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PHystorique- Les Portes du Temps
11 février 2021

La commanderie de Saint-Sauveur du Temple de Mauléon

La commanderie de Saint-Sauveur du Temple de Mauléon

Plusieurs chapiteaux romans, trouvés parmi les ruines de la commanderie du Temple de Mauléon, indiquent l'existence de cette maison dès le XIIe siècle.

En 1175, le nom du domaine est Saint-Sauveur-des-Cordes.

En 1204, sous le règne de Philippe Auguste II, le nom change pour devenir Saint-Sauveur-des-Bois.

En 1215, cette dénomination évolue à nouveau pour se transformer en Saint-Sauveur-de-Mauléon. (Domus Templariorum Sancti Salvatoris de nemore Malleonii)

C’est seulement en 1269, alors que Louis IX est au pouvoir, que la commanderie et les Templiers auront une histoire commune qui va donner à la cité de l’époque son nom actuel de Le Temple.

1330, Lopital d’auprès Mauléon jadis du Temple  

1334, Lospitau de Mauléon jadis do Temple

1384, Domus de Templo prope Malleneansi

 

 

Les chevaliers reçurent des donations.


En 1215, de Thibaut de Beaumont, seigneur de Bressuire.
En 1221, de Savary de Mauléon.
En 1228, de Guillaume, seigneur de la Forêt-sur-Sèvre. Géraud, vicecomes Brocearium, était seigneur de Pouzauges et de Pareds en Bas- Poitou et fit plusieurs dons aux Templiers du Temple de Mauléons.


 Le vicomte de Brosses (1), seigneur de Pouzauges, et les Templiers, ne s'étant pas entendus au sujet d'une redevance, prirent comme arbitres au Boupère, près de Pouzauges : l'archidiacre de Thouars et l'abbé de l'Absie, pour le vicomte de Brosses, et les chevaliers Etienne de Coudrie et Guillaume Galant pour le maître des Templiers d'Aquitaine, G. de Brayes.

 

En 1238, Geoffroy de Lusignan, seigneur de Vouvent et Mervent, affranchit Jean Galoubeau du service militaire et donne cet affranchissement aux Templiers de Mauléon (D. P., vol. LII, d’après l’origi. Jadis scellé aux Arch. Du Temple de Mauléon)

 

Universis Christi fidelibus présentes .litteras inspecturis G. de Lezigniaco, vicecomes Castri Eraudi, dominus Volventi etMareventi, eternam in Domino salutem.

A tous les fidèles du Christ présents pour consulter la lettre de G. de Lezigniaco, shérif du châtelellerault, seigneur de Vouvent et Mervent, salut éternel dans le Seigneur.

Noverit universitas vestra quod nos in puram et perpetuam helemosinam absolvimus perpetuo Johannem Galobea et heredes suos cum omnibus tenementis suis ab omni exercitu et costuma, salvo jure vassallorum nostrorum et alieno;

Puissiez-vous tous savoir que nous avons libéré John Galobea et ses héritiers avec tous ses immeubles de toute armée et de tout costume, sans préjudice du droit de nos vassaux et débiteurs ;

et ipsum et heredes suos voluimus et concessimus esse a predictis serviciis perpetuo liberos et immunes ;

et nous lui avons souhaité, ainsi qu'à ses héritiers, et leur avons accordé, d'être perpétuellement libres et exempts des services susmentionnés;

 in eujus rei memoriam nostras eidem J. dedimus patentes litteras sigilli nostri robore communitas.

En souvenir de cela, nous avons donné des lettres patentes à la force de notre communauté.

Hanc autem quictacionem fecimus et concessimus Deo et fratribus milicie Templi Sancti Salvatoris prope Malleonem habendam in puram et perpetuam helemosinam ac pacifice possidendam. Actum annoDomini M°CC°XXX° VIII°.

C'est ce que nous avons commis et accordé à Dieu et aux frères des Chevaliers du Temple du Saint-Sauveur, d'avoir près de Mauléon comme possession pure et perpétuelle d'aumône et de paix. A agi l'année du Seigneur.

 

 

19 mai 1239. Geoffroy de Lusignan, seigneur de Vouvent et Meryent, renonce à tous les droits qu'it pouvait prétendre sur un airault qu'Etienne et Jean Cochineau avaient acheté à Mouilleron.

(D. F.vol. LII, d’après l’origi. Jadis scellé aux Archives du Temple de Mauléon)

 

Gaufredus de Lezigniaco, dominus Volventi ac Mareventi, omnibus presentes litteras inspecturis eternam in Domino salutem.

Geoffrey de Lusignan, seigneur de Vouvant et Mervent, à tous ceux qui examineraient la présente lettre, salut éternel dans le Seigneur.

Noverit universitas vestra quod nos dedimus et concessimus in puram et perpetuam helemosinam, pro salute anime nostre et parentum nostrorum, Deo et preceptori et fratribus milicie Templi Sancti Salvatoris de Malleonio quoddam ayraudum situm in burgo domini de Rocha apud Mollerum, quod fuit Flandine defuncte, et quamdam peciam orti, que est post ipsum ayraudum, quam emerunt Stephanus Cochoneas et Johannes, frater ejus, homines preceptoris predicti et fratrum milicie Templi Sancti Salvatoris de Malleonio a Willelmo de Vergna et ejus uxore, ab omni servicio et costuma immunia habenda, pacifice et perpétuo possidenda, nichil juris et dominii nobis retinentes nec heredibus nec successoribus nostris in omnibus supradictis.

Puissiez-vous tous savoir que nous avons donné et accordé des aumônes pures et perpétuelles pour la sécurité de notre âme et de nos parents, Dieu et précepteur, et frères des Chevaliers du Temple de Saint-Sauveur de Mauléon, situé dans le bourg du seigneur des Ayraudes au bourg de Mauléon, lequel était mort Flandine, un certain morceau de ressort, qui est après l'ayraud qu'achetèrent Etienne de Cochoneas et Jean son frère, hommes dudit précepteur et frères des Chevaliers du Temple de Saint Sauveur de Mauléon de Guillaume de Vergna et de sa femme, pour être tenus libres de tout service et coût, paisiblement et à jamais possédés, ne conservant rien de droit et de domination pour nous, ni nos héritiers, ni nos successeurs en toutes choses mentionné ci-dessus.

Ut hec autem donacio rata et integra permaneat, dedimus dicto precepturi et fratribus milicie Templi de Malleonio nostras patentes litteras sigilli nostri robore communitas in testimonium veritatis.

Datum die jovis proxima post Pentecosten, anno gracie Domini .M° CC° XXX° IX°

Afin que ce don reste valable et intact, nous avons donné à l'ordre et aux frères des Chevaliers du Temple de Mauléon notre lettre patente par la force de notre sceau pour témoigner de la vérité.

Donné le jeudi suivant après la Pentecôte, en l'an de la grâce du Seigneur .

 

En 1281, Guillaume de Mauléon entra dans l’ordre du Temple de Paris, dont Jean de Tour était le trésorier. Il leur abandonna la part d’héritage sur Cernay (14 arpents de terre) qui lui venait de Pierre de Mauléon, son père.

 

Commandeurs de Mauléon (Domus Sancti Salvatoris de Malo Leone)

1204. Andraeas

1207. Radulphus de Colunnes
1215-1216. Salomon de Mauge

1217-1218. Mauricius de Cheintres
1220. Simon de Sancto Laurentio
1225-1226. Raginaudus li Veilz

1231. Guillelmus de Alenconio
1292. Frère Olivier le Flamenc, chevalier, (Olivierus le Flamenc)

1304. Frère Martinus de Vandeheigne

Le dernier précepteur de Mauléon( Malo Leone), maison sise dans le diocèse de Poitiers, fut frère Martin de Montrichard, sergent, que l’on trouve en cette maison dès 1301-1307; il eut pour prédécesseur un chevalier, frère Olivier Flamenc ou le Flamenc, qui est dit avoir assisté, en 1292, à une réception faite au Temple de Clison.

Il est dit aussi dans le procès que le précepteur du Poitou, alors Jean le Français, passa, en 1286, par Mauléon, et qu’il reçut dans la chapelle de cette maison.

Le Frère de Montrichard comparut à Paris devant les commissaires pontificaux.

D'après ses dépositions, il avait été reçu dans l'ordre par Jean-François, maître des Templiers d'Aquitaine, en présence de Renaud Bertrand, commandeur de Montgauguier, et de Pierre de Valgordon, commandeur d'Auzon. Il fut absous et réconcilié.
Sources : Henri de la Rochebrochard. Archives historiques de Saintonge et d'Aunis.

 

Louis Bernard de Montebise : d’azur à la licorne passant d’argent ; commandeur de Mauléon en 1523.

1667 Robert de Sallo de Semagne ; le 28 novembre : de gueules à trois rocs d’argent. Diocèse de la Rochelle. Commandeur du Temple

 

 

 



La commanderie de Saint-Sauveur du Temple de Mauléon

 

Le 21 janvier 1794, la colonne infernale de Boucret part de Cholet, passe par le Temple et Châtillon pour aller sur les Epesses.
la troisième division est dirigée par Boucret.La 1ère ira de Chollet à Châtillon, les Epesses est commandée par Boucret lui-mêmeLa 2ème ira de Chollet à Maulevrier, Saint-Laurent sur Sèvre Le 22 janvier, le général Boucret ravage la Tessoualle, et massacre la population qu'il rencontre, comme nous le raconte Louise Barbier dans ses mémoires.



Le cellier est une belle cave voûtée, construite au XIIIème siècle, longue intérieurement de onze mètres, large de cinq, et dont le sol est un peu au-dessous du niveau du sol extérieur. De chaque côté, les murs ont un mètre cinquante d'épaisseur à la base. Ils vont en épaississant à mesure qu'ils s'élèvent, de sorte que cette voûte est protégée extérieurement par un massif de constructions dont la plus grande épaisseur est de deux mètres cinquante. Ce massif va jusqu'à la toiture. La voûte est brisée, supportée par trois arcs doubleaux également brisés.

A l'extérieur, ce cellier a l'apparence d'un petit édifice carré construit en morceaux de granit de dimensions irrégulières, à peine dégrossis au marteau, et cubant jusqu'à cinquante centimètres.

Aussitôt qu’on a franchi la porte, dont le cintre est brisé, on trouve à droite, dans l’épaisseur du mur, un petits puits, aujourd’hui comblé. Au-dessus de l’ouverture carrée de ce puits est une poulie en der tout rongé par la rouille, et très ancienne.

Tout le reste de la commanderie a été bâti par les Hospitaliers au XVe siècle.

L’église du bourg fut construite en 1848 avec les pierres de l’ancienne chapelle des Templiers de la Commanderie. A l’intérieur, on peut voir l’autel et le bénitier en granit du XIIIème siècle provenant de la même chapelle. La cuve affecte la forme d’un quatre-feuilles.  

 

 


Rattachement à Mauléon



Le 15 février 1965, les communes de Saint-Jouin-sous-Châtillon et de Châtillon-sur-Sèvre se réunissent et deviennent une seule et même commune sous l'ancien vocable de Mauléon.

Par arrêté préfectoral du 21 novembre 1972 prenant effet au 1er janvier 1973, Saint-Amand-sur-Sèvre, La Chapelle-Largeau, Loublande, Moulins, Rorthais, Saint-Aubin-de-Baubigné et Le Temple fusionnent avec la commune de Mauléon.

 Saint-Amand-sur-Sèvre redevient indépendante le 1er janvier 1992 (arrêté préfectoral du 16 décembre 1991).

 

 







==> SAVARY DE MAULÉON, LE POITOU A SON ÉPOQUE et Maintenant

  
(1)    Un vidimus l'appelle Guillaume, mais nous croyons qu'il y a Ià faute de copiste. Il avait épousé Belle-Assez de CHANTEMERLE (veuve de Savary de Mauléon), fille de Guillaume, seigneur de Pouzauges, et de Maxence de Bouil, mais n'eut pas d'enfants, croyons- nous.


Dame Belle-Assez de Pareds de Chantemerle (1175 - 1230) épouse Savary Ier de Mauléon, seigneur de Châtellaillon, Talmon, Benon et Angoulême en 1200, à l'âge de 25.

Géraud de Brosse-d’Angoulême épouse vers 1215 Belle Assez de Pareds et Pouzauges dite de  Chantemerle répudiée par son 1er mari Savari de Mauléon



 

 

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