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PHystorique- Les Portes du Temps
23 avril 2019

Carte des Gaules lorsque Clovis vint y jetter les Fondements de la Monarchie Française

Carte des Gaules où l'on voit les Dominations ausquelles elles étoient soumises, lorsque Clovis vint y jetter les Fondements de la Monarchie Française

Carte des Gaules où l'on voit les Dominations ausquelles elles étoient soumises, lorsque Clovis vint y jetter les Fondements de la Monarchie Française

LE ROLE DU POITOU PENDANT LE HAUT MOYEN AGE SOUS LES DOMINATIONS WISIGOTHIQUE ET FRANQUE (Ve-IXe SIÈCLE).

C'est dans le Poitou qu'allaient se décider, pendant les longs siècles du haut Moyen Age, le sort de toute la Gaule et les destinées elles-mêmes du monde occidental. C'est dans cette région qu'allait se conserver le principal foyer de la civilisation chrétienne et romaine.

 C'est de cet asile de la foi chrétienne que de nouveaux apôtres devaient partir, pour convertir et civiliser les peuples barbares, devenus les maîtres de l'Empire romain. Le rôle du Poitou grandit au moment où s'écroule la domination qui lui avait assuré cinq cents ans d'une paix presque ininterrompue, auxquels vont succéder cinq cents ans de troubles presque continuels.

Quand l'Empire affaibli devient incapable de défendre ses sujets, commence une ère nouvelle où les Germains parviennent à détruire peu à peu le vieil édifice romain. Dans leur première invasion en Gaule au Ve siècle, celle de 406, où Vandales, Alains, Suèves « saccagèrent à l'envi l'Aquitaine, à l'exception de quelques villes », au dire de saint Jérôme, le torrent dévastateur traversa le territoire des Pictons, sans atteindre, semble-t-il, Poitiers.

Puis, tandis que les Wisigoths, venus d'Italie, s'établissaient avec l'assentiment des Empereurs, à titre de fédérés (soldats auxiliaires), au sud de la Garonne, alors que les Francs et les Burgondes, avec les mêmes prérogatives, s'installaient au nord de la Somme et à l'est de la Gaule, le centre et l'ouest, le Poitou en particulier, retombaient encore pour cinquante ans sous le gouvernement des préfets, des comtes et des ducs, délégués directs de l'Empire (407-456).

C'est seulement après le milieu du Ve siècle, vers 462, que les Wisigoths, dont la puissance grandissait démesurément, sous les rois Théodoric et Euric, se saisirent du Poitou, comme ils le firent de la Touraine, du Limousin et des 26 autres cités d'Aquitaine, revendiquant ainsi hardiment l'héritage de Rome en Espagne et dans la Gaul e jusqu'à la Loire et aux Alpes. Mais bientôt après surgissait au nord un autre héritier de l'Empire.

L'Etat franc se fondait avec l'appui du clergé catholique (486), presque au moment où mourait le grand prince wisigoth Euric (484), et aussitôt il se posait en rival des autres royaumes barbares. Le Poitou prend dès lors la physionomie qu'il gardera pendant mille ans. Il va devenir le champ clos où se heurtent les puissances formées au nord et au midi, avides de reconstituer l'unité romaine à leur profit.

Il est la marche où se règle le sort des grands Etats.

Le premier choc se produit au début du VIe siècle. Bien qu'ils fussent les plus civilisés des Barbares d'origine germanique, les Wisigoths n'étaient point parvenus à créer une puissance stable. Ils avaient perdu en Aquitaine la majeure part de leurs aptitudes guerrières. Ils avaient traité les Gallo-Romains en vaincus. Ils venaient de confisquer à leur profit, non seulement les deux tiers des terres de l'Etat, mais encore parfois les deux tiers des domaines de la vieille aristocratie gallo-romaine. Dans une région où le christianisme orthodoxe avait jeté les plus profondes racines et où le clergé exerçait la principale autorité, ils avaient commis la grave faute de s'attacher obstinément à l'arianisme et de persécuter l'épiscopat.

 Ils avaient forcé l'évêque de Poitiers à s'enfuir au fond de son diocèse, à Rais. Aussi, lorsque l'Etat wisigothique et l'Etat franc entrèrent en conflit, Dieu lui-même, d'après les légendes poitevines qu'a recueillies Grégoire de Tours, manifesta-t-il hautement sa protection en faveur de Clovis, le champion de l'orthodoxie et le soldat de l'Eglise.

Quand l'armée franque arriva sur les confins du Poitou pour combattre l'armée des Wisigoths, concentrée à Poitiers, sous les ordres d'Alaric II, le pacte divin apparut clairement, suivant le récit de l'historien des Francs.

On y installa le campement sur la rive, entre les ajoncs, les vases et les saules. Le sol est mouvant et les sables voltigent dans les vents en perpétuelle dispute.

Au petit matin, c’est la surprise. Dans les nappes de brumes qui s’élèvent des eaux boueuses, Clovis aperçoit qui court à perdre haleine, une biche merveilleuse. Effarouchée par le mouvement et les bruits du campement, elle a fui ses retraites d’herbes ivres de prospérité. Elle aussi cherche un gué. Mais, à la faveur d’une longue mémoire de cervidé, elle connaît tous les hauts-fonds de la rivière. Elle choisit son courant et, sans une hésitation, elle traverse la Vienne à gué. (Le Mystère Clovis De Philippe de Villiers)

La biche venait d’indiquer miraculeusement aux troupes de Clovis un gué qui leur permit de traverser la Vienne grossie par les pluies, sans doute près de Chitré, à 4 kilomètres de Cenon.

La nuit, un globe de feu, brillant au-dessus de la basilique Saint-Hilaire, éclaira la marche des envahisseurs. Le roi franc avait interdit tout acte de rapine sur les terres de l'évêché de Poitiers, comme sur celles de Saint-Martin de Tours.

Enfin, une grande bataille se livra à 10 milles (15 k.) de la capitale du Poitou, probablement un peu en dehors de la grande voie romaine de Paris à Bordeaux, sur un affluent du Clain, l'Auzance, dans la plaine de Vouillé (campus Vocladensis). La bataille de 507 qui mit aux prises deux grandes forces religieuses en Occident entre francs et wisigoths, entre Clovis 1er et Alaric II.

Elle fut très sanglante : les contingents arvernes en particulier, qui servaient parmi les Wisigoths, y furent décimés. Clovis faillit être tué dans la mêlée par deux cavaliers ennemis. Il leur échappa et abattit de sa propre main son rival, le roi Alaric.

Bien des historiens de tous les âges n'ont pu trouver l'endroit exact du Campus Vocladensis de Grégoire de Tours et ils ne firent que supposer des noms comme Voulon, Mougon, Vouillé, Dissay, Saint-Cyr, etc...

 

 ==> Campo Vogladise 507 : Clovis, Alaric, la Bataille de Vouillé – la vallée aux morts (Voyage virtuel dans le temps)

 Carte Celte Gaule Peuples Gaulois <==.... ....==> Carte France Féodale


 

==> CLOVIS Ier (Chlodovechus) 481/482 – 27 novembre 511

En 486, il quitta Tournai et vint dans les terres de Syagrius pour y faire du butin. Il vainquit ce « roi des Romains », comme l'appelle Grégoire de Tours, et prit son royaume. Il eut bientôt Paris pour capitale.

==> Le 25 décembre 498 Clovis roi des Francs est baptisé avec 3000 guerriers à Reims par l'évêque Saint-Remi.

Les Francs étant alors partagés en divers royaumes, celui dont Clovis héritait; ne s'étendait guère au- delà du territoire de Tournay, et la domination que nous avons vu Childéric exercer à Paris, où il régnait après s'en être emparé par un long siège, au temps où il rendait de si grands honneurs à sainte Geneviève, semble n'avoir été que la conséquence d'une incursion dans le territoire encore au pouvoir des Romains.

Cependant, dès l'avènement de Clovis, et quoique les Francs fussent encore païens, il semble que saint Remy et d'autres évêques des Gaules aient témoigné une faveur marquée à ce prince, comme s'ils prévoyaient qu'il devait être un jour le soutien de l'Église.

 

==> La France du Moyen Âge, le blason fleurs de lys des Rois de France (origine)

Après la défaite de Syagrius, et quand Clovis eut poussé ses conquêtes jusqu'à Paris, tout le pays renfermé entre la Seine, la Marne, l'Oise et l'Aisne, prit le nom de France, et ce nom s'étendit un peu plus tard à une assez grande partie du territoire situé entre la Seine et la Loire.

 

==> Pèlerinages et Culte populaire de Saint Martin de Tours, apôtre des Gaules.

C'est ici que se révèle toute la portée politique de la conversion de Clovis. En abjurant l'idolâtrie, il avait abaissé la principale barrière morale qui séparait les vainqueurs des vaincus, et préparé la fusion des deux races en un seul peuple ; au lieu d'un oppresseur et d'un conquérant, les Gaulois ne voyaient plus en lui que le protecteur armé de leurs croyances.

==> Clovis et l’Histoire des Francs dans les récits de Grégoire de Tours.

 

==> Clovis et l'énigme des sarcophages tombée du ciel à Civaux : Lemovices et Pictons, le christianisme en Poitou

Au V e siècle, une pluie de sarcophages est tombée du ciel à Civaux pour permettre aux combattants tués lors des combats entre Clovis et Alaric d'avoir une sépulture décente...Telle est la légende.

 

==> Les Chapitres du Dorat : Des romains à Clovis 1er roi des Francs

Selon la tradition orale, l'histoire du Dorat commence lorsqu'un village de cabanes gauloises se forme a la fin du Ve siècle. Clovis, triomphant, y vient après sa victoire de Vouillé sur les Wisigoths et, pour remercier Dieu, y fonde un oratoire en l'honneur de la Croix du Sauveur et du Bienheureux Pierre.

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