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PHystorique- Les Portes du Temps
20 novembre 2017

La règle de saint Augustin des moines de Abbaye de Nieul sur l'Autize - CHAPITRE 3

La règle de saint Augustin des Moines de Abbaye de Nieul sur l'Autize - CHAPITRE 3

1 Subjuguez votre chair en jeûnant et en vous abstenant de nourriture et de boisson dans la mesure où votre santé le permet.
Il est possible que quelqu'un ne puisse pas rester à jeun jusqu'au soir: qu'il mange alors quelque chose, mais, excepté s'il s'agit d'un malade, qu'il le fasse uniquement vers midi, avec les autres qui se trouveraient dans le même cas.

2 Du début du repas jusqu'à la fin vous devez écouter la lecture habituelle sans interrompre ni protester, et votre bouche ne doit pas être seule à prendre de la nourriture, mais que vos oreilles aient faim aussi d'écouter la parole de Dieu.

3 Il en est peut-être de santé fragile par suite de leur ancienne condition de vie; si on leur accorde un régime alimentaire spécial, il ne faut pas que cela apparaisse gênant ni injuste aux autres, rendus plus vigoureux par un autre train de vie.
Et ceux-ci ne doivent pas estimer les autres plus heureux qu'eux-mêmes, en raison d'un traitement meilleur; qu'ils se félicitent plutôt eux-mêmes en raison de leur plus grande vigueur.

4 Ceux qui sont venus au monastère après une vie plus raffinée, reçoivent peut-être en fait d'aliments, de vêtements, de literie et de couverture, des choses qu'on n'accorde pas aux frères plus vigoureux et par conséquent plus heureux.
Ces derniers doivent alors remarquer à l'égard de leurs frères quelle distance sépare leur condition actuelle dans le monastère de leur ancienne condition dans le siècle, même s'ils n'ont pu parvenir à la frugalité des autres dont la santé est plus robuste.
Il ne faut pas que tous veuillent recevoir ce qu'ils voient accorder à quelques-uns: il ne s'agit pas là de préférence, mais de tolérance.
Ainsi évitera-t-on dans le monastère ce détestable retournement que les riches, de tout leur pouvoir, deviennent généreux là même où les pauvres feraient les délicats.

5 Quant aux malades,. il est vrai qu'ils ont à manger un peu moins pour ne pas être incommodés; mais après leur maladie, ils doivent être traités d'une façon non moins appropriée pour promptement rétablir leur santé.
Et cela vaut, non moins que pour les autres, pour ceux qui, dans le siècle, vivaient dans la plus grande misère, comme si leur toute récente maladie devait leur obtenir ce dont les riches avaient une très longue habitude.
Mais lorsqu'ils auront recouvré leurs forces, ils doivent revenir à leurs propres habitudes, plus, heureuses: elles conviennent d'autant mieux aux serviteurs de Dieu que ceux-ci doivent se contenter de fort peu.
Et que le caprice ne les retienne pas, une fois revenus en bonne santé, là où la nécessité les avait promus en raison de leur infirmité.
Ceux-là doivent s'estimer plus riches que les autres qui, dans l'endurance des privations, se sont révélés plus forts que les autres.
Car mieux vaut peu de besoins que quantité de biens.

 

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