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PHystorique- Les Portes du Temps
11 septembre 2018

Ordres et les différentes formes de réunions chevaleresque apparues à la fin du Moyen Âge

Ordres et les différentes formes de réunions chevaleresque apparues à la fin du Moyen Âge

(Expo Chevalerie château d'Angers)

ORDRE DE LA BANDE ou DE L'ÉCHARPE, en Espagne. En 1330, Alphonse XI, roi de Castille, le créa pour donner une marque de distinction à la noblesse, et il n'y admit que des hommes appartenant aux plus illustres familles d'Espagne. Ils devaient avoir, pendant dix ans, fréquenté la cour et servi contre les Maures. Cet ordre a été réuni à celui du lis. La marque distinctive des chevaliers était un large ruban rouge passé en écharpe.

ORDRE DU CYGNE NOIR, fondé l'an 1350, par Amédée VI de Savoie

ORDRE DE L'ÉTOILE, institué en 1351, pour remplacer l'ordre du Croissant en Sicile. Il fut composé de soixante chevaliers, tous gentilshommes de la ville de Messine. La décoration, Pl. XXXVlll, n°. 40. La devise était : Monstrant regibus astra viam (les astres montrent le chemin aux rois ).

ORDRE DE L'ÉTOILE ou DE LA NOBLE MAISON, France.

Le roi Jean Il, voulant s'attacher les seigneurs de sa cour, les admit dans cet ordre, qu'il créa en 1351, et qui avait la même devise que le précédent,

La prodigalité que l'on fit de cette distinction en amena la destruction sous Charles VIII.

ORDRE DU LAC ou DE L'ENTREPRISE, institué, en 1351, par Louis, roi de Hongrie, et roi titulaire de Jérusalem, lorsqu'il partit pour la conquête de la Grèce.

ORDRE DU COLLIER DE SAVOIE, l'an 1362 Amédée VI de Savoie

 

Ordre du Collier de Savoie, dit de l'Annonciade, fondé en 1362 Amédée VI de Savoie

Dans l'état de formation de notre société du moyen-âge, la chevalerie, alliance étroite de l'esprit chrétien avec l'esprit féodal, a accompli une carrière généreuse et civilisatrice.

 

ORDRE DU COLLIER, dit, L'ANNONCIADE, l"an 1362 Amédée VI de Savoie

ORDRE DU NOEUD ou DU SAINT-ESPRIT AU DROIT DESIR. Louis de Tarente, roi de Naples, institua cet ordre en l'honneur de son couronnement comme roi de Jérusalem el de Sicile. Le nombre des chevaliers, fixé d'abord à soixante, fut ensuite porté à trois cents.

Les chevaliers qui, à nombre et à forces égales, avaient attaqué les premiers et étaient restés vainqueurs, ou ceux qui avaient fait prisonnier le chef des ennemis, avaient délié le nœud.

Cet ordre disparut dans les désordres et les révolutions qui arrivèrent à Naples après la mort de Louis de Tarente. .

Les membres de l'ordre portaient autour du bras droit un nœud ou cordon de soie pourpre et or : sur le nœud on lisait les mots, Le Dieu plaît.       

ORDRE DE SAINTE-BRIGITE, Suède. On prétend que sainte Brigite institua cet ordre en 1366, après une conférence qu'elle eut avec Jésus - Christ. Les chevaliers qui y furent admis jurèrent de combattre les ennemis de Dieu, de secourir les veuves et les orphelins, de servir les malades et d'enterrer les morts. Cette institution a peu survécu à sa fondation.

ORDRE DE NOTRE-DAME-DU-CHARDON ou DE BOURBON, en France. Louis II donna, le 1er de l'an 1369, aux gentilshommes réunis à Moulins, l'ordre de l'Écu d’or, et l'année suivante, il changea ce nom en celui de Notre-Dame-du-Chardon. Les chevaliers devaient être nobles, et avoir donné des preuves de courage. Leur nombre était fixé à vingt-six. En tout temps ils devaient porter une ceinture de velours bleu céleste, sur laquelle était brodé en or le mot Espérance.

Jacques Vl , roi d'Ecosse, réunit cet ordre à celui de la Jarretière.

ORDRE DE L'ÉCU D'OR. En 1369, Louis Il duc de Bourbon, institua cet ordre pour le donner aux principaux seigneurs de sa cour,  assemblés à Moulins : dans la suite il fut réuni à l'ordre de Notre - Dame du Chardon. Voyez ordre de Notre-Dame-du-Chardon, ci-dessus.

==> L'ordre de chevalerie de l'Écu d'or fondé en 1369 par Louis II, duc de Bourbon, peu après son retour de captivité en Angleterre.

ORDRE DE LA PASSION DE JÉSUS-CHRIST. Richard Il, roi d'Angleterre, et Charles VI, roi de France, instituèrent cet ordre eu 1380 et 1400, dans la vue de secourir les Chrétiens opprimés dans la Terre - Sainte. Les chevaliers firent vœu de pauvreté et de fidélité conjugale: leur nombre devait être porté à cent mille; mais ces règlements n'ont jamais eu leur entière exécution.

Cet ordre ne s'est point illustré, et n’a point été de longue durée.

ORDRE DES FOUS, dans le duché de Clèves. En 1380, Adolphe comte de Clèves, institua cet ordre pour donner l'exemple de l'amitié et de la bienfaisance réunies par le plaisir. Le nombre des chevaliers était de trente-cinq. Cette institution, fruit d'un moment d'exaltation, n'a point été de longue durée. La figure, était brodée sur le manteau des membres de l'ordre des Fous.

ORDRE DE L'HERMINE ET DE L'ÉPI, institué en 1381, par Jean IV, duc de Bretagne, surnommé le Vaillant. Les dames étaient admises dans cet ordre, qui, dans son origine, ne portait que le nom d'Hermine. ==> ORDRE DE L'HERMINE ET DE L'ÉPI

ORDRE DU TIERCELET (ou de l’Epervier)  Créé en Poitou, entre 1377 et 1385, deux seigneurs, Renaud de Vivonne, seigneur de Thors, et Renaud, vicomte de Thouars. ==> REGNAULD DE THOUARS, seigneur de Pouzauges (de 1379 à 1385 environ)

ORDRE DE SAINT-ANTOINE, en Hainaut. Albert de Bavière institua cet ordre en 1381, en l'honneur de guérisons miraculeuses attribuées à saint Antoine et pour exciter les chevaliers contre les Infidèles. Les membres étaient choisis parmi les seigneurs de la plus haute noblesse,

Il paraît que cet ordre n'a pas survécu à son instituteur.

ORDRE DU NAVIRE ou DES ARGONAUTES, à Naples. Le roi Charles III, dit de Duras, institua cet ordre en 1582, au couronnement de sa femme Marguerite. Le nom qu'il lui donna a rapport à des exercices de chevalerie, et il ne reçut que ceux qui s'y distinguèrent. Le nombre des membres était fixé à trois cents.

Cet ordre a été aboli en 1386, à la mort de son fondateur.

ORDRES DU DÉVIDOIR ET DE LA LIONNE. Ces institutions,  qui prirent naissance pendant les troubles qui agitèrent le royaume de Naples en 1386 et 1390, étaient plutôt des signes de ralliement que des ordres réguliers; ils cessèrent d'exister avec les différents qui divisaient  la noblesse

ORDRE DE SAINT-GEORGES, en France (1 ). En 1390, Philibert de Miolans institua cet ordre dans le comté de Bourgogne ; il nomma chevaliers les seigneurs qui s'assemblèrent pour la réception des reliques de saint Georges, qui venaient d'Orient. Ces chevaliers formèrent d'abord une confrérie, et reçurent, en 1485, des statuts très-étendus, d'après lesquels ils firent vœu de s'aider mutuellement, de se délivrer s'ils étaient faits prisonniers, et de veiller aux intérêts des veuves et des orphelins. Pour y être admis, il fallait faire preuve de seize quartiers de noblesse. On prétend que c'est Louis XIV qui donna à l'ordre un ruban bleu : avant lui, ce ruban était rouge.

ORDRE DU PIGEON, institué-par Jean,  roi  de Castille, vers la fin du 14e siècle : il a été de peu de durée. Sa décoration était un pigeon d'or émaillé de blanc, pendant à une chaîne ornée de rayons solaires.

ORDRE DES DAMES, DE L'ÉCHARPE. Les habitants de Placentia ayant forcé les Anglais à lever le siège de leur ville, le roi de Castille,  Jean 1er créa cet ordre en 1390, pour conserver la mémoire de cette action; il fut réuni à celui de la Bande. Sa marque distinctive était une écharpe d'or sur l'habit.

ORDRE DE LA COURONNE, institué en 1390 par Enguerrand, comte de Soissons, seigneur de Coucy. La décoration était une couronne brodée sur le bras droit de l'habit.

ORDRE DU CAMAIL ou DU PORC-ÉPIC, en France. Louis de France, duc d'Orléans, institua cet ordre en 1394; il eut pour but de s'attacher les grands, et leur fit prêter le serment de défendre l'État, la religion et le souverain. Le nombre des chevaliers fut fixé à quinze; mais Louis XII l'augmenta. Cet ordre n'a pas existé au-delà du 16e siècle.

ORDRE DE LA COLOMBE et de LA RAISON. Il paraît que Henri III, vers 1399, distribua le collier de cet ordre à ses courtisans, et les engagea à être fidèles à leurs épouses, à défendre la religion, les vierges, les veuves, les orphelins et à protéger les frontières du royaume contre les Barbares. Pour être admis au nombre des chevaliers, il fallait faire preuve de haute noblesse, avoir été à la guerre, ou avoir rendu au Roi de grands services.

ORDRE DU DRAGON RENVERSÉ, en Allemagne. On croit que l’empereur Sigismond établit cet ordre en 1400, dans la vue d'exciter ses sujets contre les hérétiques. Il fit prêter aux chevaliers le serment de défendre la religion, et d'être implacables envers ses ennemis. Cette institution eut quelques succès, qui engagèrent le roi d'Aragon, Alphonse V, à établir le même ordre dans ses États; mais après la mort de ses fondateurs, l'ordre dégénéra, et, négligé par les souverains, ne tarda pas à s'éteindre.

ORDRE DE SAINT-JACQUES-DU-HAUT-PAS, ou DE LUCQUES. Au commencement du 15e siècle, cet ordre fut institué pour le service du grand hôpital de Lucques, dont relevait l'hôpital de Saint-Jacques-du-Haut-Pas à Paris. Louis XIV unit, en 1672, les biens de cet ordre à ceux de l'ordre de Saint-Lazare.

ORDRE DU MIROIR, institué en 1410 par Ferdinand de Castille, après une victoire remportée sur les Maures. La décoration était une chaine de fleurs de lis entremêlées de griffons.

ORDRE DU LÉVRIER. Voyez celui de Saint-Hubert de Lorraine.

ORDRE DU FER D'OR et du FER D'ARGENT, en France  Jean, duc de Bourgogne, fils de Louis XII, institua cet ordre en 1414 pour donner aux grands les moyens d'éviter l'oisiveté, de se signaler dans les armes et de se dévouer au service des dames. Les chevaliers juraient de s'aimer, de se défendre, de s'aider et de se battre à outrance pour l'amour des dames, contre gens nobles provoqués à cet effet, et même de se battre entre eux s'ils n'avaient pas d'autres adversaires; Cet ordre bizarre fut de peu de durée. Ces chevaliers portaient, les dimanches, à la jambe, un fer de prisonnier pendant à une chaîne : celui des chevaliers était d'or, et celui des écuyers d'argent.

ORDRE DE L'ÉTOLE, en Espagne. Alphonse V, roi d'Aragon, qui régna de 1418 à 1458, créa cet ordre ; mais on ne connaît aucun détail sur son organisation.

ORDRE DE NOTRE-DAME-DE-BETHLÉEM. Le pape Pie II: institua cet ordre en 1459 pour conserver l'île de Lemnos  reprise sur les Turcs, qui s'en étaient emparés.

ORDRE DE L'HERMINE, institué en 1461, par Ferdinand 1er;  roi de Naples, en mémoire du pardon qu'il accorda à son beau-frère; Monno-Marzanno, qui avait voulu l'assassiner. L'ordre était sous la règle de saint Basile, et avait pour devise Malo mori quam foedari (je préfère la mort au déshonneur

ORDRE DE SAINT-GEORGES. Frédéric III fonda cet ordre en 1472, comme un gage de son attachement et de sa reconnaissance envers la république de Gênes. La croix était d'or, formée en trèfle, chargée en cœur d'une couronne, et suspendue à un ruban d'or.

ORDRE DE LA COURONNE D'AMOUR, Institué en 1479 par un roi d'Ecosse, et confirmé par le roi Jacques.

ORDRE DU GRIFFON, dit FLORIDA, institué en 1489 par Alphonse , roi de Naples.

ORDRE DE SAINT -GEORGES, à Rome, institué par le pape Alexandre VI, en  1498, pour la défense de l'Eglise contre les ennemis de la foi. Il parait que cet ordre n’a pas survécu à son fondateur. La décoration était une couronne d’or entourée d’un cercle.

DAMES CHEVALIÈRES DE LA CORDELIÈRE. Anne de Bretagne, reine de France, étant devenue veuve de Charles VIII, institua cet ordre en 1498,  pour se montrer affranchie des lois et du joug du mariage. Elle fit faire un collier d'argent  entrelacé, qu'elle mit à l'entour de ses armes en forme d'écharpe, avec cette devise : J'ai le corps délié. Ce cordon fut distribué aux dames de la cour : pour le recevoir, il fallait être d'une haute noblesse.

 

 

 

Ordres de Chevalerie Haut Moyen-Âge - Moyen Âge classique <==.... ....==> collection historique des ordres de chevalerie civils et militaires

 

 

 

 

 


 

(1)    Depuis 1814, on voit quelques personnes qui portent la décoration de cet ordre, dont le rétablissement n’a été autorisé par aucune loi ni ordonnance.

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