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PHystorique- Les Portes du Temps
2 octobre 2019

La vie d’Aliénor d’Aquitaine – Mariage avec le futur roi Henri II d'Angleterre le 18 mai 1152 à Poitiers

La vie d’Aliénor d’Aquitaine – Mariage avec le futur roi Henri II d'Angleterre le 18 mai 1152 cathédrale de Poitiers

Aliénor, redevenue libre, se hâta de regagner son Poitou, accompagnée, dit Olhagaray, par le comte de Foix, qui n'était pas apparemment une escorte bien sûre, s'il n'empêcha pas les deux tentatives d'enlèvement d'après le chanoine de Tours.

Elle n'entretenait son train que de menaces, et deux mois après, le 18 mai, elle épousa Henri, duc de Normandie, mariage dont la promptitude seule démontre assez la préméditation.

 

Poitiers 27 mai 1152. Aliénor, duchesse d'Aquitaine, remariée avec Henri, comte d'Anjou, concède à nouveau à. l'abbaye de Saint-Maixent la forêt de la Sèvre, qu'elle lui avait autrefois donnée de concert avec son premier mari, Louis VII, roi de France, et qu'elle lui avait retirée aussitôt après son divorce


In nomine sanctae Trinitatis. Ne oblivionis leto deleatur et ob hoc inter posteros altercationis scrupulus oriatur, ego Alienors, Dei gratia ducissa Aquitanorum et Normannorum, significo tam presentihus quam futuris quod cum essem cum rege Francorum regina, rege dante et concedente boscum de Savria cum pertinenciis ejus ecclesiae sancti Maxentii in manu Petri, abbati ipsius ecclesiae, predictum boscum et ego dedi et concessi; a rege vero jndicio ecclesiae divisa, donum factum ad me revocavi.
Au nom de la Sainte Trinité. De peur qu'il ne soit effacé de l'oubli, et de ce fait le scrupule d'une lutte entre la postérité, moi, Aliénor, par la grâce de Dieu, duchesse d'Aquitaine et des Normands, je signifie au présent et à l'avenir, que lorsque j'étais reine avec le roi des Francs, le roi a donné et accordé la forêt de Sèvre avec les biens de l'église de Saint Maixent, entre les mains de Pierre, l'abbé de cette église, j'ai également donné et accordé la forêt susmentionnée; mais ayant été divisé par le roi par l'ordre de l'église, je rappelai le don qui m'avait été fait.


 Postea vero, prudencium virorum consilio, precibus predicti abbatis, donum quod prius quasi nolens feceram, ex bona voluntate ecclesiae dedi et concessi, et super altare missali superposito, Savriam cum omnibus pertinenciis suis beato Maxencio obtuli et donavi, Metuli primo facta promissione Petro abbati et donacione.
Plus tard, cependant, sur le conseil des hommes prudents et sur les prières dudit abbé, j'ai donné et accordé le don que j'avais auparavant fait à contrecœur, par la bonne volonté de l'église; abbé et donation


 Juncta vero Haierico, duci Normannorum, comiti Andegavorum, salvo jure meo, videlicet procuracione et expedicione, acta egi, donata donavi, concessa concessi, duce vidente, volente et concedente, boscum igitur de Savria cum pertinenciis suis ecelesiae sancti Maxencii, et Petro ejusdem ecclesiae abbati et successoribus ejus damus et concedimus habendum in perpetuum et possidendum.
Je me suis joint à Henri, le chef des Normands, le comte des Andegaves, avec la sécurité de mon droit, comme je le vois, par l'agence et l'expédition, j'ai fait des actes, j'ai donné des cadeaux, j'ai accordé des concessions, voyant le chef voulant et concédant, puis la forêt de Sèvre avec ses biens, l'église Saint-Maixent, et Pierre Nous donnons et accordons à l'abbé de la même église et à ses successeurs d'avoir et de posséder à perpétuité.


 Hujus vero donacionis et concessionis testes sunt : Hugo vicecomes Castri Airaudi et Rudulphus frater ejus, et Segebrandus Chabot, et Maigotus de Metulo, et Hugo de Rochaforti, et Saldebrol constabularius, et Briencius Chabot et alii plures, clerici, milites, burgenses.
Les témoins de cette donation et concession sont : Hugues, vicomte de Châtel Airaud et Rodolphe son frère, et Segebrand Chabot, et Maingot de Melle, et Hugues de Rochefort, et Saldebrol le connétable, et Brient Chabot, et bien d'autres, clercs, soldats et bourgeois.


Ut autem haec carta rata et illibata permanent, sigilli mei munimine confirme ..... Haec autem carta data est Pictavi per manum Bernardi cancellarii mei, anno millesimo centesimo quinquagesimo secundo ab Incarnatione Domini, sexto kalendas junii, Eugenio papa résidente, Lodovico rege regnante, Gaufrido Burdegalensi archiepiscopo, Gisleberto Pictavensi episcopo.
Et que cette charte reste approuvée et sans tache, confirmez-la avec la protection de mon sceau .... Cette charte a été donnée à Poitiers par la main de Bernard mon chancelier, l'an mil cent cinquante-deuxième de l'Incarnation du Seigneur, le six juin, le pape Eugène demeurant, le roi Louis régnant, Geoffroy l'archevêque de Bordeaux, Gislebert l'évêque de Poitiers.


(D. FONTENEAU, t. XVI, p. 24, d'après l'original).

Au bas du titre pend un sceau de cire blanche sans contre-scel, attaché à une touffe de soie rouge. Le sceau est presque tout rompu ; on n’aperçoit imparfaitement que la figure d’une femme depuis la ceinture jusqu’en bas (Note de D. F.)

==> 27 décembre 1181 Chizé Richard, comte de Poitou, confirme le don que son père, sa mère ont fait à l'abbaye de Saint-Maixent

 

 

Quelques jours avant, elle avait confirmé tous les dons faits par son père à l'abbaye de Montierneuf de Poitiers. 

7 juin 1152 A la demande de l'abbé de Montierneuf, Aliénor confirme les donations et subventions faites par des générations de ses ancêtres.



Au nom de la sainte et individuelle Trinité. Puisque la mémoire des hommes s'éclipse rapidement, de peur qu'aucune difficulté de controverse ne s'élève à ce sujet parmi ceux à venir, moi Aliénor, par la grâce de Dieu duchesse des Aquitains et des Normands, je signifie à l'avenir aussi bien qu'au présent, que par les conseils d'hommes illustres et les prières de l'abbé Hélie et des moines de Montierneuf et pour la rédemption de mon âme et de celles de mon père et de mes grands-pères, toutes ces choses que mon aïeul a données, accordées et confirmées, à l'église de St. Jean l'Evangéliste de Montierneuf, et mon père et mon grand-père pareillement ont donné, accordé et confirmé, je donne, accorde et confirme et ordonne de tenir à perpétuité les choses qui ont été acquises et celles qui seront acquises.

J'accorde aussi et confirme toutes les protections que mon ancêtre, mon grand-père et mon père ont données à ce monastère, et je place sous la protection de la liberté totale toutes les choses qui sont considérées comme se rapportant à lui, et j'accorde qu'ils soient exempts de toute perturbation de quelque pouvoir que ce soit, de tous mes parents et de tous mes successeurs.

Et toutes les choses qui sont contenues dans la charte que mon père avait faite et ordonnée signée de son sceau, je tiens ferme et accorde à l'abbé Hélie et aux moines de Montierneuf et leurs successeurs d'être tenus à perpétuité et possédés avec immunité.


 Les témoins de cette donation et concession sont : Eble de Mauléon et son frère Raoul, et Hugues vicomte de Chatellerault et son frère Raoul, et Segebrand Chabot et Saldebrol connétable et bien d'autres.

Que cette [charte] reste ferme et intacte, j'ai ordonné qu'elle soit signée avec l'autorité de notre sceau.



Cette charte est datée à Poitiers de la main de Bernard notre chancelier, en l'an 1152 de l'Incarnation du Seigneur, 7 calendes de juin.


In nomine sancte et individue Trinitatis. Quoniam hominum memoria cito labitur, ne ob hoc inter posteros altercacionis scrupulus oriatur, ego Alienor, Dei gracia ducissa Acquitanorum et Normannorum, significo tam presentibus quam futuris, quod consilio illustrium virorum et precibus Helye abbatis et monachorum Novi Monasterii et pro remedio anime mee, patris et avi mei, illa omnia que ecclesie Sancti Johannis Euvangeliste Novi Monasterii actavus meus donavit, concessit et confirmavit, et similiter avus et pater meus donaverunt, concesserunt et confirmaverunt, tam in acquisitis quam in acquirendis do, concedo et confirmo et in perpetuum tenenda precipio. Concedo iterum et confirmo cuncta munimenta que actavus avus et pater meus eidem monasterio dederunt, et omnia illa que ad se pertinere videntur, sub tocius libertatis munimine pono, et ab omni inquietudine cujuscumque potestatis et omnium parentum meorum, cunctorumque successorum meorum libera esse concedo. Et omnia illa que in carta, quam pater meus eis fieri fecit et sigillo suo firmari precepit, continentur, rata habeo et Helye abbati et monachis Novi Monasterii successoribusque suis imperpetuum tenenda et quiete possidenda concedo. Hujus autem doni et concessionis testes sunt: Ebblo de Malo Leone et Radulfus frater ejus, et Ugo vicecomes castri Airaudi et Radulfus frater ejus, et Segebrandus Chabot et Saldebrol constabularius et alii quamplures. Ut autem [hec carta] firma et illibata permaneat, sigilli nostri auctoritate firmari precepi. Hec autem carta data est Pictavi, per manum Bernardi cancellarii nostri, anno M.C.L.II ab Incarnacione Domini, VII kalendas junii.

 

 

1152 Charte d’Aliénor, comtesse de Poitiers, pour l’abbaye de Fontevrault, dans laquelle cette princesse fait allusion à son mariage avec Henri, comte d’Anjou.

Sciant universi sancte matris Ecclesie filii, tam presentes quam futuri, quod ego Alienord[is], gratia Dei Pictavorum comitissa, postquam a domino meo Lodovico, videlicet serenissimo rege Francorum, causa parentele disjuncta fui, et domino meo Henrico, nobilissimo Andegavorum consuli, matrimonio copulata, divina illustratione tacta, sanctarum virginum Fontis Ebraudi congregationem visitare concupivi, et quod mente habui, opitulante gratia Dei, opere complevi. Veni enim, Deo ducente, apud Fontem Ebraudum, et capitulum supradictarum virginum ingressa sum, ibique corde compuncta, laudavi, concessi et confirmavi quicquid pater meus et antecessores mei Deo et ecclesie Fontis Ebraudi dederant, et precipue illam elemosinam quingentorum solidorum Pictavensis monete, sicut dominus meus Ludovicus, Francorum rex, tunc temporis maritus meus, et ego quondam dederamus, secundum quod sua et mea scripta prelocuntur et ostendunt, omni prorsus occasione remota et absque ulla contradictione, deinceps imperpetuum habendam similiter concessi.


Hujus rei testes sunt : Saildebroil dapifer meus, Josbertus Absque terra, Paganus de Rocha Forti et frater ejus Nivardus, Ugo de Longo Campo, Petrus Roognardus, Robertus de Monte Forti, Radulfus de Faia, magister Matheus.

Que tous les enfants de la sainte mère l'Église, présents et futurs, sachent que moi, Aliénor, comtesse du Poitou, par la grâce de Dieu, après avoir été séparée de mon seigneur Louis, c'est-à-dire le roi le plus serein de France, pour des raisons parentales, et mariés à mon seigneur Henry, le plus noble consul d’Anjou réunis, touché par l'illumination divine, j'ai désiré visiter la congrégation des saintes vierges de la Fontaine d’Evraud, et ce que j'avais en tête , avec la grâce de Dieu, j'ai accompli dans le travail.

Car je suis venu, conduit par Dieu, à Font Evraud, et suis entré dans le chapitre des dites vierges, et là, d'un cœur contrit, j'ai loué, accordé et confirmé tout ce que mon père et mes ancêtres avaient donné à Dieu et à l'Église de Font Evraud, et surtout cette aumône de cinq cents pièces Poitevins, que le seigneur mon Louis, roi des Francs, alors mon mari, et moi avions autrefois donnée, d'après ce que ses écrits et les miens préfacent et montrent, complètement enlevés à chaque occasion et sans aucune contradiction, j'ai également accordé d'être désormais tenu pour perpétuel.

Les témoins de cette affaire sont : Saildebroil mon sénéchal, Josbert Absque terra, Payen seigneur de Rochefort sur Loire et son frère Nivard, Ugo de Long Champ, Pierre Roognardus, Robert de Mont Fort, Raoul de Faye, Maître Matheus.

« Acte 6621 », dans SCRIPTA. Base des actes normands médiévaux, dir. Pierre Bauduin, Caen, CRAHAM-MRSH, 2010-2019

 

On dit que Louis VII s'irrita de ce mariage, parce qu'il avait cru que, faute d'héritier mâle, ses filles hériteraient des domaines maternels. C'est lui supposer bien de la bonhomie.

La position du mari suffisait bien pour lui ouvrir les yeux sur la sottise qu'il avait faite, si inconcevable qu'elle a suffi pour tenir lieu de preuve à l'accusation d'adultère. Je n'ai pas à insister sur ce qui faisait l'importance de ce nouveau mariage je ne cherche ici que l'histoire personnelle d'Aliénor.

Elle avait alors au moins vingt-neuf ans; son nouveau mari avait dix ans de moins qu'elle.

Aux vastes domaines dont il jouissait déjà, elle en ajoutait de plus vastes encore, et c'est probablement à cet accroissement de puissance qu'il dut la facilité avec laquelle il fut, peu après, reconnu par Étienne comme son successeur à la couronne d'Angleterre, dont il prit possession en décembre 1154.

 On ne remarque pourtant pas la moindre tentative d'Aliénor pour avoir grande part aux affaires pas même à cette entreprise sur Toulouse, où Henri ne réussit pas mieux que ne l'avait fait Louis VII à faire prévaloir les droits de sa femme; tout au plus est-elle la protectrice des gens de lettres, des troubadours.

 

 

  Chassé du Limousin, Bernard de Ventadour trouve un asile à sa cour, en Normandie; il le reconnaît en lui adressant des vers où il se pose en amoureux après le départ de la duchesse, devenue reine, pour l'Angleterre, il annonce qu'il la suivra, ce qu'il ne fit pas.

 De ces déclarations poétiques, aussi ardentes que peu secrètes, on a voulu faire une arme contre Aliénor elles prouveraient tout au plus la fatuité du poète.

Pendant vingt ans Aliénor ne paraît guère dans l'histoire que comme accompagnant son mari dans ses voyages, siégeant à ses côtés dans les cérémonies et les fêtes, et lui donnant des enfants. Suivons rapidement cette vie, fort active dans sa tranquillité. On y pourrait aisément signaler neuf voyages sur mer entrepris par une princesse.

Le mariage se fit d'abord, à Tours, sans beaucoup de pompe et de solennité. On voulait prévenir toute objection et lui opposer le fait accompli. Bientôt la naissance d'un fils le sanctionna.

Né en août 1153, il reçut le nom de Guillaume, nom commun à ses aïeux paternels et maternels, les ducs de Normandie et les comtes de Poitiers. Mais il mourut en bas âge, en 1156. Henri ne devait avoir affaire qu'à des fils qui se croiraient supérieurs à lui, parce qu'ils seraient fils de roi.

Le 16 janvier 1154, elle est couronnée reine d'Angleterre en même temps que son mari. C'était alors l'usage de renouveler cette cérémonie du couronnement; car Roger de Hoveden fait remarquer que le jour de Pâques 1159  Henri et Aliénor se firent couronner pour la troisième fois, à Wirecestre, et qu'en allant à l'offerte, ils déposèrent leur couronne, et l'offrirent sur l'autel, en faisant vœu de ne plus se faire couronner de leur vie.

==> Vers 1154. Aliénor d'Aquitaine fait donation plénière des droits de procuration qu'elle percevait sur les prieurés de Vendôme dans la Saintonge. (c'est-à-dire saint Georges d'Oléron, saint Aignan et Puy Ravault)

Le 28 février 1155, elle accouche, à Londres, d'un fils, Henri, que Robert du Mont appelle son troisième fils qu'on ne compte généralement que comme le second; en 1157, à Oxford, de Richard; en 1158, de Geoffroy; en 1166, de Jean, son dernier enfant.

 Entre ces cinq fils, elle avait eu trois filles en1156, Mathilde, mariée en 1168 au duc de Saxe, sur la demande de l'électeur de Cologne, et avec laquelle elle s'embarqua à Douvres; en 1162, Aliénor, née à Rouen, qui fut fiancée en 1169 à Alphonse, roi de Castille au mois d'octobre 1165, à Angers, Jeanne, mariée depuis à Guillaume, roi de Sicile, et ensuite au comte Raymond de Saint-Gilles.

Outre ces huit enfants, il semble qu'Aliénor en eut un neuvième, mort au berceau et resté inconnu. J'ai fait remarquer que Robert du Mont appelle Henri son troisième fils; la Chronique de Normandie lui donne cinq fils et quatre filles, dont elle ne nomme que trois Girald de Cambrai et Bromton qui le copie disent que Henri eut d'elle trois filles et six fils, dont deux moururent prématurément et les quatre autres lui causèrent de grandes peines. Guillaume de Nangis nomme bien quatre filles, mais il y comprend indument une des filles de Louis VII.

Ces grossesses multipliées ne gênaient guère les voyages.

 

 

En 1159

 

Henri II passe Noël au château de Falaise en compagnie de sa femme, Aliénor d'Aquitaine, et de sa cour.


Anno MCLX, (a) Rex Henricus egit Nativitatem Domini cum Regina Alienor apud Falesiam : exinde eadem Regina transfretavit in Angliam.
En l'an 260, (a) le roi Henri passa Noël avec la reine Aliénor à Falesia : de là, la même reine passa en Angleterre.


Kalendis Januarii terrae motus accidit in pago Constantino, castro S. Laudi, circa horam prnnam.
Le 1er janvier, un tremblement de terre se produisit dans le village de Constantine, au château de Saint-Laud, environ une heure avant l'aube.

(a)    Codex Reginae Sueciae hunc annum sic exorditur : « Anno MCLX , Rex Anglorum Henricus ad Natale Domini fuit apud Falesiam, et leges instituit ut nullus Decanus aliquam personam accusaret sine testimonio vicinorum circummanentium , qui bonae vitae famâ laudabiles haberentur.

Le codex de la reine de Suède commence cette année comme suit : « En l'an 260, le roi Henri d'Angleterre était à Falaise à la Noël du Seigneur, et il institua des lois selon lesquelles aucun doyen ne devrait accuser qui que ce soit sans le témoignage des voisins, autour de lui, qui étaient louables par la réputation d'une belle vie."

De causis similiter quorumlibet ventilandis instituit ut, cum judices singularum provinciarum singulis mensibus ad minus simul convenirent, sine testimonio vicinorum nihil judicarent, injuriam nemini facerent, praejudicium non irrogarent, pacem tenerent, latrones convictos statim punirent , quaeque quieté tenerent , Ecclesiæ sua jura possiderent
De la même manière, il institua la promotion des procès de toute nature, de sorte que lorsque les juges des différentes provinces se réunissaient tous les mois au moins, ils ne jugeaient rien sans le témoignage de leurs voisins, ils ne faisaient de tort à personne, ils n'imposeraient pas de préjugés, ils garderaient la paix, ils puniraient immédiatement les voleurs condamnés, et ils garderaient les choses tranquilles, et ils hériteraient des droits de l'Église.

». Codex etiam Regius 4861 hactenùs concordat cum codice Reginae Sueciae; sed in subsequentibus neutiquam discrepat ab editis exemplaribus, estque codice Reg. 4992 copiosor

 

Elle était retournée en Angleterre, puisque Laurent, Abbé de Westminster, la supplia, en 1160, pendant l'absence du Roi, de réprimer la désobéissance des moines de Malmesbury envers leur Abbé.

Je ne sais pas si c'est d'Angleterre ou du continent qu'elle écrit, cette même année et sous le titre de Reine d'Angleterre, au pape et au cardinal Jacinthe en faveur de l'Abbé de Saint-Maixent. Mais, au mois de septembre, elle était repassée en Normandie, par ordre de son mari, avec son fils Henri et sa fille Mathilde.

En 1162, Henri II et sa femme célèbrent de nouveau la fête de Noël à Cherbourg et en janvier suivant ils passent tous deux en Angleterre.

En 1164, elle vient de nouveau en Normandie avec ses enfants, Mathilde et Richard, et reste sur le continent, tandis que le Roi retourne en Angleterre pour marcher contre les Gallois. Elle s'y mêle même de l'affaire qui, à coup sûr, occupait le plus son mari, sa querelle avec Thomas Becket.

En effet, le confident de celui-ci, Jean de Salisbury, lui écrit en 1165 qu'on tente de le réconcilier avec Henri, et que le comte de Flandre a envoyé pour cela de grands personnages, à la demande de l'Impératrice et de la Reine, la mère et la femme du Roi mais qu'il ne sait avec quels résultats.

D'un autre côté, Jean, évêque de Poitiers, écrit à ce même Becket de ne rien attendre de l'intervention d'Aliénor, toute livrée aux conseils de son ennemi Raoul de Faye, et lui fait craindre la confirmation des choses infâmes, infamia, dont il l'a déjà averti. Cette dernière expression reste obscure pour moi.

En 1167, soit après ce voyage, soit après plusieurs autres, Aliénor revient en Angleterre avec sa fille Mathilde.

En 1168, Henri la laisse avec le comte Patrice de Salisbury dans le Poitou troublé, où il vient d'enlever le château de Lusignan.

 

 

L. DELAYANT.

 

Revue d'Aquitaine : scientifique et littéraire / réd. en chef J. Demolliens

 

 

 

Après le concile de Beaugency de 1152, la duchesse Aliénor d’Aquitaine déjoue par deux fois des tentatives d’enlèvement  <==.... ....==> 1168 Attaque de l'escorte d'Aliénor d'Aquitaine et mort du comte Patrice de Salisbury

 

Fontevraud - Chinon entre le 19 et le 24 juin 1190, Richard Cœur de Lion, Aliénor d’Aquitaine - Charte de la Cigogne

 

....==> le Cimetière des Rois d'Angleterre à l’abbaye de Fontevraud

==> Récit de la mort de Richard Cœur de Lion d’après Roger de Hoveden.

 

 

 


Vicomte de Châtellerault 1151-1172 : Hugues II (v. 1110-1172), fils de  Aimeri Ier (1077-7 nov. 1151); épouse en premières noces Aénor, puis en secondes noces Hèle (?-av. 1219), fille de Jean Ier d'Alençon. Sa sœur Aénor de Châtellerault est la mère d'Aliénor d'Aquitaine

 

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