterio sunt imperpetuum successure, tenere, habere et possidere valeant in futurum, suo et monasterii predicti nomine, libere et quiète, absque coactione vendendi vel extra manum suam ponendi, et sine prestacione financie cujuscunque, omnem redditum quem in eis racione quacunque habebamus et poteramus habere, penitus rémittentes eisdem, ipsumque monasterium et quecunque intra ipsius septa extiterint ab omni seculari potestate eximimus.

 Inhibentes expresse ne quis judex secularis, nostra vel alia auctoritate infra septa dicti monasterii justiciare presumat; in aliis vero locis dicti monasterii extra septa hujusmodi consistentibus nostram omnimodam justiciam retinemus.

Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum.

Salvo in gardia et aliis jure nostro et in omnibus alieno.

Actum anno Domini M CCC quarto, mense septembris.

Nos autem predicta omnia et singula, rata habentes et grata, eadem volumus, laudamus et tenore presencium approbamus. Salvo in aliis jure nostro et quolibet alieno. Per hoc autem non intendimus nec volumus aliquod novum dictis sororibus inposterum jus acquiri, nec nobis aut nostris successoribus prejudicium aliquod generari. Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum, sigiitum, quo vivente carissimo domino et genitore nostro, utebamur, fecimus presentibus hiis apponi.

Actum anno Domini M CCC quinto decimo, mense aprilis, apud Santum Germanum in Laya. Per dominum Philippum Conversi, subdecanum Pictavensem (2) et Guillelmum Arrenardi. Facta est collacio per me, J. de Hospitali.

 

Après le siège de 1628, cet emplacement étant occupé par les hospitalières, les clarisses, qui vinrent se rétablir à La Rochelle en 1648, s'installèrent entre les rues des Saintes-Claires et Delayant, leur nouvelle chapelle fut bénie en 1653 et le couvent reconstruit en 1679.

En 1760, un incendie ravagea les trois-quarts du couvent qui fut relevé en 1762 (date inscrite sur une croix, déplacée, qui surmontait le nouvel édifice).

En 1793, il devint hôpital militaire, puis caserne et manutention du Génie.

 Au 19e siècle ne subsistait du couvent qu'une porte du 17e siècle, remontée à peu près in situ, rue du Gué, La Rochelle.

 Les bâtiments ont été complètement remaniés par le Génie au 19e siècle, puis ont été vendus pour partie en 1968 et le reste en 1992, des immeubles ont alors été construits dans la partie est.

 

 

 

Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis

 

Siège de La Rochelle, les fortifications du Maire Jean Guiton seront razez rez-pied, rez de terre sur ordre de Richelieu ! <==

 

 

 

 


 

(1). Hélie VII, dit Taleiran, fils d'Archambaud II comte de Périgord, mourut l'an 1315. Sa sœur Eremburge avait épousé Anissent, seigneur de Caumont, après la mort duquel elle prit le voile chez les clarisses.

 Le P. Anselme dit qu'elle fut abbesse du monastère de Sainte-Claire de Périgueux. (Hist.généal. t. III, p. 72).

(2). Etienne de Bourret, sous-doyen et écolâtre de Poitiers, fut évêque de Paris de 1321 au 24 novembre 1325.

 Le t. XI des Arch. Hist. du Poitou contient plusieurs actes relatifs à ce personnage, p. 143, 171, 172

 

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